L’Imam Khamenei a qualifié le sionisme de la « seule véritable force proxy dans la région », exposant ainsi 80 ans d’hypocrisie occidentale. Voici l’histoire documentée de la résistance dans la région.

L’Asie de l’Ouest, l’un des points géopolitiques névralgiques mondiaux, a longtemps été le théâtre de luttes intenses contre le colonialisme et l’impérialisme. Ces luttes s’enracinent dans une histoire profonde de Résistance, où les peuples de la région ont tenu tête à l’oppression des puissances étrangères et locales. Dans ce contexte, le Guide suprême de la Révolution islamique, lors de son sermon de l’Aïd-ul-Fitr le 31 mars 2025, a déclaré :

« Dans les déclarations politiques faites en Occident, vous avez souvent entendu parler de "forces proxy" (forces mandataires, forces par procuration). Ils accusent les nations courageuses et les jeunes vaillants de cette région d’être des proxys. Je tiens à vous dire qu’il n’y a qu’une seule force proxy dans cette région, et c’est le régime sioniste maléfique et usurpateur. Le régime sioniste, en tant que proxy des colonialistes, déclenches des conflits, commet des génocides et perpètre des crimes. »

Alors que certains dirigeants américains et occidentaux dépeignent les groupes de résistance de la région comme des proxys de l’Iran, la réalité historique montre que la Résistance en Asie de l’Ouest précède les développements récents – elle existait même avant la Révolution islamique de 1979 en Iran. En vérité, elle puise ses origines dans les luttes anticoloniales et anti-impérialistes.

De la Résistance d’Ahmed Urabi en Égypte aux mouvements de Résistance en Palestine et au Yémen, cette région a constamment été le témoin de la défiance des peuples libres face à l’oppression. Les affirmations occidentales sur des liens proxy entre les groupes de Résistance et l’Iran sont non seulement infondées, mais aussi une tentative de déformer l’histoire et d’occulter le fait que le régime sioniste lui-même est la véritable force proxy – servant les intérêts des puissances coloniales occidentales. Ainsi, la résistance en Asie de l’Ouest perpétue l’héritage de ceux qui ont combattu pour l’indépendance et la liberté de leurs nations, une lutte qui persistera jusqu’à ce que la justice et la libération soient obtenues.

Partie 1 : Une histoire de résistance contre le colonialisme et l’impérialisme

À travers l’histoire, la résistance au colonialisme et à l’impérialisme a été une réponse naturelle des peuples libres face à l’oppression. Partout où des nations ou des puissances ont cherché à dominer, des mouvements de résistance se sont levés pour défendre l’indépendance et la liberté. Cette lutte n’est pas propre à l’Asie de l’Ouest ; des exemples de résistance anticoloniale existent dans le monde entier.

En Amérique du Sud, Che Guevara est devenu un symbole de la résistance contre l’impérialisme américain, menant la révolution cubaine aux côtés de Fidel Castro. En Afrique du Sud, Nelson Mandela a enduré des années de prison en tant que leader du mouvement anti-apartheid, luttant pour la justice sociale et politique. En Algérie, Larbi Ben M’hidi a résisté au colonialisme français, contribuant finalement à l’indépendance du pays. En Inde, Mahatma Gandhi a mené une lutte prolongée contre la domination britannique, aboutissant à la libération de l’Inde.

Ces exemples montrent que la résistance au colonialisme et à l’impérialisme est un phénomène mondial. À chaque époque, des peuples libres se sont dressés pour leurs droits et leurs nations. L’Asie de l’Ouest n’échappe pas à cette règle, avec une longue histoire de luttes anticoloniales.

Partie 2 : La résistance en Asie de l’Ouest avant la Révolution islamique d’Iran

Comme mentionné précédemment, les États-Unis accusent les forces de Résistance d’être des proxys de l’Iran. Pourtant, bien avant la Révolution islamique de 1979 en Iran, l’Asie de l’Ouest a vu émerger des groupes de résistance combattant le colonialisme et l’impérialisme. Ces groupes s’opposaient aux puissances étrangères comme la Grande-Bretagne, les États-Unis et le régime sioniste, luttant pour l’indépendance et la liberté de leurs nations.

En Égypte, Ahmed Urabi est reconnu comme l’un des pionniers de la lutte contre le colonialisme britannique. À la fin du XIXe siècle, il a mené un mouvement nationaliste s’opposant à l’influence britannique en Égypte et exigeant l’indépendance du pays.

