Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure et immaculée, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur Terre.

Tout d’abord, je voudrais louer de tout cœur ces journées d’Arbaïn et remercier Dieu, Tout-Puissant, pour la participation du peuple à la marche d’Arbaïn, effectuée grâce à Dieu.

Je vous félicite, mes chers frères et sœurs, à l’occasion de la Semaine nationale du gouvernement, et j’espère que, si Dieu le veut, cette semaine sera toujours une semaine d’espoir, de bonnes nouvelles et de rapports encourageants, au long de ces longues années de votre mandat.

Nous rendons hommage à nos chers martyrs, le martyr Rajaï et le martyr Bahonar, dont nous commémorons la mémoire [chaque année] durant cette semaine, désignée comme « Semaine nationale du gouvernement », en leur honneur. Ce nom a une signification profonde car il reflète l’engagement de notre gouvernement à honorer ces martyrs et leur chemin, et c’est un engagement qui, grâce à Dieu, a été plus ou moins respecté.

Nous honorons la mémoire de notre cher martyr, le défunt président M. Raïssi. Nous demandons à Dieu, Tout-Puissant, de veiller à ce que la réputation et l’honneur qu’Il ​​lui a accordés soient éternels et perpétuels. Nous souhaitons que Dieu élève son rang et celui de ses compagnons, y compris son ministre des Affaires étrangères [Hossein Amir-Abdollahian], in-cha-Allah.

Nous remercions Dieu car, par Sa grâce, un gouvernement a été formé grâce aux efforts de notre président et au soutien inestimable du Majlis [Parlement iranien]. C’est une grande bénédiction. Dans certains gouvernements précédents, il fallait parfois près d’un mois ou plus, pour que le gouvernement soit formé, car tous les ministres n’étaient pas en mesure d’obtenir le vote de confiance du Majlis. Dieu a été bon envers vous, nous et le pays, et grâce à Dieu, tous les ministres ont gagné le vote de confiance du Majlis. Ceux qui ont participé à cette élection et à la formation de ce gouvernement – ​​après ce tragique et amer accident [d’hélicoptère qui a coûté la vie à l’ancien président iranien Ebrahim Raïssi et à ses compagnons] – seront récompensés par Dieu, Tout-Puissant, [y compris] les responsables de l’administration précédente, la Radiotélévision nationale, les différents responsables qui ont contribué à ce qu’après ce tragique et amer accident, le pays ait pu mener à bien le processus électoral avec enthousiasme, que l’élection présidentielle se soit déroulée en toute sécurité et intégrité, et que les ministres aient été ensuite désignés. Nous devons vraiment remercier toutes ces personnes et être vraiment reconnaissants envers Dieu, Tout-Puissant. Je vais aborder certains points et prononcerai encore quelques mots de gratitude.

Monsieur le président s’est également lancé dans ce travail avec beaucoup d’effort et de diligence, afin de sélectionner les ministres qui travailleront avec lui. Il m’a également consulté et j’ai approuvé certains que je connaissais ou dont les compétences m’avaient été signalées par des sources fiables. J’ai aussi fortement soutenu certains d’entre eux. [Cependant], je ne connaissais pas la plupart d’entre eux, et je lui ai dit que je n’avais pas d’avis à leur sujet. Dieu soit loué, il a fait ses choix avec succès et a pu convaincre le Majlis. C’était une grande réussite pour laquelle nous remercions Dieu.

Aujourd’hui, tous ces honorables ministres – nos chers frères et sœurs qui ont gagné la confiance du président et du Majlis – sont les hauts responsables de ce pays. Il est de notre devoir de vous soutenir et de vous aider, si vous avez besoin d’aide, et de faire en sorte que, si Dieu le veut, vous réussissiez dans vos efforts.

J’ai noté quelques points que je voudrais partager avec vous. Le premier concerne la reconnaissance envers Dieu. Vous êtes maintenant dans une position où vous pouvez contribuer au progrès de votre pays et jouer un rôle dans la gestion de ses affaires. Être ministre vous donne une telle opportunité. C’est une bénédiction divine – pouvoir servir le peuple est une grande bénédiction. Beaucoup de gens souhaitent servir le peuple, mais ils n’en ont pas l’occasion. Dieu vous a accordé cette opportunité. Alors remerciez Dieu, soyez reconnaissants, recherchez l’aide de Dieu, Tout-Puissant, considérez cette responsabilité comme un don de Dieu et du peuple, et veillez à (bien) assumer cette grande responsabilité et cette mission. Bien sûr, ces quatre années sont une partie de la vie d’une personne qui passe aussi vite que l’éclair. Aujourd’hui, à l’âge de 85 ans, quand je regarde en arrière, je constate que ces 85 années ont passé à une vitesse fulgurante. C’est ainsi. Quatre années passent vite, mais pendant cette courte période, de grandes choses peuvent être accomplies. Amir Kabir a gouverné le pays pendant trois ans et a posé des fondations importantes. Notre cher M. Raïssi a également administré et dirigé le pays pendant trois ans. Il a fait de grandes choses et a posé les bases de certains projets dont, si Dieu le veut, le pays bénéficiera dans l’avenir. Il est donc possible de faire des choses. Au cours de ces quatre années, vous pourrez accomplir de grandes tâches, si Dieu le veut.

Le deuxième point est que le facteur clé qui influence l’efficacité des responsables du gouvernement, est leur capacité à connaître les ressources, à comprendre les atouts dont ils disposent et à identifier les talents et les capacités dont ils peuvent tirer profit. Au cours de ces nombreuses années, j’ai rencontré de nombreux responsables qui n’ont pas su reconnaître ces capacités. Ils ne connaissaient pas les ressources humaines du pays, ni ses ressources naturelles. Un jour, un responsable m’a dit que nous devions faire appel à des ingénieurs étrangers pour construire nos autoroutes ! Aujourd’hui, grâce à la jeunesse du pays, des autoroutes et des voies rapides ont été construites dans tout le pays, sans avoir besoin d’aides étrangères. Cette méconnaissance [des capacités] est une grande lacune. J’ai plusieurs autres exemples en tête, mais il n’est pas nécessaire de les citer.

Il vous faut reconnaître les atouts. Nous possédons actuellement d’abondantes richesses et nos capacités sont bien supérieures à celles que nous utilisons. Nous avons divers atouts et capacités, qui comprennent à la fois ceux que nous utilisons et ceux qui existent de façon potentielle. L’une de ces capacités concerne les capacités naturelles. Nous avons de nombreuses ressources souterraines. Nous avons du pétrole, du gaz et une multitude d’autres ressources précieuses. Même dans nos déserts, les experts des déserts me l’ont dit un jour, nous avons d’immenses ressources dont la valeur est supérieure à celle du pétrole et du gaz. Nous avons ces capacités. Nous avons une position géographique unique dans la région. En ce qui concerne notre situation géographique, nous nous trouvons à la croisée des chemins entre le nord et le sud, l’est et l’ouest. C’est une position très importante. En ce qui concerne le climat, la diversité de nos climats nous offre une opportunité très importante. Notre vaste littoral nous offre des opportunités. Nos îles et nos côtes sont autant d’opportunités. La région de Makran – que le président a heureusement mentionnée à plusieurs reprises au cours de nos conversations et il est sensible à ce sujet – est une grande opportunité. Nous avons de nombreuses opportunités de ce genre qui existent naturellement.

Une autre opportunité est celle des ressources et des capacités humaines [y compris] notre jeunesse instruite. Nous avons des millions de jeunes instruits dans ce pays, qui souhaitent travailler. Si nous pouvons en tirer profit, les identifier et exploiter leur énergie et leurs idées, nous pourrons créer tout un monde de travail pour le pays. [Nous avons] des jeunes instruits, des talents brillants, des capacités scientifiques et la capacité de former des génies. Des personnalités comme Khajeh Nasir al-Din Tussi, Ibn Sina [Avicenne], Zakariya Razi, Mulla Sadra ou d’autres éminents érudits de l’histoire de notre pays, nous montrent que nos aspirations, intellectuelles et scientifiques, sont très hautes et que nous avons la capacité d’atteindre ces sommets. Même après mille ans, les travaux d’Ibn Sina sont toujours d’actualité dans le monde entier. C’est une question très importante. C’est un phénomène remarquable. Nous avons la capacité de former des génies. En d’autres termes, des génies peuvent être formés parmi nos jeunes. Ce sont des exemples de nos opportunités et de nos atouts humains.

