L'Imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution Islamique, a rencontré le 12 mars 2025 des milliers d'étudiants universitaires, des représentants d'associations estudiantines politiques, sociales et culturelles.
Au début de cette rencontre, le Guide a souligné des recommandations importantes concernant le renforcement de l'identité étudiante, en illustrant deux expériences distinctes de la jeunesse iranienne dans leurs interactions avec l'Occident. « La première expérience a conduit à un sentiment de perte de soi. Cependant, dans la seconde expérience, qui s'aligne sur le mouvement actuel du corps étudiant, la reconnaissance des réalités occidentales, la quête d'indépendance et la distanciation face aux défis posés par la civilisation occidentale sont devenues primordiales », a-t-il déclaré.
Dans ses remarques concernant les négociations avec les États-Unis, l'Imam Khamenei a souligné plusieurs points, faisant référence aux déclarations du président américain Donald Trump sur la volonté des États-Unis de négocier et de parvenir à un accord, ainsi qu'à la lettre qu'il a envoyée à l'Iran. Le Guide suprême de la Révolution Islamique a qualifié ces actions de tentatives de tromper l'opinion publique mondiale, déclarant : « Je n'ai pas encore reçu cette lettre, mais les États-Unis veulent propager le mensonge selon lequel "l'Iran n'est pas disposé à négocier et à conclure des accords, contrairement à nous". Pourtant, la personne qui fait ces déclarations est la même qui a déchiré les résultats de nos précédentes négociations avec les États-Unis. Comment pouvons-nous négocier avec quelqu'un dont nous savons qu'il ne respectera pas ses engagements ? »
Faisant référence à un article de journal affirmant que « le manque de confiance entre deux parties en état de guerre ne devrait pas empêcher les négociations », Son Eminence a déclaré que cette affirmation était incorrecte. Il a expliqué que si les parties négociantes n'ont pas confiance en la loyauté et l'engagement de l'autre partie envers les résultats de leur dialogue, elles ne s'engageront pas dans des négociations, car de telles discussions seraient vaines et inutiles.
Il a en outre déclaré : « Dès le début, notre objectif dans les négociations a été la levée des sanctions, qui, heureusement, perdent progressivement de leur impact à mesure que le temps passe ».
Le Guide suprême a souligné que certains Américains reconnaissent eux-mêmes que la prolongation des sanctions diminue leur efficacité. « De plus, le pays sanctionné trouvera des moyens de contourner ces sanctions, et nous aussi avons découvert diverses méthodes pour le faire », a-t-il ajouté.
En réponse aux affirmations des États-Unis selon lesquelles ils empêcheraient l'Iran d'acquérir des armes nucléaires, l'Imam Khamenei a déclaré : « Si nous avions voulu produire des armes nucléaires, les États-Unis n'auraient pas pu nous en empêcher. Nous ne possédons pas d'armes nucléaires et nous n'en cherchons pas, car nous ne désirons pas de telles armes pour des raisons que nous avons déjà expliquées ».
L'Imam Khamenei a rejeté la menace d'une action militaire américaine comme étant déraisonnable et a fait remarquer : « La menace de porter un coup et de déclencher une guerre n'est pas un processus à sens unique. L'Iran est capable de riposter et il le fera certainement ».
Il a martelé : « Si les États-Unis et leurs agents font un faux pas, ce seront eux qui subiront le plus de dommages. Bien sûr, la guerre n'est pas une bonne chose. Nous ne cherchons pas la guerre. Cependant, si quelqu'un agit [contre nous], notre réponse sera ferme et définitive ».
Le Guide suprême de la Révolution Islamique, a caractérisé les États-Unis comme étant sur une trajectoire de faiblesse. Il a affirmé qu'en termes d'économie, de politique étrangère, de politique intérieure, de questions sociales et de divers autres domaines, les États-Unis sont en déclin et ne peuvent plus exercer le pouvoir qu'ils détenaient il y a 20 à 30 ans.
Son Eminence a également souligné que les négociations avec l'administration américaine actuelle non seulement ne conduiront pas à lever les sanctions, mais servent également à resserrer les nœuds de ces sanctions, tout en exacerbant les pressions et en permettant l'émergence de nouvelles demandes excessives.
Par ailleurs, l'Imam Khamenei a décrit les mouvements de Résistance en Palestine et au Liban comme étant plus forts et plus motivés que jamais. « Contrairement aux attentes de l'ennemi, ni la Résistance palestinienne ni celle du Liban n'ont été épuisées ; au contraire, elles sont devenues plus fortes et plus motivées. Bien que ces martyrs aient entraîné des pertes humaines, ils ont simultanément renforcé leur motivation », a-t-il noté.
Sur le même sujet, il a ajouté : « Quelqu'un comme Sayed Hassan Nasrallah a quitté ce groupe, laissant un vide ; cependant, dans les jours qui ont suivi son martyre, les actions que le Hezbollah a entreprises contre le régime sioniste ont été encore plus puissantes que ses efforts précédents. »
Concernant la Résistance palestinienne, l'Imam Khamenei a noté : « Dans la Résistance palestinienne, des individus tels que le martyr Haniyeh, le martyr Sinwar et Mohammed Deif ne sont plus parmi eux. Pourtant, en même temps, ils peuvent imposer leurs conditions à la partie adverse lors des négociations, les mêmes négociations que le régime sioniste, ses cohortes et les États-Unis ont insisté de mener ».
Le Guide suprême a réaffirmé le soutien inébranlable de la République Islamique d'Iran au Front de la Résistance, déclarant : « Les responsables iraniens, y compris le gouvernement et le Président, sont unis dans leur engagement à fournir un soutien total à la Résistance palestinienne et libanaise. Si Dieu le veut, la nation iranienne continuera à être le porte-drapeau de la résistance contre l'oppression, comme elle l'a fait par le passé ».
Par ailleurs, le Guide suprême de la Révolution Islamique a rappelé les divers événements de l'année écoulée, déclarant : « L'année dernière, nous avions parmi nous le martyr Raïssi, le martyr Sayed Hassan Nasrallah, le martyr Haniyeh, le martyr Safieddine, le martyr Sinwar, le martyr Deif et plusieurs autres figures révolutionnaires éminentes. Cependant, ils ne sont plus avec nous, et cette absence a conduit l'ennemi à croire que nous nous sommes affaiblis. » Il a ajouté : « Je peux affirmer avec confiance que bien que l'absence de ces frères inestimables soit une perte pour nous, à bien des égards, nous nous sommes renforcés par rapport à l'année dernière, et nous ne nous sommes pas affaiblis dans certains domaines non plus ».
Dans une autre partie de son discours, le Guide suprême de la Révolution Islamique a considéré l'émergence de mouvements étudiants de confrontation contre les États-Unis comme un tournant significatif, illustré par le soulèvement des étudiants de l'Université de Téhéran le 7 décembre 1953 en réponse à la visite de Nixon. Cette protestation, qui a entraîné le martyre de trois étudiants aux mains du régime Pahlavi, a été vue comme une manifestation claire de la révélation de la véritable nature de l'Occident.
L'Imam Khamenei a noté la persistance de l'engouement pour l'Occident, même malgré son affaiblissement avant la victoire de la Révolution. « Si la Révolution n'avait pas eu lieu en 1979, le pays aurait été sur une voie menant à une dépendance accrue envers l'étranger, et privé de tous ses privilèges et de sa richesse spirituelle », a-t-il déclaré.
le Guide suprême de la Révolution Islamique a dénoncé les efforts incessants des puissances coercitives mondiales pour lutter et comploter contre la Révolution Islamique et rétablir leur influence sur l'Iran. « Ils disent "Nous passons en premier", ce qui signifie que le monde entier doit donner la priorité à leurs intérêts au détriment des siens. Cette attitude égoïste est actuellement observée par tout le monde. Aujourd'hui, l'Iran islamique est le seul pays à avoir fermement affirmé qu'il ne donnera jamais, en aucune circonstance, la priorité aux intérêts des autres au détriment des siens», a-t-il déclaré
Son Eminence a décrit l'objectif des efforts de l'ennemi, en particulier à travers l'utilisation de méthodes de communication modernes, comme une tentative de restaurer l'influence et la domination occidentales sur l'Iran, et de raviver l'esprit de passivité, de soumission et de dépendance qui prévalait avant la Révolution parmi les étudiants et les jeunes iraniens.