Les définitions doivent être révisés et améliorées. "L'islam du takfir" et "l'islam laïc" sont deux modèles qui ont été et seront proposés par l'Occident pour empêcher le renforcement de "l'islam modéré et rationnel" dans les révolutions régionales.
Redéfinissez les termes de manière attentive et appropriée.
Si être démocratique signifie être populaire et organiser des élections libres dans le cadre des principes des révolutions, soyez tous démocrates, mais si cela signifie tomber dans le piège et devenir des démocraties libérales de second ordre et imitatives, aucun d'entre vous ne doit devenir démocrate.
Si le salafisme signifie le respect du Livre et de la Sunna, l'attachement aux valeurs originales, la lutte contre les superstitions et les écarts, la relance de la charia et le rejet de l'occidentalisme, que chacun d'entre vous adhère au salafisme, mais s'il est synonyme de préjugés, de rigidité et de violence entre les religions ou entre les différentes confessions islamiques, cela ne sera pas compatible avec le progrès et la rationalité qui constituent les bases de la pensée et de la civilisation islamique, et contribuera à promouvoir la laïcité et l'athéisme.
Méfiez-vous d'un islam qui est favorable à Washington, à Londres et à Paris, qu'il soit laïc, occidentalisé, rigide ou violent. Ne vous fiez pas à un islam qui tolère le régime sioniste et s'oppose aux confessions islamiques de manière brutale, un islam qui tend une main de paix et d'amitié aux Etats-Unis et à l'Otan et jette de l'huile sur le feu des conflits internes, sectaires et tribaux, un islam qui est cruel envers les croyants et compatissant envers les incroyants. Méfiez-vous de l'islam américain et anglais, car il vous conduit au piège du capitalisme occidental, du consumérisme et du déclin moral. Dans les siècles passés, les élites et les dirigeants étaient fiers de leur dépendance à la France, à l'Angleterre, aux Etats-Unis et à l'ex-Union soviétique, et fuyaient les symboles islamiques. Mais aujourd'hui, tout a changé.
(Extrait de discours du Guide suprême lors de la prière du vendredi à Téhéran, 3 février 2012)