Ce qui suit est le texte intégral d'un discours prononcé le 20 juin 2018 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec les députés et le personnel de l'Assemblée consultative islamique de l’Iran (Majlis).
Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations soient sur notre Maître et Prophète, Ab-al-Qassem Al-Mustafa Muhammad, et sur sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !
Je souhaite la bienvenue aux chers frères, aux chères sœurs et aux honorables députés du Majlis. La réunion de cette année a une particularité, à savoir la présence des différentes branches de l’Assemblée consultative islamique. Leurs membres sont heureusement présents à la réunion d'aujourd'hui de différents sous-ensembles du Majlis, des gestionnaires, des fonctionnaires et des membres du personnel. Je vous souhaite à tous la bienvenue et je vous remercie pour vos efforts. Je demande à Allah, le Très-Haut, de vous accorder et de nous accorder de plus en plus de réussites sur le chemin de la guidance et de la réforme.
Le mois de Ramadan vient juste de prendre fin et nous sommes encore dans l’ambiance du Ramadan. Je voudrais dire quelques choses à ce sujet. Rendre des services consiste à se rapprocher de Dieu. Si toutes les tâches que vous accomplissez - dans les sessions parlementaires, dans les commissions parlementaires et dans d'autres organisations affiliées au Majlis - sont faites pour l'amour de Dieu et sur Son chemin, elles sont de véritables services et vous aident à vous rapprocher de Dieu. Peu d'actes de culte égalent vraiment de tels services à condition qu'ils soient accomplis pour l'amour de Dieu. Si cet attribut spirituel et divin domine nos activités, nos mesures, nos paroles et notre silence aideront la société à s'améliorer et permettra aux individus de se rapprocher de leur essence réelle, ce qui était d’ailleurs le but des prophètes divins. Nous, les êtres humains, sommes esclaves du monde matériel. Nos regards et nos yeux ne voient que les manifestations matérielles et c'est pourquoi nous nous attachons aux choses matérielles. Les beautés matérielles attirent nos yeux qui ne peuvent voir au-delà quand ils sont pris dans une sphère matérielle. Si nous augmentons notre spiritualité et notre sincérité spirituelle, si nous prenons la proximité de Dieu au sérieux, et si nous agissons pour Dieu et avançons dans ce domaine, un esprit pur émergera en nous qui nous ouvrira les yeux sur un paysage plus élevé, plus beau et plus précieux que celui des beautés et des désirs matériels : « Si un jour vous vous éloignez de cette domination matérielle médiocre, vous verrez que l’autre monde est composée de mondes et de cosmos beaucoup plus vastes » [Extrait d'un poème de Parvin Etesami].
"L'autre monde" ne signifie pas seulement le paradis et le jour du jugement dernier. Il y a eu des gens dans ce monde matériel, qui ont constaté certaines vérités grâce à leur clairvoyance et leur volonté de recherche de la vérité. Ils ont eu une vie heureuse en regardant ces scènes spirituelles et divines, et les bénédictions élevées de Dieu. La plupart d'entre eux étaient indifférents aux choses auxquelles nous sommes attachés. Il est possible d’avancer sur ce chemin. Nous pouvons tous le faire. Si nous observions cette spiritualité dans nos affaires, ce chemin ne sera pas difficile ni caillouteux. Quand nous voyons que les mesures que nous voulons adopter, les paroles que nous voulons dire, les lois que nous voulons faire passer, les avis que nous voulons donner et les services que nous voulons rendre sont pour l'amour de Dieu et conduisent à la satisfaction de Dieu, nous devons agir. Mais si nous sentons qu'ils ne mèneront pas à la satisfaction de Dieu, nous devons les éviter. Tout le monde peut s'exercer avec autant de précision et de soin. Nous pouvons tous le faire. Si nous adoptons une telle perspective, cela nous aidera graduellement à avancer et augmentera notre pureté et notre sincérité.
