Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

Tout d'abord, je voudrais souhaiter la bienvenue aux chers frères et sœurs. Votre présence procure à cette rencontre symbolique une ambiance enthousiaste et vivante. Vous, les chercheurs et les scientifiques de différentes universités du pays, m'avez honoré par votre présence dans ce Hosseynieh.
Comme je l'ai dit et comme je le dis chaque année, cette rencontre est une rencontre symbolique et une réunion de travail. Elle est symbolique car elle montre le souci de la République islamique pour la science et les scientifiques. Je souhaite que cette rencontre soit le signe du respect de la République islamique pour les chercheurs, les érudits et les professeurs. En fait, cela est la véritable démarche de la République islamique et nous sommes humbles vis-à-vis de la science. Naturellement, les savants qui possèdent ces connaissances doivent être traités avec respect.
Cette réunion est aussi une réunion de travail car elle fournit à certaines personnes des milieux scientifiques et universitaires, l'occasion de discuter des questions importantes. Heureusement, cette possibilité nous est donnée chaque année et je considère que les déclarations de nos amis sont celles d'experts authentiques. Certaines questions qui ont été abordées ici doivent être suivies par le bureau du Guide suprême et mon bureau les suivra dans la mesure de ses possibilités. Quelques points de vue doivent être envoyés aux centres concernés comme le Conseil supérieur de la Révolution culturelle ou les ministères chargés des questions académiques. Nous enverrons ces points de vue à ces centres et ordonnerons qu'ils soient étudiés et suivis.
Les opinions exprimées par ces messieurs méritent le respect. Bien sûr, cette année et les années précédentes, certains points ont été mis en relief sur des questions politiques et la situation sociale. Malheureusement, nous manquions de temps et aujourd'hui nos amis n'ont pas eu le temps d'échanger leurs points de vue sur les questions d'actualité. Ils n'ont même pas eu le temps de faire les remarques nécessaires et ont juste fait quelques remarques en fonction du temps imparti. Je citerai donc quelques points dans le court laps de temps qui nous reste.
Un des points que je voudrais aborder est celui de la connaissance, des universités et d'autres questions similaires. Tout d'abord, je demander aux responsables du gouvernement qui sont présents à cette réunion de noter, d'examiner et de donner suite aux recommandations de certains de nos frères et sœurs sur les questions concernant les universités, les recherches et d'autres sujets annexes. Cela ne veut pas dire que les points soulevés ici n'ont jamais été traités ou que c'est la première fois qu'ils sont signalés. Ce n'est pas le cas. Le plan scientifique global du pays qui a été discuté par certains de nos amis, a été élaboré il y a plusieurs années et vérifié par le Haut Conseil de la Révolution culturelle. Toutefois aucune législation n'est encore à la disposition des responsables exécutifs. Nous avons seulement analysé et discuté ce plan comme le plan culturel global, par exemple, dont on a parlé aujourd'hui. Ce sont des sujets qui ont été soulignés précédemment.
Cependant le fait qu'un professeur, un scientifique ou un expert décrive ces choses comme des exigences actuelles, montre que ce dont nous avons discuté jusqu'à présent n'a pas encore été appliqué et qu'il y a beaucoup de choses à faire. Prenez ce point en considération. Nous avons pris une décision et en avons parlé mais en pratique, nous n'avons pas réalisé ce que nous étions censés faire. Que certains professeurs expriment leurs points de vue sur le plan scientifique global du pays ou suggèrent que nous n'avons pas accès à un plan global scientifique, montre avec évidence que nos efforts dans ce domaine n'ont pas abouti. Plusieurs années se sont écoulées. Il y a trois ans que cette idée a été proposée mais les organismes chargés de son exécution n'ont pas été avisés de l'existence d'une quelconque législation pour le moment. Nos scientifiques ne connaissent pas le plan scientifique global du pays. Il est évident que nous devons accélérer notre travail et suivre ce plan plus sérieusement.
Même sans les remarques de ces messieurs sur l'absence d'un plan global scientifique, un coup d'œil sur le programme scientifique général de nos universités révélera que ce plan global scientifique fait encore défaut. Selon les rapports que j'ai reçus et selon des experts informés, des universitaires et des représentants du gouvernement, les progrès dans les différents domaines universitaires ne sont pas appropriés ni convenables ni conformes aux exigences du pays. Dans certains domaines, nous avons fait des progrès considérables. Dans d'autres domaines, aucun progrès n'est détecté ! Ceci est une erreur. Cet état de chose est dû à l'absence d'un plan scientifique global. Certes, tout progrès dans quelque domaine que ce soit nous est précieux. Tout progrès est précieux pour notre pays qui a plusieurs décennies de retard par rapport aux progrès scientifiques qui ont été faits dans le monde, un retard qui nous a été imposé sous les régimes laïcs (d'avant la révolution). Il n'y a aucun doute à ce sujet. Mais si nous voulons que notre pays atteigne un haut niveau scientifique dans le monde et si nous voulons institutionnaliser la science dans notre pays, nous devons instaurer un équilibre juste et appropriée entre les différents domaines scientifiques - qu'il s'agisse de l'éducation ou des recherches. C'est une de nos exigences.
La prochaine décennie - à partir de cette année - a été nommée «la décennie du progrès et de la justice". Sans aucun doute, la science et la promotion des sciences seront des éléments prioritaires dans la prochaine décennie. En fait, ce nom a été choisi en raison des progrès scientifiques qui ont été observés dans le pays. C'est-à-dire que nous avons l'espoir dans l'espace d'une décennie, de réaliser des progrès notables dans les domaines scientifiques. Nous espérons que ces progrès scientifiques compenseront une partie de nos retards. Par conséquent, la question de la science est très importante.
Je tiens à insister de nouveau sur un point qui a été souligné aujourd'hui par certains de nos amis. Je tiens à préciser que premièrement, la recherche doit être au centre de nos efforts et que, deuxièmement, elle doit être orientée dans le respect des besoins du pays. Nous devons mener les recherches dont nous avons vraiment besoin. Je l'ai dit à maintes reprises à nos amis du Conseil supérieur de la Révolution culturelle que la publication d'articles dans des revues ISI ne doit pas être un critère dans notre démarche scientifique. J'ai peut-être parlé de ce sujet avec vous aussi. Nous ne savons pas si ce qu'ils (les pays étrangers) proposent, encouragent et apprécient est exactement ce dont notre pays a besoin. Nous devons décider nous-mêmes de l'objet de nos recherches et des sujets de nos articles scientifiques. Bien sûr, il est nécessaire de présenter notre plan de recherche dans les organisations internationales et nous le ferons. L'essentiel est que nous organisions la recherche en fonction de nos besoins.
Je tiens à ajouter que selon les rapports que j'ai reçus, sur environ 3,5 millions d'étudiants dans nos universités, 2 millions étudient dans les branches des sciences humaines. Dans un sens, ce chiffre est alarmant. Combien d'œuvres autochtones et de recherches islamiques avons-nous à notre disposition dans les sciences humaines ? Combien de livres ont été rédigés dans les sciences humaines ? Combien de professeurs de tendances islamiques, sont prêts à enseigner la sociologie, la psychologie ou la gestion pour tant d'étudiants ? C'est inquiétant. La plupart des débats en sciences humaines sont fondés sur des idéologies matérialistes qui considèrent l'être humain comme un animal, sans aucune responsabilité envers Allah l'Exalté, et qui n'ont aucune vision spirituelle de l'homme et du monde. Ce n'est pas une bonne idée de traduire leurs ouvrages d'enseignement et de présenter à nos jeunes des œuvres produites par les Occidentaux. Par le biais de ces programmes universitaires, nous ne faisons que transmettre à nos jeunes le doute et la méfiance à l'égard des principes divins et islamiques, et à l'égard de nos propres valeurs. C'est une chose dont le Ministère de la science, de la recherche et de la technologie, le Conseil supérieur de la Révolution culturelle et tous les autres centres de décision du pays, doivent tenir compte, ainsi que les universités et les organisations non-universitaires. C'est un point très important dont je voulais parler à propos de nos universités.
Certains de nos amis, ont déclaré aujourd'hui que les organismes scientifiques et culturels du pays ne sont pas assez compétents pour répondre aux besoins du pays. Mon expérience me dit que l'augmentation du nombre des organisations ne nous aidera pas à résoudre les problèmes. Nous pouvons toujours créer de nouvelles organisations ou par exemple, former une équipe d'experts universitaires. Mais un nombre trop importants de centres administratifs ne sert à rien dans la réalisation de nos objectifs. Nous devons rendre les organisations existantes plus efficaces. Par exemple, le Ministère de la Science, de la recherche et de la technologie devrait accorder une plus grande attention à la gestion à grande échelle, des organisations affiliées et y placer des gens compétents, efficaces, fidèles, révolutionnaires, courageux et innovateurs, ou comme je l'ai souligné à maintes reprises, le Conseil supérieur de la Révolution culturelle devrait développer ses relations avec les élites pour bénéficier de leurs points de vue. Pour promouvoir la science et la recherche dans le pays, les organisations existantes doivent être renforcées.
En ce qui concerne les universités, la science et la promotion de la science, je dirais que la science est un des objectifs essentiels dans «la décennie du progrès et de la justice". Tout le monde y compris les professeurs d'université, doit se sentir responsable à cet égard. Il est très important pour nos professeurs d'être présents dans les universités pour l'enseignement et pour des consultations individuelles avec leurs étudiants.
L'animateur de la réunion a souligné au début de son intervention, que la République islamique devait avoir une politique continue de soutien aux universitaires. Je suis tout à fait d'accord. Le soutien aux professeurs d'université doit constamment faire partie de notre politique. Mais en échange de ce soutien matériel et moral du gouvernement, les universitaires doivent se sentir responsables envers les étudiants, l'avenir du pays et la réforme du système éducatif qui est une chose indispensable. Il faut qu'ils augmentent leurs heures de présence à l'université et permettent aux étudiants de bénéficier de leurs connaissances scientifiques et de leur soutien moral.
Le deuxième point que je vais aborder est lié à des questions politiques et sociales. Je ne tiens pas à discuter de ces questions de manière détaillée. Comme vous l'avez vu, le pays a subi une épreuve politique déterminante et comme certains de nos amis l'ont souligné, la République islamique a réussi à surmonter ces problèmes. J'ai souligné précédemment que ce genre d'événements n'est pas inattendu. Pour être plus précis, ces événements n'étaient pas du tout imprévisibles. Nous nous attendions à ce genre de problèmes pour un certain nombre de raisons à savoir notre devoir envers la République islamique, l'islam, les principes de base de la République islamique qui existent dans nos esprits, la définition que la République islamique République a donnée d'elle-même au cours des trente dernières années, la vigilance de notre peuple et de notre jeunesse, et l'existence nécessaire de la liberté dans le pays. Cette liberté doit exister dans le pays selon les principes islamiques et nous croyons en elle. Notre foi dans la liberté n'est pas une tactique. Nous y croyons sincèrement. Nous croyons en la liberté définie par la République islamique et non pas celle définie par les Occidentaux que nous considérons comme une déviation. En occident, il n'y a pas de liberté là où elle est nécessaire et pas de restrictions là où elles sont nécessaires. Ceci est inacceptable pour nous. Nous ne ferons aucune concession avec l'Occident dans ce domaine. Nous croyons à la liberté qui a été définie par l'Islam qui comprend la liberté d'expression, la liberté de comportement et la liberté de pensée.
Ces événements n'étaient donc pas inattendus. L'important est que les serviteurs honorables et fidèles des nobles objectifs de la République islamique sachent que faire en de tels cas. C'est pour cela que je considère nécessaire d'aborder ce sujet directement avec les universitaires. Bien sûr, je ne tiens pas à entrer dans les détails. Il y a quelques jours, j'ai dit aux jeunes étudiants qui étaient rassemblés dans ce Hosseynieh, que nous sommes actuellement confrontés à une guerre psychologique. Les étudiants ont aussi mentionné ce fait à plusieurs reprises. Ils ont parlé de la guerre psychologique avant moi et étaient tous au courant. J'ai ajouté dans mon discours que les étudiants étaient les jeunes officiers de cette guerre psychologique, non des soldats qui ne font qu'exécuter des ordres qu'ils reçoivent et qui n'ont le droit à aucune initiative et ne doivent qu'écouter les ordres de leur commandant, ni des commandants de grandes unités militaires de haut rang qui sont engagés dans des planifications à grande échelle et chargés de prendre des décisions. Un jeune officier lui, est présent sur le champ de bataille, reçoit des ordres et en même temps, peut observer le champ de bataille de ses propres yeux et acquérir une première expérience. Les étudiants sont comme de jeunes officiers et peuvent remplir un rôle similaire. En fait, les jeunes officiers sont présents sur le champ de bataille et peuvent aussi faire preuve d'initiative. Parce qu'ils sont sur le terrain, ils peuvent évaluer la situation et prendre dans certaines mesures, des décisions appropriées. Quel est le rôle de nos professeurs d'université dans cette comparaison ? Dans les questions sociales, économiques, politiques et nationales qui exigent vigilance et perspicacité, vous êtes les commandants supérieurs de nos jeunes officiers. Vous êtes les commandants qui doivent s'occuper des questions de grande envergure. Vous devez identifier l'ennemi, découvrir ses objectifs, vous infiltrer éventuellement dans son camp et vous lancer dans une planification à grande échelle en fonction des informations que vous avez obtenues. C'est le rôle que les commandants de haut rang doivent jouer à différents niveaux.
Les universitaires qui peuvent remplir ce rôle, sont ceux que la République islamique estime comme compétents aujourd'hui et dans l'avenir. C'est ce qu'on attend des honorables universitaires. Vous devez expliquer la situation à vos étudiants. Cela ne signifie pas leur parler des hommes politiques et des différents partis, non, je ne le recommande pas. Personnaliser les discussions ou parler des gens de tel ou tel parti politique ne nous aidera pas à résoudre les problèmes. Vous devez leur apprendre à réfléchir de façon critique. Vous devez leur insuffler l'énergie et l'enthousiasme au travail, comment ? En leur donnant de l'espoir. Remplissez vos salles de classe d'espoir dans un avenir prometteur. Le désespoir et le découragement vis-à-vis de l'avenir, sont les pires choses qu'on puisse donner à une génération. Répéter sans cesse « à quoi cela sert ? » est une attitude négative. Le manque d'espoir en l'avenir est un poison mortel qui affecte toutes les activités, y compris les activités sociales, politiques, scientifiques et de recherche. Les gens qui ont fait des découvertes révolutionnaires dans différents domaines, n'auraient jamais réussi sans espoir. L'espoir est une force motrice essentielle qui pousse les gens en avant. Les ennemis et les gens opposés à la Révolution font beaucoup d'efforts pour faire perdre à nos jeunes l'espoir dans l'avenir de leur pays, de la révolution et de leur carrière, et leur confiance au gouvernement, aux universités et aux perspectives scientifiques. Cela est très nocif pour notre pays. Je crois qu'il est essentiel d'insuffler l'espoir à nos étudiants. Vous devez développer une atmosphère prometteuse et dynamique qui pousse vos étudiants à aller de l'avant.
Une autre mesure qui doit être prise dans les domaines sociaux et politiques, et dans les questions scientifiques, consiste à offrir à nos étudiants la possibilité d'exprimer leurs points de vue. Il n'y a aucune raison d'avoir peur des différents points de vue. Les débats libres dont j'ai parlé, doivent être organisés dans les universités. Si ces importants débats spécialisés sur les questions politiques, sociales, intellectuelles et même religieuses sont organisés entre experts et spécialistes dans des endroits appropriés, nous pourrons sans aucun doute, éviter les problèmes que peuvent causer ces discussions dans la rue et dans la société. Tous les gens ne sont pas capables de se contrôler quand ils parlent. Les discussions devant d'autres personnes peuvent dévier et dégénérer, et pousser les gens à beaucoup d'erreurs comme nous l'avons vu malheureusement. Il y a beaucoup de gens qui entouré d'un grand public, disent des choses auxquelles ils ne croient pas vraiment pas du fond du cœur. Ils se laissent emporter. C'est bien dommage. Si ces questions spécialisées et ces sujets à controverses sont abordés dans des débats libres, par des gens compétents, il y aurait certainement moins de problèmes. C'est ce que je voulais dire à cet égard.
Quant à la question de la spiritualité que certains de nos amis ont abordée dans cette réunion, je suis tout à fait d'accord avec l'idée que l'atmosphère des milieux d'enseignement doit être remplie de spiritualité. La spiritualité donne un sentiment de sécurité qui a été mentionné de manière appropriée, dans cette réunion. Nous devons autant que possible, renforcer l'engagement spirituel de nos jeunes en les encourageant à penser à Dieu, à prêter attention à la volonté divine, à renforcer leur engagement vis-à-vis des enseignements religieux et de la charia, et à obéir aux ordres divins. Plus nos jeunes adhèreront à la religion, plus ils se souviendront de Dieu et Le prieront, moins leurs pensées, leur comportement et leurs actions souffriront et plus la société en bénéficiera.
J'espère qu'Allah le Très-Haut vous aidera et m'aidera, ainsi que tous les gens fidèles, à identifier et à suivre le droit chemin, comme l'exigent nos responsabilités, et que par la grâce d'Allah, nous obtiendrons les résultats attendus.

Que les salutations soient sur vous et que la miséricorde d'Allah et Sa bénédiction vous accompagnent !