Aujourd'hui, l'ennemi est indubitablement l'Arrogance mondiale. L'Arrogance n'est pas une entité illusoire, c'est une réalité avec des éléments comme les États-Unis, qui sont le meilleur exemple, et derrière l'administration américaine, les compagnies, les trusts, les cartels, les capitalistes qui dévorent le monde et sont majoritairement sionistes, et se sont répandus partout non seulement aux États-Unis mais aussi en Europe et dans certains autres endroits où ils exercent une grande influence. Voilà la réalité de l'Arrogance. […]

L'Arrogance cherche à imposer ses idées au monde entier notamment aux responsables des pays et à ceux qui ont un poids c'est-à-dire les gouvernements, les députés, les décideurs et les centres de décisions, ou pour reprendre leur expression, les think tanks. Ils cherchent à imposer leurs idées à tous ces gens et à les inculquer dans leur esprit et leur espace mental. Ils veulent qu'on voie l'univers à travers leur prisme, qu'on distingue et qu'on connaisse les concepts sur lesquels ils insistent, dans leur approche et leur regard. Une telle approche est une approche hégémonique. Dans cette approche hégémonique, ils fabriquent de toutes pièces, des concepts ou les manipulent, ils en expliquent le sens et ils veulent que tout le monde les comprenne selon leur définition, les pratique et les emploie dans leur lexique. Le terrorisme est un concept employé par l'Arrogance dans un sens particulier, comme les droits de l'homme ou la démocratie. Dans cette optique, six mois de bombardement du Yémen et de raids contre les maisons, les écoles, les hôpitaux ne sont pas du terrorisme. Les attaques répétées contre les régions palestiniennes à Gaza et en dehors de Gaza, le massacre de milliers d'enfants, de femmes et d'hommes innocents, et de personnes sans défense, ne sont pas du terrorisme. Pour eux, le fait que le peuple bahreïni demande que chacun ait sa propre voix dans ce pays, n'a aucun rapport avec droits de l'homme, cette revendication ne relève pas des droits de l'homme. La Résistance en Palestine et au Liban, est un acte de terrorisme. Les groupes qui résistent au Liban et en Palestine, combattent l'occupant, défendent leur terre et leur maison, sont des terroristes ! Ce qui se passe dans les pays despotiques du monde - qui font partie du cercle et des alliés proches de l'hégémonie et des États-Unis dans cette région - n'est pas contraire aux droits de l'homme mais le châtiment d'un criminel qui a plaidé coupable et plaidera coupable, ou le châtiment d'un fauteur de trouble qui a drogué des dizaines, des centaines ou des milliers de personnes dans un pays, est contraire aux droits de l'homme ! Ils ont leur propre définition de ces concepts et veulent que les autres aussi, les interprètent comme eux et s'expriment dans leur langage. L'attentat contre les spécialistes de l'énergie nucléaire n'est pas du terrorisme - alors que les sionistes ont presque ouvertement reconnu que c'était leur œuvre et que certains pays européens aussi ont presque reconnu qu'ils les avaient soutenus - n'est nullement considéré comme du terrorisme et il n'est pas nécessaire de le condamner, mais qu'un événement beaucoup moins important se produise au Liban ou dans un autre endroit, on réunit alors le Conseil de sécurité ! Voilà leur regard sur les questions mondiales. Ils manipulent et définissent les concepts, ils imposent leur interprétation d'un concept et attendent que le monde entier, y compris la République islamique, le comprenne d'après cette lecture, à travers leur regard et selon leur lexique. Ils attendent cela de nous. Cela est un des signes manifestes de l'hégémonie et de l'Arrogance alors que la Révolution islamique a son propre système de pensée.

(Extrait de discours du Guide suprême lors d'une audience accordée aux membres de l'Assemblée des Experts, le 3 septembre 2015)