Passons aux questions relatives au Majlis. J'ai noté un certain nombre de points et de questions pour en discuter avec les honorables députés. Bien entendu, lors des réunions précédentes, j'ai soulevé des points que je jugeais nécessaires et utiles, et certains de ces points sont une répétition des précédents et certains d'entre eux ne le sont pas. En tout cas, je vais aborder les questions que je juge nécessaire.
Dans chaque mandat, les députés et les hauts fonctionnaires du Majlis doivent essayer de dépasser leurs prédécesseurs et d’améliorer la qualité du Majlis. Si nous voulons gagner plus de points, le seul moyen est de travailler plus dur et mieux. L'arène du travail et la prestation des services exigent un travail plus dur et meilleur. Nous avons besoin de mesures pratiques et d'une action fondamentale.
Bien entendu, M. Larijani - que Dieu le protège - l'honorable président du Majlis, a présenté un bon inventaire. Avant cela aussi, il avait envoyé un rapport écrit que j'ai étudié attentivement. Heureusement, de nombreuses tâches ont été accomplies, mais un point important est que la quantité ne suffit pas pour l'évaluation. Le nombre de projets de loi ne suffit pas. Il faut voir comment ces projets de loi ont influencé la gestion du pays parce que vous êtes les gestionnaires et les législateurs du pays, chargés de tracer les voies que suit la branche exécutive du pays. Cette partie importante de la gestion est entre vos mains. Vous devez voir si vos ratifications ont été efficaces dans l’élimination des problèmes, les progrès du pays et l’amélioration du niveau de vie du peuple. La quantité à elle seule ne suffit pas. La qualité doit être prise en compte bien sûr, mais il y a également d'autres critères que je vais aborder et d'autres choses qui sont nécessaires.
D'une manière générale, le Majlis doit être l'incarnation de la dignité nationale et du pouvoir et de la force du gouvernement, c'est le [rôle du] Majlis. Pourquoi ? Parce que les frères et sœurs du Majlis ont été élus par la population à travers le pays, pour des raisons spécifiques. L’imam [Khomeiny] a dit : "Le Majlis reflète les vertus du peuple". C'est un point très important. Remarquez qu'il a dit « vertus » et non « attributs », certains attributs ne font pas partie des vertus. Le Majlis doit refléter les vertus du peuple qui sont nombreuses. Le Majlis ne doit pas être un lieu de doute, de manque de confiance, de découragement, d'indifférence et de négligence envers les problèmes du pays. Le Majlis ne doit pas douter des capacités et des aptitudes nationales. Ce sont les vertus du peuple qui doivent se refléter dans le Majlis.
Je regrette que l'étude de l'Histoire ne soit malheureusement pas assez répandue parmi les jeunes et les gens. Si nous connaissions mieux l'Histoire, nous verrions que la nation iranienne a été remarquable dans le passé et l’est aussi dans le présent. Dans l'Histoire, notre peuple a été un symbole de foi, de connaissance, de confiance en soi, de fierté pour ses réalisations et de résistance. C'est ce que montre l'Histoire. Je voudrais donner deux exemples. Le premier est celui des Saljûq venus en Iran au cinquième et sixième siècles de l’hégire. Certains d'entre eux sont venus en Iran à partir du sud, et certains sont allés en Asie Mineure à partir du nord. Ceux qui sont allés en Asie Mineure ont changé la langue, la civilisation et la culture des gens qui y vivaient. Ils ont tout changé. Ils ont obligé l'ancienne Anatolie - qui appartenait à l'Empire byzantin – à adopter leur propre culture. Cependant, ceux qui sont venus du sud – à savoir les Saljûq d’Iran - ont été intégrés dans la civilisation et la culture de l'Iran. Ils étaient étrangers, mais ils ont été intégrés en Iran. Non seulement ils se sont fondus dans la civilisation et la culture iraniennes mais ils sont aussi devenus des promoteurs de la culture iranienne. Remarquez à quel point notre art, notre architecture et notre poésie étaient avancés à l'époque des Saljûq. Ils n'étaient pas Iraniens – c’étaient des Saljûqides, des étrangers - mais l'Iran les a intégrés. C'est la signification du pouvoir national et de la force d’une nation.
La même chose s'est produite avec les Mongols qui ont agressé l’Iran et ont fait ce que tout le monde sait, mais quel a été le résultat ? Les Mongols n’ont pas pu imposer leur civilisation, leur culture et leur « Yassa » [code légal mongol] à ce pays, et c’est plutôt la civilisation et la culture iraniennes qui les ont digérés en quelque sorte. Ils sont devenus des promoteurs de la foi, de la religion, de la culture et de l'art. L'une des époques marquantes de l'Histoire de notre art est celle de la domination mongole sur l'Iran. Cela fait partie de notre Histoire.
Allons encore au-delà. Quand les guerriers musulmans, qui nous ont offert la chère religion de l'Islam - « Quelqu'un nous a offert une chère religion » [extrait d'un poème de Mohammad Taqi Bahar] - sont allés en Afrique du Nord - c'est un exemple que je vous donne - la langue et la culture de ces pays ont changé. Cependant, quand ils sont venus en Iran, notre langue n'a pas changé. À l'époque islamique, le persan a connu un plus grand développement qu’à l’époque préislamique. Que reste-t-il du persan avant l’islam ? Mais remarquez quelle croissance le persan a connu à l'époque islamique, et les changements en poésie, en prose et dans la culture de cette époque. Ce sont des points très importants liés au passé, qui doivent retenir l'attention.
Depuis 40 ans, notre peuple est confronté aux plus grandes hostilités. Peut-on imaginer quelque chose de plus difficile ? Aucun peuple n'a jamais fait face à une telle hostilité - une telle hostilité globale. Une coalition étonnante - comme celle des coalisés au début de l'époque islamique - s'est formée contre la République islamique, un million de fois supérieure à celle des coalisés. Ils ont créé des complots contre notre sécurité et fait tout ce qu'ils pouvaient. Comparez la situation des gens avec leur situation il y a 40 ans. Le pouvoir, la grandeur, le progrès, la conscience et la forte présence du peuple au niveau international, ne sont pas comparables avec ce que nous avions au début de la Révolution. Les gens ont progressé. C’est la situation de la nation iranienne. Vous êtes le reflet de la nation iranienne. Donc, vous devez savoir comment vous comporter. Cette nation est une nation religieuse, informée, sûre d'elle et indépendante. Elle connait ses atouts et insiste sur eux alors que 40 ans se sont découlés depuis la Révolution.
Nous ne pouvons pas parler plus longuement de l'Histoire ici. Il y a deux ou trois révolutions qui comptent parmi les plus grandes révolutions du monde : la Révolution française, la Révolution russe et le mouvement indépendantiste américain. Tous ces mouvements ont été lancés au cours des 200 dernières années. Le mouvement indépendantiste américain s'est produit il y a environ 230 ou 240 ans - dans les années 1770 ou 1780. Quelques années plus tard, ce fut le tour de la Révolution française et environ 100 ans plus tard, de la Révolution russe. Ce sont des événements récents. Si vous regardez l'histoire de ces révolutions et comparez leurs 40 premières années avec celles de la Révolution islamique, vous serez étonnés de la grandeur, du progrès et du développement rapide de notre Révolution ! Ces révolutions n'ont jamais réussi à avancer à une telle vitesse, avec autant d'intensité et de force. Cela n'a rien à voir avec les développements de l'époque qui ne dépendent pas de ces facteurs mais d'autres facteurs. La nation iranienne est un phénomène de cette ampleur et vous êtes le reflet de ses vertus. Vous devez adopter cette attitude en vous et au Majlis, coordonner vos attentes du Majlis dans cette perspective, et in-Cha Allah, répondre aux attentes qu’on a de vous. C'était le premier point.
Le point suivant est que la législation et la simplification des voies pour l'exécutif, sont l'essence même du travail du Majlis - bien entendu, le Majlis est également responsable de la supervision, mais sa fonction principale est la législation – et cela doit être amélioré continuellement. Pendant chaque mandat, voire chaque année, la qualité de la législation doit être améliorée par rapport aux mandats précédents et aux années précédentes. Je voudrais soulever certains points au sujet de la législation.
Tout d'abord, vous devez avoir des priorités. M. Larijani a souligné que les priorités du pays avaient été observées dans les lois adoptées récemment. Cela est très important. Vous devez voir quelles sont les principales priorités. Des projets de loi peuvent être proposés qui prennent le temps du Majlis et créent un problème marginal dans l'environnement social du pays, alors qu'ils n'ont aucune priorité. Ces projets doivent être mis de côté. C'est comme l'argent dont nous n'avons pas besoin et que nous dépensons de toute façon, de façon extravagante. Le temps du Majlis ne doit pas être gaspillé de cette manière parce qu’il est limité. Vous n'avez que quatre ans et par conséquent, chaque instant doit être utilisé. Seules les questions prioritaires doivent être traitées au Majlis.
Un autre point est l’aspect pratique des lois. Parfois, une loi est adoptée sans qu’on sache si elle est applicable ou non. En d'autres termes, le travail d'expert ne montre pas si cette loi une fois adoptée, sera opérationnelle ou non. Cela doit aussi être évité.
Certaines lois sont contraires aux intérêts du pays. Le Majlis ne le fait pas généralement exprès. Je voudrais souligner la question des conventions et des traités internationaux - que l'on appelle « conventions » en Occident – qui sont élaborés quelque part alors que ceux qui y adhèrent plus tard - par exemple les 100 ou 150 pays qui y adhèrent plus tard - n'ont aucune influence sur ses éléments initiaux. Certaines grandes puissances siègent dans leurs laboratoires d’idées - dans leurs think-tanks comme on dit - et préparent des projets qui servent des intérêts et ont les avantages qu'elles ont elles-mêmes définis. Ensuite, elles les font passer avec l'aide de certains gouvernements qui partagent leurs valeurs, qui sont intimidés, suivent leurs politiques et ne bénéficient pas en général, de ces traités. Si un gouvernement indépendant - comme la République islamique - conteste et dit qu’il n’est pas d'accord avec cette convention et ce traité international, ils se mettent en colère et disent que 120, 150 ou 200 pays l’ont accepté, et nous reprochent de ne pas l'accepter. Les conventions sont en général de cette nature.
Que devons-nous faire ? Certaines de ces conventions internationales contiennent de bonnes mesures. Très bien, pas de problème. Au sujet des problèmes qui se sont posés au Majlis ces derniers mois, j'ai dit que le Majlis devait adopter les lois de manière indépendante. Prenons l'exemple de la lutte contre le terrorisme et le blanchissement d'argent par exemple. L’Assemblée Consultative Islamique est un organisme courageux, intelligent et bien informé, qui a d’excellentes performances. Ils doivent réfléchir et adopter une loi à ce sujet. Si la loi traite de la lutte contre le blanchissement d'argent, il n'y a pas de problème et il n'y a pas beaucoup de conditions et de termes. Ce que vous avez l'intention de faire est déjà précisé dans cette loi. C'est ce qui est important. Il n’est pas nécessaire d’accepter quelque chose dont nous ignorons les résultats et dont nous ignorons si cela posera problème ou non, en ne tenant compte que de leurs aspects positifs et de leurs caractéristiques.
Eh bien, la loi doit servir à résoudre les problèmes des gens. Vous devez observer les priorités nationales et principalement, rechercher la résolution des problèmes des classes défavorisées et faibles de la société. Certaines classes de la société sont pauvres, moyennes ou inférieures à la moyenne. La loi doit principalement se concentrer sur la résolution des problèmes de ces gens. Bien entendu, la loi est pour tout le monde et pour le bien-être de toutes les classes de la société – quelles qu’elles soient - mais la question des classes défavorisées est une priorité et concerne les problèmes de subsistance. La loi doit essayer de surmonter ces problèmes. Le point principal est que la loi ne doit pas devenir un instrument aux mains des puissants et des riches. C'est cela qui est important ! Elle ne doit pas être un jouet aux mains de ces gens-là. Parfois, vous adoptez une loi qui punit quelqu'un qui entre dans les maisons des gens avec une échelle. Dans ce cas, il n'y a aucune différence entre la maison où ils entrent et l'utilisation de l'échelle - que ce soit un riche, un pauvre ou une personne vivant dans les quartiers chics ou pauvres de la ville. Tout le monde est concerné par cette loi. La loi est pour tout le monde mais parfois, il y a des priorités. Vous ne devez pas permettre que la loi soit aux mains de ceux qui ont l'argent et le pouvoir.
Lors de la préparation et de l'adoption des lois, l'expertise doit être sérieuse. Heureusement, le centre de recherche du Majlis est un centre compétent. Les rapports que j'ai reçus au sujet de ce centre de recherche, contenaient de bonnes nouvelles. Un travail d'expert est tout à fait possible. Ce centre doit être utilisé au maximum. En plus de cette capacité d'expertise parlementaire, vous devriez utiliser des spécialistes en dehors de l'environnement parlementaire. Parfois, vous savez que quelqu'un travaille et réfléchit depuis plusieurs années, sur une question qui nécessite une expertise. Si vous le consultez dans ce domaine spécifique, il résoudra un gros problème en un petit mot ou une seule phrase. C'est comme ça. Parfois, les élites peuvent fournir une telle aide et avec une petite phrase, peuvent résoudre un gros problème.
J'ai dit que la loi devrait servir à la résolution des vrais problèmes. J'ai vu que certains projets de loi proposés, discutés et adoptés au Majlis, relatifs à la famille, semblent influencés par l’idéologie occidentale. De telles lois doivent être évitées. Les Occidentaux n'accordent aucune attention aux valeurs familiales. Cela ne signifie pas qu'ils ne veulent pas le faire mais les conditions et le mode de vie en Occident, sont en conflit avec les valeurs familiales. Ils le reconnaissent eux-mêmes. Cela fait plusieurs années qu'ils en souffrent. Maintenant, ils veulent y remédier mais ils en sont incapables. Les fondations et les piliers de la famille sont extrêmement faibles en Occident. Devons-nous accepter ce qu’ils disent sur les femmes, les jeunes, les enfants, les parents et d’autres sujets, et l’introduire dans les questions liées à la famille ? Non, il n’en est pas question ! Nous devons adopter des lois sur la famille qui résolvent les problèmes familiaux. S'il y a des problèmes, la loi doit les résoudre sans que nous soyons influencés par l’idéologie occidentale.
Un point important concerne les lois pour la résolution des problèmes économiques. Comme cela a été souligné, une réunion a heureusement été organisée avec les chefs et des responsables des trois branches du gouvernement. Le but de cette réunion était d'aborder sérieusement les questions économiques, de prendre des décisions et de trouver des solutions. Il est très important que cette réunion se tienne également à l'heure actuelle. Le Majlis doit prendre des mesures sérieuses à cet égard. Aujourd'hui, les enjeux économiques du pays sont prioritaires. Ces problèmes doivent être résolus. L'ennemi cherche à profiter des points faibles et il ne faut pas le lui permettre.
Un autre point est l'adoption de nouvelles lois. Certaines lois sont dépassées. Il faut les réformer. J'ai souvent mentionné cela auparavant. Certaines lois ont été adoptées pendant ou avant l'instauration de la République islamique. Ce sont des lois qui n’ont plus de raison d’exister. Vous devez éliminer ces lois. L’Assemblée consultative islamique peut le faire. Aucune autre organisation ne peut le faire. Les lois dont les raisons d’être ont disparu, doivent être abandonnées. Certaines lois conduisent à des contradictions et à de graves problèmes dans l'exécution des tâches. Vous devez poursuivre la réforme des lois. Certaines lois sont problématiques et doivent être éliminées. J'ai entendu dire que le ministère des Affaires économiques avait éliminé certaines lois qui empêchaient l'amélioration des questions financières dans le pays. Ce jour-là, j'en ai discuté [Sermon de l’Eid ul-Fitr du Guide suprême le 15 juin 2018]. C'était une très bonne initiative. Certaines tâches ne peuvent être exécutées que par des responsables, mais certaines ne peuvent pas être exécutées par eux. C’est uniquement le travail du Majlis. C'était un autre point.
Une autre question concerne l’application des lois. L'honorable président du Majlis a dit il y a quelque temps, que depuis deux ans, telle ou telle organisation n'observait pas certaines lois. Ma question est la suivante : Qu'ont fait les membres du Majlis à ce sujet, au cours des deux dernières années ? Si cet organisme n'applique pas la loi, vous devez poursuivre l'affaire. Pourquoi la loi n’est-elle pas appliquée ? Vous dépensez beaucoup de temps, d'argent, de ressources et autres pour adopter une loi. Maintenant qu'elle est adoptée, voilà qu’un responsable ne l'applique pas ! Vous devez faire quelque chose. Ils ont dit avoir porté ces questions à la branche judiciaire qui a répondu que cela ne faisait pas partie des délits. Si vous voulez les considérer comme des délits, qui doit le faire ? C'est le Majlis qui doit le faire [un participant à la réunion dit que c’est au pouvoir judiciaire de suivre l'affaire]. Non, ce n'est pas la responsabilité du pouvoir judiciaire. Le pouvoir judiciaire poursuit les délits. Qui peut faire en sorte que ce soit considéré comme des délits ? C’est l’assemblée consultative islamique. C'est l’Assemblée qui doit le faire. C’est à vous de déclarer qu’un acte est répréhensible et aura une punition spécifique. Ensuite, vous devez renvoyer l'affaire au pouvoir judiciaire pour qu'il puisse prendre les mesures nécessaires. Cela revient à l’Assemblée. Par conséquent, à mon avis, la poursuite des lois est une tâche très importante et nécessaire.
Un autre point qui méritait d'être souligné par les chers frères et sœurs du Majlis est la question du comportement des députés. À mon avis, le mot «révolutionnaire» est celui qui convient le mieux. Les députés doivent se comporter et agir de manière révolutionnaire, et dans le serment que vous avez prêté, vous avez promis de défendre la Révolution, les acquis révolutionnaires et les réalisations de la République islamique. Comment le faire ? Il n'est pas possible de préserver ces acquis sans être révolutionnaire et sans avoir un comportement révolutionnaire. Un comportement révolutionnaire ne signifie pas se comporter de manière mal avisée mais de se comporter de manière sage, intelligente et djihadiste (combattive). C'est un mouvement djihadiste. Nous conseillons fréquemment aux responsables de gérer les affaires de cette manière et dans le cas du Majlis, nous lui conseillons de se comporter, de parler et d’agir de manière djihadiste et révolutionnaire. La foi et les motivations révolutionnaires doivent dominer toutes les tâches que les honorables membres du Majlis accomplissent. Préserver les acquis de la Révolution et les principes de la République islamique fait partie du serment que vous avez prêté pour devenir député(e). Si cela n'est pas observé, le statut de député(e) deviendra problématique à la fois dans le sens légal et dans le sens de la charia. Si les réalisations de la Révolution et de la République islamique ne sont pas respectées, et si elles ne reçoivent pas l'attention nécessaire, cela posera des problèmes par rapport à la Constitution et à la charia.
Une autre question dont j'ai souvent discuté avec les honorables députés lors des réunions précédentes, et dont j'aimerais discuter encore avec vous, est celle de la présence aux commissions parlementaires et aux séances. Les rapports qui me sont remis à ce sujet, ne sont pas très satisfaisants. Parfois, le vote dans les commissions, ne peut pas commencer parce que le nombre de membres n'atteint pas le minimum requis. Chaque membre doit se sentir responsable et être présent au Majlis et dans les commissions parlementaires, pendant toutes les minutes et les heures nécessaires.
Une autre question qui ne vous concerne pas seulement mais concerne l'ensemble du pays, est le goût du luxe qui est un fléau ! On m'a apporté une photo d'un immeuble construit avec les fonds publics. J'ai été choqué et me suis demandé comment on a osé faire cela et comment des mains et des cœurs ont permis que les fonds publics soient alloués à de telles choses ! Si ce mode de vie et le goût du luxe deviennent communs, les retombées seront incalculables ! Ce sera un grand problème et les choses deviendront très difficiles. Vous devez prendre ce problème en considération.
Un autre problème est la question des voyages à l'étranger. Les chers frères et sœurs doivent réduire les voyages à l'étranger. De tels voyages ne doivent être faits que par nécessité et dans le cadre des cas nécessaires. Il ne faut pas faire des dépenses inutiles dans ce domaine.
Le point suivant concerne la supervision des membres. Il y a quelques années, j'ai soulevé cette question et les députés de l’Assemblée ont tenté d'établir un comité de surveillance pour superviser le comportement des députés. Vous devez renforcer cela pour une réelle supervision. Bien entendu, vous êtes chargés de superviser l'administration et le comportement des autres mais à mon avis, la première charge est plus importante que la seconde. Il s’agit d’une surveillance de soi et de la santé de l’Assemblée.
J’ai le sentiment que jusqu'à ce jour, l’Assemblée consultative islamique - qui est un pilier fondamental du régime islamique – a heureusement progressé de manière satisfaisante. Vous devez renforcer votre mouvement dans le sens des objectifs de la Révolution. Aujourd'hui, le pays a besoin d’une force intérieure au niveau national et gouvernemental. Voyez qui sont vos ennemis, dans quel esprit ils avancent et avec quelle malveillance ils se dressent contre la nation iranienne. Bien entendu, ils ne s’opposent pas seulement à la nation iranienne. C'est dans leur nature. Aujourd'hui, séparer plusieurs milliers d'enfants de leurs mères aux États-Unis, est une question très grave. Il est insupportable de voir ces enfants pleurer à la télévision. Comment peuvent-ils adopter une ligne de conduite aussi erronée et criminelle, simplement à cause d'une politique et d'une règle ? Comment peuvent-ils séparer ces milliers d'enfants de leurs mères ? C’est dans leur nature. Ce sont des gens qui depuis la mer, combattent le peuple du Yémen avec l'aide de grands gouvernements équipés d’armes avancées, pour lui enlever un port qui permet aux opprimés du Yémen de respirer. Ils tuent les gens sans aucun scrupule. On ne peut pas dire qu’ils sont en mauvais termes seulement avec la République islamique. Ce sont des oppresseurs de nature! Ils sont les agents du front de l’oppression. Bien sûr, ils sont extrêmement opposés à la République islamique et lui créent de nombreux obstacles sur son chemin. La raison est que la République Islamique est un régime à la recherche de la justice, qui prétend défendre l'Islam et les opprimés. Il faut donc les combattre (les Iraniens). Notre force doit être préservée et nous devons être convaincus que par la faveur, la grandeur, la magnificence et le pouvoir d'Allah, la nation iranienne vaincra les États-Unis et ses ennemis.
Ils sont les Shimrs [l’assassin de l'Imam Hussein (as)] de notre temps, dans le sens exact du mot. Ils sont les manifestations de ce verset coranique qui dit : « ils ne tiennent aucun serment » [Coran, 9 : 12]. Ils ne sont pas dignes de confiance dans leurs serments et leurs promesses. Nous le constatons de nos propres yeux. Cela est devant nous. Ils sont des malhonnêtes et des tyrans. Il est évident que la nation iranienne, la République islamique et les honorables membres du gouvernement ne céderont à aucun maître chanteur ni à aucun tyran!
J'espère que Dieu vous préservera et vous aidera à réussir afin que vous puissiez accomplir vos devoirs. Avancez et si Dieu le veut, agissez de sorte que vous restiez en haut de la liste.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !