Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 4 mars 2019 par l’Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d’une réunion avec les responsables de l'Institut supérieur du Fiqh et des Sciences Islamiques.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !
Vous êtes les bienvenus, chers messieurs, chers frères, M. Sadr et vous, professeurs, oulémas et mesdames. Cette réunion est une réunion très agréable et très dynamique. Les déclarations de M. Sadr ont été bénéfiques, bien formulées et bien organisées. Il en est de même des déclarations que notre cher frère - notre cher fils et honorable religieux -–a faites au nom de tous les membres. Bien entendu, je ne suis pas censé répondre aux questions posées lors de la réunion. Vous devrez poser ces questions aux responsables de l'Institut. Ce sont eux qui doivent apporter des réponses. Vous avez demandé des prières et je vais certainement prier pour vous. Je prierai pour vous, in-cha-Allah.
En ce qui concerne la question de la famille - qui a été abordée à la fois par M. Sadr et notre cher jeune orateur - je tiens également à affirmer que les épouses et les familles jouent un rôle important dans les réalisations des hommes. Nous le savons par expérience : si notre épouse est aussi notre amie et notre collègue, et qu’elle partage nos objectifs, les progrès seront très rapides. Ce rôle existe, mais toutes les questions liées à la famille ne sont pas acceptables de façon rationnelle pour tout le monde. Une partie de ces questions sont des questions émotionnelles liées aux affaires quotidiennes de la vie réelle. Lorsque M. Sadr a déclaré qu’un religieux quittait la maison à six heures du matin et revenait à neuf heures du soir, je ne suis pas du tout d'accord avec cela. Pourquoi sortir à six heures du matin ? Vous avez convenu de travailler 10 heures pour le clergé et les professeurs, ce qui est déjà assez long. Eh bien, c’est votre programme et je n’interviens pas naturellement dans le détail des programmes, mais de six heures à neuf heures du soir, cela fait 15 heures et non 10 heures. Pourquoi cela ? Les messieurs sans soute, étudient, font leur travail et discutent éventuellement ensemble, et après cela, participent probablement à une cérémonie religieuse alors que cela n'est pas nécessaire. Ils devraient s'occuper davantage de leur famille. Votre femme a besoin de votre présence et c'est important. Bien sûr, la présence ne signifie pas que vous deviez toujours être à la maison, car votre femme ne sera certainement pas satisfaite de cela non plus et ne le supportera pas, vous demandant pourquoi vous n’allez pas au travail. Toutefois, si vous êtes toujours absent, cela ne sera pas bon non plus. Bien sûr, moi-même qui vous dit ces choses, j'ai vécu quelque chose de similaire - ce à quoi je m'oppose aujourd'hui - à une certaine époque de ma vie. Je vivais comme ça. Au début de la Révolution, je partais quand les enfants dormaient et je revenais quand les enfants étaient endormis. C’était vraiment comme ça. Cependant, à l'époque, il n'était pas possible de faire autrement. Ce n'était pas possible du tout. Comme on le dit en persan, je n'avais pas eu le temps de me gratter la tête. Cependant, vous qui heureusement, avez une vie normale, vous devez vous occuper de vos familles. Les femmes aussi doivent bien sûr, avoir des occupations et la meilleure pour les dames sont les études. J'ai entendu dire qu'un certain nombre de femmes faisaient des études au centre islamique. C’est très bon pour elles d’être occupées à des études, à un travail savant et à participer à des discussions. C'est très bien.
En ce qui concerne l'Institut supérieur du Fiqh, je ne crois pas que ce soit le seul centre actif de Qom. Ce n'est pas le cas. Heureusement, comme vous l'avez dit, il y a plusieurs endroits actifs. Cette tâche a été entreprise à cause d’un sentiment de responsabilités. Eh bien, M. Sadr a heureusement assumé cette responsabilité avec tout le mérite qu’elle représente, et il y travaille sérieusement. La motivation était de montrer l'importance des centres islamiques et leurs nombreuses et innombrables capacités inexploitées, et la nécessité pour le gouvernement islamique, de profiter de ces capacités.
Une partie de la question réside dans le fait que nous avons un gouvernement islamique impliqué dans l’économie - citée par les gens présents à la réunion - la gestion du pays, la culture, la science, les nouvelles technologies internationales, les relations sociales et le mode de vie. Il y a constamment de nouvelles idées et théories dans le monde, qui affectent la vie et sont exportées. Ces éléments existent. Nous avons un gouvernement confronté à des phénomènes et des événements autour de lui et à l'intérieur. Ce gouvernement doit être dirigé selon l'Islam et les principes islamiques. L'aspect pratique des principes islamiques est le fiqh islamique (jurisprudence). Bien sûr, je ne suis pas du tout opposé à l'étude de la philosophie que j'approuve totalement car la philosophie est également nécessaire et la façon d’intégrer cela à vos programmes, dépend de la planification des honorables gestionnaires. Cependant, l’étude de la philosophie est une bonne chose et essentielle. Non seulement elle est bonne, mais elle est aussi nécessaire. Cela ne fait aucun doute, mais ce qui aide à gérer la vie dans la pratique, c'est notre fiqh. La raison est qu’au fil du temps, la philosophie islamique n’a pas connu de continuité. En d'autres termes, nos connaissances théoriques ne se sont pas étendues à la pratique alors que les philosophies occidentales, qui ont moins de contenu et sont plus faibles que la philosophie islamique en termes de contenus, bénéficient d’une continuité opérationnelle. Cela signifie que si vous êtes une personne qui croit aux philosophies de Kant, Hegel ou Marx, cela crée en vous des opinions sur le gouvernement, l'individu et les relations sociales. Cependant, rien n’a été clarifié sur les exigences de la philosophie de Mulla Sadra et d’Avicenne, sur la question du gouvernement et des questions de ce genre. Cela ne signifie pas qu’ils n’avaient pas d’opinion sur ce sujet, bien au contraire, ils en avaient. J'ai toujours conseillé aux philosophes et aux gens qui travaillent dans le domaine philosophique, de trouver cette continuité, car je pense qu'elle aura une influence. Cette continuité existe mais on n’a pas travaillé là-dessus. Par conséquent, ce qui peut gérer la société à l’heure actuelle, est notre fiqh. Cela implique des exigences intérieures et extérieures, et un rôle des centres islamiques.
Comme je l’ai dit, les centres islamiques ont d’innombrables capacités. Il y a vraiment d'innombrables capacités dans ces centres. L’attention que l’on constate dans les discussions de jurisprudence et dans certaines questions moins importantes, chez les faqihs - des questions qui n’ont pas beaucoup d’importance en termes d’érudition et en termes de position au sein des règles islamiques - est vraiment étonnante. Il y a une grande profondeur, précision et attention aux détails, dans les travaux de nos faqihs et de nos oulémas. Eh bien, c’est une qualité et un phénomène très important. Une fois, j’ai discuté au sujet du talion avec nos amis et collègues qui connaissaient bien les points de vue des législateurs occidentaux, et me les ont expliquées. J’ai examiné parfois leurs points de vue sur différentes questions. Eh bien, leur travail est très précis mais il y a une grande différence entre leur travail et les travaux d’un Sahib Jawaher ou du feu Ayatollah Khouï, notre faqih contemporain, par exemple. Les travaux de nos faqihs sont beaucoup plus profonds et beaucoup plus exacts. Ils accordent beaucoup plus d'attention aux exigences des fatwas et aux différents avis. Eh bien, ce sont les qualités des centres islamiques.
Les centres islamiques peuvent répondre à tous les besoins du gouvernement et de la société islamiques. Comme M. Sadr l’a mentionné, à qui doivent se référer les instituts et les organisations - par exemple, la Banque centrale et les universités – si elles ont des questions concernant la gestion islamique ? Elles doivent se référer aux centres islamiques. À l'heure actuelle, ce n’est pas le cas. Citons un exemple. Des exemples comme celui-ci sont souvent très rares. Un jour, les Pakistanais ont décidé de créer une Banque islamique. Ils ont demandé aux érudits islamiques et aux faqihs de travailler sur cette question et le martyr Sadr a écrit un livre intitulé « Al-Bank al-la Ribawi fi al-Islam » (La banque sans usure dans l'Islam) qu’il leur a envoyé. Ce n’est qu’un exemple. Que ce livre réponde ou non aux besoins du système bancaire dans le monde d’aujourd’hui, est une autre question. Il peut y avoir certaines lacunes, mais après tout, une réponse a été fournie. Combien de ces réponses connaissez-vous ? Elles sont très peu nombreuses. Il y en a peut-être deux ou trois, mais certainement pas dix alors que les centres islamiques ont la capacité de le faire. Les méthodes utilisées dans les centres islamiques et leurs méthodes de recherche leur permettent une précision, une profondeur et une finesse exemplaire. C'est l'un de nos avantages et les centres islamiques peuvent mener à bien cette tâche. Compte tenu des besoins actuels, les motivations ont augmenté. Par conséquent, les centres islamiques doivent réaliser ce projet. C'est pourquoi nous avons pensé à lancer ce projet dans le pays. Comme je l’ai dit plus tôt, nous ne prétendons pas que c’est le seul endroit qui fonctionne dans ce domaine. D'autres y travaillent également. Il existe des instituts bénéfiques dans les centres islamiques, qui effectuent certaines tâches, mais c’est un Institut et il y en a d’autres.
À mon avis, M. Sadr et ses amis ont fait une bonne planification. Leurs collègues ont fait une bonne planification. Cette planification est efficace. Quand on dit que ce projet est « sous ma supervision », cela ne signifie pas que je prête une attention particulière aux programmes et aux projets, et que je donne mon point de vue. Ce n’est pas ce que cela signifie car je n’ai pas le temps de le faire. Ce projet est mis en œuvre par les messieurs eux-mêmes, mais il m’est attribué en quelque sorte. Ce sont eux qui s’acquittent de cette tâche.
Je voudrais mentionner que la méthode utilisée dans l’enseignement où les étudiants participent à la recherche de réponses est une méthode bonne et avantageuse, mais le contrôle des enseignants et des professeurs ne doit pas être occulté. Après tout, ce sont les professeurs qui dirigent les cours, font des efforts et achèvent le travail. Si un sujet est confié à dix ou vingt étudiants en sciences islamiques, on ne sait pas si cela sera fructueux. Par conséquent, ce sont les professeurs qui doivent guider, mais si les étudiants aident et coopèrent, ce sera bien aussi.
En ce qui concerne les Usul [étude des principes de jurisprudence islamique], on a indiqué que cela dure en moyenne 15 ans dans les centres islamiques. C'est très surprenant et à mon avis, ce n'est pas du tout une bonne nouvelle. La connaissance des Usul est bonne et essentielle en jurisprudence. C'est sans aucun doute nécessaire. Le feu M. Khouï (que Dieu lui accorde le paradis) était un faqih spécialisé dans les Usul. Quel faqih était plus compétent que lui ? Dans son Fiqh, la question des Usul est complètement claire et transparente. J'ai entendu dire que ses cours sur les Usul duraient cinq ans. Eh bien, qu’avait-il fait pour raccourcir le délai ? Qu'est-ce qu'il avait éliminé pour le faire en cinq ans ? Par conséquent, les Usul peuvent être enseignés en cinq ou six ans. Quand on parle d’une moyenne de 15 ans, cela veut dire que ça dure parfois 20 ans ! Combien de temps doivent-ils étudier ? Pourquoi étudier autant ? A quoi cela sert-il ? Où dans le Fiqh, peuvent-ils utiliser ces principes ? À mon avis, nous devrions avoir une approche plus concise et plus brève. Nous devons faire attention à ce sujet. L’apprentissage des Usul est différent du Fiqh. Le Fiqh est très large. Vous pouvez travailler autant que vous le souhaitez. À mon avis, ce serait très bien de faire cela.
Les questions soulevées par ce cher jeune frère sont très importantes. Je demande à M. Sadr et à d'autres frères, de clarifier ces questions pour les étudiants des centres islamiques, mais je souhaite également conseiller aux jeunes de faire attention à leur jeunesse. En d'autres termes, tout ce que vous voulez et tout ce dont vous estimez avoir besoin, n'est pas nécessairement bénéfique pour vous. Vous ne devez pas attendre 30 ans pour comprendre cela dans la vieillesse. Nous avons passé ces 30, 40 ans et nous savons certaines choses. Vous devez bénéficier de l'expérience de ceux qui ont vécu ces choses. Toutes ces choses ne sont pas nécessaires. Il n’est pas sûr qu’il faille pour une analyse politique, agir d’une certaine manière ou utiliser l’avis de telle ou telle personne, ou des points de vue divergents, non on ne peut pas généraliser. Dans certains cas, des choses peuvent être nécessaires. Cependant, ce que je veux dire aux étudiants des centres islamiques, est qu'ils doivent suivre leurs professeurs. Ils doivent attacher une grande importance aux points de vue et aux jugements de leurs professeurs, et de ceux qui dirigent ce centre. Ils doivent les écouter afin que ce centre devienne et reste une organisation disciplinée et progresse, in-cha-Allah. Sans discipline, elle ne pourra pas aller de l'avant.
Sur le plan quantitatif aussi, les responsables ont lancé un appel, mais comme vous n’avez pas mentionné les chiffres, je ne sais pas combien d’étudiants vous souhaitez engager aux différents niveaux. Par conséquent, je n'ai pas d'opinion à ce sujet. Plus nous nous travaillerons avec soin, mieux ce sera. Chaque pas que nous voulons faire, doit être réfléchi et solide. C'est mieux ainsi. La tâche peut être effectuée lentement et cela ne pose pas de problème. Il est préférable d’agir lentement et avec assurance, que d’agir de manière précipitée et incertaine.
J'ai un autre point à l’esprit au sujet de l'ensemble des centres islamiques, mais jusqu'à présent, cela ne s'est pas réalisé. J'en ai discuté à plusieurs reprises avec les responsables des centres islamiques - en particulier avec ceux de Qom - mais apparemment, c’est difficile pour eux. Cette question concerne les personnes qui étudient un domaine spécifique au centre islamique, et ont besoin de certificats et d'une preuve d'obtention du diplôme. La grande erreur est d’avoir coordonné ces diplômes avec les diplômes universitaires. Au début, ils voulaient même parler de doctorat et d'autres titres de ce genre, mais c'était une erreur. Plus tard, ils ont inventé des équivalents qui n'étaient pas du tout nécessaires. Vous devez déterminer comment vous devez vous adresser à une personne qui a étudié les trois premières années générales - vous avez trois années générales. Nous devons déterminer comment nous devons nous adresser à un étudiant qui étudie ces trois années dans ce centre, ce qui n’est pas nécessairement compatible avec trois années d’études dans un centre privé, car il y a plus de qualifications à acquérir pour un membre du clergé. Vous devez définir un titre pour les religieux. Après cela, vous avez encore trois ans au cours desquels vous faites un travail d’expert. Les personnes qui passent ces trois années acquièrent certaines qualifications. Vous devez leur donner un autre titre. Le centre islamique doit certifier que les étudiants ont tel ou tel niveau. Ensuite, vous avez deux années au cours desquelles vous effectuez des travaux de recherche et autres. Dans ces deux années, l’étudiant acquiert de nouvelles qualifications. Il en va de même pour nos universités occidentalisées qui ont copié l’Occident. Dans le passé, durant notre jeunesse, on parlait de « premier cycle » et « deuxième cycle », et d'autres appellations similaires. Les lycées avaient aussi « le premier et le deuxième cycles ». Après cela, nous avions le bac, la licence, la maîtrise et le doctorat. Il y a certains niveaux et degrés. Selon les qualifications acquises, des titres et des certificats sont accordés. Sans les copier et sans essayer de coordonner votre travail avec eux, définissez vos propres certificats. À mon avis, il n'est pas du tout approprié de coordonner notre travail avec les universités et d'affirmer que tel ou tel niveau d’études équivaut à un doctorat, à une maîtrise ou à un baccalauréat. Cela n’a aucun sens car notre travail est différent du leur. Lorsque vous passez ces deux dernières années, vous acquérez certaines qualifications. Vous devez déterminer à quoi vous devez vous référer, puis accorder un certificat. Je pense que cela sera très bénéfique. Bien sûr, depuis longtemps, nous avions un tel système. La permission d'exercer l'ijtihad, qui était courante dans le passé, était la même chose. Le membre du clergé devenait alors un Mudjtahid. Dans le passé, il était courant de donner l'autorisation de pratiquer l'ijtihad. On permettait également à d'autres personnes spécialisées dans les hadiths, de citer les hadiths. C'était de coutume à l'époque. De nos jours, ce n'est malheureusement plus le cas. Il est vraiment regrettable que cela n’existe plus car ce serait très bien si cela continuait. Les personnes présentes à la réunion savent qu'on ne délivre pas l'autorisation de pratiquer l'ijtihad, car cela pourrait avoir des conséquences. Cependant, nous pouvons éviter ces conséquences. Vous pouvez vous-mêmes, commencer cette tâche et délivrer des certificats pour tel ou tel niveau d’enseignement islamique. Ceci est un autre point.
Le point suivant concerne la question qui m'a été posée au sujet des hadiths et du Coran – [plus précisément] la familiarité avec le Coran et les hadiths - et de mes suggestions à ce sujet. Bien sûr, je ne connais pas votre programme actuel. Les responsables ont pris la peine de concevoir certains programmes et par conséquent, je ne peux pas me lancer au milieu des travaux pour suggérer comment le tafsir [commentaire du Coran] devrait être enseigné. Cependant, je crois que vous ne devriez pas négliger le commentaire. Le tafsir ne fait peut-être pas partie de vos programmes et vous n’aurez peut-être pas besoin de l’inclure dans vos programmes, mais il est absolument nécessaire. Par exemple, vous pouvez suivre un cours de tafsir du Majma al-Bayan, qui est un très bon commentaire coranique. Le Majma al-Bayan est un commentaire très riche. Dans certaines parties et en commentant certains versets, le regretté Tabarsi a démontré son habileté cléricale et son sens du raisonnement, et dans certaines parties, cela n’a pas été nécessaire. À mon avis, il est nécessaire de travailler séparément sur le Coran et sur le tafsir. Il en va de même pour les hadiths, qui sont un de vos besoins. Vous avez besoin des livres de hadiths pour pratiquer le fiqh. Vous avez naturellement besoin de la science des Rijal [chaîne des narrateurs], de la science des hadiths et de certaines connaissances dans ce domaine. Peut-être que vous avez ces cours dans vos programmes. Cela fait peut-être partie de vos cours. C'est la façon de travailler dans ce domaine.
Les deux derniers points que je souhaite aborder, est que vous ne devez pas sacrifier l’orientation révolutionnaire à aucun des critères et aucune des exigences de ce centre. Vous devez faire attention à l'orientation révolutionnaire. Si nos religieux, nos professeurs, nos érudits et nos Marja (références religieuses) croient en la grande transformation que l’on appelle la révolution, ils pourront être précieux pour le pays. Cependant, s'ils n'y croient pas, ils n'auront aucune valeur pour le pays et pour la République islamique. Ils doivent y croire. Quand je parle de centres d’enseignement islamique révolutionnaires, cela ne signifie pas que le clergé doit scander des slogans ici et là. Bien sûr, si cela est nécessaire quelque part, ils doivent aussi scander des slogans. Chaque fois que cela est nécessaire, je scande moi-même des slogans, mais le point important est qu’ils croient fermement que le mouvement qui a eu lieu dans le pays, doive se poursuivre. Le changement et les réformes ne sont pas des phénomènes qui peuvent être arrêtés. La réforme signifie un changement pour quelque chose de meilleur, de plus fort, de plus profond et de plus complet, chaque jour. Cela doit continuer et nous devons y croire. Nous devons identifier les ennemis. Nous devrions identifier les ennemis de notre régime. Nous devons identifier les ennemis de ce mouvement de réformes. Si nous ne parvenons pas à les identifier, le pays souffrira de stagnation et sera soumis à la politique et aux orientations des ennemis de notre peuple et des ennemis de l’islam. Je vous dirai qu'aujourd'hui, le monde islamique place son espoir en la République islamique dans son intégralité. Aujourd’hui, dans le monde islamique, le mouvement vers le renouveau de l’islam et un mode de vie islamique, est grand et réel. Les peuples et les nations frustrés par les civilisations occidentales et orientales du monde, sont inclinés vers l'islam mais ne disposent pas d'abri, de point de référence, de critères et de colonnes sur lesquels ils peuvent s'appuyer. C’est pourquoi leur regard sur la République islamique est réel. Cela existe. Bien entendu, les ennemis ne permettent pas et ne veulent pas que cela devienne clair, mais cela existe quand même. Aujourd’hui, la moindre trace et un signe de la République islamique dans chaque pays islamo-arabe - dont les dirigeants sont assoiffés de notre sang – le voyage d’une de nos personnalités ou la publication d’un livre écrit dans notre pays, sans l’intervention du gouvernement, sont accueillis à bras ouverts par le peuple. À l’heure actuelle, c’est le cas de presque tous les pays islamiques - de l’est à l’ouest, de l’Indonésie à la Malaisie, en passant par les pays d’Afrique - Les habitants de ces pays ont placé leurs espoirs en nous. Aujourd'hui, le monde islamique a besoin de notre mouvement révolutionnaire. Ceux qui à l'intérieur du pays, font certaines déclarations et disent des choses différentes sur notre orientation révolutionnaire, nuisent aux espoirs de l’Ummah islamique même s'ils ne sont pas contre cette orientation. Le fait que leurs déclarations diffèrent de l’orientation révolutionnaire suffit. Cela détruit les espoirs et ils commettent un acte de trahison. Par conséquent, vos mouvements doivent être révolutionnaires et votre travail également.
Le dernier point concerne l'attention spirituelle. Sans attention spirituelle, il n'est pas vraiment possible de faire ces choses. Elles ne sont pas possibles sans supplications, sans du’a, sans prières nocturnes et sans lire le Sahifa Sadjadiah. Si nous ne préservons pas une relation sincère et spirituelle avec Dieu, et si nous ne surveillons pas cette relation, le travail ne pourra pas avancer. Que Dieu accorde Sa miséricorde au regretté Hadj Ahmad Aqa [fils de l'imam Khomeiny], qui a dit qu'il entendait l’Imam Khomeiny prier et pleurer au milieu de la nuit. L’imam avait environ 80 ou 90 ans à l'époque. Il disait que des mouchoirs ordinaires ne suffisaient pas pour essuyer ses larmes et qu’il mettait des serviettes. Par conséquent, Dieu l'a béni et l'a aidé à cause de cette spiritualité, de ces supplications et de ces demandes adressées à Allah, le Très-Haut. Vous êtes jeunes. Vos cœurs sont purs et sans tache. Vous avez moins d’empêchements et vous pouvez mieux tourner vos cœurs vers Dieu. Vous devez accomplir les prières quotidiennes avec l'attention requise. Vous devez être attachés aux invocations, aux supplications et aux prières des Imams (salutations de Dieu sur eux). En particulier, je vous conseille de faire les prières nocturnes autant que possible. Si vous y manquez parfois, rattrapez-les plus tard et ne les abandonnez pas. Vous devez poursuivre ces actes qui seront très efficaces. Ils vous éclaireront et cet éclaircissement vous aidera à trouver le chemin. Vous ne pouvez pas demander cela aux autres et leurs réponses n'auront aucune valeur. Parfois, on entend quelque chose de quelqu’un mais cela n'a aucune influence. Si cette lumière apparaît en vous, elle ouvrira les cœurs et vous donnera l'exaltation spirituelle nécessaire. Vous êtes jeunes : vous êtes en avance sur nous et meilleur que nous à cet égard. Il est plus facile pour vous que pour nous, de poursuivre ces questions.
J'espère que Dieu vous accordera le succès. Je prie souvent pour vous, et vous aussi, priez pour moi.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !