Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 10 juin 2018 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la révolution islamique, lors de sa réunion annuelle avec des professeurs, des personnalités éminentes et des chercheurs universitaires, le 25ème jour du mois sacré de Ramadan.
Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre maître Muhammad, et sur sa Lignée immaculée !
Vous êtes les bienvenus, chers frères, chères sœurs. Heureusement, la réunion d'aujourd'hui a été très bonne compte tenu des déclarations des 13 amis qui sont intervenus au début de la réunion. Un des points que j'ai noté est que les universités du pays doivent être impliquées dans les questions et les défis que connait le pays, et cela s'est manifesté dans cette réunion. C'est mon conseil final et In cha Allah, je pourrais discuter de cette question brièvement plus tard. J'ai remarqué que les professeurs qui ont pris la parole dans cette réunion, se sont tous penchés sur la plupart des questions et des défis que connait le pays. Par exemple, la question du cinéma - qui est une question importante - la question de l’accord nucléaire, la question de l'eau et la question des problèmes sociaux ont été abordées lors de cette réunion. Les points que les messieurs ont soulevés au début de la réunion, concernaient ces questions et c'est ce que je voulais dire aussi. La question de la famille, du mariage et de la démographie, la question des industries aéronautiques et de l’aéronautique elle-même, qui est une question importante, ainsi que la question de la diplomatie scientifique et de l'eau - qui est une question très importante - ont été abordées par les participants à la réunion. Parmi les autres questions évoquées, mentionnons l'innovation - que je voulais également mentionner - l'économie et d'autres questions de ce genre. De telles discussions sont heureusement très bonnes. Quand je compare la réunion de cette année aux réunions qui ont eu lieu, il y a sept, huit ou dix ans, je vois qu'il existe des différences radicales. Cela montre que la société académique a entamé un mouvement intellectuel et progressiste au cours des dernières années. Je vois qu'aujourd'hui, le mouvement, les sentiments, les motivations, les efforts et les préoccupations des milieux universitaires se sont améliorés par rapport à ce qu’ils étaient il y a 10 ou 15 ans. C'est un point très important. Bien sûr, je ne prétends pas que cette réunion aujourd’hui, représente toute la société académique, mais il s’agit d’échantillons de cette société qui sont la preuve que cette façon de penser et ce sentiment existent dans la société académique. Bien entendu, nous avons peu de temps. Je m'étais préparé à un temps plus long et je devrai faire mes déclarations plus rapidement.
Chers frères, chères sœurs, les universités sont des centres très importants. Je dis cela d’après une croyance profonde et sincère, et j'ai des raisons pour le dire. La raison est que les universités sont des centres importants chargés du développement des facultés intellectuelles dans le pays. Aucun pays n'est capable de se gérer et de progresser sans ces facultés intellectuelles. Notez que ces deux introductions mènent à la conclusion que les bonnes universités sont vitales pour un pays. Les professeurs ont un rôle exceptionnel dans les universités. Dans le processus de construction et de développement des facultés intellectuelles pour la gestion du pays, les professeurs d'université ont un rôle particulier à jouer. Par conséquent, la position des professeurs d'université est très importante, précieuse et sensible. C'est une position sensible. Si les universités veulent jouer ce rôle - créer et cultiver les facultés intellectuelles du pays - correctement, il y a certaines exigences auxquelles elles doivent absolument répondre. J'ai noté trois exigences que je vais expliquer brièvement :
La première exigence est de s'impliquer dans les problèmes du pays. Les universités ne doivent pas penser qu'elles sont à l’écart des questions du pays. Les questions et les défis auxquels le pays est confronté, doivent être des questions réelles, véritables et fondamentales pour les universités.
La deuxième exigence est l’éducation culturelle, morale et identitaire des étudiants. L'éducation morale est plus importante que l'éducation scientifique et doit être faite dans une orientation morale et spirituelle, avec délicatesse et sensibilité, tout en en ravivant le sentiment d'identité chez tous les jeunes étudiants.
La troisième exigence est une évolution continue des milieux académiques. Il doit y avoir une évolution continue et permanente, dans le milieu universitaire. La première raison est que toutes les associations dans le monde, doivent évoluer parce que les êtres humains changent constamment et progressent. Ainsi, toutes les associations humaines doivent pouvoir évoluer de manière constante, et ceci doit être une préoccupation sérieuse. De plus, pour parler franchement, les bases de nos universités sont défectueuses. Leurs bases étaient défectueuses dès le début. Cela ne signifie pas que l'environnement académique est un environnement mauvais ou totalement dans l’erreur. Ce n'est pas le cas. Heureusement, nos universités ont produit de bons résultats, mais les fondations de nos universités ont été construites sous l’ancien régime, par des gens et selon des politiques indignes de confiance, et cette structure existe encore aujourd'hui. Ils ont établi les universités avec la volonté d’éliminer la religion et dans un esprit d'imitation scientifique – sans innovation et sans production scientifique. Les universités ont été établies sur ces bases et les conséquences se font encore sentir aujourd'hui. Par conséquent, il y a un besoin de réformes internes, de transformations et d’évolution dans les universités, qui soient continues et permanentes. J'ai noté des exemples de ces évolutions dont je parlerai plus tard. Ce sont trois exigences et bien sûr, il y en a aussi d'autres.
En ce qui concerne l'implication des universités dans les problèmes du pays, dont nous avons heureusement été témoins aujourd'hui, je suis vraiment heureux de voir que nos frères et sœurs ont discuté de ces questions. Je suis vraiment reconnaissant à Dieu que nos attentes existent heureusement dans l'esprit d'au moins certaines de nos chères personnalités académiques. Pourquoi disons-nous que les universités doivent être impliquées dans les problèmes du pays ? Eh bien, chaque pays a des problèmes. Aujourd'hui, nous avons des problèmes et des questions. Dans l'avenir aussi, nous aurons certains problèmes. Tous les pays et toutes les sociétés dans le monde, ont des problèmes qui doivent être résolus. Les problèmes doivent être résolus de façon scientifique. Si nous abordons ces problèmes de manière non scientifique, sans gestion avisée et intelligente, ils ne seront pas résolus mais ne feront que se compliquer, continuer et augmenter en nombre. Les problèmes doivent donc être résolus de façon scientifique. Eh bien, s'ils doivent être résolus de façon scientifique, qui doit les résoudre ? Les scientifiques et les savants - en d'autres termes, les personnalités académiques parmi les scientifiques du pays, qui constituent la majorité des scientifiques du pays. Les universités devraient considérer les problèmes du pays comme leurs propres problèmes et chercher des solutions.
Par exemple, l'un des problèmes de notre pays à l'heure actuelle est l'économie. Il a été dit à plusieurs reprises - il a également été dit lors de cette réunion - que certaines de nos méthodes de gestion dans l'économie, pratiquées dans le pays, sont mauvaises et erronées. Eh bien, ces méthodes doivent être corrigées. Qui doit le faire ? Qui doit s'occuper de ce problème ? Ce sont les universités. J'ai conseillé à plusieurs reprises à de hauts responsables de recueillir les opinions publiées dans les journaux, des économistes universitaires -je lis souvent les opinions publiées dans les journaux- pour qu'ils sachent qu'il existe d'autres points de vue que ceux des organisations gouvernementales. Ces points de vue sont utiles. Regarder et entendre ces opinions est naturellement utile. Ainsi, la question de l'économie est une des questions importantes et aujourd'hui, au début de la réunion, un des messieurs a soulevé certains points à cet égard.
En ce qui concerne l'industrie, eh bien, notre industrie souffre de certains problèmes. Les universités peuvent jouer leur rôle dans ce domaine. J'estime nécessaire de mentionner que selon le rapport que j'ai reçu, certaines universités ont obtenu de bons résultats dans le domaine des relations avec les industries. Certaines universités n'ont pas établi de relations et n'ont pas eu de bonnes performances. Récemment, j'ai entendu dire qu'il existe un plan permettant aux professeurs de prendre un congé pour aller [faire des recherches] dans les industries. Cela a été ratifié dans les centres chargés de ces affaires. C'est une très bonne mesure. Il faut accorder ce congé aux professeurs chargés des questions industrielles, afin qu'ils se familiarisent avec les problèmes de l'industrie du pays. Nous avons certains problèmes dans l'industrie du pays, que les universités doivent résoudre. Bien entendu, certains industriels ont dit que les relations entre les universités et les industries, ne leur avaient pas été utiles alors que les universités peuvent en principe, contribuer au progrès et à l'amélioration des industries. Cela nous empêchera d’espérer l’aide des étrangers dans nos industries pétrolières et électriques, par exemple, et de signer des contrats avec des étrangers pour qu'ils nous donnent des technologies. On dit à l'heure actuelle, que nous avons besoin de signer des contrats avec des compagnies pétrolières étrangère, pour pouvoir augmenter nos capacités d'extraction de pétrole de 25 à 50%, et que cela nous obligera à accepter certaines choses.
Si nos universités entrent dans ces domaines, à mon avis, elles seront certainement capables de résoudre les problèmes, car nous avons réussi à résoudre des problèmes dans certaines régions. Le monde entier - les parties concernées par cette question - pensait que nous étions incapables d'obtenir de l'uranium enrichi à 20%. Ils ne pouvaient pas croire qu'une telle chose puisse arriver dans notre pays, mais cela est arrivé. Ils avaient l'habitude de fixer des termes et des conditions pour nous vendre de l'uranium enrichi à 20%. Malheureusement, certains de nos responsables étaient progressivement devenus prêts à faire des concessions. Cependant, grâce à la persistance et la résistance, et aux efforts de nos jeunes, le monde a soudainement constaté que nous n'avions plus besoin de l'uranium enrichi à 20% des États-Unis, de la Russie et de la France – pays auxquels certains parlaient d’en acheter. Nous avons nous-mêmes produit de l'uranium à 20%. Eh bien, après un tel exploit - les experts savent que le principal problème en matière d'enrichissement est le passage de 3,4 à 20%, sinon, passer de 20 à 99% est facile, pourquoi ne serions-nous pas capables d'augmenter la production de nos puits de pétrole et d’améliorer nos industries ? Les universités peuvent aider dans le secteur industriel.
Quant aux problèmes sociétaux - les divorces, la toxicomanie, la délinquance, la criminalité, le cyberespace et d'autres questions de ce genre - les messieurs ont abordé ces questions au début de la réunion. Bien entendu, nous avons dit à toutes les organisations du pays s s’impliquer dans ce domaine, il y a longtemps. Le monsieur a parlé de quatre ans, mais apparemment ce n'est pas quatre ans, mais plutôt entre deux et trois ans que nous avons fait participer les organisations responsables des trois branches du gouvernement à la question des problèmes sociaux. De bonnes réunions ont eu lieu et de nombreuses tâches sont en cours, et seront aussi suivies. Bien entendu, ce sont des mesures à long terme et leurs résultats ne seront pas visibles si rapidement. Les universités peuvent être utiles dans ce domaine. Les personnes qui ont fait des discours ont aussi fait de très bonnes suggestions. Je demanderai à mon bureau de recueillir ces suggestions dans les différents domaines, afin que les responsables en tiennent compte lors des réunions et trouvent les moyens de les mettre en pratique.
Un autre exemple est la question du cycle de production et de consommation, et la question de l'innovation qui a été soulignée par les participants à la réunion. Nous devons innover, proposer des idées, produire et trouver des marchés. La question de l'offre et de la demande est une chaîne. Cette chaîne doit avancer correctement. Il y a une chaîne dans le processus de production et de consommation dont les liens doivent fonctionner correctement afin que les tâches soient accomplies de manière appropriée. S'il y a un défaut dans ce cycle, qui doit intervenir ? Les universités. Les universités doivent identifier les défauts et éliminer les problèmes afin que nous puissions accomplir les tâches nécessaires.
Un autre exemple est la question du soutien aux produits iraniens. Heureusement, un des messieurs a abordé cette question au début de la réunion. Il avait réfléchi et travaillé sur le sujet, et a soulevé les points que j'avais notés. Nous devons voir quels sont les obstacles à la production de produits de qualité. La priorité est que nous produisions des produits de qualité à l'intérieur du pays, qui puissent attirer la clientèle et être vendus. Premièrement, nous devons voir quels sont les obstacles à la production de produits de qualité et comment nous pouvons trouver des marchés à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Bien sûr, trouver des marchés à l'extérieur du pays nécessite une discussion distincte, mais le problème à l'intérieur du pays, est un problème psychologique et culturel. Cela a été souligné lors de la réunion, et les déclarations qui ont été faites sont tout à fait correctes. Dans les discussions sociologiques et psychologiques, dans les universités, nous devons chercher les raisons pour lesquelles certaines personnes sont plus enclines à acheter des produits étrangers plutôt que des produits domestiques, et trouver des solutions. Bien entendu, l’un des messieurs à la réunion, a mentionné quelques solutions, mais elles ne suffisent pas. Ces problèmes nécessitent des études scientifiques. Il est possible de trouver des solutions. Vous pourrez voir que dans deux, trois ou quatre ans, la question changera complètement. À l'heure actuelle, certains vendeurs vendent des produits étrangers à des clients en tant que produits domestiques. Je le sais. J'ai des informations à ce sujet dans les rapports que je reçois. Lorsque les clients demandent un produit, les vendeurs disent que ces produits sont des produits iraniens alors qu'ils ne le sont pas, parce qu'ils savent que les clients veulent des produits nationaux. C'est une bonne chose. Bien sûr, dire des mensonges est mal, mais que les vendeurs soient obligés de dire que leurs produits étrangers sont des produits nationaux est une chose positive [l'auditoire rit]. Cela doit s’étendre. Comment ? Eh bien, cela nécessite des mesures scientifiques. C'est vous qui devez le faire. Un autre problème est le transfert des nouvelles réalisations scientifiques aux secteurs de production. Toutes ces tâches sont celles des différents groupes dans les universités.
Les universités doivent identifier les problèmes du pays. J'ai heureusement été témoin des déclarations faites par les messieurs à la réunion que j'ai écrites et qui étaient très intéressantes à on avis. J'ai vu qu'ils essayaient vraiment d'identifier les problèmes. Par exemple, ils ont mentionné les problèmes des femmes qui veulent-elles être à la fois, des femmes au foyer et poursuivre des études supérieures. Comment ces deux choses peuvent-elles être juxtaposées ? C'est une question importante. L'identification des questions est une tâche très importante. Et ensuite, nous devons les résoudre. Les universités peuvent permettre d’identifier et à la fois de résoudre les problèmes. Bien sûr, il y a beaucoup d'idées à ce sujet. J'ai noté certains points, mais nous manquons de temps.
Bien entendu, les gestionnaires doivent avoir la volonté d’agir dans ce sens. Je voudrais demander aux représentants du gouvernement présents ici, d'adopter une approche sérieuse de ces questions - y compris celle des relations entre les universités et les problèmes du pays - dans les réunions du cabinet- afin que tout le monde soit décidé à les poursuivre. Je dis cela à tous les ministres. Nous avions à une époque, un ministre de l’énergie, un très bon frère diplômé de l'université Amir Kabir qui me disait que nous avions tel ou tel problème. Je lui ai dit : « Mon frère, vous devez sortir de votre bureau et aller à l'université où vous avez obtenu votre diplôme pour qu’ils résolvent ce problème pour vous. Ils vont sûrement le faire et je n'ai aucun doute à ce sujet ». Si l'implication des universités dans les affaires du pays est prise au sérieux par les gestionnaires - ce qui devrait être le cas en principe - les problèmes seront résolus, à mon avis. Ce sont les gestionnaires qui doivent frapper à la porte des scientifiques. C'est le problème principal. Les scientifiques ne doivent pas attendre derrière les portes des bureaux des responsables. Ce sont les responsables qui doivent aller au devant des scientifiques et leur demander leur aide.
La deuxième exigence que j'ai mentionnée précédemment, est celle de l'éducation morale, culturelle et identitaire : le renforcement des facultés de raisonnement. Quelles sont ces facultés de raisonnement ? Qu'est-ce que la raison ? Dans la littérature islamique, la raison n'est pas seulement une faculté qui permet des calculs matériels, non, la raison est « une chose avec laquelle nous adorons Allah le Tout-Puissant, et atteignons le paradis » [al-Kafi, Vol. 1, p. 11]. La raison « guide et sauvegarde » [Ghurar al-Hikam, p. 124]. La raison (عقل en arabe) doit être capable d'aider les êtres humains à atteindre la transcendance. À un certain niveau, elle est un facteur qui aide les êtres humains à se rapprocher de Dieu et à croire au monothéisme. À un niveau inférieur, elle aide les gens à adopter un mode de vie islamique. À un niveau différent, elle coordonne les affaires de ce monde. Toutes ces choses sont dirigées par la raison qui est une faculté qui a toutes ces caractéristiques. Donc, l'éducation spirituelle est nécessaire. Vous devez éduquer les élèves au niveau spirituel. Les étudiants sont jeunes et les jeunes sont naturellement délicats et relativement purs, et capables de se diriger dans des directions spirituelles. Cela doit être fait dans les universités : « Il n'y a pas d'aide pour faire face au monde, sauf la sagesse » [Bihar al-Anwar, Vol. 75, p. 7].
Une vie sans raison n'est pas possible. Par conséquent, l'aspect moral de cette faculté doit être visible. Les universités doivent enseigner aux jeunes à être religieux, prêts à agir, ennemis de la paresse, diligents et confiants, et prêts à accepter et à rechercher la vérité. Ce sont les qualités d'une personne élevée. L'Islam veut des gens de ce genre qui peuvent guider la société vers le salut et la félicité, quand ils deviennent les gestionnaires de la société. À l'heure actuelle, il est courant dans le cyberespace, de s'insulter les uns les autres. Une personne insulte une autre personne qui répond en retour. Ils amplifient un point faible et entachent la réputation des croyants, et on ne sait pas qui ils sont. Eh bien, cela est très mauvais. Il y a des choses chez nos jeunes, qui devraient être évitées. Cela est possible grâce à l'éducation spirituelle.
Dans un rassemblement en présence du Saint Prophète (as), une personne a dit du mal d'un croyant mais il n'est pas mentionné ce qu’elle a dit. Une autre personne dans le même rassemblement, a défendu la réputation du croyant qui avait été attaqué. Le Saint Prophète a dit : « Ce que vous avez fait - défendre la réputation d'un croyant - est un bouclier contre le feu de l'enfer ». C’est ce que signifie le mode de vie islamique. « Faites preuve de miséricorde pour qu'Allah, le Très-Haut, vous montre Sa miséricorde » [en arabe]. Ces leçons devraient être enseignées à nos jeunes. Nos jeunes doivent être « durs contre les incroyants, bienveillants entre eux » [Coran, 48 : 29]. C'est le verset qui a été récité ici. Ils doivent être éduqués de cette manière, se dresser contre l'oppression et les oppresseurs, mais se comporter avec bonté envers leurs frères. Nous devons enseigner le pardon à nos jeunes. Si les jeunes ne sont pas formés moralement aujourd'hui, ils agiront de manière médiocre, erronée et indigne de confiance lorsqu'ils assumeront des responsabilités dans l'avenir. Celui qui est prêt aujourd'hui, à calomnier quelqu'un pour le plaisir, pour passer son temps et pour satisfaire ses besoins instinctifs, sera prêt à ruiner complètement la réputation de quelqu'un quand il se présentera à une élection, juste pour gagner l'élection. Dans l’avenir, de tels individus se comporteront de cette manière.
Une autre question est l’absence de sentiment d'identité. Vous devez éduquer les jeunes à avoir un sentiment d'identité. Une société qui n’a pas ce sentiment d’identité en elle, sera dominée et submergée facilement. Celui qui résiste est celui qui a un sentiment d'identité. Parfois, cette identité est une identité nationale, parfois elle est religieuse et parfois humanitaire – comme le sens de l'honneur ou d'autres choses semblables. Les jeunes doivent acquérir ce sentiment d'identité. Aujourd'hui, notre société islamique iranienne jouit heureusement d'une identité profondément enracinée, historique et résistante, qui a fait ses preuves dans la pratique. Nous devons la transférer à nos jeunes. La question de la culture est donc une question importante. Les secteurs chargés de la culture doivent se sentir responsables et travailler sur ce point.
La troisième exigence est le changement continu dans les universités. J'ai noté un certain nombre de points à discuter à cet égard. Le sens de cette réforme et de ces rectifications dans les affaires des universités, aujourd'hui, est clair :
Nous devons transformer la consommation scientifique en production scientifique. Jusqu’à quand allons-nous continuer à consommer la science des autres ? Je ne suis pas du tout opposé à l'acquisition des sciences. Je l'ai dit plusieurs fois, et tout le monde le sait. J'ai dit à plusieurs reprises, que nous ne pensons pas qu'il est indigne d'acquérir les sciences de quelqu'un qui la possède et d'être des étudiants. Cependant, être étudiant est une chose et imiter en est une autre. Combien de temps allons-nous continuer à suivre les autres dans les sciences ? Au sujet des sciences humaines, pourquoi certaines personnes deviennent-elles furieuses quand nous disons que nous devons développer les sciences humaines islamiques, et disent que c'est de la science. Dans le domaine des sciences naturelles qui peuvent être expérimentées dans les laboratoires, il arrive que les découvertes scientifiques soient remises en question et rejetées. Comment pouvez-vous attendre que les études et les recherches en sciences humaines soient complètement correctes ? Il existe toutes sortes d'idées contradictoires en économie, en gestion, dans les diverses branches des sciences humaines et en philosophie ! De quelle science parlent-ils ? La science est quelque chose qui peut être atteint et compris, et découle de l’esprit. Nous devons rechercher la production scientifique. Jusqu’à quand allons-nous consommer la science des autres ? Il est bon de prendre aux autres les produits que nous n'avons pas et de bénéficier de la science des autres, mais cela ne peut pas durer éternellement. Parfois, leur science ne nous est pas correctement transmise. Parfois, ils ne nous donnent pas sa bonne part ou ses nouvelles parties, mises à jour. Cela est malheureusement arrivé fréquemment dans notre pays - à l'époque du régime taghuti (du shah). Nous ne devons pas répéter ces expériences éternellement. Nous devons travailler à la production scientifique.
J'ai entendu récemment que certaines personnes continuent de rejeter les réalisations scientifiques du pays, reconnues par les associations internationales, dans leurs écrits. Je rejette à cent pour cent ces déclarations ! Je les rejette à cent pour cent ! Ce n'est pas vrai. Les réalisations scientifiques du pays sont des réalisations réelles et non des réalisations imaginaires comme le prétendent certaines personnes. Nous avons progressé en nanotechnologie, nous avons progressé dans la question des cellules souches, nous avons progressé dans la technologie nucléaire, nous avons progressé en biotechnologie et nous avons progressé dans différentes branches des sciences médicales. Nous avons progressé dans différents domaines. Ces réalisations sont réelles et elles existent.
Comme cela a été souligné lors de la réunion, à une époque, les médecins iraniens étaient peu nombreux lorsqu’on sortait des grandes villes. J'ai moi-même habité à Zāhedān - à Iranshahr [province du Sistan Baloutchistan]. Là-bas, les médecins étaient indiens. Je suis moi-même allé les consulter. Bien entendu, ils n'étaient pas mauvais et le pays avait besoin de médecins étrangers. Au début de la Révolution, il fallait attendre huit, neuf ou dix ans pour une chirurgie cardiaque ! Lorsqu'un patient souffrait d'une maladie cardiaque et se présentait à l’hôpital, il devait attendre dix ans pour être opéré et la plupart mouraient. Nous étions dans cette situation. Aujourd'hui, des spécialistes effectuent des chirurgies à cœur ouvert, dans de petites villes éloignées. Ces réalisations sont réelles. Pourquoi certaines personnes veulent-elles décourager notre société académique, nos spécialistes et nos scientifiques ? Les réalisations sont de véritables réalisations, mais elles doivent être étendues.
Un autre plan d'action est d’optimiser la recherche. Aujourd'hui, nous menons des recherches et la publication d'article dans nos universités, est un problème. Certains y sont opposés et certains disent que nous n’avons pas d'autre choix. Bien sûr, l'augmentation du nombre d'articles - en particulier ceux qui sont cités et indexés - est une source de crédibilité pour le pays et une bonne chose, mais les articles doivent également être utiles. Je l'ai déjà dit auparavant et ce n'est pas l’objet de notre discussion aujourd'hui. J'ai moi-même dit cela il y a quelques années, et certains des honorables professeurs qui ont pris la parole ici, ont également souligné que la recherche devait être orientée et utile. Vous devez voir quels sont les besoins du pays et où se trouvent les lacunes. La recherche doit éliminer les lacunes. C'est très important. La recherche sans but, doit être éliminée de notre sphère de travail. Bien sûr, la recherche a deux objectifs : devenir une référence scientifique et être présent parmi les leaders de la science et de la technologie, et la résolution des problèmes actuels et futurs du pays. Ces deux objectifs ne sont pas contradictoires. J'ai entendu des gens demander si ce n’était pas contradictoire et quel but des deux était le plus juste. Les deux objectifs sont corrects. Le but de la recherche doit être d'atteindre le sommet de la science, de devenir un point de référence scientifique - dans l'avenir, nous devrons certainement atteindre ce statut de référence scientifique dans le monde - et de résoudre les problèmes actuels du pays.
Une autre question qui doit certainement attirer l'attention et être poursuivie dans les universités, est celle de la planification de l'enseignement supérieur. Heureusement, un autre monsieur a abordé cette question et l'a mentionnée. Ce projet d’étude statistique a été ratifié en 2016 par le Conseil suprême de la Révolution culturelle, mais n'a pas bien progressé. Cela signifie une division du travail à l'échelle nationale, entre les universités du pays, pour participer aux diverses discussions et tâches qui existent dans le domaine scientifique. Cela facilitera la planification et l'évaluation de la situation scientifique du pays. Ces deux choses se chevaucheront et se compléteront l’une l’autre. Bien sûr, dans ce domaine, le ministère de la Santé apparemment, a obtenu de meilleurs résultats d’après les rapports que j'ai reçus.
La question suivante qui devrait retenir l'attention des universités, est la mise en œuvre du plan scientifique global dont une partie a été mise en œuvre, mais pas son ensemble. L'un des problèmes - j'ai déjà mentionné ce problème lors de la réunion précédente - est qu'une grande partie de nos universités n'ont pas lu le plan scientifique global et n’en sont pas au courant. Beaucoup de travail a été fait sur ce plan. Beaucoup de scientifiques, d'experts et de chercheurs scientifiques et universitaires ont travaillé là-dessus et le résultat est un bon plan global qu’il faut appliquer dans les universités. Qui doit le faire ? Le corps académique du pays et les professeurs eux-mêmes. Ils doivent le lire et voir ce qui a été demandé dans ce plan. Il faudrait organiser des réunions entre les professeurs et les étudiants de troisième cycle, pour la mise en œuvre de ce plan. Les traces de ce plan doivent être visibles dans les milieux éducatifs et dans le système éducatif et de recherche du pays.
La question suivante est le déséquilibre qui existe entre les branches d'études académiques. Certaines branches ont été sous-estimées. Les statistiques qui m'ont été fournies, montrent que les étudiants ayant participé au concours d'entrée en mathématiques, ont diminué d'environ 50%. Cela est dangereux pour l'avenir du pays. Nous avons besoin de ces branches importantes des sciences fondamentales - en particulier, les mathématiques et la physique - pour l'avenir. Si le nombre des candidats à ces branches diminuent et si les gens se dirigent vers des branches d'études lucratives – qui rapportent et ouvrent la voie à un emploi immédiatement après l'obtention du diplôme - cela deviendra problématique. Les organisations académiques doivent compenser les conséquences de ce déséquilibre.
Une autre question est celle de l'attention centrée sur la publication d’articles. J'ai déjà mentionné que les articles devaient aider à la résolution des problèmes du pays. Le trajet facile de la publication d’articles pour la promotion des professeurs, est un problème en lui-même. Dans les règlements de promotion, l’article joue un rôle central et est un trajet facile à parcourir. La tâche devrait être effectuée de manière plus minutieuse. La promotion ne devrait pas être purement fondée sur la rédaction d'articles. Il y a des facteurs plus importants qui peuvent être choisis comme critères principaux [le public récite les salawat en signe de confirmation]. Eh bien, cela montre que vous confirmez tout ce que j'ai dit et que vous êtes fatigué [le public rit]. Je vais donc conclure rapidement.
Mes chers amis, les universités doivent éduquer des étudiants confiants en l'avenir et optimistes quant aux conditions et à l'avenir du pays. C'est le problème principal. Les étudiants d'aujourd'hui doivent être assurés que ce qu’ils recevront dans l'avenir - quand ce sera leur tour de gérer, de diriger et de réformer - sera un pays meilleur que ce qu’il est aujourd'hui. Les étudiants doivent avoir cet espoir et c'est une réalité. Nous avons beaucoup progressé par rapport à 10, 20 ou 40 ans. Certains d'entre vous en sont conscients, mais la plupart d'entre vous êtes jeunes et vous ne vous souvenez pas de la situation du pays, il y a 30 ans. Sachez que les progrès du pays et des milieux académiques au cours des 20 dernières années, sont des progrès réels et louables. Les étudiants doivent donc être formés de cette manière, croire aux capacités et aux réalisations du pays - qu'il s'agisse de réalisations nationales ou internationales – et croire aux progrès, aux capacités et au pouvoir du pays de construire l'avenir. Ils doivent y croire et être conscients de la position du pays dans le monde. À l'heure actuelle, nous sommes un pays qui a le plus d'ennemis parmi les gouvernements arrogants et parmi certaines puissances secondaires, et nous avons le plus de partisans parmi les peuples, dans de nombreux pays. Je ne dis pas dans tous les pays, mais dans de nombreux pays. Aucun autre pays n'est aussi bien réputé que la République islamique dans de nombreux pays, qu'ils soient voisins ou non. Les gens sont peut-être intéressés et attirés par certains pays scientifiquement avancés, mais ils ne les aiment pas du tout. Cependant, la République islamique jouit de cette affection et c'est pourquoi elle a des ennemis malveillants et décidés. Mais, in cha Allah, tous ces ennemis seront vaincus face à la nation iranienne et à la République islamique, et ne pourront rien faire.
Actuellement, ce Shimr de notre époque [Shimr est celui qui a tué l'Imam Hussein (as)] – le premier ministre assassin du régime des occupants (sionistes) – est en voyage en Europe où il se présente comme le représentant d’un pays opprimé que l'Iran veut détruire. Tout d'abord, ce gouvernement est un gouvernement d’assassins dans le vrai sens du mot. Ce sont des gens qui sont les symboles de l’oppression dans l'histoire. Les Européens écoutent et hochent la tête, sans aucune allusion à leurs crimes à Gaza ! Ils commettent des crimes à Quds que les Européens ne mentionnent jamais. Il (le premier ministre) parle et eux (les européens), hochent la tête. Nous sommes vraiment dans un mauvais monde. La République islamique par contre, a agi de manière raisonnable dans tous les domaines. Sur la question du régime usurpateur (le régime sioniste), il y a 40 ou 50 ans - vous n'étiez pas encore nés - Jamal Abdel Nasser parlait de jeter les juifs à la mer. Quand il voulait parler contre Israël, il disait qu'ils jetteraient les juifs à la mer mais la République islamique n'a jamais dit de telles choses ! Nous avons présenté un programme dès le premier jour, et déclaré qu'aujourd'hui, la démocratie et le vote étaient des méthodes modernes approuvées par le monde entier. Très bien, pour choisir le gouvernement du pays historique de Palestine, nous avons proposé de se référer au vote du peuple de Palestine et de tenir un référendum. Cela a été enregistré à l'ONU, il y a quelques années, comme l'opinion et le point de vue de la République islamique. C'est notre opinion. Les vrais Palestiniens - ceux qui sont palestiniens depuis au moins 80 ou 100 ans, musulmans, juifs et chrétiens de Palestine, sont tous des Palestiniens - devraient être invités à donner leur avis où qu'ils soient - que ce soit dans les territoires occupés, l’ensemble de la Palestine, ou ceux qui vivent en dehors de la Palestine. Le gouvernement qu'ils choisiront pour la Palestine, devra être accepté. Tout ce qu'ils voudront sera accepté. Est-ce une mauvaise idée ? N'est-ce pas une opinion moderne ? Cependant, les Européens ne veulent pas comprendre cela et ce meurtrier malfaisant, semblable à Shimr, se rend en Europe dans le rôle de l’opprimé, disant que l'Iran veut les détruire, les anéantir et tuer plusieurs millions de personnes !
Mon Dieu, fais ce que nous avons dit, ce qui existe dans nos esprits et ce que nous avons entendu te servent, Toi et Ta cause.
Mon Dieu, aide notre pays à se rapprocher chaque jour davantage des sommets de la spiritualité et des progrès approuvés par l'Islam !
Mon Dieu, accorde à notre milieu académique, nos personnalités académiques, nos honorables professeurs et nos chers étudiants, Ton attention, Ta miséricorde, Tes bénédictions et Ton assistance. Aide-les à réussir dans ce qui mène à Ta satisfaction. Associe l'âme de notre magnanime Imam aux âmes pures des martyrs et de Tes saints, et aide-nous à les rejoindre !
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !