La séance de clôture du colloque « Nous et l’Occident, dans la pensée et les idées de Son Éminence l’honorable Ayatollah Khamenei » s’est tenu dans le Centre international des conférences de la Radio-Télévision de la République islamique d’Iran, le 10 novembre 2025, en présence de professeurs, de chercheurs ainsi que d’élites scientifiques et politiques.
Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN), lors de son discours à ce colloque, en évoquant les antécédents historiques des relations entre l’Iran et l’Occident, a déclaré : « au cours de l’histoire, les relations entre l’Iran et l’Occident ont connu, pour diverses raisons, de nombreuses fluctuations, englobant les aspects économiques, politiques, culturels et militaires ; on pourrait dire qu’elles comptent parmi les interactions internationales les plus instables. »
Le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale a divisé les relations entre l’Iran et l’Occident en cinq périodes historiques et a dit : « la première période est l’époque antique ; celle où l’Iran était gouverné par les dynasties achéménide, parthe et sassanide et bénéficiait d’une civilisation puissante. À l’autre extrémité du monde, à l’Ouest, existaient les civilisations grecque et romaine. Durant cette époque, ces deux grands pôles civilisationnels constituaient les centres principaux du pouvoir mondial. »
Larijani a ajouté : « étant donné que l’Iran jouissait alors d’une puissance politique et militaire considérable, l’Occident n’a jamais pu le dominer. Bien que des guerres aient éclaté entre les deux parties, aucune n’a conduit à une domination durable de l’Occident sur l’Iran. »
Le docteur Ali Larijani, à propos des racines historiques de l’esprit de domination de l’Occident, a déclaré : « alors que les relations commerciales de l’Iran avec l’Orient, les pays islamiques et les voisins se sont renforcées, l’Occident a été pendant des années le premier partenaire commercial de l’Iran ; cependant, son comportement dominateur dans les domaines politique et sécuritaire a conduit ces coopérations à la crise. »
En évoquant le comportement de l’Occident après la victoire de la Révolution islamique, il a expliqué : « les dirigeants iraniens n’ont jamais adopté une position hostile déclarée envers l’Occident ; c’est le comportement politique et culturel de l’Occident qui a cherché à créer des crises contre la Révolution islamique. L’Occident voulait usurper l’indépendance de la nation iranienne sous un nouveau slogan, mais il s’est heurté à la mise en garde de l’Imam Khomeiny. »
Larijani a fait référence aux positions du Guide suprême de la Révolution islamique vis-à-vis de l’Occident et a ajouté : « la recommandation du Guide suprême à la prudence dans les relations avec les États-Unis et l’Occident découle de leur esprit dominateur ; il a toujours approuvé les projets scientifiques et économiques bénéfiques, mais lorsque l’Occident a utilisé sa puissance économique, culturelle et même militaire pour dominer l’Iran, le Guide suprême s’est fermement tenu face à cela. Le peuple iranien, lui aussi, lors de la guerre récente, a défendu son indépendance avec la même fermeté. »
Il a ensuite précisé : « après la Révolution, le peuple iranien a résisté aux tentatives des États-Unis et de l’Occident visant à affaiblir l’indépendance du pays, et le Guide suprême de la Révolution s’est dressé puissamment contre ces actions. »
Larijani a poursuivi : « le président actuel des États-Unis, avec le slogan « la paix par la puissance », est en réalité le principal ennemi de l’indépendance des nations. Il cherche à bouleverser les règles internationales et à substituer la puissance à la loi. Cette pensée signifie que les pays doivent soit se soumettre, soit se préparer à la guerre : c’est la même politique que l’Occident poursuit depuis des siècles, et Trump ne fait que la révéler au grand jour. »
Selon le secrétaire du Conseil suprême iranien de la sécurité nationale, le résultat de cette politique est l’expansion du chaos international ; « ainsi, la guerre en Irak a eu lieu sans autorisation du Conseil de sécurité, et la même voie a été suivie à l’égard de l’Iran. Aujourd’hui, le régime sioniste, produit des États-Unis, répète les mêmes slogans anarchiques. Mais l’histoire a montré que le désordre finit toujours par se retourner contre ceux qui l’ont engendré ; tout comme les États-Unis ont créé Daech et en ont ensuite subi les conséquences », a-t-il fait remarquer.
En évoquant la guerre récente, Larijani a ajouté : « la puissance de la nation iranienne et la fermeté des forces armées ont contraint les ennemis à se retirer et les ont rapidement poussés à conclure et à mettre fin à la guerre. »
Il a déclaré : « jamais l’image des États-Unis et du régime sioniste n’a été aussi vile et détestée auprès de l’opinion publique mondiale. Leurs récentes actions ont révélé la nature coloniale qui les caractérise. »
Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, en évoquant l’attitude trompeuse des États-Unis dans les négociations, a précisé : « leur objectif dans la négociation n’est pas la conciliation équitable, mais l’asservissement. L’Iran n’était-il pas en train de négocier lorsque les États-Unis ont, en même temps, déclenché la guerre ? Y a-t-il une honte plus grande que celle d’un président américain déclarant ouvertement : « J’ai dupé la nation iranienne » ?
Il a rappelé : « dès les premiers jours de la guerre, les ennemis ont tenté, par la pression militaire et la propagande massive, de démoraliser le peuple ; mais le Guide suprême de la Révolution, avec fermeté et assurance, s’est adressé au peuple et lui a promis la défaite des ennemis.
Il a ajouté : « les trois premiers jours de la guerre furent parmi les plus mouvementés, mais la planification du commandement en chef des forces armées (Guide suprême) était si précise et intelligente que le cours de la bataille a changé. Son commandement était direct, ferme et minutieux ; il était en contact avec chacun des commandants sur le terrain et organisait la manière dont les réponses devaient être menées. »
Larijani, en soulignant que la gestion du Guide suprême englobait tous les domaines, a déclaré : « l’attention portée à la guerre, à l’arrière-front, à la logistique et surtout à la satisfaction des besoins du peuple, afin qu’aucune perturbation ne survienne dans leur subsistance, ont toutes été dirigées sous sa direction. »
Dans une autre partie de ce colloque, le docteur Mohammad Es’haqi, directeur adjoint de la recherche au Bureau de préservation et de publication des œuvres du Guide suprême de la Révolution, a déclaré dans son discours en se référant à la pensée de l’Ayatollah Khamenei : « la conduite et la pensée du Guide suprême de la Révolution islamique reposent sur les enseignements coraniques et les traditions divines, et c’est sur ces fondements que le pays a pu surmonter les crises et les défis politiques et sociaux. »
Il a rappelé : « le Guide suprême de la Révolution a présenté le système de domination et d’arrogance comme le véritable visage de la civilisation occidentale ; un système qui, malgré ses efforts pour soumettre les nations, a été vaincu par la direction coranique de la Révolution islamique. »
Aussi, Moussa Haqqani, secrétaire scientifique du colloque « Nous et l’Occident », en tant qu’un autre intervenant, a souligné que la période actuelle constitue l’une des étapes les plus sensibles de l’histoire, et a déclaré : « aujourd’hui, nous nous trouvons à un moment très critique de l’histoire, et ce colloque cherche à expliquer cette situation selon les points de vue du Guide suprême, c’est-à-dire le dépouillement du système international et le fait de se trouver à un tournant historique. »
Il a ajouté : « les événements des deux dernières années et ceux à venir s’inscrivent dans ce dépouillement et ces changements du système international. L’Opération Déluge d’al-Aqsa, la guerre de douze jours, les événements en Russie et en Ukraine, les relations entre les États-Unis et la Chine, ainsi que l’esprit dominateur et avide de pouvoir du président américain, témoignent tous d’un grand bouleversement en cours. »
En insistant sur le fait que le Guide suprême de la Révolution est l’héritier d’une rationalité chiite d’au moins mille ans, Haqqani a précisé : « Son Eminence possède lui-même des études historiques profondes et s’intéresse tant à l’histoire de l’Iran qu’à celle de l’Occident et de l’Europe. Il est engagé depuis environ soixante ans dans la lutte contre l’Occident. De plus, il assume depuis plus de trente ans la direction d’une révolution, d’un système révolutionnaire et du courant de la résistance. »
Dans une autre partie de la cérémonie, Moussa Najafi, secrétaire exécutif du colloque, a déclaré : « le rejet du concept occidental de « fin de l’histoire » et la présentation d’une nouvelle philosophie de l’histoire par la pensée iranienne et islamique marquent le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la pensée et de la civilisation humaines. Bien que le monde d’aujourd’hui soit confronté à la colonisation des esprits, à la guerre d’influence et à la domination médiatique, l’expérience a montré que les puissances occidentales se sont éloignées de la supériorité historique qu’elles croyaient détenir. »
Il a ajouté : « la confrontation entre l’Iran et l’Occident n’est pas une opposition traditionnelle entre l’Orient et l’Occident ; car l’Iran agit dans le cadre de la loi religieuse et de sa pensée spirituelle, mais au-delà du cercle géographique de l’Orient, il apparaît comme une puissance indépendante et centrale sur les plans national, régional et mondial. »
Poursuivant le colloque, Fouad Izadi, membre du comité scientifique du colloque, a déclaré : « depuis des années, l’Occident promeut le récit d’un changement de régime en Iran et déforme l’image de la Révolution dans ses médias. Dans ces circonstances, notre première solution doit être de renforcer le milieu scientifique, la critique de contenu et le soutien aux penseurs nationaux. »
Il a précisé : « il faut rester vigilant face aux courants culturels en Occident ; car aujourd’hui, dans le monde occidental, même si quelqu’un brandit le plus grand drapeau de la Palestine au-dessus d’une ville, il peut obtenir des voix et un soutien populaire — ce qui montre un changement profond dans l’atmosphère intellectuelle et politique des États-Unis. »
Izadi a ajouté : « les États-Unis sont engagés sur la voie de leur transformation, passant d’une puissance mondiale à un pays « ordinaire » ; dans de telles conditions, l’Iran doit se renforcer à la fois dans le domaine matériel du pouvoir et dans le domaine immatériel de la réflexion et de la critique. »