Lors de cette rencontre, qui s’est tenue le mercredi 23 octobre, Son Éminence l’Ayatollah Khamenei a qualifié Allameh Naeini de l’une des grandes figures scientifiques et spirituelles de la prestigieuse école religieuse de Nadjaf. Évoquant les différentes dimensions de sa personnalité, il a déclaré : « Sur le plan scientifique, la caractéristique marquante du défunt Naeini réside dans sa structuration méthodique de la science des principes du droit islamique (Oussoul) fondée sur une pensée ordonnée et rigoureuse, ainsi que dans ses nombreuses innovations solides et profondes. » 

Le Guide suprême de la Révolution a poursuivi : « Une autre particularité remarquable, qui fait de lui une personnalité exceptionnelle parmi les autorités religieuses, est sa pensée politique, laquelle s’exprime dans son ouvrage précieux mais malheureusement peu connu Tanbih al-Ummah (L’avertissement à la nation). » 

Son Éminence l’Ayatollah Khamenei a décrit la croyance en l’établissement d’un gouvernement islamique fondé sur la wilayah (l’autorité religieuse) face au despotisme comme l’un des piliers de la pensée politique d’Allameh Naeini. Il a ajouté : « Selon la conception politique du défunt Naeini, le gouvernement et tous ses responsables doivent être soumis à un contrôle national et rendre des comptes. Cela nécessite la création d’une “Assemblée des délégués” élue au suffrage populaire, chargée de la supervision et de la législation, dont les lois doivent être validées par des jurisconsultes et des savants religieux éminents. » 

Le Guide suprême a expliqué que le cadre envisagé par Allameh Naeini, à savoir la formation d’un gouvernement islamique et populaire, correspond aujourd’hui à ce que l’on appelle la République islamique. Il a précisé, au sujet du retrait de son livre Tanbih al-Ummah par Mirza Naeini lui-même : « Le mouvement constitutionnel que le défunt Naeini et les ulémas de Nadjaf soutenaient visait en réalité à instaurer un gouvernement fondé sur la justice et à abolir le despotisme. Il différait profondément de ce que les Britanniques avaient établi en Iran sous le nom de “constitutionnalisme”, qui a conduit à des divisions et à des événements tragiques tels que la pendaison du défunt Cheikh Fazlollah Nouri. » 

Au cours de cette rencontre, l’Ayatollah A’arafi, directeur des séminaires religieux, a présenté un rapport sur les programmes et les activités du congrès international consacré à la commémoration d’Allameh Naeini.