Ce qui suit est un extrait du discours prononcé le 21 août 2019 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la révolution islamique, lors d'une réunion avec le président Rouhani et des membres du cabinet.
Eviter les problèmes périphériques
Vous devez sérieusement éviter les questions marginales. Je suis malheureusement témoin– et cela n’est pas récent – de l’implication de certains dans des affaires secondaires et marginales. De nos jours, avec l’émergence du cyberespace, ses aléas et ses controverses, ces questions marginales se répandent davantage. Vous devez les éviter autant que possible.
Créer des sources de revenus autres que le pétrole
C'est un grave fléau pour le pays. L’extraction du pétrole et sa vente à un prix fixé constituent une source de revenu confortable. C'est une source de revenu confortable et facile. Depuis le début - je veux dire dans le passé - nous avons été habitués à cette méthode. Cependant, cela s'est avéré être à notre désavantage vraiment. Il y a des pays qui ne produisent pas une goutte de pétrole et qui ont cherché et trouvé d'autres et meilleurs moyens, et cela a été dans leur intérêt. Le pétrole n'est pas sous notre contrôle. Il n'est pas aux mains des producteurs de pétrole, comme vous pouvez le voir. Cela n’est pas seulement dû aux sanctions car les sanctions sont récentes, mais même en l’absence de sanctions, le pétrole est aux mains des grands consommateurs dans le monde. Le pétrole est sous le contrôle des États-Unis, de l'Europe et de leurs alliés. Ce sont eux qui décident des prix et d’autres questions, fomentent différents complots et lancent diverses attaques. Par conséquent, nous devons résoudre ce problème dans le pays.
Focalisation sur les principaux secteurs de l'économie
Dans l'environnement économique du pays, certains facteurs économiques ont un rôle de premier plan. Si ces facteurs sont réglés, tout le système économique se mettra en marche. L'un de ces facteurs est la question du logement. Si le secteur du logement est mis en marche, une grande partie de l’économie du pays se mettra en marche. Les autres facteurs sont l'agriculture, l’industrie automobile, les entreprises basées sur la connaissance et les appareils ménagers. Ce sont des questions qui jouent un rôle de premier plan dans chaque pays, et par conséquent, elles doivent être soulignées. Les organisations chargées de ces domaines doivent y travailler le plus possible. Si ces secteurs de pointe sont mis en mouvement, le mouvement général de l'économie deviendra radicalement différent.
Soutenir les producteurs nationaux et éliminer les obstacles à leurs activités
Nous n’avons pas une attitude correcte à l’égard des producteurs nationaux. L'administration et les responsables du pays devraient considérer le producteur comme un soldat. Eh bien, vous parlez de guerre économique, qui sont les soldats de cette guerre économique ? Les soldats sont ceux qui renforcent l’économie nationale et l’économie nationale est principalement renforcée grâce à la production. Vous devez les traiter comme des soldats. Je l'ai répété à maintes reprises au cours de la même réunion avec vos amis, qu'il s'agisse de réunions avec des représentants du gouvernement ou d'autres réunions sur des questions économiques auxquelles la plupart d'entre vous étaient présents, pour démarrer une activité, un producteur doit passer par une série d’étapes difficiles (comme les sept étapes que Rostam a dû passer dans le Shâh-Nâme (Livre des Rois) de Ferdowsi ndt). J'ai parlé de sept étapes mais parfois, ils doivent en passer 70 ! Il existe toutes sortes de règles et de réglementations. Une organisation demande quelque chose, une autre organisation demande une chose différente et une autre organisation exige un permis. Quelle est la nécessité de tout cela ? Nous devons considérer sérieusement ces questions.
La richesse doit servir à éradiquer la pauvreté et à appliquer la justice sociale
Pourquoi relancer et améliorer l’économie du pays ? L’objectif principal est d’instaurer la justice sociale dans la société, d’éliminer la pauvreté, d’enrichir le pays et ce faisant, d’éradiquer la pauvreté. À l’heure actuelle, les États-Unis sont le pays le plus riche du monde mais des millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté dans ce pays. Un grand nombre de personnes meurent de faim, de froid ou de chaleur, dans la rue. Nous ne voulons pas de cela. La construction d’un pays riche n’est pas uniquement l’objectif de l’Islam. La richesse doit être au service de la lutte contre la pauvreté et de l'administration de la justice. Nous devons avancer dans cette perspective et dans cette approche.
L'ennemi utilise la culture pour nuire à la République islamique après avoir échoué dans sa guerre et ses sanctions économiques
En ce qui concerne la culture - les amis impliqués dans la question de la culture doivent y prêter très attention - nous sommes confrontés à une attaque totale dans ce domaine. Un grand camp est en train de lancer une attaque contre nous, dans le domaine de la culture. Cela se voit dans leurs discours. Bien sûr, nous le savions auparavant mais ils disent aujourd’hui ouvertement que ce n’est pas par la guerre militaire et les sanctions économiques qui peuvent vaincre la République islamique et l'autorité de l'Islam, mais plutôt un travail culturel et l'infiltration culturelle. Ils disent qu’ils doivent changer les esprits, travailler sur les cerveaux et éveiller certains désirs. Ils le disent ouvertement maintenant.
Ne pas avoir peur de l'ennemi
Vous ne devez pas avoir peur de l'ennemi. L'ennemi qui est face à nous n'est pas né aujourd'hui. Il était là dès le premier jour de la Révolution. Si les États-Unis, l'Europe, l'ancienne Union soviétique et d'autres puissances avaient pu faire quelque chose contre la République islamique, ils l'auraient fait. Mais vous voyez qu'ils n'ont rien pu faire. Bien entendu, ils nous ont causé des problèmes, mais ils en ont reçu une part égale. Cela montre qu’ils ne peuvent pas, comme ils n’ont pas pu le faire jusqu’à présent, s’attaquer à la République islamique et à l’autorité de l’islam dans ce pays. Bien sûr, nous avons pris un peu de retard par rapport à notre ordre du jour, nous avons été témoins d'obstacles à nos plans et il y a eu certains problèmes. Ces choses existent mais le mouvement ne s’est pas arrêté. Nous avons avancé et nous avons progressé. La République islamique actuelle ne peut être comparée à celle d’il y a 20 ou 30 ans. Nos réalisations, notre puissance et nos diverses capacités - y compris dans les domaines politiques, militaires et économiques - ont radicalement changé et se sont améliorées. L'ennemi ne peut rien y faire. Par conséquent, vous ne devez pas avoir de considérations pour lui à cet égard. Au cours des 40 prochaines années de la Révolution, ils ne seront pas en mesure d'accomplir ce qu'ils n'ont pas réussi à faire au cours des 40 premières années. Les 40 années suivantes seront meilleures que les premières pour nous et pires pour eux. Vous devez être confiants et ne pas avoir de doutes à ce sujet.
Le conflit de Cachemire est une blessure causée par les Britanniques
Je suis très attristé par la situation au Cachemire ! Nos amis du ministère des Affaires étrangères ne sont pas présents à la réunion. Le peuple musulman du Cachemire est vraiment opprimé et sous pression. Il faut que le gouvernement indien adopte une politique juste à l'égard du noble peuple de cette région. Nous avons, bien entendu, de bonnes relations avec le gouvernement indien mais c'est ce que nous attendons d'eux. Je dois dire d’ailleurs que tout ceci a été perpétré par le diabolique Royaume-Uni. C’est une plaie ouverte causée par les Britanniques dans le sous-continent depuis 1947 quand ils ont commencé à quitter l’Inde et le Pakistan, et que ce sous-continent s’est vu divisé en deux parties, l’Inde et le Pakistan. Depuis, ils ont planifié et causé exprès cette blessure du Cachemire. Ils voulaient que cette blessure ne guérisse pas et que la discorde et les conflits persistent entre ces deux pays. Le résultat est cette pression exercée sur la population !