Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 18 avril 2023, par le Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des étudiants et des représentants d'associations étudiantes au 27ème jour du mois de Ramadan.
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître, Muhammad, et sa Lignée pure, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !
Mon attente de cette réunion était que les interventions soient convaincantes et présentées dans un style approprié, et Dieu soit loué, c'est ce qui s'est passé. Je ne suis peut-être pas d'accord avec certaines choses que vous avez dites, mais je suis satisfait de la qualité de vos exposés et de l’ordre des contenus, et reconnaissant à Dieu. Eh bien, c'est la fin du mois de Ramadan. Vous avez eu l'occasion de méditer, de réfléchir, d'étudier et d'organiser votre allocution. Si nous avions du temps, cela ne me dérangerait pas que dix autres personnes prennent également la parole. Cependant, nous nous approchons progressivement du moment de la rupture du jeûne, et les choses que j'ai à dire dans cette réunion, resteraient inachevées.
Avant de commencer, j'aimerais dire deux ou trois choses sur les sujets dont vous avez parlé. Tout d'abord, un certain nombre de personnes m'ont envoyé leurs salutations. Je voudrais vous demander d'adresser mes salutations aux frères et sœurs qui vous ont demandé de m'adresser les leurs, en particulier aux familles des martyrs. Quant à mon anniversaire [qui coïncide avec cette réunion], cela ne mérite pas vraiment d’être pris en compte. C'est un événement minime et insignifiant.
Certaines questions ont été énoncées sous forme de plaintes, de problèmes et de recommandations, qui devraient être discutées. Où ces choses devraient-elles être discutées ? Elles ne sont pas très claires ni très précises mais on peut les critiquer et en discuter. Il me semble que si nous transférons vos suggestions à l'Organisation de la planification et du budget — où apparemment, de nouvelles activités ont commencé — afin qu'elle puisse s'en occuper, ce serait une bonne approche. Vous pouvez leur transmettre ce qui a été dit, ou c’est nous qui le ferons. Notre bureau peut agir en tant que médiateur, et leur transmettre ces entretiens et vous demander d'aller sur place et d’en discuter avec eux. In Sha Allah, vous arriverez à une conclusion acceptable et commune.
En ce qui concerne la question de la privatisation que certains amis ont évoquée et répétée ici, et qui ont dit la même chose que ce que l’on dit à l'extérieur, la logique utilisée était incorrecte. Il est possible que certaines mauvaises mesures aient été prises dans ce domaine, toute bonne loi peut être appliquée de manière incorrecte. Si nous remettons les installations du pays, ses installations de production, ses usines, toutes ces choses qui fonctionnaient bien, au gouvernement, le gouvernement ne pourra pas gérer les installations de production et les grandes entreprises de production. Le gouvernement ne peut pas faire cela. Il y aura des problèmes et de la corruption. Ces choses se sont produites fréquemment, au cours des dernières années. La seule solution à ces problèmes, a été la privatisation. Il n'y avait vraiment pas d'autre option. Et cela ne s'est pas fait d'un coup mais sur la base de réflexions, d'études et de prévisions, et après des heures de discussion. Oui, je sais que l'attente que j'avais de la privatisation ne s'est pas encore réalisée, mais de bonnes choses ont été faites. Lorsque vous dites que les entreprises d'État confiées au secteur privé, ne rendent pas leurs revenus en devises au gouvernement, ce n'est pas vrai. Ceux qui ne rapportent pas leur revenu en devises, sont les organisations qui fonctionnent actuellement sous l'égide du gouvernement. C'est un problème que j'ai moi-même, récemment signalé aux représentants du gouvernement. Je l'ai répété et évoqué plusieurs fois. Ce sont les entreprises publiques qui font des affaires et traitent avec des pays étrangers, qui ne retournent pas leurs dollars à la Banque centrale. Ce n'est donc pas lié au secteur privé. Bien sûr, le secteur privé a ses propres problèmes. Il doit être contrôlé et exige de l'attention et de l'observation. Ces choses sont nécessaires, et il n’y a aucun doute à cet égard.
En ce qui concerne la réunion économique des chefs des trois branches du gouvernement, tout d'abord, ce n'est pas une question permanente. C'est une question temporaire. Deuxièmement, la réunion est formée avec des objectifs particuliers. J'ai identifié quatre questions dont je leur ai parlé. L'une est la question du budget – la structuration et la réforme de la structure budgétaire - car l'un de nos plus gros problèmes est la question de la structure budgétaire, et il y avait trois autres questions. C'était le but de cette réunion. Bien sûr, les choses n'ont pas évolué comme elles auraient dû, mais abandonner la question n'est pas une solution. La solution consiste à poursuivre les tâches jusqu'à ce qu'elles soient terminées. Certaines questions posent problème à cause d'un manque d'accord entre les hauts fonctionnaires. Comment pouvons-nous résoudre ces problèmes ? La solution est que vous vous réunissiez, discutiez, preniez une décision commune et agissiez en conséquence. C'est pourquoi ce conseil a été formé.
En tout cas, j'espère quant à ce que vous voulez et ce que vous dites — je sais que cela vient de votre cœur et que vous croyez vraiment à ce que vous dites — que Dieu m'accordera le succès d’être en mesure d'accomplir ce dont je suis responsable et In Sha Allah, que les responsables rempliront leurs responsabilités. La littérature utilisée dans les discours d'aujourd'hui, était excellente. C'était vraiment bon et bien pensé. J'insiste sur la question de « l'expression des choses avec des mots appropriés ». Cela a un impact.
Le mois de Ramadan est le printemps de la spiritualité et de l'adoration, et il touche à sa fin. Mais, In Sha Allah, vous avez de nombreux autres mois de Ramadan devant vous. Vous les jeunes, vous avez des dizaines de Ramadan devant vous dont vous devriez profiter. Ils sont un printemps pour la spiritualité et l’adoration. La jeunesse est aussi un printemps, le printemps de la vie. Ainsi, un jeune a un printemps supplémentaire au mois de Ramadan - un printemps dans un printemps (en quelques sortes). Profitez-en. Il y a une grande différence entre ce que vous pouvez tirer de la nuit de Qadr et ce que, quelqu'un de mon âge, peut en tirer. Vous pouvez en profiter bien plus. Saisissez cette occasion.
Cette belle juxtaposition, c'est-à-dire la rencontre de deux printemps, a également été observée lors de la Défense sacrée, lorsque les deux opportunités de progrès et d'élévation, existaient côte à côte. Le front de la défense est un front où l'on donne sa vie. Cela signifie que la personne qui s'y rend est généralement prête à offrir sa vie ou sa santé. C'est vraiment un grand sacrifice. Celui qui accepte ce sacrifice est exalté par le champ de bataille et atteint un sommet spirituel. Mais pour ceux qui sont partis (les martyrs) - principalement les jeunes - c'était une autre affaire. Les jeunes qui sont allés sur le champ de bataille, ont effectué un tel mouvement et ont eu une telle croissance, qu'une personne comme l'imam [Khomeiny] qui avait derrière lui, de nombreuses années de cheminement spirituel et de mysticisme, les enviait. Je ne sais pas si vous avez lu les biographies des martyrs. Je les lis, je verse des larmes et j'en tire de grandes leçons vraiment. Je pense qu'une des choses que vous devriez faire est de lire les biographies de ces chers martyrs, surtout certains d'entre eux qui étaient d’une haute spiritualité. Ils en ont fait usage. Je crois que vous devriez profiter du mois de Ramadan. Maintenant, il ne reste que deux ou trois jours, mais, In Sha Allah, vous avez de nombreuses années devant vous dans l’avenir. Préparez-vous pour le prochain mois de Ramadan, à partir de maintenant.
J'ai fait cette recommandation à de nombreuses reprises, et heureusement, j'ai vu que quelques-uns de nos amis qui ont pris la parole ici [aujourd'hui] l'ont répétée — ce que j'approuve pleinement — que la communauté étudiante et les associations étudiantes ont besoin d'une base idéologique solide. C'est quelque chose dont elles ont absolument besoin. Cela a toujours été ma recommandation et je voudrais le souligner à nouveau. Si les bases de la connaissance d'un jeune, en particulier d'un jeune étudiant, sont solides, ses pas seront réguliers et il persévérera dans son mouvement sans se fatiguer. La certitude dans son cœur, fait grandir sa foi, et la foi elle-même, apporte la certitude. La certitude et la quiétude du cœur augmentent avec la foi d'une personne, « C'est Lui qui a fait descendre la quiétude dans les cœurs des croyants afin qu'ils ajoutent une foi à leur foi. » (Coran 48 :4). Ils étaient déjà croyants, mais lorsque Dieu, Tout-Puissant, leur a donné cette quiétude dans leur cœur, à cause de leur confiance dans les réalités spirituelles et divines, leur foi a augmenté.
Quelles sont les bases de la connaissance ? Dans l'islam, la connaissance a des bases personnelles, intérieures, sociales, politiques et internationales. Tout cela existe dans l'Islam. La liberté est l'une des bases de la connaissance dont parle l'Islam. La justice est l'une des questions les plus importantes de la connaissance. Ces questions doivent être résolues. Nos jeunes universitaires devraient réfléchir à ces choses. Ils doivent travailler dessus jusqu'à ce qu'ils atteignent une profondeur (de pensée). [Vous devez] Lire des livres. Lisez le Nahj-ul-Balaghah. Réfléchissez sur les versets du Coran lorsqu'il est récité. Maintenant, considérons la justice comme un exemple. Bien sûr, un exemple important de justice est l'élimination des inégalités économiques et sociales… mais ce n'est pas la seule chose. C'est l'une de ses caractéristiques majeures. La justice commence par nos jugements personnels. La justice commence par nos actions personnelles, nos paroles et nos jugements sur les autres et sur le travail, « … Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité. Soyez justes » (Coran 5:8).
Même si nous ne sommes pas d'accord avec quelqu'un, si nous ressentons de l'inimitié envers lui ou si nous ne pensons pas de la même manière, nous ne devons pas être injustes envers lui. La chose la plus tragique qui puisse arriver est qu'un incroyant m'attrape par le col, le Jour du Jugement, et me dise : « Monsieur, vous m'avez opprimé à tel ou tel endroit ». Il n'y a vraiment rien de pire que cela. Ou qu'un ennemi de Dieu qui a un droit sur moi, m'attrape par le col le Jour du Jugement, et me dise que je lui ai fait du tort. La justice est ainsi. Concernant la justice internationale, ce combat contre les puissances arrogantes, que je ne cesse de répéter, est l'un des exemples les plus importants de justice. Certains sont à la recherche de la justice, mais ne croient pas que la lutte contre les puissances arrogantes, contre les États-Unis et contre le sionisme, soient également des exemples de recherche de justice alors que c’est le cas. C'est une réalité.
La liberté. La liberté est très importante. La partie la plus importante de la notion de la liberté dans l'Islam, est la libération du carcan de la matière. Le point de vue matérialiste dit que vous êtes né un jour, que vous vivez quelques années, puis que vous cessez d'exister. Nous sommes tous condamnés à périr. Dans cette cage matérielle, vous aurez quelques libertés comme la liberté de la luxure, la liberté de la colère et la liberté de l'oppression - toutes sortes de libertés. [Mais] ce ne sont pas des libertés. La liberté est la liberté de l’islam. L'Islam ne nous enferme pas dans le cadre du matérialisme. « Vous avez été créé pour rester, pas pour périr » (Croyances du Cheikh Saduq p. 47). Nous n'arrêterons pas d'exister.
[Comme le poète persan de Mowlana Rumi] le dit :
Le temps est venu de passer et d’aller vers l’au-delà
Toute chose créée périra, sauf la Face d’Allah.
Mourir n'est pas une fin. Mourir est le début d'une nouvelle étape, [en fait] l'étape principale. Quand vous le regardez (les choses) de cette façon, vous pouvez vous envoler, et votre mouvement, votre progression et votre transcendance seront sans limites. C'est la liberté. Toutes les libertés dans la vie, la liberté personnelle, la liberté d'opinion, le rejet de la captivité du dogmatisme, de la stagnation, de la léthargie, de toutes sortes de retards, de préjugés insignifiants, de l’oppression des superpuissances et des dictateurs, sont le résultat de la liberté islamique. Vous devez y penser et y travailler. La solution n'est pas que je vienne vous parler de ces choses, pendant une demi-heure. Vous devez travailler sur ces questions vous-mêmes, et réfléchir. Vous avez besoin de lire des livres.
Ou considérez le concept de « L'attente de l’apparition de l'Imam Mahdi (aj) ». Cette attente du Sauveur est un des fondements importants de nos principes idéologiques et religieux. Attendre le Sauveur signifie que toutes les difficultés peuvent être éliminées et supprimées. Cela ne signifie pas qu'il faille s'asseoir et attendre. [Au contraire,] vous devez être vigilants. Dans l'histoire du Prophète Moïse (as), Dieu dit à sa mère : « Nous te le rendrons et ferons de lui l'un des Messagers » (Coran 28 :7). Nous te rendrons cet enfant, ferons de lui un des Messagers, et il te sauvera. Cela a renforcé Bani-Israïl. Les Bani-Israïl ont résisté en Égypte, à l’époque du Pharaon, pendant de nombreuses années. Bien sûr, ils ont tout gâché par la suite, mais ils ont résisté pendant de nombreuses années. C'est cette résistance qui a amené Moïse à eux. Il a commencé son mouvement et ils l'ont suivi. Cela a conduit à l’anéantissement du Pharaon et des siens. C'est cela que signifie « attendre » la Réapparition du Sauveur. Attendre la Réapparition, c'est chercher à supprimer tous les manques (les lacunes) que vous venez d'évoquer. Le nombre de lacunes qui existent, est dix fois plus grand et vous ne les avez pas toutes mentionnées. C'est ce que signifie attendre la Réapparition. Cela signifie être préparé, cela signifie que vous devez réfléchir et ne pas vous sentir dans l’impasse. Cette idée que vous êtes dans l’impasse est une très mauvaise chose. Voilà le sens de l'attente de la Réapparition de l'Imam Mahdi. Vous devez garder ces choses à l'esprit.
Bien sûr, Dieu, Tout-Puissant, a dit à plusieurs reprises dans le Coran : « Dieu a prescrit : « Assurément, Je triompherai, moi ainsi que Mes Messagers » (Coran 58 :21). « Dieu a prescrit » signifie que dans la loi de Dieu, la voie des prophètes prévaudra. Il n'y a pas de place pour la discussion à ce sujet : « Certes, Dieu prend la défense de ceux qui croient » (Coran 22 :38). Dieu défendra les croyants. Cela ne fait aucun doute. « Mais Nous voulions favoriser ceux qui avaient été faibles sur terre et en faire des imams » (Coran 28 :5). Il n'y a aucun doute là-dessus. C'est la promesse de Dieu, le Tout-Puissant. Nous avons vu ces réalités nous-mêmes. Il fut un temps où nous avions l'habitude de citer ces choses du Coran, du Nahj-ul-Balaghah et du Sahifah Sadjadiyah, mais maintenant nous les vivons dans nos vies. Maintenant, vous êtes tous encore très jeunes. In Sha Allah, quand vous aurez dix ou vingt ans de plus que moi maintenant, vous verrez beaucoup de choses. Moi, à cet âge, j'ai vu cela moi-même. J'ai été témoin de la victoire de la Révolution, la victoire de la Vérité sur le Mensonge. Personne ne pensait ou n’imaginait qu'elle pourrait réussir. Le regretté M. [Mahmoud] Taleghani m'a dit : « Le jour où l'Imam [Khomeiny] a dit « le Shah doit partir », j'ai pensé : « De quoi parle-t-il ? », alors que M. Taleghani n'était pas une personne ordinaire. En d'autres termes, quelqu'un comme l'ayatollah Taleghani, ce combattant profond avec toute cette expérience, n'était pas optimiste à ce sujet. Mais c'est arrivé. La Révolution est sortie victorieuse. « Assurément, Je triompherai, moi ainsi que Mes Messagers ».
Ou la guerre imposée [de l'Irak à l'Iran]. Vous n'étiez pas nés alors. Vous ne l'avez pas vue. La guerre imposée était un événement étrange. Tout le monde était contre nous - les États-Unis étaient contre nous, l'Union soviétique était contre nous, l'Otan était contre nous, les pays musulmans étaient contre nous, notre voisin, la Turquie, était contre nous - tout le monde. [Mais] nous avons été victorieux. Dans une telle guerre où tout le monde était contre nous, nous sommes sortis victorieux. Par conséquent, c’est ce que notre expérience nous montre. C'est de cela qu'il s'agit dans l’attente de la Réapparition du Sauveur. Attendre la Réapparition ne signifie pas que nous devions attendre et prier Dieu de nous envoyer l'Imam Mahdi (aj). Néanmoins, prier pour sa Réapparition est quelque chose d'obligatoire que nous devons faire. Nous devons prier. Nous devons le demander. Mais cela ne suffit pas. Attendre la Réapparition signifie que chaque fois qu'il y a un problème dans ce que nous faisons, nous devons croire que le temps de la Réapparition que nous attendons, viendra. Nous devons avoir cette attente. Bien sûr, il y a certaines conditions qui sont nécessaires. Nous devons faire des efforts. Attendre le Sauveur signifie que si vous voulez du pain, vous devez aller à la boulangerie pour en acheter. Le pain ne viendra pas à vous si vous restez assis à la maison, à attendre. Des mesures doivent être prises pour que la Réapparition se produise. Ce sont des principes qui nécessitent des efforts. Il existe de nombreux principes de ce genre. Il y a le principe du monothéisme. Un souverain autre que Dieu est interdit. Le monothéisme signifie la négation de la souveraineté d'autre que Dieu, et il existe de nombreux autres exemples similaires. Vos associations ont particulièrement besoin de travailler sur ces questions. Ne vous concentrez pas sur un sujet limité. Élargissez votre perspective. Examinez tous les problèmes.
À mon avis, il était agréable de vous entendre mentionner les noms des martyrs Motahhari, Beheshti, Misbah Yazdi et d'autres comme eux. Leurs livres sont bons et les expériences vécues par nos jeunes sont également bonnes. Maintenant, prenons par exemple, un jeune Bassidji près de Téhéran, comme le martyr Mostafa Sadrzadeh, actif et courageux. Quelques livres ont été écrits sur lui, que j'ai lus. [Dans ces livres] vous voyez à quel point il a travaillé et progressé. Nous devrions voir ces choses et aller de l'avant. C'était le premier point que je voulais faire valoir. J'aimerais dire quelques mots au sujet des universitaires (rapidement pour que nous puissions tout aborder.) Le premier point est que vous devez savoir que mon opinion absolue est que les activités étudiantes, comme les étudiants, sont une opportunité pour le pays. Certains peuvent se sentir menacés par les activités des étudiants ou par tout genre d'activités - bien sûr, des activités saines – J’évoquerai certains problèmes avec ceux-ci, bientôt. Ces gens font une erreur. Les activités étudiantes sont une opportunité pour le pays. Les revendications des étudiants sont une opportunité. La parole d'un étudiant est une opportunité. Les responsabilités que ressentent les étudiants vis-à-vis des événements qui se déroulent dans leur pays, sont une opportunité. Le fait que vous veniez ici, avec ferveur et émotion, pour citer tel ou tel problème, est une opportunité pour le pays. C'est quelque chose de précieux pour le pays. L'enthousiasme que la communauté étudiante et les jeunes étudiants ont pour résoudre les problèmes, est une opportunité. La présence exceptionnelle des étudiants dans divers événements, que ce soit dans des événements naturels ou dans des événements politiques tels que la marche de la journée de Quds ou du 22 Bahman… sont des opportunités importantes. Les opinions sur les questions politiques, les questions économiques et certaines décisions, sont des opportunités. Ces avis sont des opportunités. Je ne dis pas qu'ils sont corrects. Faites attention à cela. Certains avis peuvent être corrects et d'autres non, mais le fait d'exprimer son opinion et de réfléchir à un problème, est une opportunité pour le pays. Bien sûr, il est possible qu'il y ait des dommages collatéraux. Les activités étudiantes ne doivent pas dévier. Faites attention. Bien sûr, les jeunes ont du mal à croire que les personnes âgées ont aussi été jeunes, à une certaine époque. Mais nous avons aussi été jeunes et savons ce que c'est que d'être jeune.
La probabilité de faire des erreurs et des fautes dans la jeunesse, est élevée. Diverses choses se produisent. Faites-y attention. Nous devons surmonter les défauts dans les activités estudiantines. Nous devons créer un environnement sain.
Ne créez pas une bipolarité. Les activités estudiantines ne doivent pas polariser la communauté estudiantine ni le pays. C'est l'un des problèmes les plus importants et c’est ce que l'ennemi veut.
Elles [Les activités des étudiants] doivent être réalistes. Par exemple, une recommandation que vous faites, ici, peut prendre du temps ou être coûteuse. Il n’est peut-être pas possible de payer les frais de sa mise en œuvre, elle n'est peut-être même pas à portée de la main. Vous devez faire attention à ces choses. Les activités et les demandes des étudiants doivent être réalistes.
Elles doivent autant que possible, être accompagnées d’une présentation d'une solution scientifique et pratique. Tout d'abord, une solution scientifique doit être académique et bien pensée. Deuxièmement, quand on parle d'une solution pratique, cela signifie qu'elle ne doit pas seulement être écrite sur papier. C’est quelque chose qui doit pouvoir être mené à bien. Si certains parmi vous entrent dans le champ d'action, leur opinion changera et sera différente de ce qu'elle est maintenant. Maintenant, certains d'entre vous ont demandé pourquoi ils (les décideurs) n'impliquaient pas les jeunes (dans les affaires). Bien sûr, ils doivent le faire. Mais votre opinion changera quand vous verrez les réalités, les problèmes et les difficultés du travail.
Quelqu'un s'est adressé à l'Imam [Khomeiny], au cours de sa vie bénie, et s’est plaint du gouvernement. L'imam Khomeiny a écouté ce qu’il avait à dire - comme il nous l'a dit - et en réponse, il a juste dit : « Monsieur ! Diriger le pays est difficile ». C'est vraiment difficile. Nous n'avancerons pas si nous continuons à nous disputer. Il faut écouter les gens, or les gens n'ont pas des choses à dire sur n’importe quel problème. De plus, leurs avis ne sont pas tous les mêmes. Ils ont besoin de réfléchir et d'étudier. Il y a un mécanisme pour faire entendre ce que les gens disent que nous voyons maintenant. C'est-à-dire qu'ils élisent quelqu'un comme président – qui est la parole du peuple. Ils élisent les députés du Parlement. C'est la parole du peuple. C'est ainsi que nous savons ce que les gens veulent dire.
Maintenant, un des frères ici, a parlé de référendum. Il a dit que si nous avions organisé des référendums sur toutes les questions qui ont été soulevées depuis le début, il n'y aurait pas une telle sensibilité sur cette question, aujourd’hui. Où dans le monde, les gens agissent de la sorte ? Toutes les questions du pays peuvent-elles faire l'objet d'un référendum ? Est-ce que toutes les personnes qui auront à participer et participeront à un référendum, ont la capacité d'analyser tous les enjeux ? Comment peut-on dire une chose pareille ? Comment peut-on organiser un référendum sur une question dont on peut faire la propagande ou dont on peut discuter sous tous les angles ? Ces gens entraînent le pays dans des débats, des disputes, des discussions et une polarisation, pendant six mois, afin d'organiser un référendum sur une question. Devons-nous organiser des référendums sur toutes les questions ? Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez admettre très facilement.
Un des problèmes est d'agir à la hâte. Vous ne devez pas agir à la hâte. Le discours d'un étudiant ne doit pas seulement servir à dénoncer les problèmes. Je ne dis pas que vous ne devez pas parler des problèmes qui existent, mais ne parlez pas seulement des problèmes ! Il y a [aussi] des points brillants dans le pays, que les étudiants devraient également mentionner. Ils devraient mentionner les deux. En d'autres termes, ils ne devraient pas simplement agir comme des dénonciateurs de problèmes. Ils ne doivent pas être colériques ou regarder les choses superficiellement. Ils ne doivent pas nationaliser un problème local. Par exemple, il arrive parfois qu'un incident se produise dans un coin du pays. Certaines organisations étudiantes en font un problème national. C'est une erreur et c'est préjudiciable au pays. Il ne s'agit ni de fuir le problème ni de répondre au problème. C'est au détriment du pays de transformer un problème local en un problème national.
L'intention d'un étudiant ne devrait pas être de s’afficher. Écoutez, j'insiste là-dessus. Ni un étudiant ni une association étudiante ne devraient dire des choses juste pour être vus. Cela enlèvera le bénéfice des choses que vous faites et dont vous parlez. Cela minimisera l'effet de ce que vous dites. Et bien sûr, c'est nocif.
Ils [Les étudiants] ne doivent pas se noyer dans le cyberspace. Le cyberspace existe dans le pays, malgré tout ce qu’on dit, ici et là. Les médias sociaux existent et le cyberspace existe. Certains attendent d'être inondées d'analyses, de nouvelles et de contenu provenant du cyberspace. C'est une erreur. Vous devez prendre le contrôle des médias sociaux. C'est à vous de les diriger, vos réflexions, vos actualités et vos analyses doivent sortir sur le cyberspace, et non l'inverse. Ce sont des choses qui entravent les activités des étudiants. Parfois, des étudiants, attentionnés et fidèles, nous demandent quel est leur devoir. Parfois, ils m'écrivent ou viennent à notre bureau, et parlent avec nos amis, là-bas. Vous pouvez sentir leurs préoccupations et leur volonté de faire quelque chose. L'une de leurs tâches importantes est de purifier les activités étudiantes importantes, qui sont une grande opportunité et précieuses pour le pays.
Encore un point sur les étudiants : Je ne souhaite pas répondre à toutes vos questions maintenant. Ce n’est pas ce que j'essaie de faire maintenant. Je ne peux pas faire cela dans ce temps limité. Je veux que vous ayez une base pour votre mouvement. En d'autres termes, organisez votre mouvement en regardant les horizons lointains (qui sont) devant vous. Recherchez le progrès. Les meilleurs jeunes de notre pays sont principalement nos étudiants, et vous, les étudiants pieux, vous voulez aller de l'avant. Je veux que cet objectif soit atteint. Regardez l'horizon lointain. On me demande quel est à mon avis, le devoir d'un bon étudiant, d’un étudiant ambitieux qui pense à l'avenir ? » Voilà ma réponse : La première chose est de provoquer un changement dans la pensée et la réalité de votre société, et ensuite de provoquer un changement dans la pensée et la réalité du monde. Cela vous surprend-il qu'un étudiant puisse changer la réalité du monde ? Ce n'est pas du tout surprenant. Vous êtes des étudiants aujourd'hui. Mais demain, les étudiants d'aujourd'hui deviendront directeurs en politique, et administreront une partie importante du pays. Les responsables actuels du pays étaient des étudiants comme vous, et maintenant, ils sont occupés à gérer les affaires du pays. Ils sont occupés à gérer la politique, l'économie et la diplomatie du pays. L'étudiant d'aujourd'hui est le philosophe de demain, il est le chercheur de demain. L'étudiant d'aujourd'hui est quelqu'un qui sera demain, actif dans les domaines de la culture et des médias. L'étudiant d'aujourd'hui est un leader, un cerveau et un élément influent de demain. Les gens ne restent pas jeunes et ne sont pas étudiants toute leur vie. Aujourd'hui, vous pouvez préparer le terrain pour que demain, lorsque vous deviendrez un des éléments que j'ai mentionnés, vous pourrez avoir un impact dans le vrai sens du terme. Vous pouvez changer à la fois la pensée et la réalité de votre société.
Aujourd'hui, tout le monde le dit. Je l'ai dit et d'autres le disent aussi. Le monde est en pleine transformation. Qui crée cette transformation ? Les cerveaux, les personnes actives [dans différents domaines] et ceux qui sont impliqués dans de grands projets, sont ceux qui créent cette transformation. Vous en faites partie. Vous êtes étudiants aujourd'hui. Demain, vous serez ceux qui pourront apporter des transformations, et j'attends que vous regardiez l'avenir sous cet angle.
Bien sûr, la personne qui peut apporter une transformation demain, n'est pas nécessairement un croyant pieux, exceptionnel et fidèle. Parfois, certains s'écartent (du droit chemin). Vous devez éviter les déviations. Vous devez essayer d'avancer sur le droit chemin de Dieu. Vous vous dirigez vers ce genre de chemin. Renforcez vos bases idéologiques, votre foi, votre rationalité dès aujourd'hui, afin que vous puissiez être prêts pour demain. Il me semble qu'il y a quatre points ici : la religion, la sagesse, la science et la détermination. Ces quatre choses sont nécessaires, il s’agit des fondements religieux, des fondements scientifiques, des fondements idéologiques et d’une détermination et d’une volonté inébranlables. Vous devez les renforcer en vous-mêmes. Celui qui est capable de travailler davantage sur l'amélioration de soi dans ces domaines, sera plus influent dans l'avenir. Certains atteindront le sommet. Certains n'atteindront peut-être pas le sommet, mais auront un impact, dans une certaine mesure. Tout dépend de la façon dont vous vous êtes préparés. C'est un autre point.
Une autre question concerne les groupes d'étudiants. Lorsque nous parlons d'étudiants, le mot « étudiant » apporte une chaîne de caractéristiques devant nos yeux et dans nos esprits. Lorsque nous disons « étudiant », nous pensons à la recherche de la connaissance, à la jeunesse, à l’activité, au dynamisme, à la créativité, à l’invention, aux sentiments humanitaires comme la lutte contre la corruption et l'injustice…. Avant tout, je crois que les bases idéologiques sont le facteur le plus important, que j'ai mentionné précédemment. Vous devez renforcer et solidifier vos bases idéologiques. Je ne demande pas que vous mettiez de côté d'autres plans pour vous concentrer sur la réflexion et l'étude. Ces choses peuvent être faites simultanément. En d'autres termes, étudier, réfléchir et s'améliorer tout en travaillant, ont beaucoup plus de chances de réussir que d'annuler tous les programmes et les activités universitaires pour simplement lire quelques bons livres. Soyez en contact avec des sources religieuses et avec des intellectuels, profonds et dignes de confiance. Nous avons beaucoup de bonnes personnes parmi nos intellectuels et nos religieux, aujourd'hui.
Une autre chose que j'ai notée est que nous devons être au courant des plans et des stratégies de l'ennemi. Nous devons tous être à jour. Il y a des gens qui sont exaspérés quand je prononce le mot « ennemi ». Ils disent que nous rejetons la faute (de tous nos maux) sur les ennemis étrangers ! Ils pensent que lorsque nous disons que nous avons des ennemis, nous essayons de nier nos propres défauts et faiblesses. Ce n'est pas le cas. Les problèmes existent, mais cette question ne doit pas non plus être oubliée. Nous avons des ennemis, que cela nous plaise ou non. Que nous le sachions ou non, nos ennemis existent et travaillent assidument. Ils dépensent de l'argent, fournissent des installations et travaillent contre le front de la vérité. Si nous les négligeons, eux, ils ne nous négligeront pas. Le Commandeur des Croyants (as) a dit dans le Nahj-ul-Balaghah : « Celui qui néglige l'ennemi ne sera pas négligé par l'ennemi » (Lettre 62). Si vous vous endormez dans la tranchée, cela ne signifie pas que votre ennemi s'est également endormi. Il pourrait être bien éveillé pendant que vous dormez. Donc l'ennemi existe et nous ne pouvons pas le nier.
La stratégie de l'ennemi est que nous devenions pessimistes vis-à-vis de nous-mêmes. Un des frères a évoqué la question de l'espoir. C'était une bonne remarque et je ne rejette pas ce qui a été dit, mais je ne suis pas d'accord pour dire que le découragement a principalement, des raisons intérieures. Oui, il y a certainement des problèmes à l'intérieur. Nous connaissons ces problèmes. Mais ces problèmes ne découragent pas un jeune étudiant motivé. Un jeune étudiant motivé se décourage à cause d'autres choses. Un professeur ou par exemple, une personne qui ne se sent pas engagée [envers son pays], parle avec un jeune en privé, et bien sûr, la même chose se produit aussi d'une manière différente, au niveau collectif et plus large, et demande dans quel espoir il étudie ici, qu’il ferait mieux d’abandonner et de partir. Ils vous demandent à vous qui êtes jeunes et résistants, quel espoir vous avez, avec ce prix [élevé] du dollar et ce taux d'inflation [élevé] chaque année, quel espoir vous avez pour étudier et travailler ici. C'est ainsi que le découragement apparait. Cela a un effet. Bien sûr, pour un jeune, fidèle, résistant, savant et intelligent, la réponse est claire et directe : « Oui, il y a des problèmes. J'étudie dans mon pays parce que j'ai l'intention de vivre dans ce pays pendant des décennies, et mes enfants, mes petits-enfants, mes descendants et mes compatriotes vivront dans ce pays pendant des centaines d'années. Je veux résoudre les problèmes. J'étudie pour résoudre les problèmes. Je lutte pour résoudre les problèmes ». C'est la réponse d’un jeune musulman, mais celui-là [le sceptique] agit et affecte [négativement] les gens. Il affecte certaines personnes. Maintenant, ce n'est qu’un exemple.
Un autre exemple de ceux qui essayent de nous rendre pessimistes vis-à-vis de nous-mêmes, est une collection de médias malveillants qui insistent pour prouver que la nation iranienne s'est détournée des croyances religieuses et des sentiments (idéaux) révolutionnaires. Ils insistent là-dessus. Ils le disent à maintes reprises et ont des gens qui les suivent ici et répètent, dans les médias sociaux, dans les journaux et dans diverses discussions, que les gens se sont détournés de la religion. Ils répètent cela. Si une personne est négligente et ne réfléchit pas, elle l'acceptera et le croira. Mais soudain, vous voyez que la nuit de Qadr arrive et que les rassemblements de cette année sont plus dynamiques que l'année dernière. Les invocations, les prières ainsi que la présence des jeunes en larmes dans ces rassemblements, ont été plus visibles que l'an dernier. La Journée de Quds est derrière nous, a rassemblé plus de monde que l'année dernière. Cela a été la même chose, le 22 Bahman [11 février], où la foule était deux fois plus importante que l'année dernière. Cela signifie que le contraire de ce qu'ils disent est vrai, mais ils tentent les autres. J'ai dit [à partir du Coran] : « ... [Je Cherche refuge auprès de Dieu] contre le mal des tentations des satans, qui chuchotent dans le cœur des êtres humains, parmi les djinns et les êtres humains » (114 : 4-6).
que les êtres humains auxquels il (le Coran) fait référence, sont ces gens-là qui tentent (et découragent) les autres continuellement.
Un autre exemple, imaginez que des investisseurs et des entrepreneurs quittent le pays avec leur argent et s’installent dans un autre pays. Certains disent alors : « Vous voyez ! Pourquoi espérez-vous exercer une activité économique ici ? Certains sont en train de partir ! » Eh bien, oui, s'il y a quatre personnes qui partent, il y en a 40 qui restent et gèrent leur entreprise. Des milliers d'entreprises fondées sur le savoir sont créées et emploient nos jeunes. C'est la réalité de notre société, mais les ennemis essayent de détruire l'espoir des gens. C'est la stratégie de l'ennemi. Gardez donc à l'esprit, que le plan de l'ennemi aujourd'hui, est de nous faire perdre confiance en nous-mêmes. Ils veulent que nous perdions confiance en nous-mêmes, que nous perdions espoir dans le gouvernement, dans le milieu étudiant et dans notre peuple. Mais non, le pays progresse et il progresse bien.
(Bien sûr), nous avons des défauts. Je peux attendre plus de certains d'entre vous et objecter davantage également. Parfois, il n'est pas nécessaire de dire les choses publiquement, mais j’en parle et j’ai des objections. Mais nous voyons qu'on progresse. Heureusement, le pays avance. Nous n'avions pas autant de jeunes religieux, actifs, motivés et intelligents, dans le pays auparavant, mais Dieu soit loué, nous en avons aujourd'hui. C'était un autre point.
Un autre point est que nos ennemis en veulent à notre jeunesse. Je veux que vous le sachiez. Je veux que nos jeunes le sachent. Je veux que vous et tous les jeunes de notre pays prêtiez attention à cela. L'ennemi, l’Arrogance mondiale, et les cartels sionistes qui contrôlent l'Europe et les Etats-Unis, n'aiment certainement pas les responsables de la République islamique. Autant dire qu’ils les anéantiraient s'ils en trouvaient l'occasion. Mais ils sont encore pires avec notre jeunesse. Pourquoi ? Car sans cette jeunesse active et ses motivations, les responsables du pays ne pourraient rien faire. Le fait est que ce sont les jeunes qui font le travail. Notre mouvement et nos développements sont dus à notre jeunesse. C'est pourquoi ils en veulent à nos jeunes. Depuis la Révolution et jusqu'à aujourd'hui, ce sont les jeunes qui font le plus de travail dans différents domaines et différents fronts, et qui prennent des responsabilités et progressent. Je le dis principalement pour que les responsables du pays aient cela à l'esprit, et heureusement, c’est le cas. Ils profitent de la participation de notre jeunesse, mais ils devraient en profiter encore davantage. Les jeunes en Iran ont travaillé dans divers domaines.
J'ai écrit une note ici. Dans le domaine de l'administration gouvernementale - en tant qu'administrateurs gouvernementaux - nous avons eu des jeunes comme le martyr Mussa Kalantari et le martyr Tondgouyan. Ils étaient ministres [dans l'administration], à un jeune âge. Il y a eu aussi les martyrs Qandi et Abbaspour. Ils sont tous tombés en martyrs alors qu’ils étaient jeunes, tous ceux dont je parle. J'en citerai d’autres également. Ils avaient entre 20 et 30 ans, entre 20 et 39 ou 40 ans, et étaient actifs dans l'administration gouvernementale. Le regretté Mussa Kalantari a raconté : « J'étais assis au deuxième ou au troisième rang de la prière du vendredi. Quelqu'un était assis à côté de moi. Le martyr Abbaspour, qui était un des ministres et est tombé en martyr plus tard, était assis au premier rang. La personne qui était assise à côté de moi a pointé du doigt le martyr Abbaspour et m'a dit : « Regardez, le ministre s’est assis dans les rangs pour les prières collectives ! Regardez où nous en sommes » C'était au début de la Révolution. Le martyr Kalantari qui avait un bel accent turc, s’était tourné vers lui et lui a dit : « Laisse-moi te dire quelque chose d'encore plus étrange. Je suis aussi un des ministres ! » C'étaient de bons ministres. C'étaient de bons gestionnaires. Dans le domaine militaire, nous avions des gens comme les martyrs Hemmat, Kharrazi, Babaei, Hassan Baqeri, Shiroudi, Ardestani et Sayyad Shirazi. Bien sûr, Sayyad était plus âgé lorsqu'il est tombé en martyr, mais il avait l'âge que j'ai mentionné lorsqu'il combattait pendant la guerre. Ces hommes ont changé la réalité de la guerre. Ils en ont fait la force de la République islamique contre tous les alliés du réactionnisme et de l'arrogance.
Dans les domaines des arts et de la littérature, il y a eu le martyr [Morteza] Avini, [Farajollah] Salahshoor et [Nader] Talebzadeh. Bien sûr, ils étaient plus âgés lorsqu'ils sont décédés, mais ils avaient fait beaucoup de choses dans leur jeunesse, et il y en a beaucoup d'autres comme eux. Dans le domaine de la science et de la recherche, il y a eu les martyrs Tehrani Moghaddam, Kazemi Ashtiani, Majid Shahriari, Rezaei-Nejad et Ahmadi-Roshan. Nos jeunes sont ainsi et cette chaîne s'est allongée jusqu'à aujourd'hui, dans la période contemporaine où vous vous trouvez. Il y a eu les martyrs Hojaji, Mostafa Sadrzadeh, Arman Aliverdi et Ruhollah Ajamian qui étaient des gens exceptionnels, vraiment des personnalités exceptionnelles. Il y a des milliers, des dizaines de milliers, des centaines de milliers de jeunes Iraniens responsables aujourd'hui, qui sont la force motrice du pays et du mouvement gouvernemental, chacun dans un domaine différent. C'est ainsi que chacun d'entre vous devrait être. Je ne dis pas que vous deviez devenir des martyrs. Je prie Dieu que vous ne deveniez pas des martyrs. Bien sûr, c'est bien si vous devenez des martyrs à un âge avancé. Mais attendez d'avoir 70 ou 80 ans pour devenir des martyrs. Nous avons besoin de vous maintenant pendant que vous êtes encore jeunes. Ne devenez pas des martyrs très tôt, mais vivez comme les martyrs, vivez comme ces gens et agissez comme ceux à qui s’opposent les puissances maléfiques.
Mes chers jeunes, suivez le chemin clair avec détermination. Suivez le chemin clair de la Révolution, de l'Islam, du pays, de la République Islamique… avec détermination. Notre pays a besoin de vous. Vous avez besoin d'idéaux. Chercher à concrétiser les idéaux est l'une des rares choses dont on a vraiment besoin dans cette voie. Vous avez besoin d'espoir, vous avez besoin de rationalité. Vous en avez besoin. Chercher à concrétiser les idéaux signifie [regarder] des horizons lointains comme je l'ai mentionné. Le mouvement n'est pas possible sans cela. « Chercher à concrétiser les idéaux » est la force motrice du mouvement. « L'espoir » est le carburant de ce moteur. Sans espoir, ce moteur ne bougera pas et continuera à penser et à s'inquiéter de la concrétisation des idéaux. La « rationalité » est le volant, vous devez penser rationnellement, agir avec sagesse et aller de l'avant.
Quant aux universités, j'ai beaucoup à dire à leur sujet. Vous en avez également parlé, et ce que vous avez dit est exact. Les problèmes que vous mentionnez existent. Ce que je veux dire, c'est que l'absence d'un plan scientifique vraiment complet, est une grande lacune de nos universités, aujourd'hui. On ne sait pas sur quelle base se fonde la répartition des étudiants dans les différentes branches scientifiques. Ces branches scientifiques doivent concerner les domaines dont le pays a besoin, et doivent profiter au pays. De combien d'étudiants avons-nous besoin dans un certain domaine ? Ces questions doivent être examinées et des travaux doivent être menés. J'aimerais demander à l'honorable ministre des Sciences — qui est probablement parmi nous ici — de poursuivre ce dossier. C'est l'une des tâches importantes que vous devez accomplir. Certains domaines d'études ne sont même pas nécessaires en Iran, et il n'y a pas non plus, d'emplois dans ces domaines. Eh bien, quel est l’intérêt ? Cela ne sert à rien de mener des activités académiques ou de suivre certains cours académiques. Nous avons peut-être plusieurs centaines de milliers de diplômés du secondaire qui sont capables de travailler dans différents secteurs actuellement, mais - à la place - nous les amenons dans le milieu universitaire, et au bout d'un moment, nous envoyons dans le pays, quelques centaines de milliers de chômeurs en colère, exigeants, titulaires d'un baccalauréat ou d'une maîtrise. Réfléchissons à ce dont nous avons besoin et agissons en fonction de nos besoins. Si nous avons un diplômé qui n'a pas d'emploi, sachez qu'il y a un problème dans notre système éducatif. Si quelqu'un étudie dans une branche afin de pouvoir profiter à son pays, son emploi doit être prêt. Si nous avons un diplômé qui n'a pas d'emploi, force est de constater que l'inscription de cet étudiant ne s'est pas faite systématiquement, sur la base de calculs corrects.
Eh bien, notre temps est écoulé et il reste encore beaucoup à dire. Je vous aime et je prie pour vous.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !