Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et infaillible, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !

Mes chers amis, la réunion d'aujourd'hui est pour moi, une des plus belles rencontres. La première raison est que c'est une rencontre avec la grande société des enseignants et les futurs enseignants du pays, présents ici. La deuxième raison est que cet endroit est un des endroits où est formée la classe très digne des enseignants. Je rencontre des enseignants chaque année et cette rencontre est très précieuse pour moi parce qu'elle a une signification symbolique et pour but de manifester notre respect aux enseignants. Cette année, la réunion qui se tient habituellement au Hosseinieh « Imam Khomeiny » a été organisée dans cette université afin d’en augmenter la signification symbolique. Le but est de manifester notre respect aux enseignants et à l'université de formation professorale. Avant de commencer mes propos, j'aimerais dire que j’ai apprécié les déclarations de la chère sœur et des chers frères qui ont prononcé des discours. Les déclarations étaient bonnes et je les confirme. J'ai noté certaines des choses qui ont été dites et je les prie d'écrire ce qu'ils ont dit et de nous le donner ensuite. In cha Allah, elles seront suivies autant que possible. Des points, bons et raisonnables, ont été soulevés.

L'Imam (que sa demeure soit au paradis) a dit : « L'enseignement est la profession des prophètes ». Ce n'est pas un simple slogan qui élève l'esprit, mais une vérité coranique : « Envoie l'un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse » [Coran, 2 : 129]. L'une des caractéristiques des prophètes était leur mission d'enseignement. Cela signifie que vous prenez un chemin qui a été pris par les meilleurs hommes de l'Histoire de l'humanité. Les prophètes ont été envoyés pour atteindre ce but. L'impact et le rôle de l'éducation publique dans le progrès et le bonheur du pays, sont extrêmement importants. À mon avis, c'est une question évidente bien que certaines personnes ne le comprennent malheureusement pas correctement : le système éducatif et l'éducation nationale sont les principales infrastructures pour le bonheur d'une nation et le progrès d'un pays, et dans la République islamique, ils sont un mouvement vers les idéaux. 

La responsabilité importante de chacun d'entre nous - y compris l’humble personne que je suis, des responsables du gouvernement et des gestionnaires connectés dans les différentes divisions - est de présenter la position des enseignants dans la société. Cela n'a pas été fait. La position et le statut des enseignants ne sont pas correctement compris dans la société, comme je le crois, le sens et le constate. Bien entendu, les problèmes de subsistance des enseignants sont importants - cela ne fait aucun doute - mais la question du statut des enseignants n'est certainement pas moins importante que celle de leurs revenus. Ce statut ne se réalise pas par des paroles. Si je dis que l'enseignement jouit d'un statut si élevé et qu'il jouit du même statut que celui des prophètes, cela ne formera pas les mentalités dans le pays. Cela ne se fait pas en parlant mais nécessite un travail. L'opinion publique doit comprendre que les enseignants sont une référence et des personnalités élevées. Elle doit comprendre que l'enseignement est une vocation. Cela devrait être fait avec des tâches artistiques, en écrivant des livres, en produisant des films, en composant des poésies et en adoptant différentes méthodes efficaces. Ces tâches n'ont pas été effectuées jusqu'à aujourd'hui. Une des tâches fondamentales qui devrait absolument être poursuivie dans le système éducatif et dans d'autres milieux - les milieux culturels, l'IRIB et d'autres lieux - est d’éclairer le statut de l'enseignant. Respecter les enseignants doit devenir une réalité, être inclus dans les manels scolaires et dans la production littéraire et romanesque.

Eh bien, il y a deux ou trois points dont je veux discuter avec vous aujourd'hui. Puisque la réunion a déjà duré longtemps, je vais essayer de les mentionner brièvement : l'un concerne la question de l'éducation, un autre, les questions liées à l'Université Fahangian [université de l'enseignement et de formation des enseignants] et les problèmes internationaux auxquels nous sommes confrontés à l'heure actuelle. Au début de son discours, le ministre a également souligné ces problèmes.

Ce que je veux dire à propos de l'éducation, est que le système éducatif du pays doit être orienté vers l'administration de la justice. Notre système éducatif et nos organisations éducatives doivent former les individus épris de justice. Les élèves doivent être formés à poursuivre et à établir la justice qui est une valeur élevée poursuivie par tous les êtres humains depuis le début de l'histoire de l'humanité jusqu'à aujourd'hui. Les valeurs changent avec le temps et les générations, mais certaines valeurs sont fixes du début à la fin. L'une de ces valeurs est la justice. Notez que les religions qui croient à l'émergence d'un sauveur qui libérera le monde de l'oppression et des ténèbres (Madahvisme) – et presque toutes les religions y croient - pensent que le sauveur viendra et remplira le monde de justice et d’équité, et non qu'il remplira le monde de religion. Cela montre l’importance de la justice et de l’équité. Notre système éducatif devrait avoir une telle orientation. Le Commandeur des Croyants dit dans son Nahj-ul-Balaghah : « Allah a prescrit aux savants de ne pas tolérer la cupidité de l'oppresseur et la faim des opprimés » [Sermon 3]. Ce sermon mentionne la responsabilité des savants qui ne doivent pas tolérer la faim des pauvres et la cupidité des riches. C’est le sens de la justice. 

Le système éducatif et l'éducation nationale ont certains objectifs. Quels sont ces objectifs ? Ces objectifs sont exactement les mêmes que ceux que poursuit le gouvernement islamique. Donc, ils doivent exister dans le système éducatif et recevoir l'attention qu’ils méritent. Nous formons des étudiants à l’université et à l’école avec un certain but et un idéal particulier. Ce but est le même que celui pour lequel le gouvernement islamique a été établi. Le gouvernement islamique veut construire un monde et une société de pionniers, aux valeurs élevées, pieux et engagés dans la Charia divine, et aux horizons infinis. Les gens qui vivent dans la société islamique et sous le gouvernement islamique, n'ont pas de limites pour l'avenir. Ils n'ont pas de limites dans quelle direction que ce soit, pas seulement dans les directions spirituelles mais aussi dans des directions matérielles et scientifiques. Les horizons sont beaucoup plus avancés et beaucoup plus vastes que les horizons des gens dans le monde, qui travaillent sur les questions scientifiques. Dans le gouvernement islamique, les perspectives sont beaucoup plus étendues.

Au cours de ces 12 années [les 12 années d’enseignement], les étudiants devraient trouver leur place dans la grande caravane des progrès de la société islamique et savoir quel rôle ils ont dans ce grand système et ce grand mouvement, et quels sont leur position, leur statut et leur rôle. Nous devons éduquer nos enfants de cette façon. Les étudiants que vous éduquez dans les écoles, doivent apprendre à avoir le sens des responsabilités et un esprit critique, à être sincères, diligents, courageux, dévoués, moraux et pieux. La génération que vous éduquez doit avoir ces caractéristiques. Ce sont les objectifs.

Eh bien, il y a une grande guerre dans cette arène. Vous, les chers jeunes intelligents, motivés et pieux, réunis dans cette organisation, et tous ceux qui veulent jouer leur rôle dans l'éducation, devez prendre cette guerre au sérieux. Il y a une guerre actuellement. Certaines personnes cherchent à nous endormir et à nous faire ignorer les agissements de l'ennemi. Dans le domaine de la formation d'individus déterminés et courageux - dans cette grande éducation et cette grande tâche - il y a une guerre en cours. Certaines personnes veulent que le contraire se produise. Ils n'aiment pas que les jeunes Iraniens pieux et croyants développent ces qualités, et travaillent dans les différents domaines. La question de l'identité que j'ai toujours soulignée, est liée à cette question. Nos étudiants doivent grandir et avancer avec un sentiment d'identité nationale. Un jeune qui a un sentiment d'identité, évitera les déviations, la trahison, la faiblesse et la paresse. Les principaux problèmes qui se posent parfois, viennent du fait qu’un véritable sentiment d’identité nationale n'existe pas chez les gens. Sans ce sentiment d'identité, ils peuvent être entrainés de tel ou tel coté : 

« Les tentations et mes propres caprices / m’entraînent comme une paille ».

Nous sommes confrontés à des sentiments, des émotions, des motivations et des démons intérieurs. A l'extérieur aussi, il y a des dizaines de mains qui nous tirent d’un coté et de l’autre. Ce qui nous empêche de dévier, c'est notre engagement et la défense de notre identité. Il faut éduquer les jeunes de cette manière et c'est vous qui devez le faire.

Heureusement, nous avons des modèles dans nos milieux de vie aujourd'hui. Nous avons des modèles remarquables. Aujourd'hui, nous ne souffrons plus d'un manque de modèles qui nous obligerait à nous référer à des personnalités historiques qui nous sont étrangères. Aujourd'hui, nous avons des modèles dans nos propres vies et devant nos propres yeux. Nos scientifiques de l’énergie nucléaire, tombés en martyrs, font partie de ces modèles. Le martyr Chamran est un modèle, il était un scientifique, un savant mais aussi un combattant dans le vrai sens du terme. Le martyr Avini est aussi un modèle ainsi que le martyr Hodjaji. Notez que toutes sortes de modèles sont à notre disposition. Un de nos chers frères l'a bien mentionné au début de la réunion quand il a dit que son modèle était son professeur de première année, mais que maintenant, son modèle était Hodjaji. Nous avons de tels modèles qui se sont dressés contre l'ennemi avec courage, audace, sens des responsabilités, pouvoir et dignité, afin de promouvoir les nobles objectifs de leur société et de leur gouvernement, et non leurs objectifs personnels. Ils ne sont pas tombés en martyrs pour des questions personnelles. Les martyrs Shahriari, Ali Muhammadi, Ahmadi Roshan et autres, ont défendu l'honneur et la dignité de leur nation. Ce sont des modèles à suivre. Nous avons ces chers modèles dans notre société, devant nos propres yeux et à notre propre époque.

Un autre point est la question de la science bénéfique. Dans l'éducation du pays, la science bénéfique devrait être poursuivie. Quand vous dites que le système éducatif doit être réformé, un aspect important de la réforme concerne l'enseignement de la science bénéfique dans les écoles. Les jeunes doivent pouvoir bénéficier de cette science pour améliorer leur vie, leur société et leur milieu. La science bénéfique est une science qui nous aide à nous rapprocher de nos objectifs, qui facilite notre mouvement et nous aide à aller de l'avant. Les choses qui nous encouragent au mouvement, épanouissent et activent nos capacités, font partie des sciences bénéfiques. Bien entendu, l'une des sciences bénéfiques est la connaissance des expériences nationales, des réalisations nationales et des leçons historiques. Cela fait aussi partie de la science bénéfique qui est une science qui nourrit nos capacités. C'est un autre point.

En ce qui concerne le système éducatif, certains amis ont déclaré que le système éducatif est un des quelques organismes de premier ordre, qui aide le pays à progresser et à répondre à ses besoins. Cela a également été mentionné par certains amis lors d'une réunion précédente [discours du Guide suprême du 9 mai 2018 lors d'une réunion avec les responsables du ministère de l'éducation et de l'Université Farhangian]. Le système éducatif est très important. L'éducation est la responsabilité du système éducatif. Nous ne pouvons pas considérer le système éducatif comme un organisme ordinaire. La question du système éducatif est une question particulière.

Le système éducatif offre une opportunité qui n'est offerte à aucune autre organisation. Cette opportunité correspond aux 12 années que les élèves passent à l'école. Les 12 années que nos enfants et nos adolescents passent à l'école primaire et secondaire, sont à la disposition du système éducatif. Aucune autre organisation n'a une telle opportunité. C'est la meilleure opportunité pour transférer nos valeurs et nos idéaux révolutionnaires et nationaux, de manière correcte et complète. La possibilité de renforcer le sentiment d'identité nationale chez nos enfants et chez nos futurs hommes et femmes, est une opportunité unique offerte au système éducatif. Au cours de ces 12 années, la réflexion, la motivation et la direction de la vie - motivations, idéaux et orientations - sont façonnées chez nos jeunes et nos adolescents, en classe et au contact des enseignants dans le milieu scolaire. Voyez à quel point cela est important. L'avenir du pays dépend de ces 12 années que nos jeunes passent à l'école.

