Au nom de Dieu, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, le Bien-Aimé des cœurs, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, à sa Lignée pure, immaculée et élue, et les nobles Guides infaillibles des guidés, en particulier celui qui représente le Trésor d’Allah sur Terre.

Avant toute chose, j’adresse mes salutations à l’âme pure du grand Imam [Khomeiny] et en ces jours de dévotion, de réflexion et de rappel, et je demande à Dieu, Tout-Puissant, d’élever son rang dans l’Au-delà. Demain, c’est le jour d’Arafah – le printemps de la supplication, de l’humilité, de la réflexion et de l’invocation. Nous devrions tous, si Dieu le veut, tirer le meilleur parti de cette opportunité. J’exhorte particulièrement les jeunes à profiter pleinement du jour d’Arafah, pour prier, supplier Dieu, et demander la réalisation de leurs souhaits, de leurs besoins et de leurs objectifs à Dieu, Tout-Puissant, et à chercher Son aide et Sa guidance. Je recommande tout particulièrement aux jeunes, qu’en plus de la prière profondément émouvante et empreinte d’amour de l’Imam Hussein le jour d’Arafah, ils récitent également la prière de l’Imam Sadjad, qui est la 47ème Invocation du Sahifah al-Sadjadiyah. C’est une longue prière, bien sûr, mais récitez la autant que votre énergie et votre temps vous le permettent. Il n’est pas nécessaire de réciter toute la prière si vous n’avez pas le temps, l’état spirituel ou l’énergie nécessaire.

Le sujet que j’ai préparé et que je souhaite partager avec vous aujourd’hui, concerne le magnanime défunt Imam Khomeiny. Ensuite, j’aborderai brièvement une question nationale qui, si Dieu le veut, sera bénéfique pour le peuple. J’aimerais commencer en disant que le système politique de notre pays – qui Dieu soit loué, est un système jouissant de croissance, de stabilité et d’autorité – est né et a émergé d’une grande révolution. Le guide, le fondateur et l’architecte du système islamique issu de cette révolution, était un grand homme dont la présence se fait encore sentir dans le monde aujourd’hui, plus de 30 ans après sa disparition. On peut clairement observer sa profonde influence et l’influence de sa révolution dans le monde d’aujourd’hui où l’ordre international multipolaire est influencé par cette révolution. Le déclin des grandes puissances est influencé par cette révolution. Le déclin rapide du statut et de l’influence mondiale des Etats-Unis est un résultat de cette révolution. La haine généralisée à l’égard du sionisme, clairement visible à travers le monde aujourd’hui, est influencée par cette révolution. La franchise de nombreuses nations, en particulier de leur jeunesse dans le rejet des valeurs occidentales, que l’on observe aujourd’hui, est influencée par cette révolution. Aujourd’hui, dans le monde occidental, en Europe, même aux Etats-Unis et dans les pays qui dépendent d’eux, nous pouvons voir un mouvement de rejet des valeurs occidentales. La révolution de notre grand Imam et la révolution menée par l’Imam Khomeiny avec l’aide du peuple et de la nation iranienne, ont, sans aucun doute, eu un impact significatif sur tous les éléments que j’ai mentionnés.

Ils (les ennemis) ont été pris par surprise. Ils n’avaient jamais pressenti ni imaginé qu’un religieux solitaire, sans équipement ni ressources financières importantes, puisse mobiliser une nation entière. En Occident, personne n’avait envisagé une telle possibilité. La Révolution islamique d’Iran a surpris le monde occidental ! Ils n’avaient jamais prévu que cette nation, sous la direction et l’orientation de ce savant religieux, puisse, les mains nues, vaincre le régime lourdement armé qui gouvernait l’Iran – un régime soutenu par toutes les puissances mondiales, tant de l’Est que de l’Ouest. Ils ne pensaient pas que ce régime serait (un jour) renversé. Ils n’avaient jamais imaginé que cette Révolution et cet Imam puissent balayer les Américains et les sionistes – qui s’étaient installés en Iran depuis des années et dominaient tout – et les expulser du pays, sans laisser de trace derrière eux.

Leur surprise suivante fut l’instauration de la République islamique. Si un gouvernement conciliant était arrivé au pouvoir après la Révolution – comme certains signes semblaient l’indiquer au début - un gouvernement disposé à faire des compromis avec l’Occident pouvait émerger, si cela s’était produit, les Occidentaux auraient espéré rétablir leur influence en Iran et assurer leurs intérêts illégitimes dans le pays. Cependant, l’Imam [Khomeiny] a clairement et sans équivoque déclaré ses positions sur l’établissement d’un système islamique dans le pays. En d’autres termes, il a déclaré – tant par ses paroles que par ses actes – que le régime issu de cette Révolution était un système islamique et religieux. C’est à partir de ce moment-là que les conspirations ont commencé. Une fois que les Occidentaux ont compris dans quelle direction se dirigeait la Révolution, et vers quoi tendait la nation iranienne, les complots et les manigances destructrices contre notre chère patrie et notre nation, ont commencé.

Je ne connais personnellement aucun système révolutionnaire dans le monde, dans l’histoire des révolutions des deux ou trois derniers siècles, qui ait été soumis à un tel niveau de conspirations, d’hostilités et de complots de la part des ennemis. Regardez, dès le tout début de la Révolution, il y a eu des tentatives pour attiser les tensions ethniques et provoquer les groupes ethniques, ainsi que pour armer les groupes de gauche qui existaient déjà dans une certaine mesure en Iran. Ils les ont armées, ont infiltré les universités et d’autres lieux, et les ont préparées à agir contre le système. Ils ont provoqué et soutenu un loup sanguinaire comme Saddam Hussein, et l’ont poussé, forcé et encouragé à attaquer nos frontières. [Cette période a aussi vu] des assassinats ciblés : l’assassinat du martyr Motahhari, l’assassinat du martyr Beheshti, l’assassinat du martyr Mofatteh, l’assassinat du martyr Rajaï, l’assassinat des imams des prières collectives dans les mosquées, ainsi que l’assassinat de scientifiques nucléaires et de jeunes révolutionnaires actifs. Tout cela fait partie des manigances mises en œuvre contre le système issu de la Révolution en Iran. Ensuite sont venues les sanctions globales, suivies d’attaques directes, comme l’attaque américaine contre Tabas [en 1980] et cet incident bien connu et miraculeux [qui s’est produit], ou l’attaque de l’avion de ligne [iranien en 1988] et d’autres actes de ce genre. Ce type d’actions contre le système né de la Révolution islamique, a commencé dès le départ et bien entendu, se poursuit encore aujourd’hui. En termes de variété, d’intensité et de malveillance, je crois qu’aucune autre révolution dans le monde, n’a été confrontée à de tels complots et manigances.

Qui était derrière ces complots ? Parfois, ce sont des groupes terroristes qui exécutent de telles actions, mais ce n’était pas le cas en Iran. Ces conspirations, manigances et actes malveillants ont été menés par les puissances arrogantes – principalement les États-Unis et les sionistes – et par des agences de renseignement (d’espionnage) mondialement connues, comme la CIA américaine, le MI6 britannique et le Mossad du régime sioniste.

Le système islamique, la République islamique, confrontée à tous ces complots, manigances et hostilités, a réussi à les neutraliser. Si nous devions les compter, nous verrons peut-être que plus d’un millier de conspirations ont été déjouées par la République islamique, et qu’elle a même riposté à certaines d’entre elles. Ce qui importe est que [si] ces conspirations ont été entreprises pour affaiblir la République islamique, non seulement la République islamique ne s’est pas affaiblie, mais sa force et ses capacités ont augmenté de jour en jour. Ses diverses capacités se sont accrues non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi au-delà de ses frontières. Et je tiens à dire à la nation iranienne, ici et maintenant, ainsi qu’à tous ceux qui se soucient de l’Iran, qu’à partir de maintenant, avec l’aide de Dieu, nous renforcerons notre puissance nationale globale autant que possible.

Permettez-moi de souligner un point important avant d’entrer dans le sujet principal que je souhaite aborder. Ce point est le suivant : les soulèvements sociaux dans le monde entier, prennent généralement forme grâce aux émotions. Les émotions aident à façonner les soulèvements sociaux et à les conduire vers le succès. Même s’il existe une idéologie et une rationalité derrière ces émotions, elles se perdent souvent ou s’estompent au milieu des opinions et interprétations issues de ces émotions. Très souvent, les émotions éclipsent les objectifs rationnels des soulèvements. Quel en est le résultat ? Le résultat est que lorsque les émotions s’apaisent, le cours de l’action pour lequel la révolution a été créée, change. Cela est dû au fait que la rationalité qui se trouvait derrière le soulèvement a, soit été perdue, soit s’est affaiblie. Par conséquent, le cours change. Il existe de nombreux exemples de cela dans l’histoire. Par exemple, la Révolution française du XVIIIe siècle a émergé pour s’opposer à la monarchie de la dynastie des Bourbons. Après le succès de la révolution – et ils ont même tué le roi et son épouse – les émotions ont tellement dominé la société que les gens ont oublié pourquoi ils s’étaient soulevés, pourquoi ils avaient combattu ou pourquoi ils étaient entrés en action, au départ. Environ quinze ans plus tard, la monarchie de Napoléon fut instaurée en France, et après son départ, la même dynastie que la révolution avait renversée, est revenue au pouvoir. Pendant près de 70 ou 80 ans, la France, qui avait mené une révolution contre la monarchie, a continué à vivre sous un régime monarchique. En d’autres termes, la raison de ce soulèvement et de cette révolution a été complètement perdue et détruite. C’est quelque chose que nous observons dans presque toutes, ou la plupart des révolutions, à travers le monde.

Ce que je veux dire principalement est que l’Imam [Khomeiny] a protégé la Révolution islamique contre ce fléau destructeur et lui a accordé une immunité. Grâce à une clairvoyance divine et une rationalité enracinée dans la foi en Dieu et la croyance en l’invisible, le magnanime Imam [Khomeiny] a pris des mesures pour empêcher que ce malheur s’abatte sur la Révolution islamique. En d’autres termes, il a veillé à ce que les émotions – et il y avait certainement de fortes émotions dans notre Révolution aussi – ne puissent pas détourner la Révolution et le mouvement du peuple de sa voie initiale et correcte, ni les éloigner de leur véritable trajectoire.

Qu’a fait l’Imam [Khomeiny] ? La rationalité de l’Imam– qui lui a permis d’accomplir cela – reposait sur deux piliers fondamentaux : la « Wilayat-é Faqih » [la Tutelle du Juriste] et « l’Indépendance nationale ». L’idée de l’Imam, soulignée à plusieurs reprises dans ses discours, est à mon avis, le mieux représentée par le terme d’« indépendance nationale ». Quand je réfléchis, je ne trouve aucune expression plus appropriée que l’indépendance nationale.

Beaucoup a été dit à propos de la Wilayat-é Faqih, donc je ne m’y attarderai pas davantage. La Wilayat-é Faqih est ce qui a préservé la dimension religieuse de cette Révolution. Sans la Wilayat-é Faqih, cette Révolution, née d’une motivation religieuse et de sacrifices provenant de la foi en Dieu, se serait écartée de la voie de la religion. Ainsi, le premier pilier était la Wilayat-é Faqih. Cela reflète la rationalité du magnanime Imam, une rationalité qui se trouvait derrière ce mouvement populaire, l’a propulsé en avant et l’a guidé. Je ne parlerai pas davantage de la Wilayat-é Faqih.

Le second pilier est l’indépendance nationale. Bon nombre des thèmes importants, régulièrement soulignés dans les déclarations de l’Imam Khomeiny, relèvent du concept d’indépendance nationale. Bien sûr, « indépendance » ne signifie pas rompre les liens avec son environnement ou s’isoler du reste du monde. Certains peuvent essayer d’en déformer le sens et dire que nous nous sommes isolés. Non. L’indépendance ne signifie pas refuser les relations avec les autres. L’indépendance signifie que l’Iran, la nation iranienne, doit se tenir sur ses pieds, sans dépendre des autres. Elle doit porter ses propres jugements, prendre ses propres décisions et agir par elle-même. Voilà ce que signifie « indépendance nationale ». L’indépendance signifie que l’Iran ne doit pas attendre un feu vert des Etats-Unis ou d’autres pays similaires, ni craindre un feu rouge de leur part. La nation iranienne, elle-même, doit juger, décider et agir lorsque cela est nécessaire. Que les puissances mondiales comme les États-Unis ou d’autres, soient d’accord ou non, est sans importance. Voilà ce que signifie véritablement (le mot) « indépendance ». Comme je l’ai mentionné, de nombreux thèmes récurrents dans les paroles de l’Imam, relèvent de ce concept d’indépendance nationale. Je vais partager avec vous quelques-uns de ces thèmes.

Un thème clé est « Nous pouvons ». L’Imam nous a appris à dire et à croire sincèrement que « nous pouvons ». Sous l’ancien régime, on disait aux gens – et on leur faisait croire – que nous ne pouvions rien faire, que nous étions incapables et que d’autres devaient agir à notre place. L’Imam [Khomeiny], a déclaré exactement l’inverse et ce fut un revirement total dans l’identité nationale de la nation iranienne (avec le) « Nous pouvons. Il a ravivé la confiance en soi dans la nation et chez les jeunes. Je voudrais aussi ajouter ici que ce slogan « Nous pouvons » est si important que des complots sont élaborés pour le saper. Actuellement, dans la récente affaire nucléaire et les pourparlers en cours, avec la médiation d’Oman, la proposition avancée par les États-Unis va totalement à l’encontre de ce principe. L’Imam a ravivé la confiance en soi de notre jeunesse et de nos responsables politiques. Il a dit que nous pouvions, nous avons mis (ce slogan) à l’épreuve, et nous avons vu que oui, nous pouvons véritablement. Nos avancées dans les domaines scientifique et technologique, nos capacités défensives, les réalisations majeures obtenues au fil des années par différentes administrations pour développer le pays, jamais nous n’avions cru que cela était possible. On nous disait que cela ne pouvait pas être fait, mais nous avons essayé et nous avons vu que la nation iranienne pouvait le faire et que nous pouvions [accomplir ces choses]. C’est un des principes clés et fondamentaux de l’indépendance nationale que l’Imam [Khomeiny] a énoncé à maintes reprises.

Le principe suivant est celui de la « résistance ». La résistance signifie ne pas se soumettre à la volonté des grandes puissances. Si une personne croit en quelque chose, considère quelque chose comme nécessaire, ou juge quelque chose comme interdit, elle doit agir selon ses propres croyances, sans se plier à la volonté, aux ordres ou aux contraintes de l’ennemi. Voilà ce que signifie la résistance. La résistance est également l’un des éléments constitutifs de l’indépendance nationale.

Un autre principe est le renforcement de la puissance défensive du pays. Au début de la Révolution, nous manquions de capacités défensives. Notre production de défense était infime et pratiquement nulle. Ce que nous produisions était négligeable. L’Imam [Khomeiny] nous a appris que nous devions augmenter notre puissance défensive. Je suis allé voir l’Imam et je lui ai dit que nos jeunes travaillaient à la production d’un missile antichar de telles ou telles capacités, et qu’ils avaient également fixé un agenda précis pour son achèvement. J’ai dit à l’Imam qu’ils s’étaient engagés à le terminer à une date donnée. L’Imam était si heureux ! J’avais rarement vu une telle joie sur son visage ! Il nous a encouragés à accroître notre puissance défensive. Quel a été le résultat ? Le résultat est qu’aujourd’hui, les évaluateurs internationaux de défense jugent que l’Iran se classe premier dans cette région, dans certaines catégories. Ou bien ils sont surpris que, malgré les sanctions, l’Iran puisse, par exemple, lancer des satellites dans l’espace et accomplir d’autres exploits similaires. Cela résulte de nos capacités liées à la puissance défensive, qui est aussi l’un des thèmes fondamentaux des instructions de l’Imam Khomeiny.

Un autre principe est la clarification. L’Imam [Khomeiny] croyait fermement en la clarification. La clarification signifie présenter les choses que le peuple doit connaître de manière appropriée et compréhensible. Dès le tout début du mouvement [révolutionnaire] en 1962, l’Imam parlait lui-même au peuple et lui donnait des explications. Il a poursuivi cela jusqu’à la dernière année de sa vie, ses écrits de cette dernière année étant parmi les plus profonds. Ils s’adressaient au peuple, aux centres religieux, aux savants, aux étudiants, aux universitaires et à d’autres encore. Il convient de noter que lorsque l’Imam clarifiait les choses, ce n’était pas simplement pour provoquer une émotion. Ses explications guidaient les émotions, mais apportaient aussi un raisonnement convainquant. Il convainquait l’esprit des gens. Il parlait à la fois aux cœurs et aux esprits. Il parvenait à clarifier les choses de cette manière. Ce principe de clarification fait aussi partie du concept global d’indépendance nationale pour notre pays, et constitue le pilier principal des activités de l’Imam Khomeiny.

Un autre principe est celui de la persévérance qui est différent de la résistance dont j’ai parlé précédemment. La persévérance signifie poursuivre une voie, [cela signifie] ne pas abandonner la Voie droite, assurer un suivi et continuer. Voilà ce que signifie la persévérance.

L’indépendance nationale est un ensemble de ces principes et de quelques autres. L’Imam Khomeiny a insufflé ces principes dans l’identité de la nation iranienne, familiarisant le peuple, les cœurs, les esprits et les jeunes avec eux. Aujourd’hui, notre jeunesse connait le concept de confiance en soi, de puissance, de résistance et de persévérance sur la voie [droite]. Leur esprit et leur cœur sont imprégnés de ces concepts. Le magnanime Imam a fait cela et c’est pourquoi l’identité de la Révolution a été préservée. C’est cette rationalité qui a permis à l’Imam de maintenir la Révolution islamique et le système qui en est issu, sur le chemin pour lequel elle avait été créée et définie à l’origine.

Aujourd’hui, on entend parfois le mot « rationalité » dans certains discours, mais ce qu’ils entendent par-là, est que nous devons nous soumettre aux Etats-Unis. Voilà comment ils définissent la « rationalité » ! Ce qu’ils veulent, c’est que nous nous soumettions à une puissance arrogante. Ils considèrent cela comme de la « rationalité » ! Ce n’est pas cela, la rationalité. La rationalité (véritable) est celle de l’Imam [Khomeiny] qui a pu conduire cette nation en avant, la rendre forte, puissante, respectée et digne dans le monde, et lui offrir un avenir prometteur. Si Dieu le veut, grâce à cette rationalité que l’Imam a établie, le pays pourra progresser, atteindre une sécurité durable, assurer le bien-être public et élever sa position sur la scène internationale. C’était les questions concernant l’Imam.

À présent, clarifions la question nationale du nucléaire. Concernant la question nucléaire, je souhaite dire quelques mots pour informer la nation iranienne. Mes chers [frères et sœurs] ! Grâce à l’intelligence de notre jeunesse, à la détermination de nos scientifiques et à leurs efforts inlassables, l’Iran a réussi à atteindre un cycle complet de combustible nucléaire. Cela signifie qu’aujourd’hui, nous sommes capables de produire du combustible nucléaire depuis la mine jusqu’à la centrale elle-même, et nous l’avons fait. Cela a été accompli par notre jeunesse et nos scientifiques. Le nombre de pays dans le monde, qui possèdent cette capacité, se compte peut-être sur les doigts des deux mains. La nation iranienne a accompli cela.

Permettez-moi tout d’abord de clarifier un point. La technologie nucléaire ne concerne pas uniquement la production d’énergie. Certains pensent que la technologie nucléaire sert uniquement à produire de l’électricité propre. Bien sûr, elle remplit cette fonction et constitue une source d’énergie propre et moins chère, grâce à l’industrie nucléaire, mais elle ne se limite pas à cela. Ce n’est là qu’un des avantages de l’industrie nucléaire. L’industrie nucléaire est une industrie mère. C’est une industrie mère. Les experts, scientifiques et professionnels dans ce domaine, nous l’ont expliqué et j’espère qu’ils fourniront également plus d’éclaircissements au public sur la façon dont de nombreux domaines scientifiques sont concernés par l’industrie nucléaire. Divers domaines scientifiques, y compris des technologies de haute précision et sensibles, comme dans les domaines des équipements médicaux, de l’aéronautique, des capteurs de précision et de l’électronique, sont liés à l’industrie nucléaire et en dépendent. Cela comprend les sciences fondamentales et les domaines de l’ingénierie, tels que la physique nucléaire, le génie énergétique et le génie des matériaux. Elle est aussi utilisée en médecine et en pharmacie, tant pour le diagnostic que pour le traitement. Tout cela dépend de l’industrie nucléaire. L’industrie nucléaire joue un rôle de premier plan dans le traitement de certaines maladies graves, tant pour le diagnostic que pour la thérapie, [elle a aussi des applications] dans des industries liées à l’agriculture et à l’environnement. Il existe de nombreux exemples de ce type qui dépendent de l’industrie nucléaire. L’industrie nucléaire est une industrie mère. C’est une industrie de base.

Maintenant, dans l’industrie nucléaire, il y a un élément clé qui est celui de l’enrichissement de l’uranium. Nos ennemis ont concentré toute leur attention et leurs efforts précisément sur ce processus d’enrichissement de l’uranium. Une industrie nucléaire d’une telle ampleur est inutile si l’on ne dispose pas de la capacité d’enrichissement, car nous dépendrions des autres pour obtenir le combustible de nos centrales. C’est comme avoir du pétrole brut dans votre pays, mais ne pas avoir le droit de construire une raffinerie ou de produire de l’essence. Vous avez du pétrole brut, mais vous devez acheter de l’essence à quelqu’un d’autre et ce pays vous la vendra – s’il le souhaite – au prix qu’il voudra, et s’il ne veut pas [vous en vendre] il ne le fera pas, trouvera un prétexte ou refusera de vous en vendre. [Il dira] « Faites ceci ou cela, sinon je ne vous donnerai pas d’essence ». C’est leur objectif. Si nous avions 100 centrales nucléaires sans la capacité d’enrichir l’uranium, cela ne nous servirait à rien, car une centrale nucléaire a besoin de combustible. Si nous ne pouvons pas produire ce combustible nous-mêmes, nous dépendrons des États-Unis qui pourront imposer des dizaines de conditions pour nous fournir du combustible nucléaire. Nous avons déjà eu cette expérience. Concernant le combustible enrichi à 20 % dans les années 2000, le président des États-Unis a personnellement demandé à deux présidents de pays amis avec nous, de servir d’intermédiaires et de demander à l’Iran de remettre une partie de son uranium enrichi à 3,5 %, disant que les États-Unis fourniraient ensuite l’uranium enrichi à 20 % dont l’Iran avait besoin. Nous avions besoin de l’uranium enrichi à 20 %. Nos responsables ont accepté leur proposition et il a été convenu que l’échange aurait lieu. J’ai dit que l’accord devait se faire de cette manière : qu’ils apportent l’uranium enrichi à 20 % à Bandar Abbas, que nous le testions pour en vérifier l’authenticité, et que nous leur remettrons alors, l’uranium enrichi à 3,5 %. Lorsqu’ils ont vu que nous étions prudents et déterminés à vérifier les 20 %, ils ont rompu leur promesse et ne l’ont pas livré. Bien entendu, pendant que nos responsables étaient engagés dans des discussions politiques, nos scientifiques, à l’intérieur du pays, ont pu produire eux-mêmes, de l’uranium enrichi à 20 %.

La principale exigence des États-Unis est que vous [et l’Iran] n’ayez pas d’industrie nucléaire. Ils ne veulent pas que l’Iran ait une industrie nucléaire. Ils veulent que vous dépendiez d’eux pour les radio-médicaments, l’énergie, les équipements de dessalement d’eau et des dizaines d’autres domaines critiques. Ils ne veulent pas que vous possédiez une industrie nucléaire. Des milliers de scientifiques et de chercheurs ont été formés en Iran. Aujourd’hui, nous avons des milliers de jeunes scientifiques [formés] dans les domaines nucléaires et connexes, dans notre pays. Ces gens ont été formés au cours de ces dernières années. Devons-nous les décourager, les mettre au chômage et leur ôter tout espoir dans l’avenir de notre pays ? C’est ce que les États-Unis veulent. C’est ce qu’ils demandent. C’est ce qu’ils exigent de nous. Les dirigeants américains, grossiers et insolents, répètent sans cesse cette exigence de différentes manières. Ils s’opposent à notre progrès. Ils s’opposent au progrès de l’Iran. Ils s’opposent à l’autosuffisance de la nation iranienne.

Je dis cela pour que notre chère nation soit informée, dans une certaine mesure, de ce qui se passe, mais bien sûr, des explications supplémentaires sont certainement nécessaires [de la part des autorités]. Notre réponse aux remarques absurdes de l’administration américaine, tapageuse et irréfléchie, est évidente. Notre réponse est claire. Il y a quelques années, un des présidents américains a dit qu’il démantèlerait et éliminerait jusqu’au dernier boulon, l’industrie nucléaire de l’Iran, s’il le pouvait. Bien entendu, il a admis qu’il ne le pouvait pas. Depuis ce jour, les boulons et les écrous de notre industrie nucléaire sont devenus encore bien plus solides. Bien sûr, il a reconnu qu’il ne pouvait pas les démanteler. Il a dit : « Je ne peux pas, mais si je le pouvais, je le ferais » Ceux qui sont actuellement au pouvoir aujourd’hui – les sionistes et les Américains – doivent savoir qu’ils ne peuvent rien faire dans ce domaine.

Bien sûr, avant toute autre chose, la première chose que nous demandons à la partie américaine et aux autres, à propos de la question nucléaire, est : « En quoi cela vous concerne-t-il ? » Pourquoi vous ingérez-vous (dans cette affaire) et essayez-vous de dire que l’Iran devrait ou non pouvoir enrichir l’uranium ? Cela ne vous regarde pas. Vous avez des capacités nucléaires. Vous avez des bombes nucléaires. Vous avez la capacité de causer une destruction massive dans le monde. En quoi cela vous regarde-t-il que la nation iranienne puisse ou non enrichir l’uranium, ou avoir une industrie nucléaire ? C’est une nation souveraine. Cela ne vous regarde pas. Vous n’avez aucune autorité dans ce domaine. A partir de quel point de vue légal faites-vous de telles déclarations ?

 C’est ce que nous pensons sur ce sujet. Voilà pour la question nucléaire.

La dernière chose dont je voudrais parler, concerne les crimes horribles du régime sioniste à Gaza. C’est véritablement horrible. Il est difficile pour un être humain de croire que l’on puisse concevoir de tels plans criminels. Regardez ! Ils larguent une bombe et une ou deux maisons sont détruites. Par exemple, 10 ou 15 personnes sont tuées. Ils disent que ce n’est pas suffisant. Alors que font-ils ? Ils ont mis en place un centre qu’ils ont appelé « centre de distribution alimentaire », parce que de la nourriture n’entre pas à Gaza. Les gens s’y précipitent pour recevoir de la nourriture, et ils ouvrent le feu avec des mitrailleuses, tuant dix fois plus de personnes qu’avec des bombes. Tuer des gens devenait coûteux pour eux, alors ils ont trouvé un moyen moins cher. Au lieu d’utiliser des bombes, ils utilisent maintenant des balles. C’est horrible. Ce crime fait vraiment se demander à quel point une personne peut être si vile, si malfaisante, si impitoyable et si maléfique pour commettre une telle atrocité. Bien sûr, les États-Unis sont également complices de ce crime. Les mains des États-Unis sont entachées dans ces crimes. C’est précisément pour cela que nous disons, répétons et insistons sur le fait que les États-Unis doivent quitter la région de l’Asie de l’Ouest.

Je voudrais aussi adresser quelques mots aux gouvernements musulmans. Les gouvernements musulmans ont aujourd’hui, de lourdes responsabilités. Je veux leur dire clairement que ce n’est pas le moment d’être complaisant, conciliant ou neutre. Ce n’est pas le moment de rester silencieux. Si un gouvernement parmi les gouvernements musulmans, soutient le régime sioniste sous quelque forme que ce soit et sous n’importe quel prétexte – que ce soit en normalisant les relations, en bloquant l’aide à la Palestine, ou en justifiant les crimes des sionistes – qu’il sache avec certitude, qu’une marque éternelle de honte entachera sa réputation. Bien entendu, ils auront aussi des comptes à rendre dans l’Au-delà. Il existe un Jour du Jugement et un châtiment divin qui sont très durs et sévères. Mais ce n’est pas tout. Dans ce monde aussi, les nations n’oublieront pas leur trahison. Ils ne pourront pas se justifier devant Dieu. Mais il n’y a pas que le châtiment de l’Au-delà. Dans ce monde d’ici-bas aussi, les nations n’oublieront pas leur trahison. Les gouvernements doivent savoir que s’appuyer sur le régime sioniste n’apportera la sécurité à aucun gouvernement. Ils ne peuvent pas assurer leur sécurité en s’appuyant sur le régime sioniste, parce que ce régime, le régime sioniste, est en train de s’effondrer, selon un décret divin certain. Et, si Dieu le veut, il ne restera pas très longtemps.

Seigneur ! Augmente Tes faveurs à la nation iranienne, jour après jour. Réprime et soumets les ennemis de la nation iranienne. Seigneur ! Réalise les nobles objectifs et aspirations du magnanime Imam [Khomeiny] au sein de la nation iranienne, fais que le cœur sacré de l’Imam du Temps (que nos âmes soient sacrifiées pour lui) soit satisfait de nous, de la nation iranienne et de tous ceux qui la servent. Place l’âme pure du magnanime Imam [Khomeiny] aux plus hauts niveaux du Paradis et dans Ton agrément.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !