En ce qui concerne les questions internationales, ce qui est évident et plus important que tout le reste, est que le camp adverse est devenu hyperactif. L'hyperactivité est une maladie qui affecte les enfants et les adolescents. L'hyperactivité signifie un surcroit d'activité. Ceux qui souffrent d'hyperactivité font des choses différentes mais n'arrivent pas à se concentrer et à s'organiser, et n'ont pas un objectif précis. Trop d'activités sans but, conduisent souvent à l'échec. Nous pouvons le constater aujourd'hui, dans le camp adverse. Ils se sont lancés dans différentes activités, des sanctions, des résolutions, des calomnies, une propagande négative contre la République islamique et le renforcement des ennemis de l'intérieur. Pour utiliser un terme sportif, ils ont dopé nos ennemis à l'intérieur, et injecté des dopants qui n'ont pas d'effet réel sur les activités.[...]

Un jour, le monde de l'arrogance était unanimement contre l'Iran. Il n'y avait aucune exception. Cela a été le cas pendant la première décennie après la Révolution.[...] Ils étaient tous contre la République islamique. A cette époque, nous ne trouvions personne qui nous fournisse des armes ordinaires. Aucun pays dans le monde ne nous vendait du matériel militaire classique comme les chars. Au cours de ma présidence, j'ai fait un voyage en Yougoslavie. Apparemment, ils m'ont accueilli chaleureusement et ont été très respectueux. Ils m'ont fait aussi beaucoup d'éloges mais en dépit de mes efforts, n'ont pas accepté de nous vendre des armes. La Yougoslavie était un pays indépendant, ni allié de l'Ouest ni du bloc de l'Est mais elle a refusé de nous vendre des armes, que dire des autres pays.

[...] La France qui diffuse actuellement des propagandes négatives contre nous et parle contre nous, envoyait à l'ennemi des Mirages, des avions de combat et des "Super-Étendard" qui étaient utilisés contre nous. A cette époque, les attaques que ces pays contre nous étaient beaucoup plus graves qu'aujourd'hui. Par exemple, aujourd'hui, les Allemands - leur chancelier ou d'autres personnes - qui ont quelques commentaires négatifs dans leur propagande, fournissaient à cette époque des armes chimiques à Saddam Hussein et lui construisaient des usines d'armes chimiques. Ces jours-là, leur inimitié était plus opérationnelle et plus active.

Aujourd'hui, la situation est différente. Ils ne peuvent plus agir de cette manière. Cela ne signifie pas qu'ils soient devenus plus honnêtes et plus fiables mais que le terrain ne leur est plus aussi favorable. Ils voient qu'ils ne peuvent rien faire. La République islamique est devenue de jour en jour, plus importante et plus puissante au point que l'Occident estime aujourd'hui, que son ancienne hégémonie sur le monde de l'Islam, est en danger. Ceux qui étaient libres de faire ce qu'ils voulaient dans les pays islamiques et les pays arabes, se sont rendu compte qu'il ne leur est plus possible de faire la même chose aujourd'hui. La vague d'éveil islamique les a contraints à reconnaitre ces réalités. Ils ont cependant du mal à réviser leurs vieilles habitudes. Dans certains pays qui sont clairement dépendants de l'Occident au grand mécontentement des gens, ils cherchent à réviser certaines de leurs manières dans l'espoir de pouvoir régler les choses mais ils ne peuvent pas le faire. Ils sont dans une impasse. Aujourd'hui, l'Occident est dans cette situation et le résultat naturel de leur faiblesse est de recourir à de telles politiques et à ces résolutions qui n'ont pas été approuvées par les peuples ni même les gouvernements. Nous savons très bien que certains gouvernements qui sont membres du Conseil de sécurité et ont apposé leur signature à ces résolutions, ont été obligés de le faire. Ils sont dans une situation où ils doivent observer certains gestes politiques. C'est une réalité.

(Extrait de discours de l'Ayatollah Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec le chef et les membres de l'Assemblée des experts, 16 septembre 2010)