Au nom de Dieu, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux
Je souhaite la bienvenue aux jeunes frères et sœurs, et aux honorables membres des forces révolutionnaires du Basidj. Ces journées marquent un tournant grandiose dans l'Histoire. Le martyre de l'Imam Bagher, le cinquième Imam chiite (que le salut divin lui soit accordé) portait un message et, comme il l'avait lui-même demandé dans son testament, des cérémonies annuelles de commémoration de son martyre furent organisées à Mena, pendant dix années consécutives. Cet événement est sans précédent et unique chez nos Imams (que le salut de Dieu soit sur eux). Le souvenir de l'Imam Bagher signifie le rappel d'une renaissance du mouvement islamique, après les falsifications et les détériorations qui avaient été commises dans le passé.
L'autre souvenir est celui du jour d'Arafat et de la « fête du sacrifice ». L'espace de temps entre la fête du sacrifice et la fête d'al-Qadir a des liens avec la question de l'Imamat. Dieu nous le rappelle dans le noble Coran :
«و اذ ابتلى ابراهيم ربّه بكلمات فأتمّهنّ قال انّى جاعلك للنّاس اماما»
« [Et rappelle-toi,] quand ton Seigneur eut éprouvé Abraham par certains commandements, et qu'il les eut accomplis, le Seigneur lui dit: ‹Je vais faire de toi un exemple à suivre pour les gens » (Coran 1 :124).
Dieu choisit Abraham pour assumer la fonction d'Imam. Pourquoi ? Parce qu'il avait réussi des épreuves difficiles. La fête du sacrifice peut être considérée comme l'origine de cet événement, jusqu'à la fête de Qadir qui est celle de l'Imamat de Amir Al-Mo'menin, Ali Ibn Abi Taleb (que des milliers de saluts et de louanges lui soient accordés). Cela vint au bout de difficiles épreuves divines. Amir Al-Mo'menin a subi plusieurs épreuves divines dans sa vie : il adhéra à l'islam à l'âge de onze ou treize ans, puis ce fut l'épreuve de Laylat-ul-mabit (La nuit de l'émigration du Prophète à Médine, où Imam Ali prit la place du prophète dans sa maison pour tromper ceux qui voulaient l'assassiner, lui permettant ainsi de quitter la Mecque), et ensuite les grandes épreuves de Badr, de Ohod, de Honeïn, de Kheibar et d'autres lieux. Ce grade divin lui fut accordé à la suite de ces épreuves et c'est ainsi que les cœurs se sont rendu compte du lien qui relie ces deux fêtes, celle du Sacrifice et celle d'al-Qadir. Certains ont également baptisé l'intervalle entre les deux fêtes de « Décennie de l'Imamat », ce qui convient tout à fait, à vrai dire.
La semaine du Basidj qui joue un rôle important, est une grande commémoration. Nous avons plusieurs semaines commémoratives dans l'année, mais celle-ci a des particularités exceptionnelles, pourquoi ? Parce que le Basidj lui-même, est une exception, un événement hors de paire. Je ne connais pas d'autre pays où les gens défendent une vérité ou un régime de si grand cœur et avec leurs meilleurs éléments et leurs plus fidèles ressources humaines, sans aucune restriction, sur les différentes scènes du Djihad et de la Défense, du moins je n'en ai pas d'exemple à notre époque qui est celle des révolutions, des évolutions et de la diversité des régimes, cela est réservé à notre Révolution. C'est la clairvoyance de l'Imam Khomeiny qui a saisi à cette vérité et l'a concrétisée grâce à l'aide et l'inspiration divines, et les cœurs illuminés des croyants ont permis ces résultats, à la Révolution. C'est cela que nous appelons le Bassidj.
Le Bassidj est le secret de la résistance, de la stabilité et de l'indépendance nationale. Le Bassidj est une foule constituée des meilleurs et des plus fidèles qui apparaissent dès que le pays et le régime en ont besoin, pour servir de toutes leurs forces, sans exiger aucune récompense et sans penser aux titres. Cela est très important. Ce sont des choses dont nous avons fini par prendre l'habitude, en oubliant leur véritable valeur. Cela n'existe nulle part ailleurs.
La première question qui mobilisa les forces du Bassidj fut celle de la défense de l'indépendance du pays et de ses frontières. Une question de vie ou de mort, et d'oubli des plaisirs du monde, jeunes ou vieux, tout le monde est venu. Les femmes, les hommes, les adolescents et les vieillards se sont mobilisés et ont été mis à l'épreuve. Y a-t-il un examen plus difficile que celui qu'ils connurent ? A l'époque, il y avait également des gens qui ne voulaient pas renoncer à leur vie ni à leurs biens, pour défendre le pays, son indépendance et sa Révolution, mais un grand nombre de gens ont affronté le danger, offert leur vie, leurs biens, leur bien-être, leur prestige pour défendre l'autonomie et l'honneur du pays.
Sans la présence du Bassidj durant les huit années de la Défense sacrée (guerre imposée à l'Iran par l'Irak), le pays aurait connu un destin différent. L'ennemi aurait remporté la victoire et ce mouvement populaire, cet enthousiasme et ces jeunes volontaires laissant leur famille à l'arrière-front pour la défense de la Révolution, du pays et du régime, tout cela n'aurait jamais existé, ce fut un événement grandiose.
Le Bassidj était aussi en première ligne dans tous les événements de l'après guerre. Le grand courant de la mobilisation populaire a confirmé ce slogan et l'a montré au monde entier, au cours de toutes les questions concernant l'indépendance et la résistance politique. Il en fut de même dans le domaine de la culture et de la reconstruction. Même dans les domaines scientifiques, auxquels certains ont fait allusion, les jeunes croyants ont utilisé toutes leurs capacités sans chercher des titres ou des postes, dans le seul but de réaliser les objectifs du régime islamique. Voici le sens du Bassidj. Les jeunes dotés de ces caractéristiques sont entrés en scène. Aujourd'hui, les réussites du pays sont les fruits des efforts de ces gens serviables et valeureux. L'ignorance de ces vérités, à savoir la nature du Bassidj, est une grande injustice à son égard.
Certains s'imaginent que le Bassidj se limite à quelques troupes ou organisations militaires, qui représentent d'ailleurs les meilleurs membres de cette organisation, alors qu'il comprend un grand nombre d'activités. On peut dire qu'il existe des centaines de centres et plus de membres du Bassidj civil que des militaires de carrière, au sein des différents secteurs, à l'université, dans les usines, les villes, les villages et parmi les nomades, dans les centres d'enseignement islamique (les Howza) et ailleurs. Partout le Bassidj est présent de façon large et indépendante. Il ne dépend ni de l'argent ni des titres et des postes, ni même des ordres de supérieurs. Les seuls critères du Bassidj sont la clairvoyance et la foi. Le cœur de ces engagés est rempli d'une foi qui les pousse à travailler, et leur clairvoyance leur dicte la marche à suivre et leur montre les indices et le bon chemin. C'est le sens du Bassidj.
Aucune autre organisation n'est comparable à celle du Bassidj. Il s'agit d'un modèle d'organisation inimitable typique au Bassidj et à ses membres. Négliger cela est une injustice envers cet organisme. C'est en comprenant le sens réel du Bassidj qu'on peut se rend compte de la raison cachée de l'hostilité et de l'opposition des ennemis de la Révolution et du régime, vis-à-vis de cette organisation. Les hauts sommets sont toujours les plus visés. Les reliefs sont plus vite repérés et deviennent plus vite la cible des attaques.
L'ennemi connaît l'importance du Bassidj pour le pays et le peuple iranien, c'est pourquoi il fait tout ses efforts pour attaquer cette réalité infaillible, habile et influente. C'est une injustice, mais être victime d'une injustice ne signifie pas qu'on est faible. Les gens les plus forts du monde sont des opprimés. L'Emir des croyants était à la fois, l'homme le plus fort et le plus opprimé de tous les temps. Notre Révolution et le régime de la République islamique font partie des régimes les plus indépendants et les plus influents, et des phénomènes les plus importants du monde contemporain, et sont en même temps, les plus opprimés. L'Imam Khomeiny qui pouvait faire bouger le monde et qui l'a fait, était un des hommes les plus opprimés de son époque. Etre opprimé n'est pas contradictoire avec l'indépendance. Les membres du Bassidj sont aussi victimes d'injustices mais ils sont quand-même indépendants et influents. Il faut approfondir et renforcer, de jour en jour, l'influence du Bassidj et de ses membres. Le régime et la République islamiques ne seront jamais menacés tant que le Bassidj existera, il en constitue le pilier fondamental et a prouvé son habilité dans de nombreuses et différentes occasions.
Ce qui compte pour ces diverses communautés de fidèles, partout où ils sont présents, sans aucun désaccord, est qu'ils portent tous le nom de « Bassidji », leur description du Bassidj est réaliste et réelle, et c'est la raison pour laquelle il ne faut pas laisser l'ennemi réaliser ses plans destructifs. Tout mouvement réussi nécessite deux actions : la prévoyance des voies de développement d'une part, et le repérage des défauts et des faiblesses d'autre part pour les éliminer. Ceci est également une précaution, comme la prévision des voies de développement, qui est indispensable et obligatoire.
Tout le monde s'est rendu compte que l'opposition de l'Arrogance au régime islamique est différente de celle de la première décennie de la Révolution. Ils ont mis en jeu toutes leurs forces et ont échoué. La confrontation a été très dure, il s'agissait d'orchestrer guerre et coup d'état. Ils en ont organisé juste après la victoire de la Révolution mais ont échoué. Ils ont encouragé les rebellions ethniques qui ont été réprimées, puis ce fut le tour d'une guerre imposée de huit ans entre l'Iran et l'Irak, il est donc peu probable qu'ils choisissent les mêmes méthodes. Ceci dit, il faut rester vigilant. Mais les anciennes méthodes d'opposition au régime islamique ne sont plus leurs priorités. La priorité est ce qu'on appelle « la guerre douce », en d'autres termes, une guerre qui se fait avec des armes culturelles, l'intrusion, le mensonge, les rumeurs et des outils sophistiqués qui n'existaient pas il y a une dizaine ou vingtaine d'années, et qui se sont développés de nos jours. La guerre douce signifie semer la peur et le doute dans les cœurs et les esprits.
L'une des méthodes consiste à monter les gens les uns contre les autres, en semant le doute au sein d'une société, et en trouvant un prétexte pour diviser le peuple. En guise d'exemple, nous pouvons citer les événements qui ont suivi les présidentielles du 12 juin dernier, où on a inventé un prétexte pour diviser les gens. Heureusement notre peuple est clairvoyant. Ailleurs, le même plan a été appliqué et la situation du pays a changé du tout au tout. Dans d'autres lieux, ils ont mis en doute les résultats des élections, par exemple, et ont ainsi divisé le peuple. Entretemps, ils obligent les éléments dociles et hostiles, à commettre des crimes pour empêcher les responsables de distinguer les criminels des innocents. Ceci fait partie des plans principaux qu'ils tentent de réaliser.
Vous devez savoir que la capacité de discernement est la chose la plus importante sur laquelle j'ai insisté à plusieurs reprises. Que le peuple sache ce qui se passe, qu'il observe ce qui se trame en coulisse et les troubles qui sont provoqués pour donner l'occasion à certains éléments de faire ce qu'ils désirent sans être reconnus, c'est ce que l'ennemi recherche. Tout acte qui développe la clairvoyance et permet de distinguer l'élément hostile de la majorité du peuple, est considéré comme un bien. Tout action qui trouble la situation et sème le doute, faisant un amalgame entre le coupable et l'innocent, est un acte d'opposition.
J'insiste sur le fait que la majorité des gens, le peuple iranien et les différents partis politiques doivent s'opposer unanimement à ces quelques individus hostiles aux principes de la Révolution et à l'indépendance du pays, et qui ne cherchent qu'à offrir le pays aux États-Unis et aux forces de l'Arrogance. L'ennemi dispose de tels éléments à l'intérieur des nations, en Iran, il y en a aussi, mais très peu. Il faut faire une distinction entre la majorité et ces éléments rares et sans identité, il ne faut pas se tromper. Je vois que certaines déclarations et points de vue troublent l'atmosphère et que les gens ne savent plus ce qu'ils doivent faire. Les gens doutent de tout, des élites et des responsables, ce n'est pas juste.
On ne peut donner de conseils à certains éléments de la presse ou autres qui ne veulent pas être conseillés. Je me demande où et comment s'organisent les plans de certaines de ces institutions et médias qui gagnent leur vie en semant le désordre. Je conseille ceux qui se soucient des intérêts du pays et désirent que la vérité s'impose, d'éviter ces questions secondaires et illogiques. Il n'est pas juste de semer le doute et de répandre des rumeurs. On les voit calomnier les responsables qui portent la charge du pays, que ce soit le Président de la République, le président du Madjlis (l'assemblée nationale) ou les chefs du Conseil du discernement et du Pouvoir judiciaire, cela ne fait pas de différence. Ce sont eux qui sont chargés de la direction des affaires. Le peuple doit avoir confiance en eux. Il ne faut pas faire courir des calomnies, c'est ce que souhaite l'ennemi. Il veut qu'on fasse courir ces rumeurs et que le peuple se méfie des responsables.
La première chose qu'ils ont faite au cours des événements postélectoraux du mois du juin, comme vous le savez, a été de jeter le doute sur les responsables gouvernementaux du Conseil des Gardiens et du Ministère de l'intérieur. La propagation de ces rumeurs est très nuisible et c'est le souhait de l'ennemi. Les jeunes membres du Bassidj doivent renforcer leur foi, leur clairvoyance, leur motivation et le respect des normes et des principes.
L'une des choses dont il faut tenir compte, est la diversité des activités du Bassidj. Les récents efforts du Bassidj au niveau culturel et scientifique, sont un bonheur. Il y a des travaux que seuls les membres du Bassidj, grâce à leur dévotion, peuvent réaliser. L'ennemi ne pourra jamais nuire à ce régime et à ce pays tant que le Bassidj et cette volonté d'honnêteté et de serviabilité, existera chez le peuple iranien et chez nos jeunes.
Ceux qui sont encouragés par les ordres de l'ennemi, ses sourires et ses applaudissements, et qui tentent de s'opposer à la Constitution et à ce grand mouvement, se frappent inutilement la tête contre le mur. Faites attention de ne pas accuser d'hypocrite un individu qui a commis une faute. On ne peut accuser quelqu'un d'être opposé à la Wilayat-e-Faghi parce qu'il est en désaccord avec notre point de vue ou avec le vôtre. Il faut faire attention aux étiquettes que nous donnons aux gens. C'est mon conseil aux jeunes et à mes chers enfants dans tout le pays. Il faut préserver nos bonnes intentions, notre foi, nos motivations et notre espoir en l'avenir. Il faut faire attention dans le décryptage et les qualificatifs. Un manque d'attention dans ces domaines peut parfois occasionner des dommages irréversibles.
Dévouez-vous à Dieu et demandez Son aide. Je prie Dieu que les prières de l'Imam du temps (que Dieu hâte sa venue) vous accompagnent et qu'Il vous aide vous et notre cher peuple, inchallah