La foi de notre peuple est un de nos atouts. Cette foi que les gens ont – leur foi religieuse et leur foi politique – est très précieuse. C’est aussi un type de capacité. Un autre type de capacité concerne les capacités politiques du pays, comme notre profondeur stratégique. Il fut un temps où [le nom de] l’Iran était associé à ses tapis et à son pétrole, mais aujourd’hui, l’Iran est connu dans le monde entier, pour sa science, ses avancées militaires, sa puissance régionale et sa profondeur stratégique. C’est une opportunité qui s’offre à nous. Le pouvoir d'influencer les pays du monde entier et de la région, n’est pas une chose négligeable. C’est très important. C’est aussi l’une des opportunités dont nous disposons.

Une autre opportunité, qui est l’une des plus précieuses, est l’expérience. Nous devons chérir ces expériences. « La sagesse consiste à préserver les expériences. » C’est ce que dit le Commandeur des Croyants [l’Imam Ali (AS)] qui considère que l’utilisation et la préservation des expériences sont un signe de sagesse :

« La meilleure expérience est celle qui vous enseigne » (Nahj-ul-Balaghah, lettre 31).

Une expérience qui peut vous apprendre quelque chose et vous ouvrir la voie [est précieuse]. Nous avons de très bonnes expériences. Différents gouvernements sont venus et ont fait des choses qui sont devenues ensuite des expériences, pour nous. Il y a eu des choses qu’ils n’auraient pas dû faire, mais qu’ils ont faites. [En conséquence,] nous avons subi des pertes. Et il y a eu des choses qu’ils auraient dû faire et qu’ils ont faites, et nous en avons bénéficié. Toutes ces choses sont des expériences dont nous pouvons tirer profit.

Le point suivant concerne le choix des collègues. Vous allez choisir vos collègues. Je vous suggère de choisir des collègues qui possèdent les caractéristiques suivantes : jeunes, fidèles, révolutionnaires, engagés et très motivés. Ce sont ces personnes qui peuvent vraiment vous aider. Dans divers départements scientifiques et de recherche, comme dans le secteur nucléaire, dans le secteur des nanotechnologies, dans le secteur des cellules souches et dans divers autres départements qui constituent une part importante des domaines scientifiques et de recherche internationaux, nous avons bénéficié des capacités de ces jeunes et avons progressé. Dieu soit loué, des progrès importants ont été réalisés. Ce sont ces caractéristiques [que vous devez rechercher]. Profitez de ces jeunes. Ils peuvent résoudre des problèmes. De plus, lorsque vous faites entrer ces jeunes à divers postes de direction, en commençant par le bas, vous formez en fait, une génération de gestionnaires très motivés pour l'avenir. En d'autres termes, en faisant entrer des jeunes dans votre organisation, ils acquièrent l'expérience dont ils ont besoin et vous formez une génération éminente de dirigeants très motivés. Je pense que c'est très précieux. Lors de mes conversations avec le président, nous avons discuté de ce sujet. S'il peut former, par exemple, 100 jeunes fidèles, motivés, révolutionnaires et engagés, et les donner au pays à la fin de son mandat, je pense qu'il aura accompli quelque chose de vraiment important. Voilà au sujet du choix de vos collègues. Le défunt martyr Raïssi a eu beaucoup de réussites dans ce domaine. Si Dieu le veut, le succès qui vous attend sera plusieurs fois plus grand.

Le quatrième point concerne la recherche de l’avis des experts. Dans la campagne électorale du Dr Pezeshkian et dans ses déclarations, il a fait référence à plusieurs reprises, à la consultation d’experts. Je crois fermement à cette question de la consultation d’experts. Je pense que lorsque les administrations utilisent les conseils des experts, leur gouvernance devient sage et réfléchie, plutôt que d’être influencée par les partis politiques, les relations ou les recommandations d’autrui. L’une des caractéristiques du recours aux experts est que parfois, vous utilisez une évaluation d’expert contraire aux souhaits de quelques amis, connaissances ou personnes influentes. Vous pouvez les contrarier, mais ce faisant, vous satisfaites la nation et aidez le pays à progresser. C’est ainsi que l’on profite des experts. J’affirme et souligne l’importance de bénéficier des experts. Il y a cependant un point à prendre en compte lors du choix d’un expert. Parfois, dans certains cas, la façon de voir erronés d’un expert se présente dans le langage de l’expertise et se déguise en avis d’expert. Cela peut créer des problèmes, et les opinions erronées qui dominent l’esprit de cet expert ou ses caractéristiques personnelles, peuvent vous être imposées. L’Imam Ali (AS) a également fait une recommandation dans ce domaine :

« Ne vous référerez pas à un avare dans vos consultations… ni à un lâche »

Ne consultez pas un avare. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie que l’expert auquel vous vous référez ne doit pas être avare. Pourquoi ? Parce que lorsque vous voudrez aider quelqu’un, cet avare vous arrêtera et vous dira que les poches sont vides. Ne consultez pas quelqu’un qui est lâche. Ne demandez pas l’avis d'une personne lâche parce que chaque fois que vous voudrez entreprendre une grande tâche ou franchir une étape importante, elle vous effraiera et vous dira que si vous faites ceci, telle ou telle conséquence négative se produira.

« Et ne consultez pas une personne avide » (Nahj-ul-Balaghah, lettre 53).

Ne demandez pas l’avis d’une personne avide qui vous transmettra son avidité. Ce ne sont là que des exemples. Les traits de caractère de la personne que nous consultons peuvent avoir une influence sur les conseils qu’elle nous donne et nous créer des problèmes. Il faut donc veiller à consulter des experts, fidèles et honnêtes, qui croient aux capacités intérieures et nationales du pays et connaissent nos atouts nationaux. Il faut éviter de consulter des experts qui cherchent à mettre en œuvre des solutions dépassées qu’ont utilisées les étrangers. Parfois, une question économique, sociale ou politique, envisagée dans d’autres pays, il y a 50 ou 70 ans et abandonnée depuis, est évoquée et discutée ici ! Il faut faire attention de ne pas recourir à de tels experts bien que solliciter l’avis des experts est vraiment essentiel.

La question suivante est la présence parmi les gens. Si vous vous rendez dans une des provinces et que vous entendez des gens dire que c’est du populisme ou une sorte de démagogie, ne prêtez aucune attention à ces remarques. On ne peut pas comprendre la réalité de ce qui se passe dans la vie des gens, à travers des notes et des rapports écrits. Il faut aller voir et entendre les choses de la bouche des gens, eux-mêmes. Lorsque vous y allez, vous vous rendez compte qu’il y a des différences importantes entre ce que l’on vous dit dans les rapports, et ce qui existe dans la réalité. Je ne dis pas que tous les rapports sont faux ou incorrects. Non, il y a aussi des rapports positifs mais ils ne reflètent pas nécessairement la réalité. En arrivant ici, j’ai demandé à quelqu’un qui revenait de la Marche d’Arbaïn : « Comment c’était ? Est-ce que c’était un bon voyage ? » Il m’a répondu : « Si tous les oulémas, poètes et scientifiques se réunissent pour le décrire, ils ne pourront même pas décrire un millième de ce qui se passe là-bas ! » Quelqu’un m’a dit cela, il y a une heure à peine. Donc voir quelque chose de ses propres yeux est tout à fait différent. Allez parmi les gens. Devenez amis avec les gens et discutez avec eux. Dans certains endroits, il est nécessaire de se rendre dans les maisons des gens, dans les villes ou les villages. Dans les zones touchées par un tremblement de terre ou une inondation, entrez dans les tentes où vivent les gens, et prenez ensuite des décisions en fonction de ce que vous voyez. Par conséquent, être parmi les gens et faire des voyages dans les provinces sont de très bonnes choses et, si Dieu le veut, vous réussirez dans ce domaine.

La prochaine question concerne la justice. Le terme « justice » est souvent utilisé par nous tous. Monsieur le Dr Pezeshkian a parlé de la justice et de son importance pendant les élections, pendant sa campagne électorale, après les élections et aussi lors de notre réunion d’aujourd’hui. C’est effectivement le cas. Je ne veux pas maintenant discuter de la nécessité de la justice. C’est l’un des principes évidents de notre système, du système islamique et de la Révolution elle-même. Ce n’est pas la question. La question est de savoir comment parvenir à la justice ? Quelle est la solution ? Eh bien, nous voulons tous que la justice soit établie. Des lois, des règlements, des règles et divers programmes sont constamment approuvés, annoncés et mis en œuvre. Quel est le rapport entre ces choses et la justice ? Dans quelle mesure peuvent-elles garantir le type de justice que nous désirons et dont nous parlons constamment ?

Il y a plusieurs années, j’ai proposé des « annexes à la justice ». J’ai dit que pour chaque loi ou décision importante que vous prenez, une annexe concernant la justice doit être préparée. M. Raïssi a fait des progrès dans ce domaine et quelques travaux sur ce sujet, mais cela n’est pas terminé. Je veux vous faire part de cette recommandation selon laquelle une annexe à la justice est nécessaire. Une annexe à la justice n’est pas une simple procédure administrative ou une formalité. C’est une mesure réelle. Par exemple, les institutions comme l’Organisation de planification [et du budget], qui élaborent des programmes, prennent des décisions, préparent des lois et rédigent des projets de loi, doivent disposer d’un mécanisme de contrôle, soit interne, soit effectué par des personnes nommées par le Président, qui examinent comment ces lois et ces programmes auront une influence sur les inégalités dans la société, les réduiront ou les augmenteront. Auront-ils un effet ou non ? Réduiront-ils ou augmenteront-ils l’écart entre les riches et les pauvres ? Il faut surveiller cela et si on constate qu’un programme provoque une augmentation de l’écart entre les classes sociales, il faut éliminer ce programme ou cette partie du programme. C’est ce que signifie une annexe à la justice. Il ne s’agit pas d’ajouter un morceau de papier à nos lois, avec des conditions supplémentaires. Non ! Cela doit être inclus dans la loi elle-même.

Ce n’est pas une tâche facile. C’est un travail difficile et exigeant. Bien sûr, j’ai entendu dire qu’un certain nombre d’étudiants et d’universitaires, bien informés et intelligents, ont développé un logiciel à cette fin. Si vous le souhaitez, vous pouvez les contacter. Si vous trouvez cela approprié, utilisez-le. Quoi qu'il en soit, la justice n'est pas une chose qui peut être obtenue par des mots, des demandes, des exigences, des répétitions, des menaces ou des moyens similaires. La justice exige une mise en œuvre, une motivation et une intervention sur le terrain. Heureusement, la motivation est là. Je vois qu'il [le président] a la motivation nécessaire pour cette tâche. Très bien, alors trouvez les moyens. Poursuivez cette question de façon à mettre en œuvre la justice. Cela doit être fait de manière à ce qu'aucun dirigeant ou responsable ne puisse contourner le chemin qui mène à la justice.

Le point suivant concerne le respect des priorités. Nous avons peu de temps, peu d'argent et beaucoup de travail à faire. Nous devons identifier nos priorités, à la fois nos priorités concernant les projets fondamentaux et les infrastructures, et nos priorités concernant les tâches urgentes. Nous avons deux types de priorités. Certaines priorités sont liées à des problèmes urgents qui doivent être traités de manière appropriée, comme l'inflation et les prix élevés. Certaines questions sont liées aux infrastructures. Si nous ne les traitons pas aujourd'hui, nous devrons commencer à les traiter dans dix ans. Les doutes de certains sur l'utilité de l'énergie nucléaire sont dus à leur ignorance de la question. Après tout, ce pays ne peut pas se priver de cette capacité scientifique et technologique avancée. Si vous ne commencez pas aujourd'hui, vous devrez le faire dans dix ans. [À ce moment-là], vous aurez dix ans de retard à rattraper.

Par exemple, l'un des éléments que j'ai mentionné est notre situation géographique. À l'heure actuelle, le gouvernement a mis en place des plans pour les corridors Nord-Sud et Est-Ouest. Bien sûr, le corridor Nord-Sud est plus important. Il est très important. Le nord de notre pays est relié à un groupe de pays qui mènent à l'Europe et à d'autres endroits. Et au sud, il y a la mer, l'océan indien et le vaste continent asiatique. Nous sommes situés au milieu de tout cela. C'est une priorité en matière d'infrastructures que nous ne pouvons pas négliger et que nous devons poursuivre. Ce sont des exemples de nos priorités en matière d'infrastructures.

La sécurité alimentaire est l'une des principales priorités. L'autosuffisance en blé et l'utilisation efficace de l'eau dans l'agriculture, sont des questions très importantes pour la sécurité alimentaire. Certaines pratiques agricoles innovantes ont été proposées et j’ai entendu dire que certaines personnes en ont discuté avec monsieur le Dr Pezeshkian. Bien qu’elles puissent poser des problèmes au départ, et entraîner des coûts élevés, ces pratiques sont certainement prometteuses pour l’avenir. Nous devons poursuivre ces travaux, car il s’agit de projets d’infrastructure. Ce sont nos priorités.

Une autre priorité est le développement du secteur pétrolier. Nous devons faire progresser les opérations en amont et en aval. Dans le secteur en amont, cela implique l’exploration de puits et de nouvelles méthodes de forage utilisées dans le monde entier aujourd’hui, nous sommes actuellement en retard dans ce domaine. Nous devons utiliser nos ressources autant que possible, pour mettre en œuvre ces méthodes. Dans le secteur en aval, il y a des choses comme la raffinerie et la production de produits finis. Actuellement, les produits fabriqués dans notre industrie pétrolière, sont l’essence et le diesel, mais ce ne sont pas des produits finis. Il existe d’autres produits qui sont également censés être réalisables. Ce sont nos priorités auxquelles, si Dieu le veut, nous devons prêter attention.

Le point suivant que j’ai écrit, qui est le huitième point, concerne le cyberespace. Le cyberespace est un monde entièrement nouveau. Vous en êtes probablement plus conscients que moi. Le cyberespace n’est plus seulement quelque chose de virtuel. C’est une réalité dans la vie des gens aujourd’hui, qui progresse de jour en jour. Ce qui est important, c’est qu’il y ait des règles en place pour le cyberespace. C’est pourquoi j’ai dit à plusieurs reprises, que le cyberespace n’était ni contrôlé ni réglementé. [Il devrait y avoir] des règles basées sur la loi. Si vous n’avez pas de loi pour cela, faites-en une et prenez le contrôle de la situation, selon cette loi. Le monde entier fait cela. Voyez comment ce pauvre jeune homme [PDG de Telegram, Pavel Durov] est traité par les Français, et à quel point ils sont stricts à ce sujet. Ils l’arrêtent, l’emprisonnent et menacent de le condamner à 20 ans de prison parce qu’il a violé leurs règles. La violation des règles est inacceptable. Vous dirigez un pays, et vous avez un devoir envers lui et une mission à remplir. Vos règles ne peuvent et ne doivent pas être violées. C’est la question. C’est la base de mon point de vue sur le cyberespace. J’en ai déjà parlé auparavant, mais certaines personnes interprètent ou comprennent différemment, ou ne veulent pas du tout comprendre. Mais ce que je veux dire, c’est que le cyberespace doit être réglementé dans notre pays. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il deviendra une opportunité. Si nous parvenons à établir une réglementation du cyberespace sur la base de lois, cela deviendra une opportunité pour le pays. Sinon, il peut être une menace.

Je voudrais soulever la question de l’intelligence artificielle, que j’ai brièvement évoquée également lors de la cérémonie d’approbation [du président]. L’intelligence artificielle progresse aujourd’hui à un rythme stupéfiant, et étonne les gens par la vitesse à laquelle cette étrange technologie progresse dans le monde. Nos différentes organisations, tant militaires que civiles, utilisent actuellement l’intelligence artificielle, mais cela ne doit pas nous tromper. En ce qui concerne l’intelligence artificielle, être un utilisateur n’est pas un avantage. Cette technologie a des couches profondes qu’il faut maîtriser. Ces couches sont entre les mains d’autres personnes. Si vous ne parvenez pas à fournir les couches profondes et diverses de l’intelligence artificielle, dans l’avenir, une institution semblable à l'Agence de l'Energie Atomique sera créée pour contrôler l’IA. Ils sont en train d’en jeter les bases. Si une telle agence est créée, vous devrez obtenir l’autorisation d’utiliser l’intelligence artificielle dans certains domaines, et il vous sera interdit de l’utiliser dans d’autres domaines. C’est ce que recherchent les gens rusés du monde, les opportunistes et les avides de pouvoir. Une agence pour l’intelligence artificielle sera créée et ils vous empêcheront de franchir leurs frontières. Vous devez vous-mêmes, atteindre les niveaux profonds et sous-jacents de cette technologie, et ses couches fondamentales. Vous devez rechercher l’infrastructure sous-jacente de l’intelligence artificielle, dans le pays. Les responsables de ces questions doivent, si Dieu le veut, poursuivre ces choses. Bien sûr, dans la 13ème administration, une organisation appelée « Organisation nationale de l’intelligence artificielle » a été créée sous la supervision du Président. C’était une bonne initiative qui est restée malheureusement inachevée. Si cette organisation poursuit son travail sous la supervision directe du Président, il y a de grands espoirs que, si Dieu le veut, ce travail progresse comme il a commencé.

Le point suivant concerne l’économie. Je n’ai pas grand-chose à dire à ce sujet. Ce que de nombreux experts dignes de confiance nous disent sur les questions économiques, est que la clé pour résoudre les problèmes économiques du pays réside dans la production, c’est-à-dire dans l’offre. Si nous parvenons à stimuler la production, l’inflation sera maîtrisée, le chômage diminuera et la valeur de notre monnaie nationale s’améliorera. Nous devons prendre la question de la production au sérieux. Si nous voulons que la production nationale de notre pays s’améliore, le soutien du gouvernement est nécessaire. Cela ne peut se faire sans l’aide du gouvernement. Les améliorations du milieu des affaires et les progrès dont on parle toujours, doivent être mis en œuvre. Il y a quelques mois, des entrepreneurs m’ont rendu visite et ont évoqué leurs idées. Quand on écoute ce qu’ils ont à dire, on se rend compte que les capacités de nos entrepreneurs sont vraiment étonnantes. Ils peuvent faire de bonnes choses, parfois même des choses qui semblent impossibles. Ils ont également réalisé des bénéfices et ont profité au pays. Ils ont tous dit, à plusieurs reprises, qu’ils avaient besoin du soutien du gouvernement. [Donc] le gouvernement devrait les aider.

Un autre problème important est le vieillissement de la population. C’est une question très importante. Il y a quarante ans, notre taux de croissance démographique était de 3,5 %, ce qui est en fait, un taux de croissance très élevé. Certains ont paniqué, ont imposé des réglementations et ont créé des limites. Aujourd’hui, ce taux de croissance de 3,5 % – bien que je ne connaisse pas les chiffres exacts et que je n’aie pas les dernières statistiques – est passé à environ 0,5 % ou quelque chose proche de cela. Et pourtant, nous voulons toujours appliquer les mêmes réglementations ! Ce n’est pas acceptable. La réglementation doit être flexible. Si un jour la population augmente de manière incontrôlable, vous devez freiner cette croissance et c’est une bonne chose. [Mais] un autre jour, si la croissance démographique s’arrête ou même diminue, et que le pays vieillit, vous devez immédiatement modifier la réglementation en fonction des besoins du pays. J’exhorte monsieur le Dr Zafarqandi, l’éminent ministre de la Santé, à se pencher personnellement et sérieusement sur cette question et à y donner suite. Il est essentiel de s'attaquer activement à ce problème et de ne pas laisser perdurer les nombreux obstacles à la reproduction et à la natalité. Vous devez maîtriser parfaitement ces questions. Beaucoup d’entre vous ont accompli des tâches dans leur jeunesse, et vous ne pouvez peut-être pas les accomplir aujourd’hui. Nous avons besoin de jeunes dans notre pays. Si, Dieu nous en préserve, le pays est confronté à ce sort amer et difficile, à savoir le vieillissement de la population, il n’y aura plus de remède. De nombreux pays sont aujourd’hui confrontés à ce problème. C’est le problème de notre population.

L’un des éléments importants est de ne pas avoir peur des obstacles. Mesdames et Messieurs, je tiens à souligner qu’il n’existe pas d’effort qui ne rencontre aucun obstacle. Vous ne trouverez aucun plan qui ne rencontre aucun obstacle. Il y a toujours des obstacles sur la route. Lorsque certains se trouvent face à un obstacle, leur première option est de reculer. Cette approche est erronée. Cherchez à surmonter l’obstacle et essayez de trouver le moyen de le contourner. Après avoir fait tout ce qu'elle peut, une personne peut parfois recourir à une retraite tactique. Il n’y a rien de mal à cela. Mais il ne faut pas que, dès que nous rencontrons un obstacle, nous revenions immédiatement sur nos paroles, nos opinions ou nos projets. N’ayez pas peur des obstacles. C’est une de mes recommandations.

Ne placez pas non plus vos espoirs dans l’ennemi. Il [le président Pezeshkian] a également fait référence à cela. Apparemment, notre respecté ministre des Affaires étrangères [Abbas Araqchi] a également fait référence à cela, il y a quelques jours. Nous ne devons pas placer nos espoirs dans l’ennemi. N’attendez pas que les ennemis ou ceux qui se montrent hostiles à notre égard, approuvent nos plans. Cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas interagir avec ce même ennemi, dans certaines situations. Il n’y a aucun mal à cela, mais ne placez pas vos espoirs dans l’ennemi et ne lui faites pas confiance.

Le dernier point que je veux souligner est que pendant votre mandat, concentrez-vous autant que possible, sur votre spiritualité. Mes chers amis ! Nous avons tous besoin d’un cœur rempli de foi et d’adoration, d’être plus en contact avec le Coran et d’implorer Dieu davantage. Nous avons vraiment besoin de tout cela. Ce que je vous recommande spécifiquement, est de prier humblement. Faites vos prières à l’heure, priez en commun chaque fois que cela est possible, et encore mieux, sur votre lieu de travail avec les membres de votre effectif. Vous êtes un modèle pour un certain nombre de personnes. D’abord et avant tout, vos employés vous regardent, mais aussi le grand public vous observe. Votre comportement, votre tenue et même vos expressions faciales influencent de nombreuses personnes. Vous devez garder cela à l’esprit. Il y a certaines normes que vous devez respecter, des normes que peut-être, une personne ordinaire n’est pas censée respecter. Je ne fais pas cette recommandation au grand public, mais je vous la fais parce que vous êtes des exemples. Les gens vous observent et apprennent de vous. Vos comportements contribuent à façonner un ensemble de comportements dans le pays.

Demandez à Dieu, Tout-Puissant, de vous aider et implorez-Le. Si vous le pouvez et si vous avez l'opportunité de le faire, accomplissez les prières recommandées, en particulier les prières nocturnes. Si vous pouvez vous réveiller à l'aube [l’heure précédant l’appel à la prière du matin], c’est bien mieux. L'aube est un moment idéal pour être seul avec Dieu, pour Lui parler et Lui demander ce que vous désirez. Vous avez franchi le pas et êtes entrés dans le champ du service. Ayez l’intention de vouloir vous rapprocher de Dieu et de travailler pour Lui. Si vous craignez que les gens disent que vous faites cela pour vous afficher, sachez que de telles paroles sont les murmures de Satan. Parfois, lorsque vous parlez de ces choses avec certaines personnes, elles disent que si nous faisons cela, les gens penseront que nous essayons de nous afficher. Eh bien, laissez-les dire ! À mon avis, nous ne devons pas céder ou nous laisser influencer par ces idées. Faites une promesse à Dieu, agissez en accord avec elle et si Dieu le veut, Il préservera et élèvera votre honneur, et vous accordera la dignité.

Que Dieu Tout-Puissant accorde à vous tous le succès. Le discours était un peu long, mais si Dieu le veut, il aura été utile et efficace pour que nous puissions tous travailler ensemble pour ce pays, ces gens et l’Islam, in-cha-Allah.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !