Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 1er mars 2018 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion à Téhéran, avec Muhammad Abdul-Sattar al-Sayyid - ministre syrien des Awqaf [dotations religieuses] - et un certain nombre de religieux syriens.
Au nom d'Allah, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur des Mondes, et paix et salutations sur notre Maître Muhammad, les gens de sa maison, ses purs compagnons et ceux qui leur obéissent jusqu'au Jour du Jugement !
Tout d'abord, je voudrais souhaiter la bienvenue aux chers participants, à l'honorable ministre des Awqaf, aux honorables chercheurs et à tous les participants. Je remercie le ministre pour ses déclarations précieuses et éloquentes. Je remercie également le groupe de récitants et de poètes, pour leur récitation du Saint Coran et leurs poèmes. Le contenu et la forme étaient bons et ce qu’ils ont fait était très bien.
Nous sommes du côté de la Syrie. Aujourd'hui, la Syrie est aux premières lignes. Il est de notre devoir de soutenir la résistance de la Syrie. M. Bachar al-Assad - l'honorable président de Syrie - est un grand combattant et un grand résistant qui n’hésite pas et tient ferme. Cela est très important pour une nation. Les nations musulmanes qui vivent dans le déshonneur ne sont pas des nations déshonorées, ce sont plutôt leurs dirigeants qui sont déshonorés. Si une nation a des leaders qui défendent la dignité de l'Islam et son identité, cette nation aura de la valeur et l'ennemi ne pourra rien faire contre elle.
Nous sommes entrés dans la 40ème année de la Révolution. Depuis le premier jour, les superpuissances dans le monde, ont uni leurs forces et agi contre nous. Les États-Unis, l'Union soviétique, l'Otan et les réactionnaires arabes régionaux se sont tous unis, mais nous ne nous sommes pas effondrés et [bien au contraire] nous avons progressé. Qu'est-ce que cela veut dire ? La première chose est que ce que veulent les grandes puissances n'est pas nécessairement possible. Ils ont décidé tous ensemble, de nous détruire mais nous n’avons pas bougé. Il est évident que ce n'est pas ce que veulent les États-Unis, l'Europe et les puissances atomiques dans le monde. Comprendre cette vérité donne de l'espoir et du pouvoir aux nations. Par conséquent, si nous, vous et les autres éléments de la Résistance dans la région, agissons de manière déterminée, l'ennemi ne pourra rien faire. C'est un point important.
Un autre point est que l'Islam nous a promis que la victoire appartient aux croyants et aux bienfaiteurs. Sans la foi, la victoire ne sera pas complète. Une foi sans altruisme et sans effort, n'aura pas de résultat. Il est de notre responsabilité de soutenir et de défendre l'Islam et le mouvement islamique. Une des conditions nécessaires pour cela, est que nous mettions de côté les différends confessionnels et tribaux. Si nous mettons de côté ces différends, il y a des gens qui s'opposeront à cela et ne veulent pas que cela se produise. Ils provoquent certains d'entre nous et certains de nos frères pour les obliger à parler, agir et travailler contre le mouvement d'unité. Si ceux qui jouent ce rôle ne sont pas affiliés à des politiques mondiales et arrogantes, et si leurs activités ne découlent pas de ces politiques, il faut les ignorer. Nous ne devons pas prêter attention à ces gens-là mais si, comme dans le cas des Saoudiens et autres, cet effort pour créer la discorde est le résultat de politiques arrogantes, il faut s’y opposer de manière ferme. Nous ne croyons pas à ce chiisme soutenu par Londres. Nous ne considérons pas les sunnites, soutenus par les États-Unis et Israël, comme des musulmans. Nous ne les considérons pas comme des musulmans. L'Islam est opposé à la mécréance, à l'oppression et à l'arrogance. Ce sont nos points communs. Nos points communs sont le monothéisme, la Kaaba et la sainte existence du Prophète (SAWA). Nos points communs sont l’affection pour les Ahl-ul-Bayt [les gens de la demeure du Saint Prophète] (AS), et nous avons beaucoup d'autres points communs. Toutes nos obligations religieuses sont communes. Si je pratique « le qunut » [partie non obligatoire des prières quotidiennes chez les chiites] dans mes prières quotidiennes, et que vous ne le faites pas, ce ne sera pas une raison de discorde. L'essence de la question est que nous devons croire en l'existence d'un seul Dieu, en la prophétie [croyance au Saint Prophète (as)], à l'assistance divine et au Jour du Jugement. C’est le fond de la question.
J'espère que vous et nous verrons le jour où vous accomplirez les prières collectives à Qods, si Dieu le veut. Nous croyons que ce jour viendra. Il est possible que cette humble personne que je suis et les gens comme nous ne voient pas ce jour-là, mais cela adviendra finalement et vite. Il y a plusieurs années, le gouvernement sioniste qui est dans votre voisinage, a dit qu'il ferait telle ou telle chose contre l'Iran dans 25 ans. Je leur ai répondu qu’ils ne seront plus là dans 25 ans, pour faire quoi que ce soit et grâce à la faveur d'Allah, ce jour viendra.