Lors d'une rencontre le 29 mars 2012, avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et la délégation qui l'accompagne, l'Ayatollah Khamenei a souligné la nécessité du renforcement de la coopération entre l'Iran et la Turquie, et la ferme volonté de Téhéran d'élargir ses relations avec Ankara. « Chaque fois que les deux pays se sont bien entendus sur une question, cette entente et cette coordination ont été dans l'intérêt de l'Iran et de la Turquie, ainsi que dans l'intérêt du monde musulman », a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique.

L'Ayatollah Khamenei qui a reçu la délégation turque dans la ville sainte de Machhad (au nord-est de l'Iran), a aussi évoqué les vastes potentiels des deux pays pour la coopération bilatérale notamment dans le domaine pétrolier et gazier, et ajouté que l'Iran était un pays très riche dans le monde, en termes de ressources pétrolières et gazières.

Le Leader de la Révolution a évoqué les conditions sensibles de la région et a souligné que par la grâce d'Allah, les développements régionaux avaient été à l'avantage de l'islam et des musulmans. Son Eminence a ajouté : «La question la plus importante dans les conditions sensibles de la région, est que les pays indépendants prennent des décisions appropriées concernant la région".

Le Guide suprême a déclaré que les puissances hégémoniques du monde ont une vision instrumentale des pays de la région et a affirmé que les Américains ne reconnaissaient l'indépendance d'aucune nation.

Dénonçant le regard pragmatique des puissances hégémoniques sur les pays de la région, le Guide suprême a souligné que les Etats-Unis ne toléraient l'indépendance d'aucune nation ni d'aucun peuple, « c'est pourquoi, a-t-il noté, dans toutes les décisions, les intérêts des pays musulmans doivent être pris en considération ».

Evoquant ensuite la présence des tendances islamiques au pouvoir en Turquie, le Guide suprême a précisé : « Cette situation ne plaît pas à l'Occident notamment à Washington. Dans la même mesure que les Occidentaux en sont mécontents, la République islamique d'Iran est satisfaite de la présence des frères musulmans à la tête du pouvoir en Turquie ».

L'Ayatollah Khamenei a ensuite abordé la question de la Syrie et a déclaré : « la République Islamique d'Iran défendra la Syrie à cause de son soutien indéfectible à la Résistance au régime sioniste, et s'opposera à toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures syriennes ».
« La République Islamique d'Iran s'opposera catégoriquement à tout plan américain pour le règlement de la question syrienne», a fait savoir le Guide suprême de la Révolution islamique.
Son Eminence a souligné : "Nous avons toujours soutenu les réformes en Syrie et il est nécessaire de poursuivre les réformes qui ont commencé dans ce pays".

Lors de cette réunion, Recep Tayyip Erdogan a évoqué les liens historiques entre l'Iran et la Turquie et a ajouté : « Etant donné ce contexte historique, nous croyons qu'il est nécessaire d'élargir la coopération entre les deux pays, en particulier dans le domaine des infrastructures».

Le Premier ministre turc a déclaré que la Turquie était fermement déterminée à élargir ses relations avec l'Iran, en particulier dans le secteur énergétique.

Faisant allusion aux conditions de la région, il a ajouté : « La région est confrontée à des problèmes extrêmement difficiles et nous espérons que nous serons en mesure de régler avec succès, cette situation».