Eh bien, le système éducatif doit être rénové. Vous aussi, vous avez scandé le slogan de la réforme. Assurément, le système éducatif a besoin de rénovation parce qu'il est usé et présente certaines lacunes, qui existaient même le jour où il a été établi, jour où il n'était pas si désuet, si vieux, si démodé et si endommagé qu’aujourd’hui. Notre système éducatif avait des lacunes fondamentales qui existent encore aujourd'hui. Le principal outil de cette réforme est le « plan d’évolution ». Ce plan est prêt. L'honorable ministre a souligné les efforts déployés à cette fin. À mon avis, ce sont les tâches les plus nécessaires. Selon le rapport que j'ai reçu, moins de 10% du contenu de ce plan a été mis en œuvre alors que plusieurs années se sont écoulées depuis son élaboration. Très peu de travail a été fait, il faut travailler davantage. Ce plan est sur papier et doit être mis en œuvre. Bien entendu, préparer ce plan était une nécessité qui a été remplie. Selon l'opinion des experts en éducation - dont beaucoup sont impliqués dans l’élaboration du plan - le niveau du plan est très élevé en termes d'expérience et de professionnalisme. C'est un plan très solide, bien fondé et satisfaisant. Par conséquent, il doit être mis en œuvre. Ce que je demande et ce que j’attends du système éducatif, est qu'il établisse un calendrier et une date pour la mise en œuvre complète du plan. Bien sûr, c'est une tâche difficile, mais cette tâche difficile doit être effectuée. Toutes les organisations doivent aider le système éducatif. Tout le monde doit aider. Un domaine concerne l'Université Farhangian et diverses organisations chargées de la formation des enseignants - je développerai ce sujet plus tard - et un autre domaine est lié au système éducatif lui-même. Il faut préparer ce qui est nécessaire, au niveau théorique et pratique, pour cette tâche, et établir un calendrier afin que par la faveur d'Allah, cette tâche soit bien accomplie. C'est la ligne de conduite la plus importante de l'éducation nationale.

L'une des tâches à accomplir consiste à familiariser le corps enseignant avec le plan de réforme. Selon le rapport que j'ai reçu, le corps enseignant n'a pas entendu parler de ce plan et ne sait pas vraiment de quoi il s’agit. Vous devez présenter ce plan correctement. Les enseignants doivent être familiarisés avec ce programme, voir, lire et connaitre ce sujet. Cela aidera à la mise en œuvre du plan parce que la mise en œuvre du plan n'est pas possible sans l'aide des enseignants qui doivent appliquer le plan dans la pratique. Vous devez les familiariser avec le plan.

Un autre point sur le système éducatif, concerne la partie d'éducation morale. J'ai souligné et insisté sur cette question dans les mandants précédents et aussi dans le mandat en cours. Vous devez prendre cette question au sérieux. Le ministre est motivé, enthousiaste et prêt à travailler. Il doit prendre cette tâche au sérieux. La question de l'éducation morale dans le système éducatif, est une question très importante. L'éducation morale est très importante et ses méthodes sont des méthodes scientifiques.

Le prochain point sur l'éducation, concerne l'attention aux talents et aux étudiants surdoués. Il y a des discussions à ce sujet. Les responsables devraient examiner l'intégralité de cette question et la question de la SAMPAD [Organisation nationale pour le développement des talents exceptionnels] d'une manière totalement professionnelle et en considérant tous les aspects de la question afin qu'il n'y ait aucune discrimination ou problème, et que la question des talents soit poursuivie de façon sérieuse.

La dernière question dans cette partie de mes déclarations, concerne le programme éducatif à problèmes de 2030. L'année dernière, je m’y suis opposé publiquement, officiellement et de façon décisive. Les responsables du système éducatif ont accueilli mon avis et l'ont suivi. Cependant, j'ai entendu dire que certaines parties du Programme d'éducation 2030 sont appliquées dans certains domaines. Cela revient à laisser les autres (les étrangers) contrôler la question la plus importante du pays. En dehors de ces parties du programme 2030 qui contiennent sans aucun doute, des aspects déviants, même si tout était correct, un pays comme l'Iran - avec cette culture, cette histoire, ce pouvoir et ce cher gouvernement islamique - n'a pas besoin d’emprunter ses plans et ses projets éducatifs et moraux à des gens qui l’ont préparé avec des motifs différents - politiques ou motifs de corruption -. Une telle chose n'a pas de sens [Le public crie : "Les enseignants mourront mais ne se conformeront pas au plan 2030.] Bien sûr, il vaut mieux ne pas vous conformer au document 2030 et ne pas mourir. (Le Guide suprême et le public rient).

En ce qui concerne l'université Farhangian et la formation des enseignants, je dirai que le besoin le plus important du système éducatif du pays aujourd'hui, est celui des enseignants. Le besoin le plus important est celui des enseignants. Cette université, l'Université Shahid Rajai, et tous les autres établissements qui s’occupent de la formation des enseignants, doivent se développer quantitativement et qualitativement. Les messieurs ont mentionné au début de la réunion - et je suis au courant moi aussi - que dans quatre ans, un grand nombre d'enseignants prendront leur retraite. Les gens qui sortiront de ces universités - l'Université Farhangian et l'Université Shahid Rajai- et seront présentés au système éducatif seront beaucoup moins nombreux que ceux qui sortent du système éducatif. C'est une crise pour le système éducatif. Une telle chose ne doit pas arriver. Bien sûr, il est mentionné qu'on emploiera des personnes de l'extérieur, mais il s'agit d'une mesure d'urgence qui n’est acceptable que si les conditions l'exigent. Cependant, dans le principe, ce n'est pas une tâche correcte. L'enseignement est une carrière professionnelle et art qui nécessite un apprentissage. C’est ici qu’on apprend à enseigner. Celui qui a étudié dans telle ou telle université, n'a pas votre expertise. Comment va-t-il enseigner ? Les centres de formation des enseignants - dont le plus important est actuellement l'Université Farhangian - sont les principaux centres du système éducatif du pays mais ont été négligés. Selon mes informations et les rapports que j'ai reçus, cette université a certaines lacunes en termes de main-d'œuvre, de budget et d'environnement éducatif. Le Ministère des Sciences, l'Organisation de Gestion et l'Organisation du Recrutement devraient coopérer pour que ces problèmes soient éliminés. Bien entendu, les amis ont mentionné dans cette réunion, et à la réunion précédente, qu'ils avaient certaines attentes. Je suis disposé à les aider et je ferai certainement ce que je peux dans les limites de mon pouvoir parce que je considère cette question comme une des questions les plus importantes du pays.

Les quotas d'embauche de professeurs et d'enseignants doivent augmenter. Ceci est la responsabilité de l'organisation de recrutement. Les professeurs de cette université doivent être remarquables en termes de qualité intellectuelle et de niveau scientifique. Ils doivent être pieux, bénéficier d'un haut niveau d'expertise, avoir un esprit révolutionnaire et se conformer aux normes du plan d’évolution. Il n'est pas possible de préparer un plan d’évolution et de rechercher sa mise en œuvre, en faisant dériver le centre le plus important et le plus fondamental du système éducatif, de ses normes et de ses critères. Ce n'est pas possible. Les noyaux de sélection ne doivent pas faire preuve de négligence à cet égard. Ils doivent choisir des professeurs exceptionnels, bons et bien sûr, à temps plein. Je conseille à tous les professeurs et étudiants de cette université de se familiariser avec les œuvres de notre cher martyr Motahhari - la Journée des enseignants est étroitement liée à son nom. Vous devez vous familiariser avec ses œuvres autant que possible. De nombreuses années se sont écoulées depuis Motahhari, mais son sang pur et son martyre sont la signature de ses déclarations. Il était sincère et véridique. Il était intelligent, talentueux et fort en termes de capacités intellectuelles, et il a heureusement laissé un héritage de valeur qui est encore d’actualité. Eh bien, voilà la partie de mes propos sur l'éducation et l'Université Farhangian, qui est terminée.

Je dois discuter brièvement de deux autres questions : la question des États-Unis et celle du Plan global d'action conjoint [le JCPOA]. Vous avez entendu que le président américain a fait des déclarations hier soir, des déclarations ridicules et stupides. Il a dit plus de dix mensonges pendant son discours. Il a parlé de leur retrait du Plan global d'action conjoint et a menacé la nation iranienne et la République islamique. Au nom de la nation iranienne je dirai à ce M. Trump qu’il se trompe lourdement, qu’il devrait faire attention et écouter attentivement. Je veux que vous, les jeunes et tous ceux qui entendront ces déclarations plus tard, fassent attention car c'est un des problèmes les plus importants de notre époque. La question des États-Unis est un problème grave. Les États-Unis sont notre ennemi et cette inimitié ne vise pas l’humble personne que je suis ou les dirigeants du régime, mais la République islamique que la nation iranienne a acceptée aujourd'hui et sur le chemin de laquelle elle se dirige. C’est la raison de cette inimitié qui n’est pas particulière à cette personne [le président des États-Unis]. Le gouvernement américain et le régime américain étaient les ennemis de la République islamique et en mauvais termes avec elle, depuis son émergence et par conséquent, essayent de la renverser. Même l'administration précédente - l'administration d’Obama - mentait lorsqu'elle affirmait dans ses lettres, qu'elle ne voulait pas renverser la République islamique. Ce gouvernement essayait aussi de renverser la République islamique. La question du Plan global d’action conjoint et d'autres questions de ce genre, ne sont que des prétextes. Lorsque la question nucléaire et les sanctions ont commencé, des personnalités éminentes et des hauts responsables sont venus me voir et m’ont demandé pourquoi j’insistais sur le dossier nucléaire et quelle était la raison de cette insistance. Ils disaient que les Américains s’en servaient comme prétextes pour faire preuve de méchanceté et de malveillance à notre égard, et qu’il fallait mettre cela de côté pour ne plus avoir de soucis. Ils me disaient cela. Bien sûr, ces déclarations étaient une erreur car le pays a besoin du nucléaire. Je l'ai dit à plusieurs reprises, dans quelques années, nous aurons besoin de 20 000 mégawatts d'électricité. Cela a été calculé par les responsables chargés de ces questions dans le pays. Nous en aurons besoin. Comment allons-nous les obtenir ? Ils disent que nous avons du pétrole aujourd'hui, mais le pétrole n'est pas éternel. Le jour où il n'y aura plus de pétrole disponible dans le pays ou qu’il n'y en aura plus beaucoup, devrons-nous alors commencer à rechercher l'énergie nucléaire et les ressources nucléaires ? Devrons-nous commencer ce jour-là ? Les générations futures ne nous maudiront-elles pas de ne pas avoir commencé à travailler là-dessus plus vite ? Il est faux de demander pourquoi nous en avons besoin parce que nous en avons besoin. Même si nous n'en avions pas besoin, je dirais à ces gens que les prétextes des États-Unis, les sanctions qu'ils imposent et leur inimitié envers nous, n'ont rien à voir avec l'énergie nucléaire. Ce ne sont que des prétextes. Si nous mettons cela de côté, ils trouveront une autre excuse pour manifester leur inimitié. Ils disaient que ce n'était pas le cas, mais maintenant vous voyez que c'est exactement le cas. Dans le Plan global d’action conjoint, nous avons fait ce que voulaient nos adversaires dans le domaine nucléaire, mais les inimitiés n'ont pas pris fin. À l'heure actuelle, ils soulèvent la question de notre présence dans les régions du Moyen-Orient et des missiles. Si vous annoncez demain, que nous ne construirons plus de missiles ou que nous ne construirons pas de missiles dont la portée dépasse telle ou telle distance, le problème prendra fin, mais un autre problème surgira qu’ils mettront en relief. Ce combat est un combat fondamental. Ils sont contre la République islamique.

Pourquoi sont-ils opposés à la République islamique ? La raison de leur opposition à la République islamique est que la République islamique a mis fin à la domination américaine sur le pays. Tout le problème est là. Les Américains dominaient complètement un pays comme l'Iran avec ses richesses et ses ressources, et un emplacement stratégique et sensible. La Révolution et la République Islamique sont venues et leur ont coupé les mains. C’est pour cela qu’ils veulent détruire la Révolution et la République Islamique. Ils veulent redevenir des dominants car ils sont malheureusement dominants dans de nombreux pays, à l'heure actuelle. Ils veulent donner des ordres, nous dire que nous devons faire et que les dirigeants de tel ou tel pays de cette région sensible, se conforment à leurs ordres. Notez que c'est un point important. Ce n’est pas une question de sentiments ou d’émotions. Ces problèmes ne se posent pas en raison de nos positions sur un sujet. Le problème est fondamental et profond. Ces gens ont besoin de serviteurs. La République islamique défend sa dignité et son honneur, et ils ne peuvent pas le tolérer. Ils veulent des dirigeants qui les laissent prendre l'argent et utiliser les ressources. Ils veulent des dirigeants qui obéissent à leurs ordres et abandonnent le pouvoir quand ils le décident. A une époque, les Anglais ont joué le même rôle dans la région. Un jour, ils ont amené Reza Khan et un autre jour, ils ont voulu l'exclure du pouvoir pour certaines raisons, ils l'ont fait et ensuite, ils l'ont remplacé par son fils. C’est ce qu’ils veulent. Malheureusement, cela existe dans de nombreux pays du Golfe persique et de l'Asie de l’Ouest. Ces pays sont humbles et doux devant les États-Unis. Que dire à leur sujet sinon qu’ils sont des serviteurs médiocres.

Il y a deux ou trois jours, Trump a écrit une lettre aux chefs des pays du Golfe Persique. Nous avons réussi à voir la lettre. Dans cette lettre, il leur dit qu’ils doivent tous s'unir pour faire telle ou telle chose et qu’il a dépensé sept trillions de dollars pour eux. Vous avez dépensé sept trillions de dollars pour eux ! Vous avez dépensé sept trillions de dollars pour dominer l'Irak et la Syrie, mais vous avez échoué ! Il dit (dans cette lettre) qu'ils doivent faire ceci ou cela. Il y a beaucoup de consignes dans cette lettre qu’il a envoyée à tous les chefs de ces pays. Ils veulent aussi donner des consignes à la République islamique. Puisqu'ils ne peuvent pas le faire, ils manifestent leur inimitié et veulent la renverser. Le combat est fini. La nation iranienne est une nation indépendante et puissante. Les anciens dirigeants de cette nation - les Qâdjârs et les Pahlavis – avaient détruit la dignité de cette nation. Ils l'avaient humiliée et gardée en arrière. Ils lui ont fait subir la domination des puissances. Donc, ils [les Américains] se sont habitués à cela et veulent que la même chose se reproduise. Maintenant, l'Islam - la République Islamique, le gouvernement Islamique et la Révolution Islamique - est venu et a rendu sa dignité au peuple. Les gens sont restés fermes et ne peuvent pas tolérer cela. Le combat est fini. Par conséquent, certaines personnes ne devraient pas demander pourquoi nous insistons sur tel ou tel sujet comme elles l’ont fait. Que Dieu leur pardonne leurs erreurs.

Voilà pour les États-Unis. Ce qui s'est passé- le comportement inapproprié et ridicule de l'actuel président des États-Unis - n'est pas contraire à nos attentes. C’est ce qu’ils ont fait depuis le début. À l'époque de l'ancienne administration, ils agissaient d'une certaine façon et maintenant, ils agissent d'une manière différente. Avant cela aussi - à l'époque de Bush Junior - ils agissaient différemment. Dans chaque administration, ils ont montré leur méchanceté et leur hostilité à la nation iranienne d'une manière ou d'une autre, et le peuple iranien s'est opposé à toutes ces administrations avec un pouvoir total. Les os de beaucoup d'entre eux (les présidents américains) se sont transformés en poussière et leurs corps sont devenus une nourriture pour les vers et les serpents, mais la République Islamique a heureusement tenu bon avec un pouvoir total. Le corps de ce monsieur (Trump) se transformera aussi en poussière et sera rongé par les vers et les serpents, mais la République islamique continuera à se tenir debout. Voilà au sujet des États-Unis.

Quant au Plan global d’action conjoint, j'ai dit dès le premier jour, qu'il ne fallait pas faire confiance aux États-Unis. Je l'ai dit à la fois en privé et dans des réunions publiques. Je l'ai dit plus catégoriquement lors des réunions privées. J'ai dit aux représentants du gouvernement qu'ils ne devaient pas leur faire confiance et que s’ils voulaient signer des accords, ils devaient au préalable, obtenir les garanties nécessaires, puis discuter et signer. J'ai dit qu'ils ne devaient pas faire confiance à leurs déclarations. L'une des choses sur lesquelles j'ai insisté en particulier, était les conditions de signature de l'accord. J'ai dit que nous accepterions un accord à telle ou telle condition. Il y avait quelques conditions. L'une d'entre elles était que le président américain signe la levée des sanctions. C'était une de nos conditions. C'était une de mes conditions. Les honorables responsables ont fait des efforts sérieux et abondants, mais ils n'ont pas réussi à l’obtenir et cela ne s'est pas produit. Le résultat est ce que vous voyez maintenant, deux ans et demi ont passé, nous avons honoré tous nos engagements, mais ce petit bonhomme dit qu’il ne certifie pas cet accord, qu’il veut se retirer et faire telles ou telles choses.

Maintenant, on dit que nous voulons continuer le Plan global d’action conjoint avec les trois pays européens. Je ne fais pas confiance non plus à ces trois pays et je vous dis de ne pas leur faire confiance non plus. Si vous voulez signer des accords, obtenez des garanties en retour - des garanties réelles et concrètes. Sinon, demain, ils feront la même chose que les États-Unis, mais de manières différentes. Les méthodes politiques et diplomatiques sont des méthodes particulières. Ils vous sourient parfois, mais vous enfoncent en même temps, le poignard dans la poitrine ! C’est la diplomatie. Ils ont de bonnes manières, font vos louanges et vous disent que vous êtes de très bonnes et gentilles personnes qui ne violeront pas l'accord. Si vous obtenez des garanties dignes de confiance, tout ira bien. Vous pourrez continuer vos mouvements mais si vous n’obtenez pas de garanties précises - et je pense qu'il est très peu probable que vous puissiez en obtenir- il ne sera plus possible de continuer ainsi.

C’est un cas est très sensible. Aujourd'hui, les responsables du pays sont confrontés à une grande épreuve. Vont-ils préserver la dignité et la puissance de cette chère nation ou non ? La dignité de cette nation doit être assurée. Les intérêts de cette nation doivent être préservés. Les responsables ont heureusement, souligné l'importance des intérêts nationaux et que les intérêts du peuple devaient être préservés. Oui, ils doivent être préservés mais pour ce faire, vous ne devez pas faire confiance aux déclarations de tel ou tel chef d’État, président ou chancelière, car ils ne sont pas dignes de confiance. Ils disent quelque chose aujourd'hui, et agissent différemment le lendemain. Ils n'ont aucune considération et aucune honte. Malheureusement, la morale humaine est une chose qui n'existe pas dans le monde de la diplomatie, en particulier chez les Occidentaux et les Européens qui ne savent rien de la moralité dans les relations diplomatiques et autres. Ils pensent et planifient uniquement en fonction de leurs intérêts. De telles personnes doivent être traitées avec intelligence. La dignité et les intérêts du peuple doivent être respectés et il ne faut pas faire confiance.

Chers jeunes et chers enfants ! Je suis sûr que l'avenir vous appartient. Je ne doute pas que l'avenir de ce pays sera meilleur que ce qu’il est actuellement, et qu’il avancera dans le sens du gouvernement islamique, de l'islam et des valeurs islamiques. [Le public crie : « Leader libéré, nous sommes prêts, nous sommes prêts ! » 

J'espère que Dieu préservera en vous cette préparation, qu'Il raffermira vos pas et les nôtres, qu'Il nous destinera tous à une bonne fin, qu'Il nous associera aux gens que nous aimons - nos chers martyrs et notre magnanime Imam [Khomeiny] - dans ce monde et dans l'au-delà, et qu'Il rendra satisfait de nous le cœur de l'Imam du Temps.

 

Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !