Ce qui suit est le texte intégral du discours prononcé le 8 janvier 2025 par l'Imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, lors d'une réunion avec des milliers de personnes de la province de Qom, à l'occasion de l'anniversaire du soulèvement historique de 1978 du peuple de Qom contre le régime et l’oppression des Pahlavis.
Au nom d'Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux
Louange à Allah, Seigneur de l'univers, et paix et salutations à notre Maître et Prophète, Ab-al-Qasim Al-Mustafa Muhammad, et à sa Lignée pure, immaculée et élue, en particulier celui qui représente le Trésor d'Allah sur terre !
Je tiens à souhaiter la bienvenue à tous nos chers frères et sœurs qui sont venus ici de Qom et ont illuminé et parfumé l’atmosphère de notre Husseinyah de leur souffle chaleureux, de leur cœur lumineux et du souvenir de leurs bien-aimés martyrs. En plus de l’incident survenu le 19 Dey (9 janvier 1978), qui est un événement important dont je parlerai, j’apprécie également cette occasion de rencontrer les habitants pieux, courageux et actifs de Qom. Je prie Dieu, Tout-Puissant, de continuer à accorder Ses bénédictions et Ses faveurs à ces chers habitants, de les protéger et de leur octroyer le succès.
Commémorer l’événement du 9 janvier 1978 est nécessaire et impératif pour deux raisons. Tout d’abord, parce que le 9 janvier 1978 est un des sommets de l’histoire de notre pays. Autrement dit, quiconque regardera l’histoire du pays dans le futur, considérera ce jour – dont vous célébrez l’anniversaire aujourd’hui en vous réunissant ici – comme l’un des moments les plus marquants de notre histoire. C’est ce jour-là qu’un mouvement massif a été déclenché dans le pays, qui a culminé en une révolution monumentale qui a secoué le monde et modifié la carte politique mondiale. C’est un sommet. La deuxième raison pour laquelle il est nécessaire de célébrer le 9 janvier, est que nous devons en tirer des leçons. Ces événements, ces « Jours de Dieu » (Ayam-Allah), doivent nous permettre de tirer des leçons. Nous devons à la fois en tirer des leçons et des expériences. Ainsi, votre rassemblement annuel, ici ou à Qom, est nécessaire, honorable et efficace, si Dieu le veut. J’ai noté quelques points pour cette deuxième partie sur les leçons et les expériences à tirer de l’événement du 19 Dey, que je voudrais partager avec vous.
L’une des questions est de savoir quel type d’Iran le régime américain et l’arrogance mondiale préféreraient. Aujourd’hui, où tout le monde s’exprime de tous côtés, à l’intérieur comme à l’extérieur [du pays], il est possible de comprendre ce que les États-Unis préfèrent pour l’Iran, ce qu’ils désirent et comment ils veulent que les choses se passent. On peut le comprendre à partir de cet événement survenu à Qom.
Quelques jours avant le 9 janvier 1978, Carter, alors président des États-Unis, était à Téhéran. Lors d’une réunion officielle, il s’est mis à faire l’éloge de Mohammad Reza Chah en disant : « Aujourd’hui, grâce à ce monsieur, l’Iran est un îlot de stabilité. » En d’autres termes, l’Iran était considéré comme un Iran idéal aux yeux du président américain en 1977. À quoi ressemblait l’Iran en 1977-8 ? Je vais vous présenter trois ou quatre points maintenant.
En termes de politique étrangère, l’Iran était complètement soumis aux États-Unis. À cette époque, plus de 50 000 conseillers militaires américains étaient présents en Iran, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’armée, des agences de renseignement et d’autres organisations, et étaient payés par l’Iran, recevant leurs salaires de la Trésorerie iranienne. Selon les recherches, l’argent que ces conseillers recevaient dépassait le budget total alloué au ministère de l’Éducation à l’époque. C’est un exemple. La politique étrangère que les États-Unis préféraient en Iran, était une politique d’obéissance totale qui servait les intérêts des États-Unis et du régime sioniste. Par la volonté de Dieu, la Révolution a eu lieu. Si elle n’avait pas eu lieu, plusieurs années plus tard, toutes les plaines fertiles du pays, comme la plaine de Qazvin – qui était sous le contrôle des sionistes – leur auraient été données. La plaine de Qazvin avait été placée sous le contrôle des sionistes. Voilà l’état de notre politique étrangère (à cette époque). Voilà en ce qui concerne la politique étrangère.
Quant à la politique intérieure, la politique intérieure du régime [Pahlavi] était caractérisée par la répression absolue de tout mouvement à l’intérieur du pays, et par une dictature sévère. Tous les groupes dont l’objectif était de lutter contre la monarchie, avaient été isolés par la pression et la répression du régime. Cela comprenait le Front national, qui était un groupe politique engagé dans des activités politiques, le Mouvement de la liberté [d’Iran] et diverses factions telles que les Fédayins qui étaient des guérilleros communistes armés opérant dans les forêts. Tous ces groupes avaient été réprimés. Ce que je veux dire est qu’à l’exception du mouvement dirigé par le vénéré Imam [Khomeiny], qui était un mouvement religieux actif dans tout le pays de 1974 ou 1975 jusqu’en 1978, et jusqu’à la victoire de la Révolution, il n’y avait aucune organisation ou institution dans le pays, capable d’exprimer ses opinions ou de protester. Ils réprimaient tout le monde. C’était la politique intérieure du régime [Pahlavi].
En ce qui concerne l’économie du pays, le pays comptait d’environ 35 millions d’habitants à cette époque. Ils vendaient près de six millions de barils de pétrole par jour. Faites attention à ces chiffres ! Aujourd’hui, lorsque nous vendons 1,5 million de barils de pétrole, notre gouvernement est fier. À l’époque, près de six millions de barils de pétrole étaient vendus et exportés. L’argent entrait dans le pays et allait dans les poches d’une certaine classe. L’écart entre les classes dans le pays, était effroyable. Ce coefficient de Gini, que les économistes connaissent bien et qui est un indice qui montre l’écart entre les classes, était à l’époque de 51 %. C’était un chiffre très élevé. Il y avait un tel écart entre les classes. Les classes pauvres avaient été abandonnées. L’argent du pays n’était dépensé ni pour le pays, ni pour le peuple, ni pour le développement. Il n’était pas correctement dépensé. Le niveau de vie du peuple était bas. Voilà au sujet de l’économie.
En ce qui concerne la science et la technologie, le pays était en retard par rapport à la plupart des pays du monde dans ces domaines, et faisait partie des pays les moins bien classés et retardés. C’était l’état de notre science et de notre technologie.
Sur le plan culturel, la corruption et la débauche se répandaient, les gens s’étaient éloignés des valeurs morales et religieuses, la culture occidentale était promue ainsi que la corruption morale, encore plus que dans les pays européens. Certains ont rapporté dans notre presse, que l’indécence chez les femmes, était pire que dans les pays européens au niveau vestimentaire, de l’hijab et de la morale... Voilà au niveau culturel !
Voilà comment était l’Iran. Sa situation politique, sa situation intérieure et extérieure, son économie, sa science et sa culture étaient appréciées et louées par le président américain. Il a loué Mohammed Reza pour avoir créé un Iran au point qu’eux-mêmes – ceux qui l’entouraient – dirent que son discours était exagéré. Cependant, il avait bien prononcé ce discours exagéré. Ils appréciaient un tel Iran, ils souhaitaient et souhaitent toujours cela pour le pays, aujourd’hui. Carter a emporté ce souhait avec lui dans la tombe, et ils [les dirigeants actuels] l’emporteront également dans la tombe.
La deuxième leçon à tirer du soulèvement du 9 janvier 1978, est l’erreur de calcul du système américain. Ceux qui sont séduits par l’attrait superficiel des États-Unis, oublient la richesse spirituelle de leur propre nation, oublient Dieu et voient les États-Unis comme quelque chose de glorieux, devraient tenir compte de « l’erreur de calcul des États-Unis ». Le 10 Dey de l’année 1356 (31 décembre 1977), Carter est venu ici, a prononcé un discours, a fait l’éloge de ce pays, a donné quelques conseils, a déclaré que ce pays était un « îlot de stabilité », et d’autres choses du même genre. Puis, le 9 janvier 1978, soit neuf jours plus tard, l’événement de Qom a eu lieu. C’était une erreur de calcul de leur part. C’était leur (mauvaise) compréhension de la situation et une erreur de calcul. Les habitants de Qom se sont soulevés au nom de la nation iranienne, et sont entrés sur la scène avec une motivation qui a résonné dans tout le pays. Plus tard, elle s’est manifestée et tout le monde l’a vue. Ce jour-là, ce sont les habitants de Qom qui ont pris la tête de ce mouvement et ont pu le montrer.
La Révolution islamique est née du cœur du plus important bastion de l’impérialisme. C’était une erreur de calcul de la part des États-Unis. Ils n’ont pas réfléchi correctement : « Ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Dieu. Mais Dieu est venu à eux par où ils ne s'attendaient point » (Coran 59:2). C’est un peu comme l’histoire du prophète Moïse (as). Le mouvement de Moïse (as) a commencé à l’intérieur même de la maison et du palais de Pharaon, et a finalement conduit à la destruction du palais de Pharaon et de ses cohortes. À l’époque des Pahlavis, l’Iran était une forteresse puissante pour les intérêts américains. C’est du cœur de cette forteresse que la Révolution a émergé et a surgi. Les Américains n’ont pas compris ce qui se passait et se sont trompés. Ils sont restés endormis et ont fait preuve de négligence. C’est ce que l’on entend par erreur de calcul américaine. Depuis lors, jusqu’à aujourd’hui, au cours des dernières décennies, les Américains ont souvent commis des erreurs et des fautes sur les questions liées à l’Iran. [Sur ce point,] je m’adresse principalement à ceux qui sont intimidés par les politiques américaines. Ils ne devraient pas être intimidés.
Au cours des 40 et quelques dernières années, les États-Unis ont commis des erreurs dans la plupart des politiques qu’ils ont adoptées contre la République islamique. Par exemple, ils ont imposé des sanctions. Pourquoi ont-ils imposé des sanctions ? Pour mettre l’économie iranienne à genoux. Mais pendant la période des sanctions, nous avons réalisé les plus grandes avancées scientifiques et technologiques (de notre histoire). (Nous avons eu) Les plus grandes réalisations. Nous avons acquis la plus grande influence régionale pendant cette même période. Nous avons vu le plus grand nombre de jeunes prêts à travailler dans divers domaines pendant cette période de sanctions. Les calculs des États-Unis se sont avérés erronés. Ils ont cherché à paralyser l’Iran. [Mais] l’Iran n’a pas été paralysé. Oui, bien sûr, les sanctions ont porté préjudice au pays. On ne peut pas dire qu’elles n’ont pas causé de préjudice. Elles ont causé des préjudices. Si Dieu le veut, la nation iranienne leur demandera un jour des comptes pour ces préjudices.
Pour résumer mon propos sur cette deuxième leçon concernant le mouvement des habitants de Qom, je dirai que le mur de béton de l’arrogance occidentale s’est fissuré là même où ils avaient placé leur plus grand espoir, en Iran ! Il a véritablement déstabilisé la forteresse de l’Occident. Ce mur de béton, construit à l’aide de la propagande, de l’argent, de la corruption et de toutes sortes de crimes, et qui existe toujours, doit être démoli. La Révolution islamique a provoqué une première fissure dans ce mur. C’est la deuxième leçon de l’événement de Qom.
La troisième leçon est que lorsque nous réfléchissons aux événements de Qom, nous réalisons que nous devons nous immuniser et immuniser nos pensées et notre opinion publique, contre la propagande de l’ennemi. C’est une des leçons de l’événement du 9 janvier 1978. Tout comme les habitants de Qom ont acquis une immunité ce jour-là. Pourquoi ? Parce qu’un article avait été publié qui accusait et calomniait l’imam (Khomeiny). Quel était leur objectif ? Ces gens (le régime) contrôlaient tout. Des milliers de partisans de l’imam étaient torturés, emprisonnés et exilés. Pourquoi publier cet article ? Eh bien, ils avaient saisi une certaine vérité, qui reste d’actualité aujourd’hui, et compris qu’on ne peut pas vaincre une nation uniquement par des moyens matériels. Des moyens logiciels (idéologiques) sont également nécessaires. Et quels sont-ils ? La propagande, la persuasion et la clarification. C’est pourquoi j’accorde autant d’importance à la clarification. Ils voulaient décourager les gens au sujet de notre magnanime Imam [Khomeiny]. Des milliers de partisans de l’Imam étaient emprisonnés, forcés à l’exil, soumis à des pressions et à des tortures. Mais cela ne suffisait pas. Il leur fallait éliminer le Zulfiqar [la langue de l’Imam] qui faisait vibrer les cœurs, près de la tombe du Commandeur des Croyants (l’Imam Ali), et avait provoqué ce mouvement massif, c’est-à-dire la voix puissante de notre honorable Imam. Ils exerçaient un contrôle strict. Un seul message ou une seule déclaration de l’Imam pouvait raviver l’espoir dans les cœurs abattus, revigorer les fatigués et enflammer le champ de bataille. Le soulèvement des habitants de Qom a déjoué ce plan.
Si vous, les habitants de Qom, n’aviez pas agi le 9 janvier 1978, cette campagne d’articles et d’insultes aurait continué, d’abord sous une forme, puis sous des formes plus complexes. Elle aurait progressé de l’honorable Imam au clergé, et du clergé à l’essence même de la religion et au-delà. Les habitants de Qom ont arrêté ce processus. Ils ont empêché que cela se produise. C’est la même chose aujourd’hui. Aujourd’hui, les Américains ont bien compris que leurs objectifs ne peuvent pas être atteints uniquement par des moyens matériels. Regardez combien de personnes ils ont tuées à Gaza. Des chars ont été utilisés, des canons ont été utilisés, des bombes ont été utilisées, des mitrailleuses ont été utilisées, des drones ont été utilisés – ils ont assassiné de nombreuses personnalités mais ils n’ont pas pu éteindre l’Ecole de pensée (de la résistance). Au Liban, ils ont assassiné quelqu’un comme le martyr Sayed Hassan Nasrallah du Hezbollah et de nombreuses autres personnalités. Ce sont des actions matérielles. Mais ils n’ont pas pu, ne peuvent pas et ne pourront pas éliminer le Hezbollah. Par conséquent, ils se voient obligés de recourir à des actions de propagande [à la guerre d’influence]. C’est un indicateur important pour moi, pour vous et pour le peuple iranien, aujourd’hui. Les tactiques de la guerre d’influence comprennent le mensonge, la tromperie, la création d’une distance entre la réalité et les pensées et perceptions de l’opinion publique. Quand vous devenez plus forts, ils essaient de faire croire que vous êtes plus faibles. Quand l’ennemi lui-même faiblit, il fait croire qu’il est plus fort. Quand vous devenez invulnérables, il dit : « Je vais vous détruire par mes menaces. » C’est ainsi que fonctionne la propagande de l’ennemi et cela affecte certaines personnes.
Aujourd’hui, la tâche fondamentale et importante de notre appareil de propagande, de nos centres culturels et d’information, de notre ministère de la Culture et de l’Orientation, de la radiotélévision et de nos militants des médias sociaux est de briser le voile de l’illusion de puissance de l’ennemi et d’empêcher son influence sur l’opinion publique. C’est exactement ce qu’ont fait les habitants de Qom ce jour-là (le 9 janvier 1978). Ils ont pris cet outil à l’ennemi ce jour-là, et l’ont brisé. Ils ont fait en sorte que l’ennemi ne puisse plus continuer. Voilà la troisième leçon.
Maintenant, en ce qui concerne les leçons du 9 janvier 1978, je voudrais mentionner une autre chose liée à cette question, à savoir que la nature des puissances arrogantes n’a pas changé. Personne ne devrait penser que les États-Unis d’aujourd’hui sont différents de ce qu’ils étaient à l’époque, ou que le régime sioniste d’aujourd’hui est différent de ce qu’était le régime sioniste à cette époque. Non, c’est la même chose. Seulement, leurs méthodes ont changé, leurs outils ont changé. À l’époque, ils opéraient à l’aide d’articles. Aujourd’hui, leurs moyens et leurs outils sont devenus mille fois plus divers, plus étendus et plus efficaces. Nous devons être mille fois plus vigilants qu’à l’époque. Nous devons faire attention, être prudents, assurer la sécurité et créer une immunité. Nous ne devons pas croire ce que dit l’ennemi. C’est la clé. Nous ne devons pas croire ce que dit l’ennemi. Si vous voyez quoi que ce soit dans la propagande de l’ennemi, qui semble avoir été conçu pour vous influencer, rejetez-le. Sachez qu’ils mentent. Sachez qu’ils mentent ! Si vous voyez des signes de tromperie dans une déclaration, rejetez-la, immédiatement ! Chaque fois que le Nouvel An iranien arrive, le président américain présente ses félicitations au peuple iranien. Mais est-ce un message sincère ? Il est évident que c’est un outil de tromperie. C’est un gros mensonge. Ils sont prêts à éliminer des millions d’Iraniens. Regardez ce qu’ils ont fait à Gaza. D’un côté, ils donnent de l’argent et des armes à l’ennemi, et de l’autre, ils disent : « Oui, ce serait bien que de telles choses n’arrivent pas. » Nous ne devons pas croire les paroles de l’ennemi. Voilà donc les leçons [que nous avons tirées] du 9 janvier 1978.
Je voudrais partager avec vous quelques points supplémentaires. Tout d’abord, vous voyez, mes chers frères et sœurs, l’Iran, votre pays, est un sommet stratégique en termes de ressources naturelles et humaines, et de position géopolitique. C’est un pays qui a de nombreuses ressources dans ces domaines, et c’est un don de Dieu. Son peuple, ses ressources humaines dépassent la moyenne mondiale. Ses ressources naturelles dépassent la moyenne mondiale. Sa position géographique est plus sensible que celle de nombreux pays du monde. Il en est de même pour sa position géopolitique puisqu’il est situé au milieu et au cœur du monde islamique. Ce pays, ce vaste territoire qui est une ressource stratégique, était aux mains des États-Unis depuis des décennies, depuis le milieu des années 1940. C’est-à-dire depuis environ 80 ans. Cette source de richesse, qui est votre Iran, était à la disposition des États-Unis depuis de nombreuses années. Votre Révolution a eu lieu et l’a arraché aux mains des États-Unis. Les États-Unis n’oublieront jamais l’amertume de cet événement. Certains disent : « Vous n’êtes pas disposés à négocier avec les États-Unis ni à établir des relations avec eux. Quelle est la différence entre eux et les pays européens qui sont comme les États-Unis ? Pourquoi avez-vous des relations avec eux ? Les États-Unis pourraient avoir une ambassade ici comme eux. Vous avez bien des relations avec eux [les pays européens] ». Non ! Il y a une différence. La différence est que les États-Unis avaient revendiqué la propriété de ce pays, et que ce pays leur a été arraché. Leur ressentiment envers le pays et la Révolution, est comme la rancune du chameau ! Ils ne renonceront pas aussi facilement. C’est très différent de certains pays européens. Oui, ce pays européen n’est pas non plus un cher ami de la nation iranienne. Nous le savons et le comprenons. Mais c’est une autre affaire. C’était le premier point. Les États-Unis ont perdu une énorme quantité de richesses et une opportunité politique et économique importante, avec la Révolution islamique. En outre, au cours des 40 dernières années, ils ont dépensé beaucoup d’argent pour essayer de sortir l’Iran de l’autorité de la Révolution islamique et d’en prendre le contrôle. Mais ils n’y sont pas parvenus. Leur ressentiment envers la République islamique, diffère de celui des autres pays. C’est très différent. C’est pourquoi nous disons qu’il y a une différence entre les États-Unis et les autres pays occidentaux. Les États-Unis ont été vaincus en Iran, et cherchent à riposter à cette défaite. C’est pourquoi ils manifestent leur hostilité par tous les moyens possibles. C’est le premier point.
Le deuxième point est que l’une des exigences des puissances arrogantes en général, et en particulier des États-Unis qui sont à leur tête, est que les dirigeants de tous les autres pays – y compris ceux de la République islamique – lorsqu’ils réfléchissent aux différentes questions de leur pays, élaborent des politiques et élaborent des plans, tiennent compte des intérêts des États-Unis et des États-Unis. C’est ce qu’ils veulent. Nous ne sommes évidemment pas en contact direct avec eux, mais ils le font savoir à nos responsables par différents canaux. Nous en avons vu de nombreux exemples au fil des ans. Ils viennent jouer le rôle d’intermédiaires sur telle ou telle question économique, telle ou telle question culturelle ou telle question de politique étrangère, et disent : « Si vous voulez faire ceci, changez-le et faites-le de manière à ce que les États-Unis en bénéficient également ». Je dis que c’est une menace pour la démocratie. Si les responsables de notre pays, à un moment ou à un autre, tiennent compte de cette attente déraisonnable des États-Unis, ils menaceront la nature démocratique du pays et son statut de république. Pourquoi ? Parce que le peuple nous a élus. Il nous a élus pour que nous travaillions dans son intérêt, pas dans l’intérêt des États-Unis.
Ceux qui prennent des décisions dans les domaines de la culture, de l’économie, de l’inflation, de la production, de monnaie ou de l’hijab, doivent garder à l’esprit qu’ils ne doivent pas tenir compte des désirs des États-Unis, des positions des États-Unis ou des sionistes. Ils doivent tenir compte les intérêts de notre pays et des intérêts de la République islamique. Heureusement, la position claire et courageuse de notre honorable président à l’égard du régime sioniste, a réjoui le cœur du peuple et a rendu les gens heureux. Il a été clair et décisif, à la fois à l’égard du régime sioniste et des actions des États-Unis, et a eu une position ferme contre le soutien américain [au régime sioniste]. C’est très bien. Il faut que les responsables de notre pays soient vigilants à cet égard. Ils ne doivent pas céder aux exigences de ceux qui nourrissent une hostilité profonde envers la nation iranienne et la République islamique, ni à ceux qui souhaitent la ruine de l’Iran.
La question suivante est celle de l’espoir. L’espoir ! Nous devons espérer recevoir la direction divine, l’aide de Dieu et la force que Dieu donne aux nations. Cela contraste fortement avec ce que l’ennemi cherche à faire, qui consiste à priver d’espoir les cœurs de nos jeunes et à les décourager. Tous ceux qui ont une audience dans les médias, qui peuvent parler et sont capables d’exprimer les choses correctement, doivent considérer la défense de l’espoir dans les cœurs, comme l’un de leurs objectifs les plus importants et les plus primordiaux. Ils ne doivent pas prononcer des paroles qui suscitent le désespoir. C’est une chose à laquelle le magnanime Imam [Khomeiny] prêtait une grande attention. Considérez l’événement qui a eu lieu le 9 janvier 1978. Voici ce qui s’est passé le 9 janvier. Les habitants de Qom se sont soulevés et leur soulèvement a été réprimé. Ils [les agents du régime] ont tués et blessés les gens et les rues ont été tachées de sang. C’était le 9 janvier. Le 22 janvier, soit 12 jours plus tard, le message de l’Imam est arrivé de Najaf. L’imam y faisait cette déclaration, que j’ai prise en note : « Je donne à la nation iranienne, qui possède une telle conscience, une telle vigilance, un tel esprit fort et un tel courage, la bonne nouvelle de la victoire. »
Les gens dans les rues de Qom, avaient été réprimés. Qui pouvait imaginer une victoire ? Pourtant, l’imam a dit : « Je vous donne la bonne nouvelle de la victoire. » Les gens étaient réprimés dans les rues de Qom. Qui aurait cru que la victoire était possible ? L’imam Khomeiny a dit : « Je vous donne la bonne nouvelle de la victoire ! » Il a annoncé cette bonne nouvelle et déclaré que par vos actions et votre mouvement, vous avez bouleversé l’Iran et changé la politique mondiale. C’était la promesse de victoire annoncée par l’imam Khomeiny.
Qui aurait cru à l’époque, que ce mouvement atteindrait un point où une puissance majeure comme la République islamique, surgirait dans la région, capable de créer des perturbations et des obstacles à tous les objectifs néfastes de l’Occident, et d’empêcher de nombreuses transgressions et politiques ? Qui l’aurait cru ? Qui aurait pensé à l’époque, qu’un jour viendrait où le drapeau américain serait brûlé dans les pays occidentaux et même à Washington ? Qui l’aurait imaginé ? Ce jour-là, l’imam Khomeiny a dit : « Je vous donne la bonne nouvelle de la victoire. » Cela signifie que nous ne devons jamais laisser s’éteindre la lumière de l’espoir.
Même aujourd’hui, au milieu de nos défis économiques – nous avons des problèmes économiques – ceux qui sont au courant, bien informés et experts en la matière, voient un avenir prometteur. Par exemple, lorsqu’il est indiqué dans nos politiques, que nous visons une croissance de 8 % pour l’économie du pays, certains font des affirmations sous-entendant qu’une telle chose est impossible. Lors de la conférence économique à laquelle le président a assisté, des experts économiques ont déclaré et présenté des preuves montrant que nous pouvons atteindre une croissance de 8 % sans avoir besoin d’aide extérieure, et le président a répété leurs propos. Par conséquent, nous devons être optimistes dans tous les domaines. Cependant, l’espoir sans effort n’a aucun sens. Nous devons être optimistes et [en même temps] travailler dur. Nous devons être optimistes et mettre en œuvre les exigences du progrès. Nous devons être optimistes et savoir ce que nous voulons, ce que nous recherchons et comment nous devons y parvenir. C’est ce que signifie l’espoir.
Le dernier point que je veux souligner est que les divers événements – qu’il s’agisse des événements intérieurs ou des événements régionaux comme ceux de Syrie – ne doivent pas affaiblir la cause palestinienne dans nos esprits. L’essence fondamentale de la Résistance est la résistance contre les actions maléfiques du régime sioniste. C’est le sens de la Résistance. La Résistance est vivante et doit être maintenue vivante. Elle doit être renforcée chaque jour. Nous soutenons la Résistance. Nous soutenons la Résistance à Gaza, la Résistance en Cisjordanie, la Résistance au Liban, la Résistance au Yémen et partout où (les groupes de résistance) se tiennent fermes et résistent aux actions maléfiques du régime sioniste.
Avec mes salutations et que la miséricorde d'Allah et Ses bénédictions vous accompagnent !