Au nom d’Allah, le Tout-Miséricordieux, le Très-Miséricordieux

Louange à Allah, Seigneur de l’univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Abi al-Qassem al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, les Guides infaillibles des guidés, en particulier celui qui représente le trésor d’Allah sur terre !

Ce grand rassemblement annuel a un objectif important et nécessaire pour la nation iranienne, qui est la commémoration du souvenir du magnanime Imam [Khomeiny], et contribue à bénéficier de ses enseignements pour le progrès et l'administration du pays, et à poursuivre les nobles objectifs de la Révolution. Nous devons tirer les leçons des enseignements de l'Imam, qui nous sont accessibles dans ses discours et ses écrits, et bénéficier des différents aspects de cette personnalité remarquable et exceptionnelle, dont chacun est une leçon pour nous.

Aujourd'hui, je voudrais partager avec vous quelques mots, à partir du point de vue de l'Imam [Khomeiny], concernant deux évènements importants qui se sont produits depuis juin de l'année dernière. L’un est la question de la Palestine qui est aujourd’hui, au premier plan des questions mondiales. Cela a commencé avec l’attaque massive contre un peuple, dont les effets ont attiré l’attention du monde entier, et qui est devenue la question la plus importante actuellement, dans le monde. L’autre problème a été la perte tragique de notre cher et estimé Président, qui constitue également un événement majeur. Le martyre de notre Président et de ses compagnons a eu des répercussions tant au niveau national qu’international, et constitue l’un des événements les plus marquants de l’histoire de la Révolution.

Nous allons discuter et examiner ces deux questions du point de vue de l’Imam Khomeiny. Ensuite, si Dieu le veut, bien sûr, je partagerai également quelques mots avec vous sur les élections [présidentielles à venir] et le devoir national et civique que nous avons dans ce domaine.

Nous pouvons observer l’une des leçons et des perspectives les plus remarquables de l’Imam Khomeiny dans le cas de la Palestine. Dès le premier jour du Mouvement Islamique, le magnanime Imam a souligné la question de la Palestine, en a parlé, a fait des prédictions sur l’avenir, et a donné des conseils aux nations musulmanes et aux Palestiniens eux-mêmes. Ce que l’Imam Khomeiny avait prédit sur l’avenir de la Palestine, il y a une cinquantaine d’années, se réalise progressivement aujourd’hui. Sa perspicacité concernant la question palestinienne, est un sujet très important, que je développerai plus tard. Bien entendu, cette perspicacité, cette prévoyance et l’attention particulière portée aux événements par l’Imam, ne se limitaient pas à la Palestine. Dans de nombreuses affaires importantes et en cours dans le pays, l’opinion de l’Imam, ses points de vue, précis et perspicaces, se sont révélés corrects, comme l’ont montré de nombreux exemples dont beaucoup ont été témoins.

Un exemple concerne les premiers jours du Mouvement, lorsque le Mouvement islamique, dirigé par le magnanime Imam, faisait ses premiers pas et que le régime tyrannique utilisait tout son pouvoir et réprimait cruellement tout mouvement au Feyziyah de Qom, dans les rues de Qom et à Téhéran. Dans une telle situation où les combattants étaient peu nombreux, et où l'ennemi était un régime tyrannique et impitoyable, il a dit à l'époque, aux jeunes étudiants du Centre d’enseignement islamique : « Leur temps prendra fin, [mais] vous resterez » (Sahifeh-ye Imam, 2 : 130). À l’époque, les analystes et ceux qui étudiaient les différentes questions liées aux pays et au combat, ont été surpris par cette déclaration. Il a dit cela et c’est ce qui est arrivé.

Un autre exemple concerne les dernières années de la vie bénie de cet homme magnanime, et ce qu'il a écrit dans une lettre à l'ancien chef d’état de l'Union soviétique (Sahifeh-ye Imam, 21 : 220). C’est l’une des déclarations qui restera dans l’histoire. À l’époque où l’Union soviétique semblait être au sommet de sa puissance et de son prestige, il disait qu’il pouvait entendre le bruit des os brisés du régime communiste. Personne ne pouvait imaginer une telle chose à cette époque. Il a dit cela et peu de temps après, ce qu'il avait prédit s’est produit.

L’Imam Khomeiny a abordé la question de la Palestine avec cette perspective et ce point de vue. Ce que le magnanime Imam voulait pour la Palestine, était qu’ils (les Palestiniens) ne placent pas leurs espoirs dans des négociations pour parvenir à un compromis. Il ne voulait pas qu’ils espèrent ou croient à la capacité de soi-disant négociations de paix à résoudre les problèmes des Palestiniens et à apporter une solution équitable à la question palestinienne. Ceci est un résumé de ce que disait l'Imam. Il [l’Imam Khomeiny] pensait que le peuple palestinien, lui-même, devait réclamer ses droits et forcer l’ennemi – c’est-à-dire le régime sioniste – à battre en retraite. [Il croyait également qu'] ils devaient affaiblir l'ennemi et que toutes les nations du monde, en particulier les gouvernements musulmans, devaient soutenir les Palestiniens. Il a toujours répété que si d’autres nations s’impliquent et si les Palestiniens, eux-mêmes, agissent, le régime sioniste sera contraint de battre en retraite. C’est quelque chose qui s’est produit aujourd’hui, et je vais maintenant développer cette question.

Au cours de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, les Palestiniens sont entrés sur le terrain, ont agi et coincé l’ennemi dans une position où il n’y avait aucune issue ni moyen pour lui, de se sauver. Les États-Unis soutiennent le régime sioniste, comme de nombreux gouvernements occidentaux, cependant, tout le monde reconnaît et convient que la situation du gouvernement sioniste est telle qu’il n’y a aucun moyen pour sauver ce régime. Je parlerai ici brièvement, de l’immense mouvement des Palestiniens.

Il y a deux points fondamentaux à considérer en ce qui concerne la Tempête d’Al-Aqsa, deux points fondamentaux et importants. Le premier est que l’opération Tempête d’Al-Aqsa qui a eu lieu le 7 octobre de l’année dernière, était précisément ce dont la région avait besoin. Notre région avait besoin de cette opération. C’était la réponse à un grand besoin dans la région, et je vais y revenir. Deuxièmement, cette opération a porté un coup décisif au régime sioniste, un coup dont il n’est pas possible de se remettre. Et à cause de ce coup dur, le régime sioniste souffre de problèmes dont il ne se remettra jamais.

Quant au premier point, lorsque j’ai mentionné que l'opération Tempête d’Al-Aqsa a eu lieu précisément à un moment où la région en avait besoin, la raison est qu'un plan, global et vaste, avait été conçu par les États-Unis, les sionistes, leurs partisans et certains gouvernements de la région, pour remodeler les relations et la dynamique régionales. [L'objectif était d'] établir des relations entre le régime sioniste et les gouvernements de la région, fondées sur les vœux de ce régime, c’est à dire non seulement sa domination sur la politique et l’économie de toute la région de l’Asie de l’Ouest, mais également sur l’ensemble du monde de l’Islam. Ils avaient conçu un plan global qui aboutirait à ce résultat et exécutaient ce programme à partir de préparatifs approfondis. Les États-Unis étaient derrière ce plan, l’Angleterre était derrière ce plan et la communauté sioniste mondiale était derrière ce plan. Certains gouvernements de la région coopéraient sincèrement à ce programme qui en était à sa phase finale. Autrement dit, la mise en œuvre de ce programme et de cette stratégie à long terme, devait se réaliser. C’est à ce moment critique que la Tempête d’Al-Aqsa a commencé, perturbant tous les plans de l’ennemi. L’attaque du 7 octobre a déjoué le plan soigneusement élaboré de l’ennemi. Compte tenu des événements survenus au cours des huit derniers mois, il n’y a pas beaucoup d’espoir pour eux, de pouvoir relancer ce plan. Une chose importante a été réalisée.

L'attaque du régime sioniste contre la population sans défense de Gaza, avec une telle sauvagerie et cruauté, est une réaction nerveuse à l’échec de son plan. La raison pour laquelle le gouvernement américain soutient ces crimes aux yeux du monde, est qu’il s’agit là encore, d’une réaction nerveuse à l’échec d’un plan qu’il avait élaboré avec tant d'efforts. C’est le miracle de l’opération Tempête d’Al-Aqsa. L’opération Tempête d’Al-Aqsa s’est déroulée à un moment opportun et au meilleur moment possible. Cependant, je ne peux pas affirmer avec certitude que ses concepteurs étaient conscients de l’ampleur de leur entreprise. Je ne sais pas. Mais la vérité est que ce qu’ils ont fait n’aurait pas pu être remplacé par d’autres mesures. L’opération Tempête d’Al-Aqsa a contrecarré et déjoué une vaste conspiration internationale contre la région de l’Asie de l’Ouest. C'est le premier point.

Quant au deuxième point, lorsque j’ai dit que l’opération Tempête d’Al-Aqsa avait porté un coup décisif au régime sioniste, c’est parce qu’il s’agit d’un coup qui ne peut être compensé et qui a mis le régime sioniste sur une voie qui n’aboutira qu’à sa destruction et à son anéantissement. Nous en avons parlé à plusieurs reprises. Nous en avons parlé à de nombreuses reprises depuis le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa. Aujourd’hui, je voudrais aborder cette question à partir des paroles d’autres personnes. Laissons de côté nos opinions pour l'instant. Je présenterai le point de vue de personnes qui ne partagent pas nos orientations et nos approches.

Tous les analystes occidentaux – européens, américains et même ceux qui sont affiliés au régime sioniste – estiment que dans cette opération, le régime sioniste, avec toute ses prétentions et son prestige, a subi une défaite écrasante de la part d’un petit groupe de résistance. Ils affirment que huit mois après l’opération Tempête d’Al-Aqsa, le régime sioniste n’a atteint aucun de ses objectifs malgré tous ses efforts. C’est ce que disent les analystes occidentaux. Un analyste occidental a déclaré : « La Tempête d’Al-Aqsa est un événement qui pourrait changer la donne pour le 21ème siècle ». C’est l’opinion d’un analyste occidental bien connu. Je ne veux pas citer son nom. Un autre analyste occidental a affirmé que la Tempête d’Al-Aqsa allait changer le monde entier.

Un analyste de la sécurité sioniste, issu du régime sioniste lui-même, a dit que les dirigeants et les hauts responsables du régime sioniste étaient confus et perplexes, et ne savaient pas quoi faire. Il a dit : « Si le contenu des conflits et des différends entre les responsables israéliens, est publié dans les médias, quatre millions de personnes quitteront Israël » [Cela signifie] une migration inversée. En d’autres termes, le niveau de perplexité, de confusion et de panique parmi les responsables israéliens, a atteint ce degré. Faites attention à cela ! C'est très important. Un historien israélien a déclaré : « Le projet sioniste rend ses derniers souffles ». C’est ce que dit un analyste et historien sioniste : « Le projet sioniste rend ses derniers souffles. C'est le début de la fin du régime sioniste. L’armée a été vaincue alors qu’elle tentait de garder les communautés juives du sud et du nord d’Israël ». Une armée qui prétendait être l’une des armées les plus puissantes du monde, a été vaincue sur son propre territoire. Qui l'a vaincue ? Un gouvernement puissant ? Non, elle a été vaincue par des groupes de Résistance comme le Hamas et le Hezbollah. Elle a été vaincue par ces groupes. C’est ce qu’a fait la Tempête d’Al-Aqsa.

En plus de cela, nous constatons de nos propres yeux, que la question palestinienne est devenue la question prioritaire dans le monde. C'est très important. Depuis de nombreuses années, la propagande officielle des médias affiliés aux États-Unis et aux riches centres sionistes, tentait d’éliminer progressivement le nom de la Palestine et la question palestinienne, et de les faire progressivement oublier. Ils voulaient que les gens oublient que quelque chose nommé « Palestine » avait un jour existé ! Ils essayaient de le faire depuis de nombreuses années et ils ont dépensé beaucoup d’argent pour y parvenir. Malgré leurs efforts, la Palestine est aujourd’hui la plus haute priorité dans le monde.

Dans les rues de Londres, sur les places de Paris et dans les universités américaines, les gens lancent des slogans en faveur du peuple palestinien et contre le régime sioniste. Les États-Unis ont également été contraints d’adopter une position passive face au consensus mondial des nations sur ce sujet. Tôt ou tard, ils seront contraints de cesser de soutenir le régime sioniste.

Bien sûr, la tragédie de Gaza, les événements déchirants de Gaza, les attaques contre des personnes sans défense, le meurtre de près de 40000 personnes, le meurtre d’environ 15000 enfants ou plus – y compris des bébés et des nourrissons – existent. C’est le prix que la nation palestinienne paie pour se sauver. Mais elle reste inébranlable et résistante, et elle défend ceux qui font vivre cette épopée et les résistants. Malgré tous les problèmes et les difficultés, la nation palestinienne n’a pas rejeté la Résistance ni ne s’en est détournée. Elle défend la Résistance en raison de sa foi en l’islam et aux versets du Coran. C'est très important.

La vérité est que le régime sioniste a mal calculé et mal interprété les capacités du grand Front de la Résistance. Aujourd'hui, il existe dans notre région, un grand front appelé « Front de la Résistance ». Ce front a de nombreuses capacités. Le régime sioniste n’a pas bien compris cette réalité. De ses propres mains, le régime sioniste s’est jeté dans une impasse où il subira des défaites continues, les unes après les autres. Et grâce à la puissance et la force de Dieu, il ne trouvera jamais le moyen de sortir de cette impasse. Le régime sioniste se désagrège progressivement, sous les yeux des peuples du monde. Il touche à sa fin. Les peuples du monde en sont témoins. Bien sûr, ils disent certaines choses dans leur propagande, mais c’est la réalité. Ils le savent eux-mêmes, de nombreux hommes politiques dans le monde, le savent, de nombreuses nations le comprennent et le peuple palestinien l’a aussi compris. Il s’agissait donc de la première question sur la Palestine et la Tempête d’Al-Aqsa.

Quant au deuxième événement important, il s’agit du martyre déchirant de notre cher Président, bien-aimé et travailleur, et de ses compagnons, chacun étant précieux à part entière. J'en connaissais personnellement certains, [comme] Al-e Hashem qui était (un religieux) actif, populaire et respecté de la ville de Tabriz. Il était l’Imam de la prière du vendredi de Tabriz et le représentant du Guide dans l'importante province de l'Azerbaïdjan de l’Est. Il avait des liens sincères, personnels et professionnels, avec la population, les jeunes, les étudiants, les artistes, les athlètes et la grande majorité de la population. C'était vraiment une personne précieuse. M. Amir-Abdollahian, notre ministre des Affaires étrangères, était (un homme) actif, travailleur et innovateur. C'était un négociateur habile. J'ai eu l'occasion d'observer certaines de ces négociations, à plusieurs occasions. [Il était] un négociateur fort et intelligent qui adhérait aux principes et aux valeurs [de la République islamique]. Il s'agissait de personnes que je connaissais personnellement. Les autres, le gouverneur de l'Azerbaïdjan, l'agent de sécurité du président et les trois chers membres de l'équipage, étaient tous - selon ceux qui les connaissaient - des gens compétents, respectables et religieux. Leur disparition est véritablement une perte pour le pays.

Que devons-nous faire face à une tragédie ? C'est important. Avant d’aborder cette grande perte, je voudrais éclairer notre discussion avec ce verset du Coran :

« Et ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier de Dieu qu'ils sont morts. Au contraire ils sont vivants, mais vous en êtes inconscients » (2 : 154).

Le contexte de ce verset ne mentionne aucune action militaire, guerre, combat ou quoi que ce soit de ce genre. Il déclare simplement [dans le sentier de Dieu]. On ne peut pas dire que [tués dans le sentier de Dieu] signifie être tués au combat, car il n'y a aucune indication de cela dans les versets suivants et précédents. Dans la sourate Al-e Imran, le verset :

« Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier de Dieu, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus » (3 : 169)

concerne le djihad, mais pas le verset précédant où la question est d’ordre général et concerne quiconque est tué dans le sentier d'Allah. Le service des gens est un sentier d'Allah. Le travail djihadiste pour l’amélioration de la société, est un sentier d'Allah. Administrer un pays islamique est un sentier d'Allah. Lutter pour le progrès de la République Islamique est un sentier d'Allah. Notre cher président Raïssi et ses compagnons ont été tués alors qu'ils œuvraient pour le progrès du pays, au service du peuple et pour l'amélioration de la République islamique. [Par conséquent,] ils sont inclus dans ce verset. Ne les considérez pas comme morts. « Au contraire, ils sont vivants. » Ils sont en vie. C’est le sens qui s’applique aux martyrs. C’est pourquoi, comme l’ont dit les gens, nous les appelons « Les martyrs du service ». Les termes « Président martyr » et « Martyr du service » sont sortis du cœur du peuple. C’est vraiment précieux. Cette tragédie fut véritablement douloureuse pour le pays. Je voudrais dire quelques mots sur notre défunt président, quelques mots sur notre peuple et notre nation, et aussi sur la manière dont ils ont réagi à cet événement. Nous devons tirer des leçons de ces événements. Ces événements sont des leçons pour nous.

Concernant notre bien-aimé Président, que la miséricorde de Dieu soit sur lui, chacun a reconnu qu’il était un travailleur acharné, un homme d’action, un homme de service et un homme sincère et pur. Tout le monde l’a reconnu. Il travaillait sans relâche, jour et nuit. Il a donné une nouvelle norme du service au pays. Nous avons eu des gens qui ont servi le pays auparavant, mais jamais à ce point, avec cette quantité et cette qualité de travail, ce niveau d'honnêteté, et ce travail sans relâche. M. Raïssi a établi une nouvelle norme dans le service de la nation. Dans le domaine des affaires étrangères, il a exploité au mieux les opportunités. Tous ses efforts et voyages à l’étranger ont eu des effets précieux et bénéfiques pour le pays, tant pour l’état actuel du pays que pour l’avenir du pays. Il a revalorisé l'Iran aux yeux des hommes politiques du monde entier. Il a correctement défini et présenté la Révolution islamique et le peuple iranien, dans ses déclarations et ses remarques, lorsqu'il s’agissait des affaires étrangères.

C’est pourquoi les hommes d’État qui parlent de lui aujourd’hui, parlent de lui comme d’une figure marquante. C’est quelque chose de nouveau et de précieux pour ceux d’entre nous qui ont des années d’expérience dans les Affaires étrangères. Son style de gestion était unique parmi ses collègues. Il était sincère et chaleureux avec ses collègues, les ministres et les gestionnaires du gouvernement. Il traitait les gens avec respect et dignité. Il permettait aux gens, en particulier aux jeunes, de donner leur avis sur différents sujets. Il respectait les gens, faisait confiance aux jeunes et les honorait. Il traitait ceux qui lui avaient fait du tort avec magnanimité. Sa réponse aux personnes qui l'avaient même insulté, n'a jamais été dure, laide ou méchante. En revanche, il a clairement démarqué la ligne de ses positions avec les ennemis de la Révolution. Il ne parlait pas de manière ambiguë au sujet de ceux qui étaient opposés à la Révolution ou manifestaient de l'animosité à son égard. Il parlait clairement et traçait clairement les limites. Il n'a jamais fait confiance aux sourires de l'ennemi. Ce sont des valeurs et des leçons qui peuvent servir d’exemples à nos politiciens, à nos futurs présidents et à ceux en qui la nation a confiance et qui travaillent dans un secteur particulier.

Après le décès de ce cher homme, j'ai remarqué que presque tous les journaux, médias, réseaux sociaux et partisans de différents groupes, énuméraient et louaient ses services et ses efforts inlassables. Mais j’ai eu de la peine pour lui. J’ai eu le cœur brisé. Certaines de ces personnes n’étaient pas disposées à dire ne serait-ce qu’une seule de ces choses de son vivant. Ils étaient témoins de ses mérites de son vivant mais ils les cachaient ou disaient même le contraire, et le contrariaient. Bien sûr, il répondait rarement, mais parfois il s’en plaignait auprès de moi. Puisse Dieu, Tout-Puissant, élever le statut de cet homme, cher et honorable, et le statut de ceux qui étaient avec lui, et qu’Il accorde la patience à leurs familles. C'est ce que je voulais dire à propos de ces chères personnes.

Maintenant, je voudrais dire quelques mots à propos des gens. Je crois que ce chapitre concernant les gens est un chapitre important. Cette tragédie a été très lourde. Comment réagissons-nous face à ce genre de tragédies ? Quelle est notre réaction en période de crise, personnelle ou nationale ? Une réaction possible est que les gens succombent à des sentiments de dépression et d’isolement, lorsqu’ils sont confrontés à une tragédie. Autrement dit, ils sont vaincus par la tragédie et perdent tout espoir. C’est une façon de réagir face aux tragédies. Une autre façon de réagir face aux tragédies, est d’y faire face, avec fermeté. Ce concept est appelé « Sabr » [endurance/patience] dans le Coran. L’endurance signifie tenir fermement face aux défis et être patient. Cela signifie non seulement endurer avec patience, mais aussi se créer des opportunités au milieu des calamités, initier un mouvement et obtenir de doux résultats, après des événements amers. C’est l’approche qu’a choisie la nation iranienne. Le peuple iranien a lancé un grand mouvement en réponse à cette situation amère. Les rassemblements massifs et les incroyables adieux à ces chères personnes, ont été les réalisations remarquables de la nation iranienne.

Notre nation a eu de nombreuses et remarquables réalisations pendant et après la Révolution. L’une des grandes épopées a été le deuil de leurs personnalités bien-aimées, comme le martyr Soleimani, le martyr Raïssi et d’autres martyrs. Leur deuil a été une épopée. Il y a eu des rassemblements de millions de personnes à Téhéran, Machhad, Tabriz, Qom, Rey - pendant deux jours consécutifs - mais aussi à Zanjan, Maragheh, Najafabad et Birjand. Ces grands rassemblements et ces épopées montrent que ces gens ne seront pas vaincus par de telles tragédies. Au contraire, leur persévérance et leur motivation ne font que se renforcer.

Ces fervents rassemblements ont véhiculé plusieurs messages. L’un d’eux était que le peuple iranien est motivé, infatigable, résilient, vivant, présent face aux différents événements et déterminé. Un autre message était qu'il existe un lien fort, une affection et un lien émotionnel entre la population et les hauts responsables du pays. C’est exactement le contraire de ce que l’ennemi souhaite décrire. Les ennemis ne cessent de répéter à l’extérieur du pays, et malheureusement certains le répètent à l’intérieur, que la République islamique a perdu son capital national. Non, le [véritable] capital national de la République islamique peut être vu lorsque son président est enlevé au peuple et que des millions de personnes descendent dans la rue [pour son cortège funèbre]. Nulle part dans le monde, il n’existe quelque chose de pareil.

Une telle chose n’a jamais été observée ailleurs dans le monde. Il y ait eu des présidents appréciés dans d'autres pays, dont la mort a été pleurée par leur peuple, je me souviens moi-même, de certains cas, mais c'était incomparable avec ce qui s'est passé ici. Ici, la population est descendue dans la rue avec une ampleur sans précédent. Il n’y a rien eu de tel, ailleurs dans le monde. C'est le lien entre le peuple et les fonctionnaires. C'est le lien entre le peuple et les dirigeants. Le décès du magnanime Imam (Khomeiny) était un tout autre cas. Ce qui s’est passé lors du décès de l’Imam, est une autre histoire et une autre affaire. Cependant, le peuple a agi de cette manière envers ces responsables qui faisaient partie du peuple, comme Soleimani et Raïssi.

Un autre message de ces rassemblements est que le peuple soutient les idéaux de la Révolution. Ils [les ennemis] ne peuvent pas le cacher. Raïssi (qu'Allah soit satisfait de lui), avait l’habitude d’énoncer explicitement les slogans de la Révolution, et il était l’incarnation des idéaux de la Révolution. Lorsque le peuple l’honore et le loue, il montre en réalité, son attachement aux idéaux de la Révolution dont il était l’incarnation.

Un autre point est que les gens apprécient les efforts de ceux qui les servent. Les responsables devraient y prêter attention. Nos responsables ne doivent pas penser que leurs efforts et leurs services échappent aux yeux du peuple. Au contraire, les gens les comprennent, les reconnaissent et les apprécient. Cela motive les gens à servir davantage. Ces messages importants des rassemblements populaires ont un impact sur la dynamique politique de la région. Ils affectent la répartition du pouvoir dans la région. Les analystes politiques et les personnalités politiques les plus importantes du monde devraient observer et voir cette motivation, cet enthousiasme, cette préparation et cette présence de la nation iranienne. Cela reflète les réalités de l’Iran et des Iraniens, dans le monde.

Un autre point tout aussi important, est que, malgré la perte du Président, le pays a réussi à maintenir pleinement sa paix et sa sécurité.

Chers frères et sœurs ! En conclusion, je voudrais dire une chose à propos des élections [présidentielles à venir]. Les prochaines élections sont une tâche importante et un évènement plein de bénédictions. Si Dieu le veut, si les prochaines élections se déroulent bien, avec splendeur et grandeur, elles seront une réalisation importante pour la nation iranienne. Après cette amère tragédie, si le peuple se rassemble et élit le prochain responsable avec un nombre élevé de voix, cela aura un puissant écho dans le monde entier. Ces élections sont donc très importantes. Cette épopée électorale viendra compléter l'adieu exceptionnel que vous avez fait aux martyrs. Cela complétera ce que vous avez fait auparavant, lors de vos adieux aux martyrs. La nation iranienne a besoin d'un président actif, travailleur et compétent qui croit aux principes de la Révolution et puisse sauvegarder les intérêts (du pays) dans les équations internationales complexes, consolider sa profondeur stratégique, épanouir son potentiel et ses talents, naturels et humains, apporter de la joie à son peuple et combler les fossés économiques et culturels.

Écoutez maintenant ma dernière recommandation. Le comportement moral doit prévaloir dans ce grand mouvement qui est en train de se produire et dans la compétition électorale à venir entre les candidats. Les calomnies, les fausses accusations et les dénigrements ne contribuent pas au progrès. Au contraire, ils nuisent à notre réputation nationale. Les élections doivent être une scène d’honneur et une compétition au service du peuple, et non un champ de bataille pour accéder au pouvoir. Les frères qui entrent sur la scène des compétitions électorales, devraient considérer cette position comme un devoir. Ils doivent remplir leurs devoirs et Dieu, Tout-Puissant, guidera in-cha-Allah les cœurs des gens, pour sélectionner le candidat le plus approprié. Et, si Dieu le veut, un président digne sera élu par la nation iranienne.

Avec mes salutations et que la miséricorde d’Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !