Lors d'une rencontre jeudi soir avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et la délégation l'accompagnant, l'Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité du renforcement des coopérations irano-turques et la ferme volonté de Téhéran d'élargir ses coopérations avec Ankara. « Chaque fois que les deux pays se sont bien entendus sur une question, cette entente et cette coordination allaient dans l'intérêt de l'Iran et de la Turquie, ainsi que dans l'intérêt du monde musulman », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.

L'Ayatollah Khamenei qui a reçu la délégation turque dans la ville sainte de Machhad (nord-est de l'Iran), a aussi évoqué les vastes potentiels des deux pays pour les coopérations bilatérales dont et notamment sur le plan gazier et pétrolier. Il a ajouté : « l'Iran est un pays très riche dans le monde en termes de ressources pétrolières et gazières ».

Le Leader de la Révolution a évoqué les conditions sensibles de la région et a souligné: « Par la grâce d'Allah, les développements régionaux ont été à l'avantage de l'islam et des musulmans ». Son Eminence a ajouté: «La question la plus importante dans les conditions sensibles de la région est que les pays indépendants devraient prendre des décisions appropriées concernant la région."

Le Guide suprême a déclaré que les puissances hégémoniques du monde ont une vision instrumentale des pays de la région et a réaffirmé que les Américains ne reconnaissent aucune nation comme une nation indépendante.

Dénonçant le regard pragmatique des puissances hégémoniques envers les pays de la région, le Guide suprême de a souligné que les Etats-Unis ne tolèrent l'indépendance d'aucune nation et se comportent ainsi envers ces peuples ; « c'est pourquoi, a-t-il noté, dans toutes les décisions, les intérêts des pays musulmans doivent être pris en considération ».

Evoquant ensuite la présence des politiciens ayant des tendances islamiques à la tête du pouvoir en Turquie, le Guide suprême a précisé: « une telle ambiance en Turquie ne plaît point à l'Occident notamment à Washington. Dans la même mesure que les Occidentaux en sont mécontents, la République islamique d'Iran est satisfaite de la présence de ces frères musulmans à la tête du pouvoir en Turquie ».

Ailleurs dans ses propos, L'Ayatollah Khamenei a également abordé la question de la Syrie et a déclaré : « la République Islamique d'Iran défendra la Syrie pour son soutien indéfectible au front de la Résistance face au régime sioniste et s'opposera vivement à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures syriennes ». « La République Islamique d'Iran s'opposera catégoriquement à tout plan américain proposé pour la question syrienne», a fait savoir le Guide suprême de la Révolution islamique.

Son Eminence a souligné: "Nous avons toujours soutenu les réformes en Syrie et il est nécessaire de poursuivre les réformes qui ont commencé en Syrie."

Lors de cette réunion, Recep Tayyip Erdogan a évoqué les liens historiques entre l'Iran et la Turquie et a ajouté: « Considérant ce contexte historique, nous croyons qu'il est nécessaire d'élargir la coopération entre les deux pays, en particulier dans les domaines liés aux infrastructures. »
Le Premier ministre turc a déclaré que la Turquie est fermement déterminée à élargir les relations avec l'Iran, en particulier dans le secteur de l'énergie. Se référant aux conditions de la région, il a ajouté: « La région est confrontée à des conditions extrêmement difficiles et nous espérons que nous serons en mesure de traverser avec succès cette situation. »