Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 11 février 2013, par l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, dans son cours de jurisprudence supérieure, le lendemain de l'impressionnant rassemblement du peuple iranien le 22 Bahman (10 février 2013 marquant le 34ème anniversaire de la victoire de la Révolution islamique).

Au nom d'Allah, le très Miséricordieux, le tout Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur des mondes, et que la paix de Dieu et Ses salutations soient sur notre maître Mohammad (SAWA) et sur sa famille, en particulier celui qui représente le trésor d'Allah sur terre.

Ceci est la parole du Prophète (SAWA): « Les gens sont comme des mines. Ils sont comme des mines d'or et d'argent » [Shafi, page 827]. Cette noble et brève phrase signifie qu'il y a des talents cachés dans chaque individu. Certains ont interprété ce hadith en relation avec le déterminisme et le libre arbitre. Ce n'est pas le sens évident de ce noble hadith qui veut dire qu'il y a des mines d'or et d'argent par exemple, cachées sous une surface qui apparemment, est couverte de pierres, d'argile et de terre. Rien n'est visible. Mais si vous recherchez, si vous fouillez et si vous connaissez ces mines, vous trouverez des éléments précieux dont la valeur n'est pas comparable à la faible valeur de ce qui est visible d'emblée sous ces pierres et cet argile ordinaire. Ce hadith mentionne l'or et l'argent à titre d'exemples. Il existe bien entendu d'autres mines. Cela concerne aussi les êtres humains qui ont une apparence extérieure qui se manifeste dans leurs gestes, leurs paroles, leurs actes et leur comportement mais qui possèdent aussi un monde intérieur composé de talents énormes qui leur ont été accordés par Allah, le Très-Haut. Bien entendu, ces talents ne sont pas tous égaux comme les mines ne sont pas toutes de même valeur, mais ils sont semblables dans le sens où ils sont cachés et beaucoup plus précieux que ce qui se manifeste en apparence. Si vous travaillez sur les mines et faites de grands efforts, vous pourrez y trouver ces éléments de valeur. Cela est vrai pour les êtres humains. Cela exige un effort. Beaucoup de gens devraient essayer de cultiver ces talents. La condition nécessaire pour trouver ce précieux matériel est de le connaitre. Celui qui ignore ce que sont l'or et l'argent, ne pourra pas en apprécier la valeur même s'il en trouve dans une mine. Vous devez connaitre l'or et sa valeur, puis le chercher et faire des efforts pour l'extraire. Cela est vrai pour les êtres humains. Ceux qui développent les talents des gens, les enseignants et en particulier les enseignants des jeunes, ceux qui veulent faire fructifier les talents que Dieu a donnés aux gens, doivent les connaître et en apprécier la valeur. Ensuite, ils doivent chercher à les développer. En géologie, nous effectuons des recherches pour savoir si un terrain a certains minéraux ou non, quelles sont les mines qu'il contient, quelles sont le volume et la valeur de ces mines, et comment nous pouvons les exploiter. Il en est de même pour les êtres humains. Les gens ont plus ou moins de talents et des talents différents. Dans certains endroits, l'or est nécessaire et dans d'autres endroits, l'argent. Si vous utilisez l'or pour un travail qui nécessite de l'argent, vous n'obtiendrez pas le résultat souhaité et vice versa. Chacun est nécessaire pour effectuer un travail particulier. Les êtres humains répondent chacun à leur manière, aux besoins de la communauté humaine pour se rapprocher de Dieu et de la perfection. Tous ces talents doivent être développés. Ceci impose une lourde responsabilité aux enseignants et aux gouvernements. La découverte, la reconnaissance et l'appréciation de la valeur des talents, l'art de les utiliser et le suivi sont des choses très subtiles qui aident les talents à s'épanouir. Les prophètes travaillaient dans cette direction. « Allah a envoyé Ses Messagers et Ses prophètes vers eux pour les amener à honorer les engagements de Sa création, pour rappeler Ses bénédiction ... et leur dévoiler les vertus cachées de la Sagesse» [Nahjul Balaghah, Lettre 1]. Les prophètes réveillaient la sagesse des gens, les aider à s'épanouir et à s'orienter vers l'action. Cela revient à « opérationnaliser les talents ». Par conséquent, « les gens sont comme des mines, ils sont comme des mines d'or et d'argent ». Aucun être humain ne devrait être considéré avec mépris car il a un talent dont la société pourrait avoir sérieusement besoin.

Il y a certaines personnes qui vivent jusqu'à l'âge 70 ou 80 ans et meurent sans que leurs talents n'aient été découverts. Ces gens ont été traités injustement. Si leurs talents avaient été découverts, il y aurait peut-être eu parmi eux, un génie ou une personnalité remarquable. Cela implique une plus lourde responsabilité pour les enseignants, les religieux, les différents secteurs du gouvernement et les différents établissements éducatifs qui ne doivent pas négliger cette question.

Avant de commencer notre discussion, il me semble nécessaire de parler de la grandeur de l'événement que le peuple d'Iran a créé à l'occasion du 35ème anniversaire de la Révolution, le 22 Bahman, et de remercier Allah le Très-Haut, pour la grandeur de cette bénédiction. Cela a vraiment été un évènement étonnant. Regardez les pays qui ont fait une révolution et comment ils en célèbrent l'anniversaire. Tout au plus, deux ou trois ans après leur révolution, cet anniversaire se résume à un rassemblement et un défilé des forces armées. Chez nous, la responsabilité repose sur les gens eux-mêmes. Les gens se considèrent comme les propriétaires de la Révolution et ils le sont vraiment. Ils se considèrent comme les propriétaires du pays et ils le sont vraiment. Lorsque nous remercions chaque citoyen, ce qui est un devoir pour les gens comme moi de les remercier sincèrement, cela ne veut pas dire que nous sommes plus proches de la Révolution que le peuple, et que nous remercions les gens parce qu'ils ont aidé la Révolution. Non, la Révolution appartient au peuple. Le pays appartient au peuple. La République islamique appartient au peuple.

L'art des gens est d'être conscients de cela et de protéger cette grande réussite et cette grande richesse qui sont la source de leur dignité et de leur indépendance, avec courage, sagesse et perspicacité, et en connaissant les exigences de leur époque. Ils montrent leur présence là où elle est nécessaire comme vous l'avez vu hier. Les citoyens de Téhéran et de toutes les villes du pays sont entrés dans cette arène, cœur et âme. C'est un phénomène étonnant. C'est un événement très important. Nous sommes habitués à beaucoup de phénomènes comme le lever du soleil dont nous sommes surs qu'il va arriver. Par conséquent, nous n'y prêtons pas attention. Le fait que 34 ans après le premier anniversaire de la Révolution, les gens soient ainsi présents sur scène, est un phénomène très important. Les hommes, les femmes, les vieux, les jeunes, de différents endroits et de différents milieux sociaux, ont montré leur présence. C'est vraiment une grande bénédiction divine. Si nous voulions exprimer notre gratitude à Allah le Très-Haut, pour cette bénédiction divine pendant toute notre vie, cela ne serait pas suffisant. Nous devons donc remercier chacun et chacune de nos compatriotes qui ont fait un excellent travail au bon moment, c'est-à-dire quand les ennemis de l'indépendance et de la dignité de cette nation s'attendaient à ce que les gens ignorent l'appel de la Révolution et de la République islamique, et se préparaient à assister à une séparation entre le peuple, la République islamique et l'Islam. Les gens ont frustré l'ennemi de ce plaisir et l'ont déçu par leur présence. Bien entendu, dans leur propagande, les ennemis essaient de faire comme si rien ne s'était passé. Mais ils le savent. Ils ont vu et analysé ce que vous avez vu hier dans les rassemblements que les gens avaient organisés. Par conséquent, ils sont arrivés à la conclusion qu'ils ne peuvent pas faire face à notre nation.

Je demande à Allah le Très-Haut, d'accorder à ces gens chaque jour davantage, Ses bénédictions, Sa grâce, Sa miséricorde et Sa faveur.