Au nom de Dieu, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, à sa Lignée pure, à ses compagnons élus et ceux qui les suivent dans la bonté jusqu'au Jour du Jugement.

Soyez les bienvenus chers frères et sœurs. Ceci est un rassemblement chaleureux, agréable et amical, et Dieu soit loué, nous pouvons voir ici une variété de personnalités, espérant que nos cœurs se rapprochent encore plus les uns des autres, In cha Allah.

L'année dernière, le martyr Raïssi (que Dieu l'agrée) était présent à cette réunion et a fourni un rapport détaillé sur ses efforts, ses services et son travail acharné. Par la grâce de Dieu, Tout-Puissant, il reçoit et récolte maintenant la récompense de son travail au banquet de la grâce et de la miséricorde divine, In cha Allah. Je veux que vous, responsables estimés, considériez ces services de la même manière. Nos vies sont entre les mains de Dieu. Qui sait où ou dans quel état nous serons demain. Voyez cela de cette manière : Si vous accomplissez les devoirs qui vous incombent aujourd'hui, avec la sincérité, la force et les mêmes motivations dont notre honorable Président a parlé et qu'il a montrées, les récompenses que vous récolterez iront bien au-delà de ce qui peut être expérimenté dans cette vie. Par Sa miséricorde, Dieu, Tout-Puissant, vous accordera une bonne récompense au Paradis dans l'au-delà, In cha Allah. Bien sûr, les bonnes actions ont également leurs effets [positifs] dans ce monde.

Je voudrais tout d'abord remercier le Dr Pezeshkian, notre honorable Président, pour ses déclarations étendues, bonnes et utiles. Ce qui attire mon attention et je lui en ai parlé plusieurs fois, est cette motivation qui existe en lui. C'est très précieux. Cette motivation et le sentiment qu’il a en lui, que « nous pouvons le faire », « nous y parviendrons certainement », « nous le poursuivrons » et que « notre confiance est en Dieu et en personne d'autre », sont vraiment précieux. Avec l'aide de Dieu, il sera capable de faire ces choses, in cha Allah. J'espère, si Dieu le veut, qu'il se tiendra devant le peuple dans un avenir proche, annoncera la réalisation de ces aspirations importantes et rendra le peuple heureux.

Le sujet que j'ai préparé pour en discuter ici, concerne le mois de Ramadan. J'ai également préparé quelques mots concernant les problèmes auxquels le pays est confronté, en relation avec notre rassemblement.

Concernant le mois de Ramadan, le Ramadan est le mois du dhikr [souvenir de Dieu]. C'est le mois du Coran, et le Coran est le Livre du dhikr, « En effet, Nous avons fait descendre le dhikr » est énoncé dans la sourate Al-Hijr, et « Ceci [aussi] est un dhikr béni, que Nous avons fait descendre. Le nierez-vous donc ? » est énoncé dans la sourate Al-Anbiya. Il y a également de nombreux autres versets. Le Coran est un dhikr. C'est un rappel. C'est le Livre du dhikr. Que signifie « dhikr » ? Le dhikr est à l'opposé de la négligence et de l'oubli.

L'un des maux importants de l'humanité est l'oubli, l’oubli d'accomplir une tâche importante ou d’une information utile. Cependant, ce qui est vraiment dommageable et irréparable, ce sont deux formes fondamentales d'oubli : c’est-à-dire l'oubli de Dieu et l'oubli de soi. Ces deux formes d'oubli sont indescriptibles en termes d'impact qu'elles ont sur l'avenir d'une personne. Dieu, Tout-Puissant, y a clairement fait référence et a expliqué ces deux types d'oubli dans le Coran. Dans un verset, Il a déclaré : « Ils ont oublié Allah, alors Il les a oubliés » (Coran 9:67) L'oubli de Dieu, dans le sens où Dieu oublie quelqu'un, a une signification métaphorique car Dieu n'oublie personne ou quoi que ce soit. Sa signification métaphorique est que Dieu, Tout-Puissant, exclut cette personne du cercle de Sa miséricorde et de Sa guidance. C'est ce que signifie « l'oubli de Dieu ». « Il les a oubliés » signifie qu'Il ne place plus cette personne dans la lumière de Sa grâce, qu’Il l’abandonne – Khadhalah Allah. L'une des malédictions les plus importantes est Khadhalah Allah.

[Le terme arabe] Khidhlan signifie abandonner les gens à eux-mêmes, ne pas faire attention à eux, ne pas les aider et ne pas penser à eux. C'est (une perte) khidhlan. C'est ce que signifie « Il les a oubliés ». C'est pourquoi dans l'une des supplications du Sahifah al-Sadjadyah, l'une des choses qui est demandée avec insistance et intensité à Dieu, dans cette célèbre prière, est : « Ne me rejette pas de Ta main comme quelqu'un en qui il n'y a aucun bien » (supplication n°47). En arabe, le terme irsal dans de tels contextes signifie jeter ou rejeter. En d'autres termes, [cela signifie,] « Ne me rejette pas comme quelque chose qui n'a aucune valeur ou qui est inutile ». Il est dit : « Et ne me rejette pas de Ta main comme quelqu'un en qui il n'y a aucun bien ». C'est l'oubli divin. Cela signifie que le résultat de l’oubli de Dieu est qu'Il crée un état ou une condition chez une personne, qui lui fait subir la plus grande perte. L'oubli de soi est [mentionné] dans la sourate bénie Al-Hashr, « Ne soyez pas comme ceux qui oublient Allah, alors Il les fait s'oublier eux-mêmes » (Coran 59:19). Il les fait s'oublier eux-mêmes. Ils ont oublié Dieu, alors Dieu, Tout-Puissant, les a fait s'oublier eux-mêmes.

Les gens sont confrontés à des problèmes quotidiens dans la vie qu’ils n’oublient pas. Cet oubli de soi, qui signifie que Dieu fait oublier à quelqu'un sa propre personne, a une profonde signification à la fois au niveau individuel et au niveau social. Au niveau individuel, s'oublier soi-même signifie oublier le but de sa création. Nous croyons que Dieu, Tout-Puissant, agit avec sagesse. Pourquoi nous a-t-Il créés ? Pourquoi ? C'est une question importante. Dieu, Tout-Puissant, Lui-même, les saints, les prophètes et les Imams Guidés nous ont tous rappelé pourquoi le Seigneur nous a créés. Dieu nous a créés pour élever l'humanité aux plus hauts niveaux de vertu et pour nous transformer en Khalifatullah (représentants de Dieu). C'est le but de la création des êtres humains. Il nous a créés pour nous élever et nous amener à un rang élevé. Cela est répété à plusieurs reprises, dans le Coran, dans les narrations et dans les paroles des Infaillibles et des Saints. [L'oubli de soi signifie] qu'on néglige cela et qu’on oublie dans quel but on a été créé.

Oublier que la vie passe est également une forme d'oubli. Vraiment, cette vie passe et les êtres humains peuvent devenir négligents. Nous avons tous une fin. C'est clair, « Vous mourrez, et [eux aussi] ils mourront » (Coran 39:30). En arabe, cette fin est appelée ajal. Nous avons tous un terme fixé. Nous oublions cet ajal. Ce terme fixé peut être dans une heure, dans un jour ou dans un an. En fin de compte, nous devons nous y préparer. C'est un cas de l’oubli de soi. Dans la noble supplication d'Abu Hamza al-Thumali [nous lisons], « Je ne me suis pas préparé [pour] mon lieu de repos » (Misbah al-Mutahajjid wa Salah al-Muta’abbid, vol 2 p 591). Le sens est que si Tu me retires de ce monde dans l’état actuel où je ne me suis pas préparé - je ne me suis pas préparé moi-même et je ne me suis pas préparé pour la tombe - si je quitte ce monde dans cet état, cela apportera un grand regret ! On oublie qu'on doit se préparer, penser à l'avenir et se préparer à rencontrer Dieu. Eh bien, ce sont des cas de négligence individuelle.

Avec les supplications, les implorations, le jeûne et la maîtrise des désirs charnels pendant le jeûne, il est possible de provoquer ce dhikr [se souvenir de soi] et cette prise de conscience, et d’éviter l'oubli de soi. Si cette négligence est éliminée, on se souvient de l'interrogation divine et on prête attention au fait qu'on sera interrogé par Dieu. Un noble verset du Coran dit : « Nous interrogerons certainement ceux à qui les messagers ont été envoyés, et Nous interrogerons certainement les messagers » (Coran 7:6). [Le verset dit] « Nous interrogerons les gens pour qui un Prophète a été envoyé, sur ce qu'ils ont fait et comment ils ont répondu ». Il continue, « Nous interrogerons certainement les messagers ». Nous interrogerons également les prophètes. Considérez le grand statut des prophètes. Dieu, Tout-Puissant, leur demandera : « Qu'avez-vous fait ? Comment vous êtes-vous comportés ? » Nous avons une telle position.

Si l'on se souvient de cet état, notre comportement changera. Dans la supplication d'Abu Hamza al-Thumali [nous lisons], « Accorde-moi Ta miséricorde lorsque mes excuses ont échoué, quand ma langue ne peut plus Te répondre (au Jour du Jugement) et quand mon intellect a échoué face à Ton interrogation » (Misbah al-Mutahajjid wa Salah al-Muta’abbid, vol. 2, p. 592).

Lorsqu'une personne sera interrogée, en présence de Dieu, le Jour du Jugement, elle apportera naturellement des excuses. [On lui demandera,] « Pourquoi as-tu fait cela ? Pourquoi n'as-tu pas fait cela ? » On devra répondre [à ces questions]. Les gens chercheront des excuses - les mêmes excuses que nous avions dans ce monde, « C'était pour cette raison ou cette autre raison que je ne pouvais pas... » Ils nous convaincront que cette excuse n'est pas valable et que ce raisonnement n'est pas correct. Mes preuves, mon raisonnement et mes excuses seront coupés là : « lorsque mes excuses ont échoué, ma langue ne peut plus Te répondre... » La langue sera liée face à l'interrogation divine. « Et mon intellect a échoué face à Ton interrogation », l'esprit échouera face à ces questions. Si nous nous souvenons de nous-mêmes et nous souvenons que nous avons cette responsabilité, cela affectera notre comportement. C'est le sens de l’oubli de soi au niveau individuel.

A ce propos, j'ai noté un point ici, que je voudrais mentionner, celui de l'interrogation divine qui s'appliquera à tout le monde : « Nous interrogerons certainement ceux à qui les messagers ont été envoyés », nous concerne particulièrement nous, les responsables, parce que nous avons volontairement assumé des responsabilités. Nous avons accepté un poste et nous nous sommes engagés à accomplir ces devoirs. Par conséquent, il y a un poids encore plus lourd sur nos épaules. Nous devons être plus prudents. Si vous voyez que dans la population générale, en particulier chez les jeunes et les personnes religieuses, leur attention à éviter les péchés, leur attention au Coran et leurs actes d'adoration sont d'une certaine mesure, vous devez être encore plus forts pour éviter ce qui est interdit et faire ce qui est obligatoire et permis. Vous devez avoir un plus grand sens des responsabilités.

En ce qui concerne l'oubli de soi en relation avec la société, cela revêt une importance encore plus grande à l'échelle sociale. Il y a un noble verset dans le Coran, dans la sourate At-Tawbah – bien sûr, ce noble verset concerne les hypocrites – qui attire vraiment mon attention lorsque j'arrive à ce verset et que je le lis. La partie de ce verset à laquelle je fais référence est : « [Il en fut] de même pour ceux qui vous ont précédés. Ils jouirent de leur lot [en ce monde] et vous avez joui de votre lot comme ont joui vos prédécesseurs de leur lot. Et vous avez discuté à tort et à travers comme ce qu'ils avaient discuté. » (Coran 9:69). Ce message secoue le lecteur. Avant la République Islamique, ce pays avait des dirigeants, des leaders et des administrateurs qui agissaient de diverses manières, dont certaines étaient erronées et corrompues. Cette Révolution, malgré toutes les difficultés et les péripéties, et grâce à la présence miraculeuse d’un homme comme l'Imam [Khomeiny] et grâce aux innombrables sacrifices et à la perte de tant de jeunes gens éminents et exceptionnels, a triomphé et a continué jusqu’à l'établissement de la République Islamique. Eh bien, ce serait un grave crime d’aller progressivement dans la même direction et de suivre les mêmes actions et chemins que les administrateurs de l'époque des tyrans [les rois Pahlavi] ont empruntés. C'est ce que dit ce verset : « de même de ceux qui vous ont précédés jouirent de leur lot [en ce monde], et vous avez joui de votre lot ». Vous attendiez également une part et un bénéfice pour vous-mêmes, et vous avez obtenu ce bénéfice. « Comme ceux qui vous ont précédés. Ils jouirent de leur lot [en ce monde] ». Vous avez agi comme eux. « Et vous avez discuté à tort et à travers comme ce qu'ils avaient discuté ». Vous avez suivi le même chemin qu'eux. Si c'est le cas, c'est une grande préoccupation. Ce serait une perte sans précédent si une telle chose devait arriver. Bien sûr, Dieu Tout-Puissant, par Sa grâce, Sa bonté et Sa guidance, a empêché jusqu'à présent la République Islamique de tomber dans un tel état. Néanmoins, nous devons être prudents et nous devons être vigilants.

« L'oubli de soi social » consiste à oublier notre identité et la philosophie existentielle de la République Islamique. Nous ne devons pas imiter les approches adoptées par ceux qui nous ont précédés dans ce pays, que ce soit en politique étrangère ou intérieure, dans la gestion des affaires du pays, ou dans la distribution des capacités et des ressources du pays. Leur voie était une chose, la nôtre en est une autre. Notre identité est différente de la leur. Si nous oublions cela, cela deviendra le même oubli de soi mais à l'échelle sociale, ce qui serait une grande perte. Compter sur les étrangers, vivre sous l'oppression, la corruption, le favoritisme et une exploitation malsaine, contredisent totalement l'essence même de la civilisation et du système islamiques que nous nous efforçons d'établir. Nous ne pouvons pas imiter les autres [à cet égard].

Je voudrais dire quelques mots sur ce sujet maintenant. La structure du système islamique est basée sur les principes et les idéaux du Coran. Le Coran n'a rien négligé. Dans le tafsir [exégèse] du Coran, dans l'explication des concepts coraniques, nos hadiths, les paroles des Infaillibles et le noble Nahj-ul-Balaghah, rien n’a été négligé. Le système islamique, le pays islamique et la communauté islamique ont une définition spécifique basée sur ces normes, les idéaux et objectifs décrits dans le Livre [Coran] et la Sunnah. Nous devons avancer vers ces idéaux. Il y a des valeurs définies, ainsi que des choses à faire et à ne pas faire. Nous devons nous adapter à ces choses à faire et à ne pas faire, et orienter nos efforts dans cette direction.

Nous ne pouvons pas suivre les principes de la civilisation matérialiste occidentale dans nos questions politiques, économiques et autres. La civilisation occidentale, bien sûr, a ses mérites, il n'y a aucun doute à ce sujet. Partout où il y a un aspect bénéfique dans le monde – que ce soit en Occident, en Orient, près ou loin – partout où il y a quelque chose de bénéfique que nous pouvons apprendre et utiliser, nous devons le faire, il n'y a aucun doute à ce sujet. Cependant, nous ne pouvons pas nous appuyer sur les principes sous-jacents de cette civilisation. Les fondements de cette civilisation sont défectueux. Ils sont contraires aux principes islamiques. Les valeurs de cette civilisation sont différentes. Par conséquent, vous voyez qu'ils arrivent facilement, par des moyens légaux, sociaux et médiatiques, à des choses dont vous, en tant que musulman familier avec le Coran, auriez honte même de penser. Par conséquent, dans le contexte de l'imitation de la civilisation occidentale, nous devons éviter d'être une manifestation de [ceux décrits dans le Coran] : « Il les a fait s'oublier eux-mêmes » (Coran 59:19).

Bien sûr, la civilisation occidentale a heureusement révélé sa véritable nature au fil du temps. L'image que la civilisation occidentale avait au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, et l'éclat qu'elle projetait de loin, aux yeux des observateurs, n'existent plus aujourd'hui. La civilisation occidentale a été discréditée par son colonialisme, l'imposition de ses désirs à d'autres pays, la saisie des richesses et des ressources d'autres nations, ses massacres généralisés, ses doubles standards, ses fausses revendications des droits de l'homme et ses fausses revendications des droits des femmes. Ces choses ont montré la véritable nature de la civilisation occidentale et ont dévoilé son essence. Ils ont supprimé la frontière morale entre les hommes et les femmes. Ils prétendent être indifférents aux valeurs et accordent cette liberté à tout le monde, c'est ce que signifie le sécularisme, après tout. Le sécularisme signifie que cet État, ce gouvernement ne favorise aucune valeur. Il donne à chacun la possibilité de vivre selon ses propres opinions et valeurs. [Bien sûr] c'est un mensonge ! Une femme portant un tchador dans un pays européen, est attaquée et blessée. Elle va au tribunal, le tribunal commence à la poursuivre et lors de l’audience, celui qui l'avait précédemment attaquée, la poignarde à nouveau et la tue sans que rien ne se passe et sans aucune conséquence ! Les doubles standards en Occident, sont vraiment une honte pour la civilisation occidentale et montrent la fausseté de ses slogans.

Ils prétendent soutenir la libre circulation de l'information. Est-ce vraiment le cas ? Y a-t-il vraiment une libre circulation de l'information en Occident aujourd'hui ? Pouvez-vous, dans l'espace virtuel contrôlé par l'Occident, mentionner le nom de Hadj Qassem [Soleimani], le nom de Sayed Hassan Nasrallah ou le nom du martyr Haniyeh ? Pouvez-vous protester contre les crimes commis en Palestine, au Liban et ailleurs ? Pouvez-vous nier les incidents présumés dans l'Allemagne hitlérienne, contre les Juifs ? C'est ce qu'ils appellent la libre circulation de l'information ! Cette civilisation a aujourd'hui révélé sa véritable nature et sa réalité intérieure. Vous pouvez voir ce que disent les dirigeants occidentaux, et spécifiquement – ce n'est pas mon opinion, mais plutôt l'opinion de sociologues occidentaux perspicaces et précis – que la civilisation occidentale se dirige vers un déclin de plus en plus grand, jour après jour. C'est ainsi.

Par conséquent, nous n'avons pas le droit de suivre ou d'imiter les principes de cette civilisation [occidentale]. Nous avons notre propre identité et heureusement, cette identité devient plus visible dans le monde, chaque jour. Bien sûr, il y a une grande propagande contre elle – tant de propagande ! Un exemple de ces doubles standards et de cette soi-disant libre circulation de l'information est celui-ci : Regardez quel média étranger parle de l'Iran d'une manière qui corresponde aux réalités de l'Iran. Vous avez des progrès scientifiques, mais ils ne sont pas reflétés, vous avez des rassemblements publics, mais ils ne sont pas reflétés, vous avez des succès majeurs dans divers domaines, mais ils ne sont pas reflétés. [Cependant,] si vous échouez dans un cas, cela est amplifié une dizaine de fois ! C'est ainsi que fonctionne la libre [circulation de] l'information ! La manière dont ils abordent diverses questions et personnes, n'est pas la même. Cela varie (selon les cas).

Par conséquent, il est important pour nous, responsables de la République Islamique, de reconnaître la véritable identité du système islamique, de ne pas l'oublier et de la poursuivre. Les points mentionnés par le Président sont tous soutenus par tous ceux qui sont familiers avec le Coran, la Sunnah, le Nahj-ul-Balaghah et autres. Tout tourne autour de ces choses. Nous devons planifier autour de ces éléments, les poursuivre et agir en conséquence. Cela élèvera le pays et rendra le peuple iranien plus honorable qu'il ne l'est déjà. Cela servira également de modèle pour les nations et même pour les dirigeants de nombreux pays, si nous pouvons mettre en œuvre correctement ce mouvement et avancer. Maintenant, j'ai deux ou trois points brefs concernant ce mouvement et ce progrès, que je mentionnerai. Cela concernait le mois de Ramadan.

En ce qui concerne les problèmes du pays, ce qui est principalement important est l'économie. Eh bien, nous savons tous qu'aujourd'hui, c'est-à-dire ces dernières années, environ depuis le début des années 2010 jusqu'à maintenant, les problèmes économiques ont été un enjeu pour le pays. Aujourd'hui, la question est toujours l'économie qui est une question importante. Il est également important de noter que les menaces de nos ennemis sont principalement dirigées vers les moyens de subsistance du peuple. Ce sont principalement des menaces sécuritaires et informationnelles visant la subsistance du peuple. Leur intention et leur plan global consistent à s'assurer que la République Islamique ne sera pas en mesure de gérer les moyens de subsistance du peuple, et que cela aura des conséquences. C'est ce qu'ils recherchent. Par conséquent, la question des moyens de subsistance est vraiment une question importante qui doit être sérieusement abordée et réformée. Les autorités concernées doivent donner la priorité à leurs efforts sur cette question. Bien sûr, les sanctions étrangères sont un facteur. Il ne fait aucun doute que les sanctions imposées par des entités puissantes, ont un impact sur notre situation économique actuelle et sur les moyens de subsistance du peuple, mais ce n'est pas toute la question. Les sanctions sont une partie de la question, [mais] il y a des éléments en jeu qui sont complètement indépendants des sanctions. J'aborderai certains de ces points lors de ma discussion.

Que devons-nous faire ? L'une des premières choses à faire est d'atteindre une cohésion interne entre les différentes institutions. Les différentes institutions au sein du pouvoir exécutif, doivent coopérer pleinement et travailler ensemble. De plus, les trois pouvoirs du gouvernement et les Forces armées doivent travailler ensemble. La première condition est la cohésion. Si nous voulons progresser, cette cohésion doit exister dans le vrai sens du terme. Heureusement, aujourd'hui, c'est largement le cas aux niveaux supérieurs. [Cependant,] cette cohésion et cette coopération doivent également être présentes dans l'ensemble de la structure et aux niveaux inférieurs.

Un autre point important qui a un impact fondamental sur notre travail, par exemple, dans le domaine de l'économie, est la rapidité d'action. Nous avançons lentement, nous travaillons à un rythme lent. Une idée constructive qui nous vient à l'esprit, doit être mise en œuvre. Par exemple, considérez le corridor nord-sud. Entre le moment où cette idée nous vient à l'esprit jusqu'à ce que nous décidions de la mettre en œuvre, une quantité importante de temps est passée alors que parfois, cet écart pourrait être réduit à un dixième. Nous prenons trop de temps pour décider. Après avoir pris une décision, il y a souvent un délai avant la mise en œuvre. Lorsque nous prenons une décision, nous devons la faire suivre d'une action. Une fois que nous avons compris, décidé et réalisé que quelque chose doit être fait, nous devons immédiatement passer à l'action. Après la mise en œuvre, il y a généralement une période avant d’obtenir des résultats. La raison de ce décalage est principalement due à un manque de suivi. L'une des recommandations que j'ai fréquemment données à nos honorables responsables, aux gestionnaires respectés et aux présidents honorables, au fil des années, est de s'assurer qu'ils suivent leurs tâches. Vous prenez une décision, vous agissez, vous confiez une responsabilité à quelqu'un qui l’accepte. Il ne ment pas non plus mais il la délègue à la personne suivante et quelque part, en chemin, la progression s'arrête. Vous devez aller voir la situation de près. Vous ne devez pas abandonner le travail qui doit être fait. Ces écarts doivent être réduits. L'écart entre l’idée et la décision, la décision et l'exécution, l'exécution et les résultats, est important. Nous avons besoin d’une plus grande rapidité d'action. C'est le point suivant.

Malheureusement, nous avons vu que certains de nos gestionnaires pensent que la voie la plus sûre est de s'abstenir de prendre des décisions. Ils considèrent la prise de décision comme pleine de possibilités d'erreurs et de risques, et comme la possibilité d'être tenus responsables ou poursuivis, et des choses de ce genre. Ils pensent donc que l'approche la plus sûre, est d'éviter de prendre des décisions et de négliger le suivi des tâches. Cette idée que pour notre tranquillité d'esprit, nous ne devions pas trop stresser, ne pas nous énerver, ne pas poursuivre les choses et laisser faire – la réalisation ou l’absence de réalisation étant sans importance – est l'une des mentalités les plus dangereuses. Dieu, Tout-Puissant, nous interrogera également sur nos inactions. L'interrogation divine ne concerne pas seulement ce que nous aurons fait mais aussi ce que nous n’aurons pas fait.

Un point concernant l'économie, est que les responsables du pays doivent reconnaître les capacités existantes dans le pays, qui sont nombreuses. Nous évoquons nos capacités, nos talents et nos potentiels, mais nous ne parvenons pas à nous attaquer au cœur du travail.

L'un de nos principaux atouts est principalement notre jeunesse, qui accomplit souvent des exploits qui étonnent vraiment – dans les domaines économiques, les efforts scientifiques, la recherche, l'innovation et la créativité. C'est l'une de nos capacités les plus importantes.

L'un [de nos autres atouts] est nos ressources naturelles. Nos ressources naturelles figurent parmi les meilleures et les plus riches du monde – nos réserves de pétrole, nos ressources en pierres, minéraux, minerais métalliques et autres, sont parmi les meilleurs au monde. J'ai déjà cité des statistiques – dont je ne me souviens pas maintenant, [mais] à l'époque, j'avais vu des statistiques précises – qui indiquaient que notre population représente un centième du total mondial. En d'autres termes, sur huit milliards, disons que nous avons quatre-vingts millions d’habitants, [alors que] beaucoup de nos mines essentielles représentent 2%, 3%, 5% voire 8% des réserves totales mondiales. Par conséquent, en termes de ressources naturelles, nous sommes en avance sur de nombreux autres pays dans le monde. Nous devons identifier ces ressources. Nous avons reçu des rapports indiquant qu'il existe certaines ressources que les autorités concernées n'ont pas encore découvertes. Elles ignorent encore que nous avons telle ou telle ressource, dans une partie du pays. Cela est très important, à la fois le type de ressources et leur quantité. Cela aussi est l'une de nos capacités.

La troisième capacité est notre avancée en science et technologie. Nous sommes dans une bonne situation en matière de progrès scientifiques et technologiques. Bien sûr, il y a quelques années, notre position était encore meilleure. Il y a environ 10-12 ans, des sources étrangères rapportaient que le taux de croissance de l'Iran, en matière de progrès scientifiques et de recherche, était treize fois supérieur à la moyenne mondiale – c'était son taux de croissance. À l'époque, j'ai dit que nous ne devions pas laisser ce taux diminuer, car nous prendrions du retard, après tout, le monde avance aussi. Ce n'est peut-être plus autant maintenant, mais nos progrès sont toujours très bons.

L'un des véritables problèmes de notre économie est la contrebande, la contrebande à double sens. Certaines choses sortent d'ici, ce qui est absolument préjudiciable au pays, et d'autres choses viennent de l'extérieur, ce qui est également absolument préjudiciable au pays.

Aucune des choses que j’ai mentionnées n’a quoi que ce soit à voir avec les sanctions ou des choses de ce genre. Si nous ne prenons pas de mesures rapides, si nous ne suivons pas les tâches avec les normes et les mesures nécessaires, cela n'a rien à voir avec les sanctions, mais nous concerne nous-mêmes. Si nous ne prenons pas nous-mêmes, des mesures sérieuses concernant la contrebande, cela n'a rien à voir avec l'ennemi ou les domaines sanctionnés. Nous ne devons pas le permettre. Nous ne devons pas le permettre. Il existe des moyens d’empêcher la contrebande, ce n'est pas une chose impossible. Bien sûr, c'est une tâche difficile – nous le savons – mais c'est faisable et doit être fait. J'ai entendu dire que la récompense pour les signalements de contrebande a été interrompue, il y a quelque temps. Eh bien, cela réduit la volonté de découvrir de telles activités. Il en va de même pour [la question] des marchés frontaliers et des choses de ce genre.

L'une des questions importantes liées à l'économie, est la réforme du système monétaire. Principalement, il s'agit de renforcer la monnaie nationale. Maintenant, c'est aux experts de déterminer les politiques, les programmes et la qualité du travail pour y parvenir. La monnaie nationale doit être renforcée, car elle affecte à la fois la réalité de la vie des gens et la réputation du pays. Si on dit qu’il existe une formule qui, si elle est suivie, pourrait réduire l'inflation, peut-être même à un chiffre, mais que le taux de change augmenterait à tel ou tel niveau, ce n'est pas juste car si la valeur de la monnaie nationale diminue en raison d'une augmentation du taux de change, même si l'inflation est faible, cet argent perd de sa valeur et ne crée pas de pouvoir d'achat pour les couches pauvres et vulnérables. Si vous voulez augmenter le pouvoir d'achat des gens, vous devez donner la priorité à la monnaie nationale, c'est l'une des tâches les plus fondamentales.

En ce qui concerne la monnaie, le rapatriement des revenus en devises étrangères, pour ceux qui ont des revenus d'exportation, est très important. J'ai entendu dire qu'à l'époque du regretté M. Raïssi (que Dieu lui accorde la miséricorde), on disait que certaines grandes entreprises – c'est-à-dire des entreprises publiques majeures et importantes – avaient des exportations et gagnaient des devises étrangères, sans que ces revenus soient retournés à la Banque centrale. Il avait trouvé une idée, une solution, qui consistait pour ces entreprises à s'engager à entreprendre des projets majeurs dans le pays. Par exemple, elles devaient fournir de l'eau potable et de l'eau agricole pour une région en pénurie d'eau, établir une raffinerie ou produire une centrale électrique d'une capacité de 200 ou 300 mégawatts. Ils avaient fait ces promesses. Après deux ou trois mois, j’ai demandé des nouvelles de l'avancement des travaux que ces entreprises étaient censées faire, mais on m’a dit qu’on ne savait pas, qu'on allait se renseigner et me tenir au courant. Après environ une semaine, on m'a fourni un rapport, disant que c'était le rapport qu'elles avaient soumis. J'ai regardé le rapport et j'ai vu qu'il était vide ! Le rapport n'indiquait aucune action. C'était juste une collection de chiffres assemblés. Il poursuivait cette affaire. Ce sont des choses qui doivent être faites. Si les revenus en devises appartiennent à une entreprise détenue par le gouvernement, pourquoi ne sont-ils pas mis à la disposition du gouvernement ? Pourquoi ne sont-ils pas mis à la disposition de la Banque centrale ? Quelle en est la raison ? Quelque chose doit être fait, des mesures sérieuses doivent être prises. Ce sont toutes des questions qui affectent considérablement l'amélioration des moyens de subsistance des gens.

La question de la production – que j'ai soulignée à plusieurs reprises – est très importante. Il devrait y avoir un soutien juridique pour la production. Des ressources devraient être allouées à la production. Les obstacles à la production – les obstacles inutiles qui incluent parfois des barrières organisationnelles et bureaucratiques pas du tout nécessaires – doivent être supprimés.

Répondre aux besoins nationaux par la production nationale. Qui doit répondre à ses besoins par la production nationale ? Le peuple. Et le gouvernement ? Plus que tout le monde, le gouvernement est un consommateur. Le gouvernement consomme de nombreux produits. Les agences gouvernementales devraient être interdites d’importer des articles produits localement pour la consommation. C'est l'une des choses qui doivent être faites. Faire progresser la technologie et l'innovation dans le domaine de la production, est important.

L'une des questions importantes de l'économie du pays, est la question de l'investissement, qui a été un problème persistant pour nous, au fil des ans. Bien sûr, l'un des objectifs des sanctions est d'empêcher les investissements étrangers, mais il existe des moyens de contourner cela – comme le Président l'a brièvement mentionné lors de son discours – pour pouvoir investir. Il est important d'investir localement. Nous devons faciliter cela pour les investisseurs. Les investisseurs devraient sentir que cette entreprise est rentable et bénéfique pour eux. Cela fera avancer le pays, ainsi que d'autres questions de ce genre. Par conséquent, les questions économiques sont des questions importantes. Les responsables économiques – à la fois au sein du gouvernement et en dehors – sont sensibles et concentrés sur cette question. Ces points que j'ai mentionnés sont dignes d’attention à mon avis, et devraient être poursuivis.

Un mot sur les questions de politique étrangère. Heureusement, notre ministère des Affaires étrangères est actif. Il fait partie des ministères des Affaires étrangères actifs. La question des pays voisins qu'il [le Président Pezeshkian] a mentionnée est importante. Il en va de même pour les autres pays non voisins, mais il y a un ou deux points à considérer : Le fait que certains gouvernements tyranniques – je n'ai vraiment pas de terme plus approprié pour certaines figures et dirigeants étrangers que le mot « tyranniques » – insistent pour des négociations ne vise pas à résoudre les problèmes mais à imposer leur domination. Négocions pour que nous puissions imposer ce que nous voulons à la partie en face. S'ils sont d'accord, c'est parfait. Sinon, nous pouvons faire du bruit et dire qu'ils se sont éloignés de la table de négociation et l'ont quittée. C'est une forme de tyrannie ! Pour eux, la négociation est un moyen et une façon de présenter de nouvelles demandes. La question ne se limitera pas aux questions nucléaires, où ils ne parleraient que des questions nucléaires. Ils soulèveront de nouvelles demandes que l'Iran ne remplira certainement pas. [Des questions] concernant les capacités de défense du pays, nos capacités internationales, ils nous diront de ne pas faire ceci ou cela, de ne pas rencontrer certaines personnes, de ne pas aller dans certains endroits, de ne pas produire certaines choses et de limiter la portée de nos missiles à une certaine distance. Comment quelqu'un peut-il accepter de telles choses ? Ils veulent des négociations pour ces choses-là. Ils répètent le terme de « négociation » bien sûr, pour créer une pression dans l'opinion publique et disent : « Oui, l'autre partie est prête à négocier, pourquoi n'êtes-vous pas prêt à faire de même ? » [Ce qu'ils veulent] ce ne sont pas des négociations ! Ils veulent imposer leur domination. Cela s'ajoute à certains autres aspects, mais ce n'est pas le lieu d'en discuter et je n'ai pas l'intention de les aborder aujourd'hui, nous pourrions en discuter plus tard. Mais de toute façon, c'est le cœur du problème.

Maintenant, trois pays européens publient des déclarations affirmant que l'Iran n'a pas rempli ses engagements nucléaires dans le cadre du JCPOA ! Quelqu'un de ce côté devrait leur demander, s’ils ont rempli les leurs ? Vous dites que l'Iran n'a pas rempli ses obligations dans le cadre du JCPOA. Eh bien, avez-vous rempli vos engagements dans le cadre du JCPOA ? Vous ne les avez pas respectés dès le début ! Après le retrait des États-Unis, vous avez promis de compenser d'une manière ou d'une autre. Vous avez rompu votre promesse, puis vous avez dit autre chose et vous êtes revenus sur votre deuxième promesse également. Après tout, il y a une limite à l'impudence ! Quelqu'un qui ne remplit pas ses engagements demande à l'autre partie pourquoi elle ne remplit pas ses engagements ! L'administration, l'administration de l'époque, l'a supporté pendant un an, puis l'Assemblée consultative islamique [le Parlement iranien] est intervenue et a adopté une résolution. Il n'y avait pas d'autre moyen. C'est la même chose aujourd’hui. Aujourd’hui aussi, il n'y a pas d'autre moyen de faire face à l'imposition des demandes ou à la coercition [que de s'y opposer].

Seigneur ! Nous T'implorons au nom de Muhammad (as) et de la Famille de Muhammad, de nous accorder les bénédictions du Ramadan. Seigneur ! Fais que l'âme pure du magnanime Imam [Khomeiny] et des martyrs vertueux – qui ont pavé ce chemin pour nous, l'ont maintenu ouvert et s’y sont sacrifiés – soient satisfaits de nous, et que leurs rangs soient élevés. Seigneur ! Applique un véritable onguent divin, spirituel et matériel, sur les blessures infligées aux corps des combattants de la Résistance dans la région. Seigneur ! Par Muhammad et la Famille de Muhammad, rends les ennemis de la République Islamique méprisés et humiliés. Élève le peuple iranien, la nation musulmane iranienne, à son véritable statut et à la position qu’ils méritent. Accorde l'honneur à l'Ummah islamique. Étends Ta grâce à tous les pauvres, opprimés et défavorisés du monde entier. Enveloppe-nous de Ta satisfaction. Que nos paroles et nos actes soient pour Toi et servent Ton chemin, et exauce nos prières. Pardonne-nous dans ces nuits bénies et ces nobles jours [du Ramadan]. Pardonne à nos pères, mères, défunts et ancêtres.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !