Le personnel du bureau du Guide suprême, des membres de l'unité militaire Sepah-e-Vali amr, chargée de protéger le Guide suprême de la République islamique, et leur famille ont rendu visite, comme chaque année, au Guide suprême de la Révolution islamique. Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé à cette réunion le 12 août 2009, par l'Ayatollah Khamenei.
Au nom d'Allah, le Très Miséricordieux, le Tout Miséricordieux
Tout d'abord, je tiens à vous féliciter pour ces occasions successives et les anniversaires de la naissance de l'Imam Hussein (AS), de l'Imam Sadjad (AS) et d'Abolfazl al-Abbas (AS) dont chacun est une source de lumière et d'éblouissement pour les musulmans chiites. Que Dieu fasse de ces fêtes un bonheur pour vous tous, c'est à dire une paix spirituelle et un regain de confiance en Allah l'Exalté. Si vous obtenez ces choses, toutes les fêtes vous apporteront le bonheur. Essayons de les atteindre, pour notre bonheur, pour combler nos âmes de la paix divine et accroître quotidiennement notre soumission à Dieu.
Nous avons tendance à faire confiance à une personne chez qui nous n'avons rien observé de mal, nous lui empruntons de l'argent, nous lui faisons confiance quand elle promet de faire quelque chose pour nous et faisons tout ce qui est nécessaire alors que cette personne n'est qu'un être humain qui peut éventuellement changer d'avis, être influencé, oublier ses promesses ou perdre ce sur quoi il comptait pour nous aider. Toute une série de facteurs peut l'empêcher de tenir sa promesse, mais pourtant nous lui faisons confiance.
Allah le Très-Haut a fait de nombreuses promesses aux croyants, des promesses d'orientation, de protection, d'assistance dans les affaires du monde et d'enseignement divin
«و اتّقوا اللَّه و يعلّمكم اللَّه»
« Craignez Allah qui vous enseigne » (Coran 2: 282)
Certes, ces promesses ne sont pas absolues et il y a certaines exigences qui ne sont pas très difficiles à remplir et auxquelles nous pouvons répondre. La raison est qu'Allah le Très-Haut, nous a aidés chaque fois que nous avons rempli ces exigences, comme ce fut le cas lors de la guerre imposée qui est un bon exemple.
Sachez que le jour où la guerre imposée a éclaté, tous les experts, les analystes et les élites politiques pensaient que Saddam gagnerait la guerre et que l'Iran serait définitivement vaincu. Seul un nombre limité de personnes qui croyaient en la vision islamique et à la vision de l'Imam (Khomeiny), avaient une lueur d'espoir dans leur cœur et certains d'autres étaient plus optimistes.
J'ai raconté ce souvenir plusieurs fois. Le troisième ou quatrième jour de la guerre, nous étions réunis au quartier général avec les représentants du gouvernement, le Président, le Premier ministre, un certain nombre de députés et quelques autres personnes. A cette époque, Bani Sadr était Président et Rajai était Premier ministre. Nous discutions et certains membres de l'armée étaient présents. L'un d'eux est venu vers moi et m'a dit: «Certaines personnes vous attendent dans la salle à côté pour vous parler en privé». Je me suis levé pour aller les voir. D'après mes souvenirs, il y avait les défunts Fakouri et Fallahi et d'autres personnes. Ils avaient un papier en main et m'ont dit: « Regardez ! » J'ai encore ce morceau de papier écrit par ces frères, qui était une liste des différents avions de transport militaires et de combat que nous avions à l'époque, des F5, F4, C-130 et autres. Ils avaient écrit sept ou huit modèles d'avions, combien d'avions de chaque type étaient fonctionnels ou combien du temps il faudrait pour les préparer. Ils avaient préparé la liste des appareils qui avaient besoin de pièces de rechange. Il y en avait qui devaient être changées après un ou deux vols. Ils m'ont dit qu'il était impossible de remplacer certaines de ces pièces immédiatement et que certains avions seraient inutilisables dans cinq ou dix jours, et d'autres dans douze ou quinze jours. Les C-130 qui étaient les meilleurs étaient censés pouvoir voler pendant trente ou trente et un jours.
Cela voulait dire qu'après trente et un jours, la République islamique n'aurait plus un seul avion militaire, aucun appareil de combat ni aucun avion de transport militaire.
«Voilà notre situation militaire. S'il vous plaît, expliquez-le à l'imam», ont-ils dit. Je dois avouer que je me suis senti un peu découragé. Que pouvions-nous faire sans avions alors que l'ennemi nous attaquait sans relâche avec des avions russes. Bien sûr, leurs pilotes n'étaient pas aussi compétents que les nôtres, mais leurs avions étaient beaucoup plus nombreux et passaient sans cesse à l'attaque. Ils possédaient aussi différents types de Mig.
J'ai accepté leur demande et j'ai donné cette liste à l'Imam à Jamaran. Je lui ai dit: «Nos commandants militaires qui dirigent nos troupes, disent que nos derniers avions militaires C130 voleront au maximum trente ou trente-trois jours et qu'après cela, nous n'aurons plus un seul avion ». Je ne me souviens pas exactement de ce que l'imam m'a dit. J'ai sans doute noté ses paroles quelque part. L'Imam a jeté un regard sur le papier et a dit: «Pourquoi dites-vous cela ? Dites leur d'aller de l'avant et de se battre, Dieu arrangera les choses et rien de mauvais n'arrivera »
D'un point de vue logique, les déclarations de l'imam ne me semblaient pas convaincantes, après tout, il n'était pas un expert dans les questions d'aviation militaire mais j'avais confiance en sa justice, sa perspicacité et sa foi en Dieu. Je savais qu'Allah le très Haut, avait confié à l'imam une tâche importante et qu'Il ne l'abandonnerait pas. Je croyais en tout cela et mon cœur fut débarrassé de toute incertitude. Je suis retourné auprès d'eux et je leur ai dit : «L'Imam a dit que vous devez réparer les avions dans la mesure du possible et prendre les décisions nécessaires»
Or ces avions F4, F5, F14 et autres qui étaient censés être inutilisables après 5 ou 6 jours, sont encore utilisés par nos Forces aériennes ! Après vingt-neuf ans, les avions fonctionnent encore ! Bien sûr, certains d'entre eux ont été endommagés ou abattus pendant la guerre, et certains d'entre eux ont été remplacés par des modèles de meilleure qualité. A coté des pertes nous avons aussi assisté à une croissance et nos ingénieurs ont réussi à fabriquer les pièces de rechange dont nous avions besoin, à répondre aux besoins et ne plaise à l'ennemi, à importer certaines pièces en dépit des sanctions et des boycotts. Ils ont réussi à maintenir les appareils en état de fonctionnement. Ils ont même appris à fabriquer deux autres modèles d'avions militaires. Bien sûr, ils ne sont pas identiques au modèle original. Nos ingénieurs ont utilisé des modèles originaux pour concevoir de nouveaux modèles. C'est ce que les ingénieurs font en général. Ils observent et acquièrent l'expérience pour la conception de nouveaux modèles. Comme vous le savez, nos usines fabriquent actuellement deux modèles d'avion : un à eux cabines, pour la formation des pilotes et l'autre à une cabine, pour les opérations militaires. En plus des avions que nous avons construits, nous avons encore quelques modèles originaux.
C'est un effet de la confiance en Dieu qui montre la vérité des promesses divines.
Quand Allah le Très-Haut affirme
« و لينصرنّ اللَّه من ينصره »
«Certes, Allah aidera celui qui l'aide» (Coran 22: 40)
cela veut dire qu'Il aidera celui qui Lui vient en aide et promeut Sa religion. Dieu a dit cela et vous et moi savons que nous défendons la religion de Dieu, soyez donc sûrs que Dieu nous aidera.
Après la guerre imposée, nous avons été témoins de cette aide divine à plusieurs reprises et surtout quand nos prisonniers de guerre sont revenus. Nous avions environ 50000 soldats en captivité. Bien sûr nous avions à peu près le même nombre de soldats irakiens en captivité avec cette différence que les prisonniers irakiens étaient tous des soldats de l'armée irakienne, alors qu'une grande partie de nos prisonniers étaient des civils qui avaient été arrêtés car ils vivaient dans les déserts et qui avaient été faits prisonniers. Une fois la guerre terminée, je pensais qu'il faudrait probablement trente ans pour échanger tous les prisonniers de guerre, avec Saddam ! Nous avions eu l'occasion de voir les programmes d'échange de prisonniers après des grandes guerres, comme la guerre mondiale et celle du Japon. Certains pays affirmaient qu'ils avaient encore des prisonniers dans d'autres pays, trente ans après la première Guerre mondiale et qu'après de nombreuses négociations, ils étaient arrivés à certains résultats positifs. Après des centaines de réunions et de négociations, ils étaient arrivés à prouver qu'un petit nombre de prisonniers étaient encore détenus dans tel ou tel pays. C'était un processus laborieux même pour Saddam qui était très maussade et de mauvaise humeur. C'était une personne mauvaise et rusée. Chaque fois qu'il se sentait en situation de force, il était vraiment très mauvais. Des gens de cette sorte chaque fois qu'ils se sentent puissants, deviennent arrogants et intransigeants, et il est impossible de discuter avec eux, par contre quand ils se sentent en situation d'infériorité, ils deviennent alors très humbles ! Comme vous l'avez vu, Saddam suppliait les Américains. Avant l'attaque contre l'Irak, Saddam Hussein les suppliait de se joindre à lui pour attaquer la République islamique. Mais cette fois, il n'a pas eu autant de chance.
Je croyais donc que les échanges de prisonniers prendraient une trentaine d'années. Allah, l'Exalté nous a donné une nouvelle occasion quand cet idiot de Saddam a décidé d'attaquer le Koweït. Comme il voulait s'emparer totalement du Koweït, il voulait être tranquille de notre coté. Cela n'était pas possible avec la présence des prisonniers iraniens. Il m'a donc écrit une lettre car j'étais Président à l'époque et comme il n'a pas reçu de réponse appropriée de notre part, il a décidé de libérer lui-même tous les prisonniers iraniens. Nous avons été soudainement informés que les prisonniers étaient à la frontière. Ils sont revenus par groupes successifs jusqu'à ce soit fini. C'est un autre exemple de l'assistance divine. Des choses de ce genre sont constamment arrivées jusqu'à aujourd'hui.
Vous êtes mes chers frères et sœurs, responsables de la protection de ces lieux, fonctionnaires et membres de leur famille, des gens qui rendent de précieux services. Vous travaillez dans un endroit sensible. Si j'ai un conseil à vous donner je vous dirais qu'il faut augmenter votre perspicacité. Dans de nombreux cas, les catastrophes qui arrivent dans un pays viennent d'un manque de perspicacité. Les erreurs de certaines personnes sont le résultat d'un manque de compréhension comme vous pouvez le voir. Les gens ordinaires et surtout les élites font parfois des erreurs. Nos élites desquelles nous attendons moins d'erreurs, si elles ne font pas plus d'erreurs, font des erreurs qui sont parfois plus graves par manque de perspicacité. Je ne prétends pas que toutes ces erreurs sont le résultat d'un manque de perspicacité, mais elles le sont dans la majorité des cas.
Vous devez augmenter votre perspicacité et vos connaissances. J'ai souvent répété cette phrase de l'Imam Ali (AS) pendant la guerre de Seffin :
«الا و لايحمل هذا العلم الّا اهل البصر و الصّبر »
« Ce drapeau [la religion] ne peut être porté que par ceux qui patientent et qui font preuve de perspicacité» (Nahjul Balaghah, sermon 173)
Comme vous le savez, défendre le camp de l'Imam Ali (AS) était plus difficile à certains égards, que de défendre celui du Prophète (SWA), parce qu'à l'époque du Saint Prophète (SAWA), la délimitation entre les ennemis et les amis, était claire. Mais à l'époque de l'Imam Ali (AS) les ennemis n'étaient pas distinguables des amis fidèles. Les ennemis disaient les mêmes choses que les amis et avaient l'habitude de prier en commun comme on priait dans le camp de l'Imam Ali (AS). Dans les batailles de Jamal, Seffin et Nahrawane, les ennemis faisaient aussi la prière.
Que feriez-vous dans une telle situation ?
On vous dit que le camp ennemi est mauvais alors qu'ils prient et adorent Dieu. Certains d'entre eux, comme les Khawarij, récitaient même de longues prières. L'Imam Ali (AS) s'approcha de nuit, du camp des Khawarij et entendit quelqu'un qui récitait le verset :
« «أمّن هو قانت ءاناء اللّيل
« C'est lui qui est obéissant pendant la nuit » (Coran 39: 9)
Celui qui accompagnait l'Imam Ali (AS) déclara : « Bienheureux celui qui récite si bien ce verset. Si seulement j'étais un poil sur son corps pour entrer au Paradis avec lui ».
Après quelque temps lors de la bataille de Nahrawan, après que les ennemis furent vaincus et tués en grande partie, l'Imam Ali (AS) s'approcha des dépouilles et ordonna à ses soldats de les mettre sur le dos. L'Imam Ali leur parlait. Ils étaient morts, mais il voulait que ses compagnons entendent ce qu'il leur disait. Il demanda à ses compagnons de retourner le cadavre d'une autre personne puis dit à celui qui l'accompagnait ce soir-là « Savez-vous qui est cet homme ? » Il répondit qu'il ne le reconnaissait pas. L'Imam Ali (AS) dit : «C'est celui dont tu voulais être un poil de son corps, qui récitait le Coran de si belle manière ! »
Ces gens se sont soulevés et ont pris les armes contre l'Imam Ali (as) qui est la manifestation vivante du Coran, dans la bataille de Nahrawan, à cause de leur manque de perspicacité. Leur manque de perspicacité les rendait incapables de comprendre la situation.
J'ai constamment comparé l'arène politique à un champ de bataille. Pendant une bataille, si vous n'avez pas de carte, vous risquez de faire de grandes erreurs. C'est pourquoi des missions de reconnaissance sont effectuées avant le combat. La reconnaissance est une des étapes les plus importantes d'une opération militaire. Il s'agit d'inspecter de près les positions de l'ennemi et l'organisation des troupes pour fixer la prochaine étape. Sans connaitre la situation du champ de bataille et les positions de l'ennemi, il est possible que les tirs de mortier ou d'artillerie tombent du mauvais coté. Si vous ne pouvez pas distinguer les amis des ennemis, vous réaliserez soudainement que votre propagande et vos attaques sont dirigées vers l'endroit où se trouvent les troupes amies au lieu des troupes ennemies. Il faut connaître l'ennemi. Nous ne devons pas faire d'erreur. Il est donc nécessaire de faire preuve d'intelligence et de perspicacité.
Clarifier les réalités est une des responsabilités les plus importantes qui incombent à nos élites. Il faut expliquer les réalités sans préjugés, sans parti pris et sans considérations personnelles car ces considérations sont nocives. Il faut mettre les tendances partisanes de côté et essayer de comprendre la vérité. Pendant la bataille de Seffin, la clarification des réalités a été un des devoirs les plus importants d'Ammar Yasser parce que le camp adverse, celui de Muawiya, organisait une propagande digne de notre guerre psychologique, dans le monde moderne, qui n'a rien de nouveau. Dans le monde moderne, ce sont les méthodes de propagation et de propagande qui sont différentes, mais la propagande en elle-même, a toujours existé. En fait, dans le passé, les gens étaient très habiles dans ces tactiques psychologiques. En règle générale, il est plus facile de ruiner une pensée que d'en construire. Il est plus facile de créer des doutes que d'en purger les esprits. Ils faisaient donc tout pour créer des doutes et des soupçons. C'était une chose facile. Ammar Yasser était celui, dans le camp de l'Imam Ali (AS), qui ressentait le devoir de neutraliser cette guerre psychologique. Pendant la bataille de Seffin, Ammar Yasser se rendait à cheval d'un bout à l'autre du champ de bataille ou s'arrêtait pour discuter avec les groupes qui équivalaient à nos unités spéciales aujourd'hui. Il exposait les réalités et tenter de rectifier leur pensée. Quand il entendait parler d'un conflit quelque part ou de doutes au sein des forces armées, il se rendait rapidement sur les lieux, expliquait les réalités et résolvait les problèmes.
La perspicacité est donc importante. Il est du devoir des élites politiques de la développer non seulement chez eux mais aussi chez les autres. Malheureusement, on observe dans certains cas que les élites manquent de perspicacité. Ils ne comprennent pas et n'ont pas conscience des réalités. Ils font parfois des déclarations inconsidérées qui profitent à un ennemi qui concentre tous ses efforts pour l'anéantissement de la République islamique. Voilà nos élites. Ce ne sont pas de mauvaises gens ni des gens qui ont de mauvaises intentions mais la façon dont ils se comportent vient de leur manque de perspicacité. Ce manque de perspicacité peut être compensé, en particulier chez les jeunes, par la lecture d'œuvres de valeur, la réflexion et le recours à des personnes de confiance et expérimentées. Mais l'imitation aveugle et accepter tout ce que vous entendez ne sont pas des choses souhaitables. Certains peuvent vous convaincre par le raisonnement. Même l'Imam Hussein (AS) a utilisé cette méthode dans son mouvement. Comme ces jours-ci sont en relation avec l'Imam Hussein (AS), je dirais quelques mots à ce sujet.
Nous ne devons pas seulement connaître l'Imam Hussein (AS) pour son combat le jour d'Achoura, Cela n'était qu'une partie du Djihad de l'Imam Hussein (AS). Nous devons étudier ses efforts quand il conseillait aux gens de faire le bien et leur déconseiller de faire le mal, et dans sa clarification des différentes questions aux oulémas et aux élites à Mina, Arafat et Karbala, et sur la route de Karbala. L'Imam Hussein (AS) a fait des discours extraordinaires qui ont été consignés dans des livres. Même à Karbala, l'Imam Hussein (AS) n'abandonna pas cette mission d'information. Il a parlé à différentes personnes qui étaient sur un champ de bataille, prêtes à tuer les autres. L'Imam Hussein (AS) a profité de toutes les occasions pour leur parler dans l'espoir qu'il parviendrait à les éveiller et à leur faire comprendre les réalités. Bien entendu, certaines personnes qui n'étaient pas au courant, se sont rendu compte de la situation mais d'autres qui faisaient semblant de l'ignorer, sont restés sur leurs positions. Celui qui feint de dormir est plus difficile à réveiller, et c'est même parfois impossible.
J'espère que, par la grâce d'Allah, ces fêtes vous seront une bénédiction et qu'Allah le Très-Haut, vous accordera le bonheur, l'espérance, la paix, la confiance et le dynamisme nécessaire pour atteindre vos objectifs.
Que les salutations et la miséricorde d'Allah soient sur vous et que Ses bénédictions vous accompagnent.