De même, lors de la Révolution irakienne de 1920 (Thawrat al-Ishreen), le peuple irakien s’est soulevé contre l’occupation britannique de ses terres, menant une lutte déterminée pour la souveraineté de sa nation.

En Palestine, la résistance contre l’occupation sioniste a commencé dans les années 1950 et 1960. Le mouvement Fatah, l’une des plus anciennes organisations nationalistes palestiniennes, a été fondé en 1959 et a mené une lutte armée contre le régime sioniste. De même, le Front de Libération Arabe ((F.L.A.)) au Liban, formé au milieu des années 1960, a poursuivi le combat contre l’occupation sioniste. En Syrie, le Front National a cherché à s’affranchir de l’influence étrangère et à s’opposer au régime sioniste.

Ces mouvements prouvent que la résistance en Asie de l’Ouest existait bien avant la Révolution islamique d’Iran, s’enracinant dans des luttes anticoloniales et anti-impérialistes. La Révolution de 1979, avec son positionnement anti-impérialiste, est devenue un modèle réussi pour les groupes de résistance, et l’établissement de la République islamique a créé des conditions favorables à leur croissance et à leur expansion.

Partie 3 : Les propos des Occidentaux sur les groupes de Résistance et le rôle de l’Iran

Dans son discours de Norouz 1404 (21 mars 2025), le Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré :

« Les politiciens américains, européens et autres commettent une grave erreur en qualifiant les centres de Résistance dans la région de "forces proxy de l’Iran". En effet, ils insultent la Résistance. Pourquoi les étiquetez-vous comme des proxys ? Le peuple yéménite a ses propres raisons ; les centres de Résistance dans les pays de la région ont leurs propres motivations. »

Comme l’a souligné le Guide suprême de la Révolution islamique, ces dernières années, les dirigeants américains et occidentaux ont affirmé que les groupes de Résistance en Asie de l’Ouest – notamment au Liban, en Irak, au Yémen et en Palestine – étaient des proxys de l’Iran. Ces affirmations ignorent le fait que ces groupes découlent de luttes anticoloniales et anti-impérialistes, poursuivant leurs propres objectifs indépendants.

Par exemple, en Irak, les groupes de Résistance actuels perpétuent l’héritage des combattants du début du XXe siècle qui ont lutté contre le colonialisme britannique. Aujourd’hui, ils s’opposent à la présence militaire américaine et exigent la fin des ingérences politiques étrangères. Au Yémen, Ansarullah – qui combat les crimes sionistes à Gaza et immobilise à la fois les États-Unis et le régime sioniste dans la région – suit la voie de l’Imam Yahya, dirigeant yéménite en 1948, qui avait rejeté la division de la Palestine.

L’alignement de ces groupes avec l’Iran ne découle pas de relations proxy, mais de croyances et d’idéaux communs : la lutte contre l’oppression et la défense des opprimés. Ce principe est évident dans l’histoire anticoloniale de ces nations. Bien sûr, le soutien de la République islamique à la résistance régionale contre l’agression américano-sioniste a été et restera inébranlable. Comme l’a souligné le Guide suprême :

« Aujourd’hui, les nations [du monde entier] s’opposent bien sûr aux méfaits commis par le régime sioniste et manifestent leur résistance comme elles le peuvent. Quiconque le peut se dresse contre eux. La République islamique s’oppose fermement à ces actes d’agression et de malveillance. Nous avons clairement exprimé notre position. Nous soutenons les combattants palestiniens et les combattants libanais qui défendent leur pays. Nous soutenons ceux qui défendent la Palestine et Gaza. Cela a toujours été l’approche de la République islamique. »

En réalité, les États-Unis et l’Occident, tout comme lors de leur tromperie en 2003 pour justifier l’invasion de l’Irak, utilisent aujourd’hui l’étiquette "proxy" pour tromper l’opinion publique mondiale. Ils cherchent à légitimer les crimes sionistes tout en justifiant la répression des forces de Résistance en Asie de l’Ouest. Les dirigeants occidentaux qualifient même les manifestations pacifiques dans le monde, y compris dans leurs propres pays, d’"antisémites", tout comme ils étiquettent les groupes anticoloniaux en Asie de l’Ouest comme des "proxys de l’Iran" pour créer des divisions et justifier une action militaire.

Pourtant, les peuples de la région connaissent la vérité : ces mouvements de résistance s’enracinent dans leurs aspirations historiques, nationales et religieuses à l’indépendance et à la liberté.