Extrait de discourse de l'Ayatollah Khamenei, lors d'une réunion avec les organisateurs du congrès de commémoration de la Dame Khadija (s.a.)
La vénérée Khadija (s.a) n'a pas été présentée de façon juste. Sa noblesse en tant qu'épouse du prophète Muhammad (SAWA) a une double valeur. D'autres femmes ont eu l'honneur d'épouser le prophète mais elles n'étaient pas avec le prophète Muhammad (SAWA) dans les épreuves qui ont marqué la quasi-totalité de la période de sa prophétie. Les dix années passées à Médine où il était respecté et honoré, étaient plus faciles que la période passée à la Mecque dont Khadija (s.a) a été témoin et qui a dû supporter cette période difficile de la vie du prophète. Le simple fait de croire au Prophète (SAWA) est extrêmement précieux et important.
Les premiers croyants furent l’Imam Ali (a.s) et Khadija (s.a). Renoncer à un mode de vie selon lequel on a vécu pendant de nombreuses années, n’est pas une chose facile. Nous n’avons pas eu cette expérience pour comprendre à quel point cela peut être difficile. Khadija (s.a) a tout de suite compris la vérité [de l'Islam] grâce à la pureté de son âme.
Dès qu’elle a vu le Prophète revenir de [la grotte de] Harâ dans l’état particulier qui est décrit dans les livres, elle a compris qu'un phénomène important s'était produit, son cœur a été fasciné et elle a cru en lui. Elle a ensuite persévéré dans sa foi en l’islam.
Elle a dépensé toutes ses richesses dans la voie de l'Islam. Cela est facile en paroles. Les riches dépensent parfois leur argent mais donner tout son argent et abandonner sa vie confortable pour une cause, n'est pas facile. Par exemple, on dit que l'Imam Hassan Mujtaba (a.s) a donné une grande partie de son argent durement gagné, à plusieurs reprises, ou qu'il a offert la moitié de ses biens. Cela nécessite une grandeur d’esprit et une grande générosité. La vénérée Khadija (s.a) a donné toutes ses richesses pour soutenir l'islam et le prophète Muhammad (SAWA).
Plus tard, elle a supporté d'immenses souffrances et difficultés, dont trois ans d'exil dans la vallée d'Abi Talib. Elle a enduré toutes ces difficultés et a résisté fermement pour préserver sa foi. Le Coran distingue ceux qui donnent leur argent avant la victoire de ceux qui le donnent après : « On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête... » [Coran 57 : 10].
Avant la victoire, c'est-à-dire avant l’instauration du gouvernement à Médine, avant l'époque où Médine était sous le contrôle du prophète Muhammad et qu’il possédait un certain pouvoir et un certain confort, Khadija (a.s) a offert tout son argent pour la cause de Dieu, dans les moments les plus difficiles. Elle a renoncé à ses richesses, à sa vie et à son confort. Ce sont donc de grandes vertus qui n’ont pas été assez présentées.
Cette personnalité magnanime est restée méconnue. M. A’râfi l’a qualifiée de « solitaire » [négligée par la société], c'est vrai, Khadija (s.a.) était seule. Si elle est considérée comme « la mère des onze Imams (a.s.) », elle est aussi la mère des douze Imams et la mère de l’Imam Ali (a.s) qu’elle a élevé et nourri chez elle.