L’imam Khamenei, faisant référence aux discussions et aux débats sur les négociations dans les journaux et sur Internet, ainsi qu’aux remarques de certaines personnes à cet égard, a déclaré : « Le centre de ces discussions est les négociations avec les États-Unis, et ils parlent de négociations comme d’une bonne chose, comme si quelqu’un s’opposait à ce que les négociations en elles-mêmes soient bonnes. » Il a souligné les efforts diplomatiques considérables du ministère des Affaires étrangères pour négocier et signer des accords avec tous les pays du monde, déclarant : « La seule exception à cet égard est les États-Unis. Bien sûr, nous ne considérons pas le régime sioniste comme une exception, car ce régime n’est pas du tout un gouvernement, mais plutôt une bande criminelle et usurpatrice de terres. »

Expliquant pourquoi les États-Unis sont une exception dans les négociations, l’imam Khamenei a déclaré : « Certains prétendent que si nous nous asseyons à la table des négociations, cela résoudra certains problèmes, mais la réalité que nous devons comprendre correctement est que les négociations avec les États-Unis n'ont aucun impact sur la résolution des problèmes du pays. »

L’imam Khamenei a cité l’expérience négative des années 2010 – environ deux ans de négociations avec les États-Unis et plusieurs autres pays, qui ont conduit à l’accord nucléaire 2015 – comme preuve de la futilité de négocier avec les États-Unis. « Notre administration de l’époque s’est assise avec eux, a fait des allers-retours et a engagé des négociations, a souri, a serré des mains, a agi amicalement [envers eux], et a fait tout ce qu’il fallait pour qu’un accord soit conclu dans lequel la partie iranienne, avec une grande générosité, a accordé de nombreuses concessions à l’autre partie. Cependant, les Américains n’ont pas respecté cet accord », a-t-il ajouté.

En évoquant les déclarations du président américain actuel sur la rupture du JCPOA (accord sur le nucléaire iranien) lors de sa précédente présidence et sur sa mise en œuvre, il a souligné que même avant lui, l’administration américaine précédente, avec qui on avait conclu cet accord, ne l’avait pas respecté. « Les sanctions américaines qui étaient censées être levées n’ont pas été levées. Et en ce qui concerne les Nations Unies, elles ont empêché la blessure se guérir, faisant peser sur l’Iran une menace constante », a-t-il déclaré.

Selon le Guide suprême de la Révolution islamique, il faut tirer les leçons de « deux années de négociations, d’octroi de concessions, de compromis, sans pour autant obtenir de résultats ». Il a fait valoir que les États-Unis ont violé cet accord, malgré tous ses défauts, et s’en sont retirés. « Par conséquent, négocier avec un tel gouvernement n’est ni sensé, ni intelligent, ni honorable, et [nous] ne devons pas engager de négociations avec lui ».

Evoquant les problèmes intérieurs et de subsistance auxquels la plupart des gens sont confrontés, l’imam Khamenei a soutenu que ce qui résout les problèmes est le facteur interne, c’est-à-dire « la détermination des responsables engagés et la coopération d’une nation solidaire ». Le symbole de cette solidarité nationale, a-t-il poursuivi, est le rassemblement du 22 Bahman [11 février, anniversaire de la victoire de la Révolution islamique], « au cours duquel, si Dieu le veut, nous serons à nouveau témoins d’une telle solidarité cette année ».

Il a également souligné les efforts des États-Unis pour changer la carte du monde, affirmant que ces complots n’ont aucun rapport avec la réalité et ne sont que sur le papier. Il a ajouté : « Bien sûr, ils se prononcent aussi à notre sujet, parlent et profèrent des menaces. » « S’ils nous menacent, nous les menacerons. S’ils mettent leur menace à exécution, nous mettrons notre menace à exécution. Et s’ils compromettent la sécurité de notre nation, nous compromettront aussi leur sécurité, sans aucun doute », a affirmé le Guide suprême de la Révolution.

Dans une autre partie de son discours, l’imam Khamenei a décrit le 19 Bahman 1357 (8 février 1979) comme une mémoire bénie et glorieuse, en disant : « L’action héroïque de ces jeunes a déterminé le cours de la nouvelle armée et a conduit les différentes divisions et le personnel de l’armée, inspirés par ce serment d’allégeance, à rejoindre la nation. »

L’imam Khamenei a mentionné les actions du régime Pahlavi dans la définition de l’armée dans le cadre de l’appareil militaire américain. Il a déclaré : « L’organisation, l’armement et la formation de l’armée étaient américains, et même les nominations clés et la manière d’utiliser les armements étaient faites sur la base de la permission des Américains. L’étendue de la dépendance était si grande que les Iraniens n’étaient même pas autorisés à ouvrir ou à réparer des pièces. » Il a décrit le discours fervent de l’imam Khomeiny en octobre 1964 contre la capitulation comme une protestation contre la domination humiliante des États-Unis sur l’armée et le pays, ajoutant : « Selon la capitulation, qui a été acceptée par tous les responsables Pahlavi du haut en bas, aucun Américain ne devait être poursuivi en Iran, quel que fût le crime commis. »