Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 27 juin 2018 par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la révolution islamique, lors d'une réunion avec le chef et les responsables de la branche judiciaire, à l'occasion de la Semaine de la justice.
Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître Muhammad, sa Lignée immaculée et en particulier, celui qui représente le trésor d'Allah sur terre !
Je voudrais souhaiter la bienvenue à tous nos chers frères et sœurs, et féliciter tous les chers responsables de cette tâche importante et fondamentale - la Journée du pouvoir judiciaire et la Semaine de la justice. Je demande à Allah, le Très-Haut, d’accorder Ses bénédictions, Son aide et Ses conseils à tous, et j'espère qu'Il vous récompensera dans ce monde et dans l'au-delà, in-cha-Allah.
Je suis très reconnaissant à M. Amoli - l'honorable chef du pouvoir judiciaire - pour le rapport complet et détaillé qu'il a présenté et j'espère que les gens seront informés de ces questions grâce à de bonnes méthodes d’information. Je suis au courant de ces rapports et avant cette réunion, j'ai lu un rapport complet et détaillé à ce sujet. Néanmoins, je n'étais pas au courant de certains points soulevés par le chef du pouvoir judiciaire bien que je sois informé sur la plupart des sujets, sans parler des gens qui ne sont pas au courant de ces réalisations. In cha Allah, je parlerai des relations publiques. En tout cas, son rapport était un bon rapport, complet et détaillé, et je le remercie d'avoir présenté ces différents points.
Comme d'autres jours importants dans notre calendrier islamique, la Semaine du pouvoir judiciaire et la Journée du pouvoir judiciaire sont fondées sur le martyre. Ce jour choisi pour les sacrifices et le martyre dans la voie de Dieu, comme la Journée des enseignants (commémoration du 4 juin 1963 où un grand nombre de gens sont tombés en martyrs) et d'autres jours, sont tous accompagnés du martyre dans la voie de Dieu. Eh bien, cela présente le pouvoir judiciaire d'une manière spéciale et lui donne un sens particulier. Le pouvoir judiciaire n'est pas simplement une organisation bureaucratique avec des tâches à accomplir ou une organisation qui devrait délivrer des rapports, mais plutôt une organisation humaine qui doit s'engager dans le djihad. Cette organisation doit s'engager dans le djihad global. Le sacrifice de soi doit exister dans la branche judiciaire, car le martyre est le sommet du sacrifice de soi. Les gens dans la branche judiciaire, doivent abandonner leurs intérêts et leurs objectifs personnels, et se mettre au service de nobles objectifs. C'est ce sens qui est très important. Cette définition donne à la branche judiciaire des responsabilités qui dépassent les tâches bureaucratiques ordinaires ou des prescriptions sur papier.
J'estime nécessaire de remercier les autorités judiciaires pour les efforts qui ont été déployés, y compris l'honorable chef de la branche judiciaire - qui est entré dans l'arène avec une compétence élevée, une aptitude appropriée et une volonté de travail et de progrès – ainsi que les responsables de la branche judiciaire et ses fonctionnaires dans le pays, les juges, le personnel et les centres opérationnels dans les tribunaux. Je remercie vraiment toutes ces personnes qui travaillent de façon réelle. Les activités dont M. Amoli a parlé, n’auraient pas pu être menées dans la branche judiciaire, sans ces efforts collectifs et communautaires, dans l’ensemble du corps judiciaire. Il ne faut pas penser que certaines personnes au sommet, agissent sans l'aide et la présence de cet ensemble heureusement diligent et travailleur.
Un point important est que la responsabilité de la branche judiciaire est une responsabilité gouvernementale. Il n'y a pas de place pour le doute à ce sujet. C'est une tâche qui doit être accomplie par le système au pouvoir dans le pays. C'est le cas partout dans le monde. C'est une responsabilité gouvernementale qui comprend le jugement, le règlement des différends et la punition des criminels, conformément à la loi. C'est une tâche que le gouvernement doit accomplir. Si cette tâche est bien accomplie, le résultat sera que les gens seront satisfaits et contents des centres de décision. Si cela est fait de manière incomplète, mauvaise et imparfaite, les gens seront insatisfaits et mécontents du système au pouvoir. Si cela se produit, les gens ne se contenteront pas de dire que la branche judiciaire a un problème. C'est une responsabilité qui touche le gouvernement et le système au pouvoir dans le pays, est responsable. C'est pourquoi votre travail est très sensible. Si ce devoir est accompli, non seulement les gens seront satisfaits, mais cela affectera aussi la vie des gens. Si la violation de la loi est punie de façon sérieuse, appropriée, raisonnable, persistante et déterminée, cela aura une grande influence dans le pays. L'observation de la loi est la base de la vie communautaire et l'une des responsabilités de la branche judiciaire est de lutter contre les violations et les contrevenants à la loi. Un autre devoir est de régler les différends. Si la branche judiciaire parvient à régler les conflits, vous verrez que cela aura une grande influence dans la vie des gens. Si nous évitons d’étendre les conflits, les plaintes et les soucis à la vie des gens, cela aura des résultats positifs.
Un point important à cet égard, est qu'avec cette lourde responsabilité, la branche judiciaire doit être la manifestation de la justice. Tout le monde doit sentir que la justice existe dans la branche judiciaire. Lors d'une réunion précédente avec nos amis du pouvoir judiciaire [discours du Guide suprême du 25 juin 2008, lors d'une rencontre avec les responsables judiciaires], j'ai déclaré que la branche judiciaire devait être le lieu où tous les gens peuvent se référer lorsqu’ils ont une plainte à propos d'une personne ou d'une organisation. Nous devons atteindre ce point. C'est le but. La branche judiciaire doit être la manifestation de la justice. Les gens doivent être sûrs qu'ils peuvent s'adresser au pouvoir judiciaire s’ils sont victimes d'injustices et si leurs droits ne sont pas respectés. Les gens doivent être psychologiquement assurés qu'ils peuvent chercher refuge auprès du pouvoir judiciaire.
Quant à la restauration des droits des gens, c'est une autre responsabilité qui a été discutée par M. Amoli. Dès qu'il se passe quelque chose comme les exemples qu'il a cités- je suis au courant de ces exemples - comme la question de la viande, des routes, des avions et d'autres sujets - les gens doivent être sûrs de pouvoir les porter à la branche judiciaire. Ils doivent savoir où ils doivent aller et être sûrs que là, leurs droits seront respectés et défendus. Le pouvoir judiciaire doit atteindre ce stade qui doit être notre critère.
M. Amoli a souligné la question des réformes. C'est une des questions dont j'ai toujours parlé lors de mes rencontres avec les responsables de la justice - que ce soit au cours de cette période ou avec les amis précédents de la branche judiciaire. Eh bien, comment apparaissent les réformes ? Premièrement, nous devons définir certains critères. Que doit-il se passer pour que nous sentions que la branche judiciaire a été réformée ? Il est très important de savoir le sens qu’on donne à la réforme. Premièrement, nous devons définir des étapes et après cela, établir des calendriers. Si cela n'arrive pas et si comme on l’a dit - je l’ai lu aussi dans le rapport - nous avançons progressivement vers la réforme, ce ne sera pas une réforme parce que les problèmes nous dépasseront toujours si nous avançons trop lentement. La réforme doit être un travail presque rapide. Je dis "presque" car ce n’est pas "toujours" le cas. En d'autres termes, la réforme doit se faire rapidement et à un bon rythme, pour être visible et pour qu'il soit clair qu’elle et les étapes ont été réalisées. Les mandats pendant lesquels les honorables chefs de la branche judiciaire assument leurs responsabilités, sont des moments très importants. Ce sont des moments pour réformer dans le vrai sens du terme. Il n’y a aucun problème à ce que des réformes soient faites plusieurs fois, au cours de plusieurs décennies. C'est une chose normale et naturelle. Par exemple, M. Amoli peut décider d’une réforme dans la branche judiciaire, innover et donner un nouvel élan à la branche judiciaire, et repartir à zéro. Dans le mandat suivant, quelqu'un d'autre améliorera ce qu’il a fait. Nous devons envisager la réforme sous cet angle.
Un point important qui concerne la branche judiciaire - qui est une des principales préoccupations des honorables fonctionnaires de la branche judiciaire et de M. Amoli lui-même - est la confiance du peuple. Bien entendu, le plus souvent, ces préoccupations n'arrivent pas aux résultats attendus et ne sont pas gérées correctement. J'ai déjà discuté de cette question, mais j'aimerais l’approfondir. L'opinion publique est très importante. Nous devons affronter l’ennemi, les comploteurs, les menteurs et les calomniateurs de manière déterminée et puissante. Heureusement, les positions de M. Amoli sont vraiment de très bonnes positions face à de telles personnes. Le discours qu'il a prononcé avant-hier, était un très bon et puissant discours que les gens ont apprécié. Nous devons nous comporter de manière puissante envers les calomniateurs, les gens corrompus et les malfaiteurs. Cependant, nous ne pouvons pas agir ainsi envers l'opinion publique avec laquelle nous devons nous comporter de manière modeste, aimable et compatissante. Nous devons parvenir à une entente avec l'opinion publique. C'est un point très important. Nous devons le faire pour gagner la confiance de l'opinion publique.
Gagner la confiance de l'opinion publique est une des tâches les plus fondamentales de la branche judiciaire. Bien sûr, c’est le cas pour toutes les organisations, mais comme la branche judiciaire s'occupe des disputes et des plaintes, et est confrontée à des transgresseurs et des contrevenants aux lois, elle doit gagner la confiance du peuple plus que les autres organisations. Cela concerne la branche judiciaire elle-même, et les organisations affiliées à la branche judiciaire qui doivent aussi gagner la confiance des gens. Par exemple, la police, qui est affiliée à la branche judiciaire, doit gagner la confiance du peuple pour qu’au cas où elle aurait besoin d'exercer son pouvoir et de recourir à la violence, les gens lui fassent confiance et considèrent que cela était nécessaire et devait être fait.
Que devons-nous faire pour gagner cette confiance ? Deux tâches doivent être réalisées à cet égard, une tâche opérationnelle et une tâche promotionnelle. Laissez-nous discuter de la tâche promotionnelle en premier. Aujourd'hui, la branche judiciaire subit les pressions les plus sévères de la part des organisations de propagande et des médias, à la fois de la part des ennemis qui sont à l'extérieur du pays, et de la part de gens ignorants à l'intérieur du pays. Je dis «ignorant» parce que je veux être optimiste. Par exemple, si un meurtrier assassine des jeunes chargés de préserver la sécurité, la branche judiciaire poursuivra ce crime dans une procédure qui peut durer plusieurs mois, puis condamne le coupable et exécute le verdict. C'est une ligne de conduite tout à fait juste, équitable et appropriée. La propagande de l'ennemi cependant, présentera le meurtrier comme un innocent, et la branche judiciaire désireuse de respecter les droits des opprimés – comme une organisation oppressive et transgressive. La propagande (des ennemis) agit de la sorte et exerce une grande influence. C'est normalement le cas. Calomnier, répandre des rumeurs et faire des commentaires absurdes sont généralement mieux acceptés et il est difficile de les rattraper, de les améliorer, de les corriger et de les remplacer par des commentaires et des idées justes. Comment voulez-vous résoudre cela ? Cela exige un travail d’information pour transmettre la vérité aux cœurs - pas aux oreilles - de nos destinataires. Nous devons influencer les cœurs de nos destinataires. C'est une tâche technique et artistique. À l'heure actuelle, cela se fait à un niveau très élevé dans le monde, où le noir devient le blanc. A l'heure actuelle, c'est ainsi que fonctionnent les appareils de propagande dans le monde. Ils présentent une chose complètement fausse et erronée comme une vérité, et les gens y croient. Comment le font-ils ? Ils disent quelque chose et l'expliquent de manière sage et scientifique. Il existe des méthodes pour cela. Cela nécessite du travail. C'est un art particulier et une des tâches les plus importantes que vous avez. Vous devez employer un groupe médiatique fort qui connaisse bien le travail et pourra concevoir des plans conformes, pas seulement pour un ou deux mois, mais de façon continue afin de transmettre aux gens ce que vous avez fait dans le domaine du licenciement de tels juges, de l’adoption de telles réformes, des changements juridiques et des plans à long terme. Il faut le faire pour que les gens puissent être témoins de ce que vous avez fait. C'est une tâche importante que nous avons sous-estimée dans une large mesure. Beaucoup de nos organisations souffrent de ce problème. Ce n'est pas seulement la branche judiciaire qui a ce problème, le pouvoir exécutif a aussi grandement besoin de gagner la confiance et l’assentiment des gens. L'une des deux tâches à accomplir pour gagner la confiance des gens, est de faire une présentation technique appropriée. Cela ne peut être fait que par un groupe de personnes compétentes en matière de promotion et de communication. Cela doit être fait. C’est une des tâches que vous devez mener à terme.
La deuxième tâche est un mouvement sérieux à l'intérieur de la branche judiciaire. Bien entendu, ce mouvement a déjà commencé. J'en suis conscient et le chef de la branche judiciaire en a discuté avec moi. Nous en avons parlé plusieurs fois. J'en ai discuté chaque fois que je le jugeais nécessaire et j’ai demandé à des fonctionnaires de se rendre dans les tribunaux de façon anonyme pour être témoins des conditions et des allées et venues des gens, et de rendre visite aux juges et aux inspecteurs pour voir comment fonctionnent les tribunaux et les bureaux des procureurs, et quelles peines ils prononcent. Ce sont de très bonnes mesures, mais qui devraient être dix fois plus importantes : dix fois ! Je ne dis pas cela en fonction de calculs exacts, c'est juste un chiffre qui m'a traversé l'esprit. Peut-être, qu’il vaudrait mieux dire cent fois. J'essaie d'être prudent avec au moins dix fois car le nombre de plaintes est important. Les gens se réfèrent naturellement à vous et à nous aussi.
Au cours d'une de ces réunions - je pense que c'était l'année dernière ou l'année d'avant - j'ai dit que vous ne manquiez pas de bons juges. Vous avez de très bons juges. Vos juges sont des gens qui travaillent jour et nuit, consacrent leur temps de repos et le temps qu’ils devraient consacrer à leur famille à approfondir ou à ressortir un dossier. Ce sont des juges assidus et acharnés qui travaillent fort et qui sont honnêtes et modestes. Eh bien, vous devez les présenter afin qu'on les connaisse. Vous devriez mettre en relief et présenter un juge qui a suivi tel ou tel dossier de la meilleure façon possible, et a gagné la satisfaction des plaignants. C'est ce que nous faisons dans le cas des enseignants, des professeurs d'université, des chercheurs et des entrepreneurs. Vous devriez présenter des juges exceptionnels afin que certaines personnes soient encouragées. Tout le monde aime avoir une bonne réputation et ce plan d'action donnerait à ces gens-là, une crédibilité et une haute réputation. C'est l'une des tâches qu’il faut accomplir. Le contraire doit être fait aussi. Je ne dis pas que vous deviez présenter tous ceux qui ont fait quelque chose de mal. Cela peut ne pas être nécessaire et ne pas convenir dans certains cas. Cependant, la présentation de ces individus est parfois nécessaire. Vous devriez les présenter et présenter un juge qui a commis un acte de trahison dans un poste judiciaire - que ce soit un juge ou des membres du bureau du procureur. Quel problème y a-t-il ? Vous devez les présenter. Ces lignes de conduite doivent être suivies et à mon avis, le mouvement de la branche judiciaire vers la réforme, doit être un mouvement continu. Sachez que chaque fois que vous ouvrez un dossier important et donnez une juste sentence, c’est une bonne action et un bienfait de Dieu : « Et quant au bienfait de ton Seigneur, proclame-le » [Coran, 93: 11]. Vous devez présenter ce bienfait pour que tout le monde le sache. C'est une autre question que je tenais à faire remarquer.
Une autre question est la lutte contre la corruption qui est très importante à mon avis. Aujourd'hui, la question de l'économie est une question fondamentale dans le pays. Bien entendu, le principal agent dans la gestion de l'économie du pays est le pouvoir exécutif et en partie, le pouvoir législatif. Cela ne fait aucun doute, mais le pouvoir judiciaire peut également jouer un rôle dans l'économie du pays. L'un des domaines où ce dernier peut jouer son rôle dans la réforme de l'économie nationale, est la création d’un environnement sûr pour l'économie. C'est la responsabilité du pouvoir judiciaire qui doit être capable de lutter contre ceux qui mettent en danger la sécurité, et qui doit assurer l'environnement des activités financières et des moyens d'existence de la population. C'est un des domaines où la branche judiciaire peut travailler pour l'économie du pays. Une autre tâche que la branche judiciaire peut mener dans le domaine de l'économie, est la lutte contre la corruption économique et ceux qui sont à l’origine de cette corruption. La branche judiciaire doit s’engager dans ce domaine de manière explicite et parfois même de manière très directe.
D'une manière générale, je crois que la branche judiciaire a commis deux erreurs dans les questions économiques. Certains parlent et se comportent comme si la corruption existait au niveau national alors que ce n'est pas le cas. La corruption est le fait de quelques individus corrompus dans les organisations gouvernementales et privées. Dans le domaine de la finance aussi, les gens corrompus sont peu nombreux mais certains commentaires font croire aux gens que la corruption est partout. Cela est faux. Ce n'est pas la vérité. C'est une erreur. La deuxième erreur est que nous n'agissons pas de manière déterminée et transparente dans les cas réels de corruption qui nécessitent une lutte véritable. Partout où la corruption économique existe, nous devons agir de manière rapide et transparente.
Bien entendu, la lutte doit être accompagnée d'une clarification. C'est une tâche importante qui est liée à la question des relations publiques. Quand vous mettez en procès un individu corrompu et que vous lui infligez telle ou telle peine, cela doit être expliqué aux gens de telle sorte qu'ils pensent que c'est une action correcte et que c’était le seul moyen d'y faire face.
Je viens de me rappeler que cela a été fait dans notre histoire. Au cours de la vie de l'Imam Hassan (salutations sur lui), Ubaydullah ibn Abbas - qui était commandant d’une partie très importante de l'armée de l'Imam Hassan (as), a fui son camp. Quand ils se sont réveillés le matin, ils ont vu qu'il n'était pas dans sa tente et qu’il s'était enfui pour rejoindre Muawiya. On lui avait proposé de l’argent et des biens, et il avait rejoint Muawiya. Cela porta un grand coup à l'armée de l'Imam Hasan (salutations sur lui). L'un des proches compagnons de l'Imam Hasan - je ne me souviens pas de son nom car j'ai lu ceci il y a longtemps, c'était Hujr ibn Adi ou quelqu'un d'autre - a parlé aux gens de telle manière qu’à la fin de son discours, les gens ont exprimé leur contentement et ont dit que Dieu merci, il était parti. La vraie clarification et les vraies relations publiques ont ce résultat. Il a parlé et a fait comprendre à tout le monde que ce qui s'était passé était à leur l'avantage. Comme on dit aujourd'hui, il a transformé une menace en opportunité. Cela doit être pratiqué dans la branche judiciaire. Assurer la sécurité de l'environnement financier, combattre de manière déterminée la corruption dans le domaine de l'économie et coopérer avec l'administration pour résoudre les problèmes sont des tâches que la branche judiciaire peut accomplir dans le domaine de l'économie.
M. Amoli a aussi présenté les tâches accomplies dans le domaine des droits de l'homme et des relations internationales. La branche judiciaire a vraiment accompli des taches excellentes et sans précédent dans ce domaine. Ce qu'il a dit à propos des 120 milliards de dollars était une décision tout à fait correcte. Bien entendu, que nous puissions les reprendre ou non est un autre problème. Un autre point concerne les questions liées aux droits de l’homme. Nous n’avons pas dans ce domaine, de dettes au monde mais des créances, en matière de droits de l’homme. Je me suis rendu fréquemment dans les universités au début de la Révolution, pour prononcer des discours et répondre aux questions des étudiants. Une fois, un étudiant m'a demandé quelle défense nous avions en ce qui concerne la question des femmes. Quelle défense a la République islamique ? J'ai répondu que nous n'avions pas de défense mais plutôt des accusations. Nous sommes les plaignants et non des gens qui ont des réponses à donner. Nous avons de fortes revendications au monde, sur la question des femmes ! Nous avons de fortes revendications contre le régime taghuti (du Shah) - à cette époque ces questions étaient soulevées et nous n’avons aucune raison de nous défendre.
Il en va de même dans le domaine des droits de l'homme où nous ne devons pas nous défendre mais attaquer. Il y a des gens qui ont commis de nombreux crimes et sont impliqués dans de graves affaires de corruption. Ces crimes n'ont pas été commis dans le passé seulement mais dans le temps présent. Aujourd'hui, les Français se présentent comme l'incarnation des droits de l'homme ! Quand vous lisez les informations sur les crimes commis par les Français en Afrique - en Algérie et dans d'autres pays africains - vous tremblez vraiment. Imaginez qu’ils ont rempli un lac ou un étang avec de l'huile et d'autres substances de ce genre, pour forcer les habitants - femmes, hommes et enfants – à quitter leur village et à aller dans des lieux où on leur tirait dessus. Après cela, ces pauvres gens sont partis vers le lac et ils (les colons) ont mis le feu au lac. Cela est réellement arrivé. Un tel crime a été commis par les Français ! En Inde, six mille personnes se sont rassemblées pour protester et les Anglais ont placé leurs mitrailleuses à la porte et ont assassiné six mille personnes en une journée, une demi-journée ou plusieurs heures ! Ces événements remontent à 50 ou 100 ans. Qu'ont-ils fait de nos jours, sur la question de Daech, de la Syrie et de la Birmanie alors qu'ils prétendent défendre les droits de l’homme ? Nous avons des idées claires sur les droits de l'homme. Nous avons des plaintes à porter contre ces menteurs éhontées qui font des déclarations mensongères au sujet des droits de l'homme. Ces tâches sont de très bonnes tâches qui sont heureusement accomplies dans la branche judiciaire.
J'espère que Dieu vous aidera à réussir afin que vous puissiez créer un pouvoir judiciaire approuvé par Allah, le Très-Haut, et désiré par les gens justes et équitables dans le pays, et par le gouvernement islamique, in-cha-Allah. J'espère que vous serez au moins en mesure de préparer le terrain à cet effet. Si tout le monde fait même un seul pas dans cette voie, cela sera très précieux. J'espère que Dieu vous aidera tous à réussir, in-cha-Allah.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !