Au nom de Dieu, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le Trésor d’Allah sur Terre.

Cette réunion se tient à l'occasion du 13 Aban [4 novembre]. Bien sûr, l'exil de l'Imam [Khomeiny (que Dieu lui fasse miséricorde)] en 1343 [1964] et le massacre des étudiants en 1357 [1978] ont également eu lieu à cette date. Cependant, l'événement crucial et véritablement historique pour nous, est la saisie du nid d'espions [l’ambassade américaine de Téhéran]. Je consacrerai cette réunion à cette affaire. Néanmoins, avant de commencer cette discussion, puisque les noms bénis de Zeynab (paix sur elle) et de Fatimah Zahra (paix sur elle) ont été mentionnés, je juge approprié de vous conseiller, à vous les jeunes, de ne pas vous contenter d'une commémoration sincère ou de la mention de leurs noms. Vous devez vraiment et concrètement suivre leur exemple pour être « un Chiite authentique ». La première étape est [de suivre] la manière dont ces deux nobles figures [Zeynab et Fatimah Zahra (paix sur elles)] et les autres Infaillibles se tenaient devant Dieu Tout-Puissant. Partout où vous êtes, encouragez les gens autour de vous à accomplir la Prière [Salat] de la manière qui convient aux serviteurs vertueux de Dieu.

À mes chères filles, aux dames présentes dans cette assemblée, je conseille d’être attentives à ce que celles qui vous entourent considèrent la question de l’hijab comme une affaire religieuse et islamique, liée à Fatima Zahra (AS) et Zeynab (AS). Je vous recommande à tous, de ne pas oublier de vous familiariser avec le Coran. Je l'ai dit maintes fois : lisez le Coran chaque jour, ne serait-ce qu'une demi-page, de n'importe quelle partie du Coran. Ouvrez le Coran, lisez une demi-page du Coran, lisez une page du Coran. Lisez-le en fonction de votre intérêt et de votre enthousiasme. Maintenez votre lien avec la spiritualité. Notre jeune, en cette époque pleine de défis, ne peut dire "A bas les Etats-Unis " dans le vrai sens du terme, que s'il est intérieurement fort, fort religieusement, fort dans sa foi et dans sa confiance en Dieu Tout-Puissant et au pouvoir divin. Seul un jeune dont le cœur est avec Dieu, qui est connecté à Dieu, peut résister à la tyrannie, au pouvoir et aux menaces des Pharaons de notre époque. Préservez cela. Dans ce rassemblement de jeunes ici, si ces plusieurs milliers de jeunes, vous tous, prêtent attention à ce point, et si les jeunes du pays en font de même, je pense que nous aurons des progrès plus nombreux et meilleurs, tant dans nos affaires quotidiennes que dans la gestion de notre pays, et la confrontation avec nos ennemis.

Quant au 13 Aban, l'événement qui a eu lieu le 13 Aban, la saisie de l'Ambassade américaine par les étudiants, peut être envisagé sous deux angles : sous l'angle historique et aussi sous l'angle identitaire. C'est un événement qui s'est produit et ce que nous voulons faire, consiste à comprendre correctement cet événement. D'un point de vue historique, il est certain que dans l'histoire future du pays, ce jour [le 4 novembre 1979] sera, sans aucun doute, un jour de fierté et de victoire pour la nation. C'est un jour où nos jeunes ont osé agir face à un pouvoir que les politiciens du monde craignaient. Ils n'ont pas eu peur, ils ont saisi l’ambassade pour une raison, avec un argument et pour une cause que je vais maintenant expliquer. C'est donc un jour de fierté. C'est un jour de victoire. Dans notre histoire, nous avons eu des jours de victoire et nous avons aussi eu des jours de faiblesse et de déclin, et les deux doivent être rappelés. Quand je dis « notre histoire », je ne parle pas de l'histoire d'il y a mille ou deux mille ans. À partir du moment où le colonialisme est apparu et où le colonialisme et l'Arrogance [l’impérialisme mondial] se sont répandus dans le monde, notre pays n'a pas été épargné, et divers événements se sont déroulés. Certains de ces événements sont importants et sources de gloire, et démontrent la puissance de la nation iranienne, tandis que d'autres sont des événements amers que j'aborderai maintenant.

Nous devons garder à l'esprit les événements agréables, les répéter et les préserver dans notre mémoire nationale, et nous devons faire de même avec les questions et les événements amers. Lorsque nous nous rappelons les jours de gloire et les jours agréables, notre confiance en nous augmente, nous ressentons un sentiment de puissance et de force. Par exemple, considérons l'histoire de l’annulation de la Concession coloniale sur le Tabac – un événement important dans le pays, dirigé par Mirza Shirazi. Lorsque nous nous souvenons de cet évènement, nous nous sentons forts, nous réalisons que notre nation a eu la capacité d’affronter une grande puissance comme l'Angleterre à cette époque – qui était la plus grande et la plus forte de toutes les puissances mondiales. Ou encore l'annulation de l'Accord de Vossough ad-Dowleh, un contrat qui aurait essentiellement tout remis dans le pays, aux Britanniques. Quelques dirigeants politiques du pays ont accepté des dessous-de-table et ont signé ce traité avec les Britanniques. Sayed Hassan Modarres et ses compagnons ont travaillé dur pour l'annuler. Eh bien, le jour où ce traité a été annulé est un jour positif où ils ont anéanti les projets des Britanniques.

Ainsi, l'inscription de ces jours dans la mémoire nationale, est une tâche essentielle. Il se peut que vous ne soyez pas entièrement familiers avec ces événements vous, mes chers jeunes, et ne connaissiez peut-être pas précisément, les détails de l'incident de Vossough ad-Dowleh ou l'histoire concernant le Tabac [le décret religieux (fatwa) de prohibition] de Mirza Shirazi. Je recommande vivement que les groupes d'étudiants, les groupes scolaires, les groupes du Bassidj et les cercles de lecture étudient ces questions, en discutent et apprennent ce qui s'est passé dans le pays. C'est ce que je conseille vivement à chacun d'entre vous.

Nous devons garder la trace des événements marquants – les événements agréables, les événements de progrès et de victoire – pour les raisons mentionnées. Nous devons aussi garder les événements amers à l'esprit et ne pas les oublier. Pourquoi ? Pour empêcher que ces événements se reproduisent dans nos vies. Quels sont les exemples de ces événements amers ? Le coup d'État de l'année 1299 [1921] par Reza Khan. Un coup d'État a été réalisé, les Britanniques ont orchestré un coup d'État en Iran, en utilisant Reza Khan. Après trois ou quatre ans, ce coup d'État a conduit à la monarchie des Pahlavis et à ses atrocités, ses difficultés, ce despotisme et cette dictature sans pareille dans le pays, et à la domination étrangère sur le pays. Eh bien, c'était un jour amer. Nous devons être conscients [de cela], nous en souvenir, le connaître et comprendre ce qui s'est passé ce jour-là et quelles préparations avaient été faites pour arriver à ce résultat. Nous devons enregistrer et préserver ces évènements.

Le 13 Aban [4 novembre 1979] est un tel jour du point de vue historique. Le 4 novembre 1979 est le jour où nos étudiants ont saisi l'ambassade américaine. C'est un des jours qui doit rester dans notre histoire et notre mémoire nationale. Il ne doit pas être oublié, notre peuple doit être entièrement informé à son sujet. Heureusement, il existe des sources d'information dans le pays, on peut lire et apprendre beaucoup sur ces questions, dans différents livres et dans les livres écrits spécifiquement sur ce sujet. Voilà du point de vue historique.

Mais du point de vue identitaire, c'est encore plus important. La saisie de l'ambassade (américaine à Téhéran) a montré la nature réelle du gouvernement des États-Unis. Elle a aussi clarifié l'identité réelle et intrinsèque du Mouvement Islamique et de la Révolution Islamique. Voilà l'impact identitaire de cet événement. Bien sûr, nous, les Iraniens, connaissions déjà la nature arrogante des Etats-Unis. Nous n’ignorions pas ce que les Etats-Unis tramaient – j'expliquerai cela plus tard – mais cet incident [la saisie de l'ambassade américaine] a clarifié davantage la situation, pour nous. Je veux que vous, chers jeunes, saisissiez la profondeur de cette affaire. Portez-y une attention particulière.

Premièrement, laissez-moi définir (le terme) « Arrogance » [Istikbar]. Que signifie « Arrogance » ? Quand nous disons « l'Arrogance Mondiale », que signifie « Arrogance » ? Le mot « Istikbar » est un terme coranique utilisé dans le Coran. Comme ils l'ont compté et m'ont informé, le mot « Istikbar » et ses dérivés sont répétés environ cinquante fois dans le Coran. « Istikbar » signifie se considérer comme supérieur aux autres. c'est sa définition. [Cela signifie] un gouvernement, une personne ou un groupe qui ont un sentiment de supériorité (sur les autres). Bien sûr, c'est un défaut terrible mais qui ne mène pas nécessairement à l'inimitié. Le premier arrogant fut Iblis [Satan]. Quand Dieu Tout-Puissant a dit qu'Il allait créer Adam, Iblis a dit : « Je suis meilleur qu'Adam, je ne me prosternerai pas devant lui » et [par conséquent,] la malédiction de Dieu est tombée sur lui pour l'éternité. « Istikbar » signifie donc ce sentiment de supériorité, mais ce sentiment de supériorité a deux sortes :

L'une est quand une personne ou un gouvernement se considère supérieur aux autres mais ne fait rien contre eux. Ce n'est pas une bonne caractéristique – l'Arrogance et l’égocentrisme ne sont pas de bonnes choses mais ne créent pas (toujours) une inimitié ou des hostilités, c'est simplement un défaut. Cependant, il pourrait y avoir un moment où un gouvernement, une personne, un groupe ou un tyran se considère supérieur aux autres et s'accorde le droit de bousculer les autres, d'empiéter sur leurs intérêts vitaux et de leur dicter des conditions. l'Arrogance sous cette forme est mauvaise.

Un gouvernement – le gouvernement britannique à une époque et aujourd'hui celui les États-Unis – s'accorde le droit d'établir, par exemple, dix bases militaires dans un pays dépourvu d'un gouvernement fort ou d'une population consciente, de se créer des facilités, de prendre son pétrole, de menacer ses intérêts et de piller ses ressources souterraines. C’est ce qu’on appelle l'Istikbar. C'est l'Arrogance à laquelle nous nous opposons, l'Arrogance dont nous parlons, et l'Arrogance contre laquelle nous scandons des slogans.

Ainsi, notre pays était confronté à l'Arrogance du gouvernement américain. Avant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain n'était pas un gouvernement qui se mêlait des affaires des autres. C’est après la Seconde Guerre mondiale que le gouvernement américain est devenu une puissance arrogante dans le sens que je viens de décrire. Il prétend prendre le contrôle partout, se mêle de tout, intervient partout et impose ses propres intérêts au détriment de ceux des autres nations partout où ils l’exigent - par tous les moyens nécessaires - parfois en recourant à la colère et à des regards renfrognés, parfois avec des sourires, parfois par la force et parfois, par la corruption. Eh bien, c'est la réalité des États-Unis. En fait, durant cette période – la période sur laquelle se concentre notre discussion, autour de 1977 et 1978 – ils [les États-Unis] se sont opposés à la République Islamique, suite à la victoire de la Révolution. Bien sûr, nous, les Iraniens, n'étions pas étrangers au comportement des États-Unis et n’ignorions pas leur nature arrogante. Nous savions depuis le 28 Mordad [19 août 1953] ce qu'étaient États-Unis.

Le 28 Mordad fut un événement significatif. Laissez-moi en dire juste une chose : Même aujourd'hui, beaucoup de gens ne comprennent ou ne réalisent toujours pas l'importance du coup d'État du 28 Mordad [19 août 1953] et le coup dévastateur qu'il a porté à l'Iran. Pour eux, le 28 Mordad est la date d’un coup d'État qui a eu lieu. Depuis la Révolution Constitutionnelle jusqu'à environ quarante ans plus tard, notre pays était soit dans un état de chaos et de troubles, soit soumis aux ingérences des gouvernements étrangers, soit victime du despotisme et de la dictature brutale et impitoyable de Reza Khan. Cela a duré environ 42 ans – ce qui signifie que la nation iranienne a vécu dans cette situation pendant plusieurs décennies.

Vers 1949 et 1950, certains événements se sont produits dans le pays, et par la grâce de Dieu, un gouvernement national fut formé pour la première fois dans le pays – le gouvernement de Mossadegh. C'était un gouvernement national. Un gouvernement national s'est formé qui a tenu tête aux Britanniques - la Grande-Bretagne à l'époque, était en effet, la dirigeante du monde, supérieure, plus forte et plus grande que toutes les autres puissances. Le pétrole du pays, qui était pratiquement donné gratuitement aux Britanniques, leur a été repris et dans le langage de l'époque, a été « nationalisé », c'est-à-dire placé sous le contrôle de notre propre gouvernement, et un gouvernement national a été établi en Iran.

De 1950 à 1953, pendant ces trois années, les complots des Britanniques et de leurs alliés ont exercé une pression immense sur ce gouvernement, pour le renverser. Mossadegh a été naïf et négligent. Afin de se libérer des Britanniques, il s'est tourné vers les Américains et leur a demandé de l'aide. Les Américains lui ont souri. Bien sûr, il y avait aussi le précédent du programme Point Four de Truman et des politiques similaires, qui l'ont amené à croire que les États-Unis le soutiendraient. Les Américains ont souri à Mossadegh, mais dans son dos, profitant de sa négligence et de son inattention, ils se sont concertés avec les Britanniques, ont orchestré un coup d'État et ont renversé le gouvernement national qui s'était formé dans le pays, après quarante ans. Ils ont ensuite ramené le Chah qui avait fui le pays.

Ce fut un coup sévère pour la nation iranienne. Le [coup d’Etat] 28 Mordad signifie précisément ceci : Il signifie qu'un gouvernement élu par le peuple, qui ne voulait pas être à la disposition de la Grande-Bretagne et du colonialisme étranger et [voulait] être un gouvernement national, a été renversé et détruit par les Américains, après toutes sortes de complots. Les États-Unis ont porté un coup dur au peuple iranien. C'est ce qui s'est produit le 28 Mordad [19 août 1953]. À ce moment, la nation iranienne a connu la nature des États-Unis et a su à quel point, les États-Unis étaient une entité dangereuse pour le pays. Par conséquent, nous connaissions les États-Unis depuis le 28 Mordad, cela n’avait rien de nouveau pour nous. Ce que je veux dire, c'est qu'après le coup d'État et quand ils ont ramené Mohammad Reza qui avait fui, dans le pays, pendant 25 ans, cette dictature dure, difficile et oppressive [a régné] sur le peuple, et dans tout cela, les États-Unis se sont tenus aux côtés de Mohammad Reza et l'ont soutenu. Les États-Unis était une source d'assurance pour lui.

[Jusqu’à la Révolution] ce véritable ennemi de la nation iranienne avait une ambassade ici. Quand la Révolution a eu lieu, les Américains ont été les premiers à s'y opposer. Le Sénat américain a adopté une résolution contre la nation iranienne et contre la Révolution. Peu de temps après, ils ont accordé l'entrée à Mohammad Reza, aux États-Unis. Ils l'ont logé dans un hôpital sous prétexte de traitement médical, mais leurs agences politiques et de sécurité maintenaient le contact avec lui. La nation iranienne l'a compris, le peuple était furieux. Des manifestations contre les États-Unis ont éclaté dans les rues. Pourquoi ? Parce que les gens ont senti que les événements qui s'étaient produits le 28 Mordad, étaient sur le point de se répéter. Recevoir Mohammad Reza aux États-Unis, était un prélude pour le ramener en Iran, en utilisant les diverses méthodes que possèdent les Américains.

Le peuple était furieux, il est descendu dans la rue et a organisé des manifestations. Une partie de ces manifestations aboutit au mouvement des étudiants qui sont entrés dans l'ambassade et l'ont prise. [Cependant,] ils n'avaient pas l'intention de rester dans l'ambassade, il est important que tout le monde comprenne cela. Les étudiants n'avaient aucune intention de rester à l'intérieur de l'ambassade. Ils voulaient simplement montrer au monde, la fureur de la nation iranienne, suite à l'entrée accordée au Chah par les États-Unis. C'était tout. Ils avaient l'intention d'y aller, de rester deux ou trois jours, puis de sortir. C'était la décision des étudiants mais après être entrés dans l'ambassade, ils ont découvert des documents et ont constaté que l’affaire était beaucoup plus importante qu'ils ne l'avaient initialement imaginé. Il ne s'agissait pas seulement d'une résolution adoptée par le Sénat américain, l'ambassade était un centre de complots, de manigances et de stratégies, pour saboter la Révolution. En d'autres termes, ils conspiraient pour [mettre en œuvre] leurs plans. L'ambassade n'était plus une ambassade.

Bien sûr, toutes les ambassades sont des centres de renseignement. Elles collectent les renseignements sur le pays où cette ambassade se trouve, possède un centre de renseignement, collecte des informations et les envoie dans son pays. Cela ne cause pas de problème. Le problème de l'ambassade américaine n'était pas celui-là. Le problème de l'ambassade américaine était qu'elle était un centre de complot contre la Révolution, de surveillance des gens, d’incitation (à la révolte), de création d’organisations, d’utilisation des mécontents restants de l'ancien régime et d’incitation de l'armée si possible pour agir contre la Révolution. Ils [les étudiants iraniens] ont compris cela. Quand ils ont compris cela, ils sont restés dans l'ambassade.

Demander pourquoi ils ont saisi l'ambassade et dire que notre problème avec les Etats-Unis, vient de là, selon moi, n'est pas une analyse correcte. Premièrement, notre problème avec les Etats-Unis n'est pas né le 13 Aban [4 novembre 1979], il est né le 28 Mordad [19 août 1953]. L'opposition de la nation iranienne aux Etats-Unis, date de cette époque. Deuxièmement, le 4 novembre 1979 était en réalité la [date de la] découverte d'un complot et d'un grand danger pour la Révolution que les étudiants ont réalisé et dont nous leur sommes reconnaissants. Ils ont pu collecter des documents et avec beaucoup d'efforts, ont pu rassembler ces documents qui avaient été jetés dans la déchiqueteuse, pour comprendre ce qui se passait dans cette ambassade.

Les États-Unis ne pouvaient pas tolérer la Révolution, [car] la Révolution avait arraché une bouchée délicieuse directement de la bouche des États-Unis. L'Iran était une proie sans pareille pour les États-Unis. L'Iran était entièrement sous la domination et le pouvoir des États-Unis. Ils prenaient son pétrole, ils pillaient ses ressources souterraines, ils s'emparaient de ses installations, de son argent, et vendaient les biens qu'ils voulaient, à l'Iran, au prix qui leur plaisait. Telle était la situation et à ce moment-là, (avec la révolution) cela leur avait été enlevé. La Révolution s'est tenue debout face aux États-Unis qui n'étaient pas prêts à abandonner si facilement. Par conséquent, les complots ont commencé et les États-Unis ont commencé à provoquer la nation iranienne dès le début de la Révolution, la nation iranienne (!) pas seulement des provocations contre la République Islamique, mais également contre la nation. Ils ont commencé par la rupture des relations, la rupture des relations est d’abord venue des États-Unis. Ensuite, ils ont commencé les sanctions, puis diverses actions, les unes après les autres. Vraiment, quiconque sait ce que les États-Unis ont fait ces années-là, le garde en mémoire et ne l'oublie pas, comprendra la légitimité de la parole de l'Imam Khomeiny qui disait : « Tout ce que vous avez comme protestations, tournez-les contre les Etats-Unis ».

L'inimitié des États-Unis envers l'Iran n'était pas seulement verbale, ce n'était pas seulement des sanctions, c'était une inimitié concrète. Les Américains ont conspiré contre la République Islamique autant qu'ils ont pu et aussi loin qu'ils ont pu. Ils ont fourni une assistance aux ennemis intérieurs de la République Islamique autant qu'ils l’ont pu et ont porté atteinte aux intérêts de la nation iranienne partout où ils pouvaient infliger des dégâts. La nature arrogante de l'Amérique n'était pas compatible avec la nature indépendante de la Révolution. C'est ce que je veux dire. Le différend entre la République Islamique et les Etats-Unis n'est pas un différend tactique ou occasionnel, c'est un différend de nature. Quand les Etats-Unis le peuvent, ils abattent un avion de ligne iranien avec 300 passagers, dans la mer. Quand les Etats-Unis le peuvent, ils poussent quelqu'un comme Saddam, à attaquer l'Iran et lui apporte toutes sortes d'aides. Quand ils le peuvent, ils attaquent directement le pays. Quand ils le peuvent, ils mènent toutes sortes de propagande contre la République Islamique. Ils font tout quand ils le peuvent. Telle est la réalité de la confrontation et du face à face entre la République Islamique et les États-Unis.
Certains écrivent l'histoire à l'envers. Ils considèrent que le différend entre la République Islamique et les Etats-Unis vient de votre slogan contre les Etats-Unis. C'est de la naïveté. Pensez-vous que quand une nation crie « A bas les Etats-Unis » ces ennemis manifesteront une telle animosité. Non ! Le slogan « A bas les Etats-Unis » n'est pas une question si importante pour les Américains, pour qu’ils s'opposent à l'Iran, le combattent et lui fassent obstruction. Le différend est un différend de nature, c’est le résultat d’une incompatibilité de nature. La question est celle de l'affrontement des intérêts de deux courants, le courant américain et le courant de la République Islamique.

Certains demandent : « Maintenant que nous ne nous sommes pas soumis aux États-Unis, est-ce que nous n'aurons aucune relation avec eux non plus pour longtemps ? Est-ce que nous serons par exemple, éternellement opposés aux États-Unis ? » La réponse est que, premièrement, la nature arrogante des Etats-Unis n'accepte rien d'autre que la soumission. Tous les présidents américains le voulaient, mais ils ne le disaient pas tous. Ce président actuel (Trump) l'a avoué. Il a dit que l'Iran devait se soumettre. En réalité, il a dévoilé cela, il a dévoilé cette réalité intérieure des Etats-Unis. Mais (comment parler de) la soumission d'une nation et en plus une nation comme l'Iran avec toutes ses capacités, toutes ses richesses, ses antécédents intellectuels, ses connaissances et ses jeunes vigilants et remplis de motivation ?!

Maintenant nous ne pouvons pas prédire ce qui se passera dans un futur lointain, mais que tout le monde le sache, le remède à beaucoup de problèmes, est de devenir fort. Le pays doit être renforcé. Le gouvernement doit accomplir son travail avec force dans les différents secteurs qui le concernent. Les forces militaires doivent accomplir leur travail avec force. Les jeunes doivent étudier et accomplir leur progrès scientifique avec force. Si le pays devient fort et que l'ennemi sent, qu'en s'attaquant à cette nation forte, il ne gagnera pas mais subira des pertes, alors le pays sera immunisé, sans aucun doute. La force militaire est nécessaire, la force scientifique est nécessaire, la force de gestion du pays est nécessaire. Ces travaux doivent être accomplis. La force de votre motivation, vous les jeunes, est aussi nécessaire. Ne perdez pas cette motivation et cet état d'esprit.

Les Américains disent parfois, pas toujours, qu'ils souhaitent coopérer avec l'Iran. Coopérer avec l'Iran n'est pas compatible avec la coopération et l'aide au régime sioniste maudit. Ce régime sioniste maudit, que le monde entier a vu ces derniers temps, que le monde entier a compris et que le monde entier a condamné, est aidé et soutenu par les Etats-Unis. Dans cette situation, la coopération avec l'Iran n'a pas de sens et est inacceptable. Oui, s'ils renoncent totalement à leur soutien au régime sioniste, s'ils retirent leurs bases militaires d'ici (la région), s'ils cessent de s’ingérer dans cette région, alors on pourra examiner ces questions qui ne peuvent pas être examinées à présent ni dans un futur proche.

Ce que je veux vous dire, à vous, chers jeunes, c'est de premièrement, augmenter vos connaissances et vos informations sur les questions politiques fondamentales d'aujourd'hui, d'hier et de demain. Que ces cercles de connaissance dont j'ai parlé, concernant le passé du pays et les événements qui se sont produits, là où nous avons subi des pertes, là où nous avons tiré des bénéfices, là où nous avons montré des faiblesses, là où nous avons montré des forces, examinent dans le sens réel du terme, chacun de ces aspects. Ensuite, la science doit progresser dans le pays. Il y a quelques années, notre élan et nos progrès scientifiques étaient très bons, [maintenant] ils ont un peu baissé. Je demande aux responsables des universités du pays, aux chercheurs du pays et aux étudiants du pays de ne pas laisser le progrès scientifique décliner. Cette vitesse de progrès est nécessaire pour nous. Le pays doit avancer scientifiquement, il doit aussi avancer sur le plan militaire, et par la grâce divine, nos militaires travaillent, nuit et jour, et font des efforts, et si Dieu le veut, cela ira encore plus loin. Par la grâce divine, le pays pourra montrer qu'il a une nation forte et qu'aucune puissance, malgré toutes ses capacités, ne pourra soumettre la nation iranienne et la mettre à genoux. Dieu, Tout-Puissant, accordera également Son soutien.

Renforcez votre lien avec Dieu – par la Prière, par le Coran et en vous familiarisant avec les vérités de la religion. Puisez dans l'Assistance Divine et créez un avenir meilleur pour vous-mêmes et pour la nation, in-cha-Allah !

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !